Les jeunes acteurs saoudiens ont le vent en poupe

Les acteurs saoudiens du film HWJN (Photo fournie)
Les acteurs saoudiens du film HWJN (Photo fournie)
Scènes du film HWJN (Photo, Lynn Tehini)
Scènes du film HWJN (Photo, Lynn Tehini)
Scènes du film HWJN (Photo, Lynn Tehini)
Scènes du film HWJN (Photo, Lynn Tehini)
Scènes du film HWJN (Photo, Lynn Tehini)
Scènes du film HWJN (Photo, Lynn Tehini)
Short Url
Publié le Jeudi 14 décembre 2023

Les jeunes acteurs saoudiens ont le vent en poupe

  • Arab News en français a rencontré les trois acteurs qui tiennent les rôles principaux du film HWJN
  • «Nous sommes la génération des pionniers et je me sens extrêmement chanceux d’en faire partie», explique Naïf al-Dhafiri

DJEDDAH: Adapté d’un roman fantastique à succès destiné aux jeunes adultes et signé Ibrahim Abbas, HWJN combine folklore et thèmes modernes. Situé dans l'actuelle Djeddah, le film du réalisateur Yasir al-Yasiri raconte l'histoire d'un djinn au bon cœur (interprété par Baraa Alem) qui découvre la vérité sur sa lignée royale. Il se lance alors dans un voyage épique pour récupérer son droit de naissance et maintenir l'équilibre harmonieux entre son monde et le nôtre. 

En chemin, il rencontre et développe une relation amoureuse inattendue avec Sawsan (Nour al-Khadra), une jeune étudiante en médecine. Depuis sa première mondiale, à Djeddah – une première pour un film saoudien –, HWJN a été acclamé par la critique et décrit comme une «épopée fantastique ambitieuse». Il a vendu deux projections publiques supplémentaires pendant le Festival du film de la mer Rouge. Il sera officiellement diffusé dans les salles de cinéma saoudiennes le 4 janvier prochain. Arab News en français a rencontré les trois acteurs qui tiennent les rôles principaux de ce film. Jeunes, dynamiques, ils fourmillent de rêves et de projets et incarnent le renouveau, cette génération de jeunes acteurs saoudiens conscients du rôle qu’ils ont à jouer dans le futur de cette industrie en pleine ébullition dans le Royaume.

img 1
L'acteur saoudien Baraa Alem se confie a Arab News en Francais (photo fournie)

«HWJN est une romance entre un être surnaturel – un djinn – et un humain; je joue l'humain», explique Nour al-Khadra. «Les récits fantastiques autour des djinns font partie de la tradition saoudienne», rappelle-t-elle. 

«Il y a tellement de choses qui se passent aujourd’hui en Arabie saoudite», confie Baraa Alem, l’acteur principal du film HWJN. «Nous avons longtemps été mal compris; il faut dire que nous avions aussi nos propres problèmes. Nous avons été victimes de nombreux stéréotypes», ajoute-t-il. «Nous sommes très chanceux de pouvoir enfin raconter des histoires “de chez nous”.

«HWJN est une romance entre un être surnaturel – un djinn – et un humain; je joue l'humain», explique Nour al-Khadra. «Les récits fantastiques autour des djinns font partie de la tradition saoudienne», rappelle-t-elle. 

«Mais ce n’est pas tout. Il y a aussi beaucoup d’émotions. Le film pose un regard sur les relations humaines, l’amour, la liberté… C’est tout cela que l’on retrouve aussi», poursuit-elle. La jeune actrice espère que cette production permettra à d’autres films fantastiques d’être créés dans le Royaume. «C’est un genre très rarement abordé dans notre région», reconnaît-elle. «J'espère que HWJN changera la donne et que ce genre sera davantage exploré à l'avenir», souligne la jeune femme qui a reçu le Trophée Chopard de la star montante pour son rôle dans le film lors de la cérémonie de clôture du Festival international du Film de la mer Rouge 2023.

img 1
Nour Alkhadra au micro d'ANFR (Photo, Lynn Tehini)

C’est réellement une «application colorée de la mythologie arabe traditionnelle au monde moderne, basée sur le roman fantastique le plus vendu de l'histoire saoudienne,» indique l’acteur Naïf al-Dhafiri. 

Tous ressentent une grande joie de jouer dans le premier film d’aventure fantastique saoudien, notamment après l’accueil favorable de la critique. Ils sont également fiers de porter les couleurs d’un film saoudien qui, pour la première fois, fait l’ouverture d’un festival international. Le PDG de la Fondation du film de la mer Rouge, Mohammed al-Turki, avait précisé quelques semaines plus tôt que le choix d’un film saoudien pour lancer la 3e édition du festival «illustre le chemin parcouru par l'industrie cinématographique en si peu de temps. En tant que cinéaste saoudien, c'est un moment déclencheur. Nous sommes à la fois enthousiastes et humbles d'être au cœur de la croissance cinématographique régionale en offrant une plate-forme internationalement reconnue».

img 1
Naif el Dafiri au micro d'Arab News en français (Photo, Lynn Tehini)

Dans un pays «qui dispose de tant d’histoires», Naïf al-Dhafiri est lui aussi ravi de faire partie – avec ses partenaires du film – de ceux qui ont la chance de pouvoir les raconter. «C’est nous qui préparons le terrain pour la prochaine génération. Nous sommes la génération des pionniers et je me sens extrêmement chanceux d’en faire partie. Les goûts saoudiens changent déjà: ce sont les films saoudiens qui sont en tête des classements en streaming, en tête du box-office», se félicite-t-il. «C'est tellement beau à voir. J'ai hâte de découvrir la suite des événements», souligne l’acteur. Ce dernier se dit impressionné par l’ébullition actuelle de l’industrie dans le Royaume et par l’intérêt croissant de la jeunesse saoudienne pour le métier. Un conseil? «Si tu aimes ce que tu fais, fais-le jusqu'au bout», répond-il.

 


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Short Url

AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Short Url
  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
Short Url
  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com