Israël prévient que la guerre à Gaza durera «plus que quelques mois»

Une maison qui a été endommagée la nuit précédente lors d'un raid de l'armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie occupée (Photo, AFP).
Une maison qui a été endommagée la nuit précédente lors d'un raid de l'armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie occupée (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 15 décembre 2023

Israël prévient que la guerre à Gaza durera «plus que quelques mois»

  • Le nombre de morts à Gaza approche désormais 18800, à 70% des femmes, des enfants et adolescents, tués par les bombardements israéliens
  • L'ONU a averti jeudi d'un «effondrement de l'ordre civil» dans la bande de Gaza

JÉRUSALEM: Le ministre israélien de la Défense a prévenu jeudi que la guerre contre le Hamas à Gaza durerait "plus que quelques mois", à l'arrivée d'un émissaire américain venu exprimer les inquiétudes de son pays face aux lourdes pertes civiles dans le territoire palestinien assiégé.

Israël a déclaré la guerre au Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, en riposte à l'attaque sanglante menée sur son sol le 7 octobre par le mouvement islamiste, qui a fait 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités.

Le nombre de morts à Gaza approche désormais 18.800, à 70% des femmes, des enfants et adolescents, tués par les bombardements israéliens, selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'ONU a averti jeudi d'un "effondrement de l'ordre civil" dans la bande de Gaza, plongée dans une profonde crise humanitaire, affirmant que la faim et le désespoir poussent la population à s'emparer de l'aide, qui arrive en quantité très limitée.

"Partout où l'on va, les gens sont désespérés, affamés et terrifiés", a affirmé le Commissaire général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

Soumis depuis le 9 octobre par Israël à un siège total, qui provoque de graves pénuries, le petit territoire dévasté est aussi régulièrement privé de toute communication avec l'extérieur par des coupures des liaisons téléphoniques et de l'internet, comme c'était une nouvelle fois le cas jeudi.

A Khan Younès, la grande ville du sud, des habitants inspectaient des ruines encore fumantes après une frappe israélienne.

"Un avion a frappé le bâtiment sans avertissement et il a été complètement détruit. Environ quatre personnes sont encore coincées sous les décombres", a raconté à l'AFP Hassan Bayyout, un homme de 70 ans.

L'armée a indiqué avoir mené jeudi des "interventions ciblées" sur plusieurs sites aux alentours de Khan Younès.

Dans la soirée, de la fumée s'élevait au-dessus de la ville voisine de Rafah après une nouvelle frappe, selon des images de l'AFP.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui a rencontré jeudi le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a prévenu que la guerre à Gaza "durerait plus que quelques mois".

"Le Hamas est une organisation terroriste qui s'est construite au cours d'une décennie pour combattre Israël et qui a mis en place des infrastructures souterraines et aériennes qu'il n'est pas facile de détruire. Cela prendra du temps - plus que quelques mois - mais nous vaincrons et nous détruirons" le Hamas, a déclaré M. Gallant.

Les Etats-Unis souhaitent que la guerre "cesse dès que possible", a assuré un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. Il a ajouté que M. Sullivan avait discuté jeudi, au cours de sa visite en Israël, d'un basculement "dans le futur proche" de l'offensive israélienne vers des "opérations de faible intensité".

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, en exil au Qatar, avait qualifié mercredi d'"illusion" tout plan d'après-guerre qui imaginerait Gaza sans son organisation et les autres "mouvements de résistance".

Initiatives diplomatiques 

Après une résolution non contraignante, massivement adoptée mardi par l'Assemblée générale de l'ONU pour appeler à un cessez-le-feu, les initiatives diplomatiques se multiplient.

Fervents soutiens d'Israël, les Etats-Unis sont opposés à un cessez-le-feu dans l'immédiat, qui selon eux laisserait au Hamas le contrôle du territoire, mais ont exprimé ces derniers jours leur impatience. Le président Joe Biden a critiqué des "bombardements aveugles" et évoqué une possible "érosion" du soutien occidental à Israël.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, est attendu sous peu en Israël tandis que la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, doit se rendre au Liban samedi et en Israël dimanche.

En parallèle à sa campagne de frappes aériennes dévastatrices lancée le 7 octobre, l'armée israélienne mène depuis le 27 octobre une offensive terrestre contre le Hamas à présent étendue à tout le territoire, y compris au sud où se sont massés des centaines de milliers de civils déplacés par la guerre.

Quelque 240 personnes ont été enlevées en Israël le jour de l'attaque, dont 135, selon l'armée, sont toujours aux mains du Hamas et de groupes affiliés après la libération de 105 otages pendant une trêve de sept jours qui a pris fin le 1er décembre.

L'armée a annoncé jeudi que 116 soldats avaient été tués depuis le début de l'offensive terrestre.

D'après Keren Hajioff, une porte-parole de l'armée, les soldats ont découvert jeudi "de vastes dépôts d'armes et des tunnels dans de multiples écoles".

Israël affirme que le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël notamment, a installé des bases dans des bâtiments civils, comme des hôpitaux, des écoles et des mosquées, ou dans des tunnels creusés dans leur sous-sol, et se sert de la population comme de "boucliers humains", ce que le mouvement islamiste dément.

L'Autorité palestinienne condamne la «profanation» d'une mosquée par l'armée israélienne

L'Autorité palestinienne a condamné jeudi des images montrant des soldats israéliens récitant une prière juive dans une mosquée de Cisjordanie occupée, qualifiant cette "profanation" de "honteuse".

Cette vidéo, obtenue par l'AFP, montre des soldats israéliens à l'intérieur d'une mosquée, dans le camp de réfugiés de Jénine, utilisant ses haut-parleurs pour réciter le Shema Yisrael, une prière majeure du judaïsme.

A la fin de la vidéo, des éclats de rire sont perceptibles, alors que les troupes sortent de la mosquée et qu'un chant de Hanouka est diffusé, toujours via haut-parleur.

"La profanation par les forces d'occupation israéliennes d'une mosquée dans le camp de Jénine est un comportement honteux et condamnable", a déclaré le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina

Il a mis en garde contre le risque "d'entraîner la région dans une guerre de religion" et contre "les répercussions de ces attaques".

«Où est la zone de sécurité?»

Dans la bande de Gaza, les civils sont acculés dans des zones toujours plus petites, cherchant désespérément à échapper aux frappes.

A l'extrême sud, Rafah, la ville frontalière avec l'Egypte, est devenue un gigantesque camp, fait de tentes bricolées à l'aide de bouts de bois, de draps et de bâches en plastique, où les déplacés s'abritent tant bien que mal sous la pluie, alors que l'hiver et le froid s'installent.

Là aussi, les frappes israéliennes meurtrières sont quotidiennes.

Abu Muhammad Abu Dabaa, 53 ans, se recueillait jeudi avec des proches sur les dépouilles de victimes.

"La frontière avec l'Égypte n'est qu'à 300 mètres. Ils nous ont dit de venir du nord au sud et nous voilà à l'extrême sud. Où est la zone de sécurité?", lance-t-il.

"Aujourd'hui, Israël affirme que le secteur de Rafah est sûr. Mais il n'y a plus aucune zone sûre dans toute la bande de Gaza", témoignait aussi Dhia Abou Zin, un homme de 32 ans.

Selon l'ONU, environ 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont été déplacées, beaucoup plusieurs fois depuis le début de la guerre.

L'ONU ne cesse de répéter que l'aide humanitaire, qui ne parvient pour l'essentiel que jusqu'à Rafah, est insuffisante et que la surpopulation dans les camps entraîne des maladies, en plus de la faim et du manque de soins.

Cogat, l'organisme du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles palestiniennes, a toutefois assuré que l'armée a permis des "pauses à des fins humanitaires pour permettre aux civils de reconstituer leurs stocks tels que de la nourriture et l'eau".

La violence s'est par ailleurs intensifiée en Cisjordanie occupée, où un raid israélien a fait onze morts depuis mardi, selon un nouveau bilan communiqué jeudi par l'Autorité palestinienne.


Le prince Faisal copréside le comité saoudo-tunisien chargé de renforcer la coopération politique

Un mémorandum d'entente pour la coopération en matière de formation diplomatique a été signé entre les académies des deux pays. (SPA)
Un mémorandum d'entente pour la coopération en matière de formation diplomatique a été signé entre les académies des deux pays. (SPA)
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  • Signature d'un protocole d'accord entre l'Institut d'études diplomatiques Prince Saud Al Faisal et l'Académie diplomatique de Tunisie
  • Le Prince Faisal bin Farhan a rencontré le Président tunisien Kais Saied au Palais de Carthage

LONDRES: Le prince Faisal bin Farhan, ministre saoudien des Affaires étrangères, a coprésidé la quatrième session du Comité de suivi et de consultation politique saoudo-tunisien avec son homologue tunisien, Mohamed Ali Al-Nafti, mardi à Tunis, la capitale du pays.

La réunion a porté sur les relations et les questions communes entre Riyad et Tunis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les deux parties ont souligné la nécessité d'une collaboration et d'une coordination continues sur les principales questions régionales et internationales afin de promouvoir des solutions pacifiques et de renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité.

Un protocole d'accord pour la coopération en matière de formation diplomatique a été signé entre l'Institut d'études diplomatiques Prince Saud Al Faisal et l'Académie diplomatique de Tunisie par Abdulaziz Ali Al-Sager, l'ambassadeur saoudien en Tunisie, et Riadh Dridi, le directeur général de l'Académie.

Mardi, le prince Fayçal a rencontré le président tunisien Kais Saied au palais de Carthage. La discussion a porté sur les relations bilatérales et la coopération entre les deux pays, ainsi que sur leurs efforts conjoints pour renforcer la sécurité et la stabilité régionales, selon SPA.


Condamnation saoudienne et arabe de l'attaque «criminelle» d'Israël à Doha

Cette image extraite d'une vidéo de l'AFPTV montre un homme regardant la fumée qui s'élève après des explosions dans la capitale du Qatar, Doha, le 9 septembre 2025. (AFP)
Cette image extraite d'une vidéo de l'AFPTV montre un homme regardant la fumée qui s'élève après des explosions dans la capitale du Qatar, Doha, le 9 septembre 2025. (AFP)
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  • Le prince Mohammed ben Salmane s'est entretenu avec l'émir du Qatar, réaffirmant la "pleine solidarité" du royaume
  • Les ministères des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, du Qatar et de la Jordanie condamnent également l'attaque "flagrante et lâche"

RIYAD: L'Arabie saoudite a fermement condamné mardi ce qu'elle a qualifié d'"agression israélienne brutale" contre le Qatar après une attaque contre la capitale Doha, qui, selon Israël, était une frappe visant des responsables du Hamas dans la ville.

Dans une déclaration, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé l'attaque comme "une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies" et a averti qu'elle déstabiliserait davantage la région, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le Royaume a mis en garde contre les conséquences désastreuses résultant de la persistance d'Israël dans ses violations criminelles et de sa violation flagrante des principes du droit international et de toutes les normes internationales.

L'Arabie saoudite a appelé la communauté internationale à condamner cette agression odieuse et à mettre fin aux violations israéliennes qui portent atteinte à la sécurité et à la stabilité de la région.

Le prince héritier Mohammed bin Salman s'est entretenu au téléphone avec l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, réaffirmant la "pleine solidarité" du Royaume avec le Qatar après "l'attaque israélienne flagrante contre l'État du Qatar, qui constitue un acte criminel et une violation flagrante des lois et des normes internationales", a rapporté SPA.

Il s'est engagé à mettre "toutes les capacités" à la disposition du Qatar pour soutenir toute mesure prise pour protéger sa sécurité et sa souveraineté.

Les Émirats arabes unis ont également dénoncé l'attaque, le ministre des affaires étrangères, Sheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, la qualifiant de violation "flagrante et lâche" de la souveraineté du Qatar et du droit international.

Il a réaffirmé l'entière solidarité des Émirats arabes unis avec Doha, a demandé instamment l'arrêt immédiat de l'escalade militaire et a averti que les actions israéliennes incontrôlées risquaient d'entraîner la région dans une instabilité dangereuse, avec de graves conséquences pour la sécurité mondiale, a rapporté l'agence de presse des Émirats arabes unis (Emirates News Agency).

Le ministère qatari des affaires étrangères a déclaré qu'il ne "tolérerait pas ce comportement israélien imprudent, l'altération permanente de la sécurité régionale et toute action visant la sécurité et la souveraineté du Qatar".

Le ministère jordanien des affaires étrangères et des expatriés a également condamné fermement le bombardement israélien de Doha, le qualifiant de "violation flagrante du droit international et de la charte des Nations unies, et d'attaque flagrante contre la souveraineté et la sécurité du Qatar".

Le porte-parole du ministère, Fuad Majali, a déclaré que l'attaque risquait de pousser la région vers "davantage de violence et de conflit" tout en menaçant la stabilité régionale et internationale, a rapporté l'agence de presse jordanienne.

M. Majali a réaffirmé le "soutien total et la solidarité de la Jordanie avec le Qatar frère" et a exhorté la communauté internationale à contraindre Israël à mettre fin à son escalade et à adhérer au droit international et aux normes humanitaires.

Le roi Abdallah, lors d'un appel avec l'émir Al-Thani, a condamné l'attaque et a déclaré que "la sécurité du Qatar est la sécurité de la Jordanie".

L'Égypte a déclaré que l'attaque constituait un "dangereux précédent et rejetait toute évolution", ajoutant que l'escalade "sapait les efforts mondiaux en faveur d'une désescalade dans la région".

Le Conseil de coopération du Golfe et la Ligue musulmane mondiale ont également condamné l'attentat.


Liban: l'armée achèvera de désarmer le Hezbollah près de la frontière avec Israël d'ici trois mois

L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi. (AFP)
L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi. (AFP)
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  • En août, le gouvernement avait demandé à l’armée de préparer un plan de désarmement d’ici la fin de l’année
  • Le chef de l'armée Rodolphe Haykal l’a présenté le 5 septembre en Conseil des ministres, mais le texte ne respecte pas pleinement l'échéance fixée par l'exécutif

BEYROUTH: L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi.

Le Hezbollah pro-iranien est sorti très affaibli d'une guerre avec Israël à laquelle un cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre 2024 mais refuse de remettre ses armes, accusant le gouvernement libanais de faire le jeu d'Israël et des Etats-Unis.

En août, le gouvernement avait demandé à l’armée de préparer un plan de désarmement d’ici la fin de l’année. Le chef de l'armée Rodolphe Haykal l’a présenté le 5 septembre en Conseil des ministres, mais le texte ne respecte pas pleinement l'échéance fixée par l'exécutif.

M. Raggi a précisé que le plan présenté par l'armée et qui vise à assurer le monopole des armes par l’Etat sur l'ensemble du Liban, comportait cinq phases.

La première stipule que "le désarmement sera achevé au sud du fleuve Litani", à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, d'ici "trois mois", soit fin novembre 2025, selon le ministre.

À cette date, "il ne restera plus ni dépôts, ni armes, ni transferts d’armes, ni combattants, ni présence armée" dans la zone située au sud du fleuve Litani, a-t-il ajouté.

Parallèlement, la mise en œuvre de cette première étape s'accompagnera de "mesures de sécurité" sur l'ensemble du territoire, a poursuivi M. Raggi.

Selon lui, l'armée "renforcera et multipliera les postes de contrôle, interdira le transport et le port d'armes (…) sans toutefois effectuer de perquisitions ou d'arrestations, et sans saisir les armes stockées. Mais au moins, le transfert d’armes d’une région à une autre ne sera plus autorisé".

"Plus de temps" 

Le chef de la diplomatie a ajouté que les quatre autres étapes concerneront progressivement les autres régions du Liban, "mais sans échéances précises".

La zone frontalière a longtemps constitué un bastion du Hezbollah, qui y avait notamment creusé des tunnels pour ses combattants et ses armes. En juin déjà, le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, avait déclaré que l'armée libanaise avait démantelé "plus de 500 positions militaires et dépôts d'armes" dans le sud du pays.

Vendredi, le gouvernement libanais a salué le plan présenté par le commandant en chef de l’armée. Le ministre de l’Information, Paul Morcos, avait expliqué que "l’armée libanaise allait entamer la mise en œuvre du plan mais dans la limite des moyens disponibles, qui sont restreints sur les plans logistique, matériel et humain".

M. Raggi a confirmé mardi que "le commandant chef de l’armée nous a dit qu’il n’y avait pas les moyens humains, matériels et techniques pour tout faire dans le délai fixé par le gouvernement, et qu’il lui fallait plus de temps".

"Pression diplomatique" 

En août, le gouvernement avait également approuvé les objectifs d’une proposition américaine faite par l’émissaire Tom Barrack, détaillant un calendrier et des modalités de désarmement, et prévoyant aussi le retrait israélien de cinq positions encore occupées dans le sud.

Le gouvernement libanais reproche à Israël de ne pas avoir respecté la feuille de route apportée par l'émissaire américain.

Mais selon M. Raggi, "le monopole des armes n’est pas liée à la proposition de M. Barrack mais découle de la Constitution".

Le ministre a par ailleurs demandé qu’"Israël cesse ses attaques et se retire du sud", affirmant que le Liban exerçait un "pression diplomatique" en ce sens.

Conformément à l'accord de cessez-le-feu, surveillé par les Etats-Unis, la France et l'ONU, le Hezbollah devait retirer ses forces et démanteler toute infrastructure militaire au sud du Litani.

Israël, qui devait de son côté retirer ses troupes du Liban, s'est maintenu dans cinq positions frontalières et mène régulièrement des frappes sur le territoire libanais, disant viser le Hezbollah, très affaibli par la guerre.