Prix qui montent ou coupures pub: dans le streaming, c'est l'heure des comptes

Après Apple Music fin 2022, Spotify a franchi en juillet la barre des 10 euros par mois pour l'abonnement individuel (Photo, AFP).
Après Apple Music fin 2022, Spotify a franchi en juillet la barre des 10 euros par mois pour l'abonnement individuel (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 20 décembre 2023

Prix qui montent ou coupures pub: dans le streaming, c'est l'heure des comptes

  • Entre audio et vidéo, les choses sont toutefois différentes
  • Du côté des plateformes musicales, on observe des hausses sèches

PARIS: Séries, films et musique pèsent sur le portefeuille: les plateformes de streaming ont globalement augmenté leurs tarifs cette année, même si des alternatives sont proposées pour la vidéo, via de nouvelles offres moins chères avec publicité.

"Cette augmentation des prix a un effet très néfaste sur le ressenti des utilisateurs", dit à l'AFP Camille Gruhier, journaliste à Que Choisir, le magazine de l'association de consommateurs UFC.

Entre audio et vidéo, les choses sont toutefois différentes.

Du côté des plateformes musicales, on observe des hausses sèches.

Après Apple Music fin 2022, Spotify a franchi en juillet la barre des 10 euros par mois pour l'abonnement individuel, en passant de 9,99 à 10,99 euros. Deezer est monté à 11,99 euros en septembre.

Pour le streaming vidéo, "c'est beaucoup plus subtil", souligne Philippe Bailly, directeur du cabinet spécialisé NPA Conseil.

Les principales plateformes ont redessiné leur offre sur une tendance globalement à la hausse, mais en proposant aussi de nouvelles formules moins chères avec publicité.

«Besoin de rentabilité»

Le leader, Netflix, vient de supprimer sa formule Essentiel à 10,99 euros par mois. Pour voir du contenu sans publicité, les abonnés doivent désormais payer au moins les 13,49 euros mensuels de l'offre Standard, contre 5,99 pour l'offre avec pub, disponible depuis novembre 2022.

De son côté, Disney+ a basculé en novembre ses abonnés sur une nouvelle offre, Premium, à 11,99 euros par mois, soit 3 de plus que l'ancienne. Pour revenir à 8,99 euros, il faut souscrire une nouvelle offre baptisée Standard.

Cela s'est accompagné du lancement d'une formule avec publicité, à 5,99 euros mensuels.

Enfin, Prime Video, la plateforme du géant du commerce en ligne Amazon, introduira des pubs dans ses contenus en 2024. Pour les éviter, il faudra payer un surplus (2,99 dollars par mois aux États-Unis, le tarif ailleurs n'est pas encore connu).

Parallèlement, Netflix comme Disney+ ont durci leur politique concernant le partage des mots de passe entre utilisateurs.

"La généralisation des offres pas chères avec pub remet en question le modèle des plateformes, puisque l'absence de pub était l'un des gros avantages", estime Camille Gruhier.

Avec 4 minutes de pub par heure environ, "on n'est quand même pas dans un envahissement", tempère Philippe Bailly.

Pour cet expert, toutes ces nouvelles offres répondent à "un besoin de rentabilité": "Netflix est le seul acteur avec des comptes à l'équilibre, mais avec une grosse dette à rembourser."

"Les offres avec pub ont l'avantage de rouvrir le marché vers le bas et permettre à des gens qui ne s'abonnaient pas de le faire", poursuit-il.

Mais Philippe Bailly pointe un "risque de cannibalisation": le fait que des abonnés classiques basculent vers une offre avec pub pour payer moins cher.

Pour les plateformes, "ça doit être une hantise", sourit le spécialiste.

Covoiturage 

Autre risque, le désabonnement. "Ceux qui ont plusieurs abonnements peuvent se dire: +Est-ce que j'ai vraiment besoin de trois plateformes?+", relève Camille Gruhier.

Selon une étude du régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom, la dépense moyenne pour la consommation de contenus culturels et sportifs dématérialisés a connu une forte hausse cette année en France, passant de 32 à 38 euros par mois.

C'est dans ce contexte que TF1 lancera le 8 janvier sa nouvelle plateforme gratuite, TF1+.

Et d'autres acteurs veulent profiter de l'inflation générale. Créée en 2019, Spliiit permet de partager des abonnements aux plateformes, et donc de réduire ses dépenses.

Son principe: si un utilisateur a un abonnement qui permet quatre connexions mais qu'il n'en utilise que deux, il propose les deux restantes sur Spliiit. D'autres peuvent les utiliser en reversant une participation financière.

"C'est très cadré, tout est parfaitement légal", assure à l'AFP le cofondateur de Spliiit, Guillaume Lochard, qui compare cela à du covoiturage.

Sa société a gagné l'an dernier en référé contre Apple, Disney et Netflix, qui la poursuivaient en justice. Une procédure sur le fond est en cours.


Club Med fête ses 75 ans: de la cabane en paille au luxe durable

Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel. (AFP)
Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel. (AFP)
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  • Quand Gérard Blitz fonde Club Med en 1950, rapidement rejoint par Gilbert Trigano, il imagine une nouvelle façon de voyager : des séjours tout compris, synonymes de liberté, convivialité et partage
  • Le concept séduit immédiatement et s’impose comme une petite révolution dans le monde du tourisme

DUBAI:  Pionnier des vacances tout compris, Club Med célèbre cette année son 75ᵉ anniversaire. Né sur les plages de Majorque en 1950, le groupe s’est imposé comme un leader mondial du tourisme haut de gamme et durable, avec 70 resorts premium et de luxe dans 40 pays.

Une success-story née d’une vision révolutionnaire

Quand Gérard Blitz fonde Club Med en 1950, rapidement rejoint par Gilbert Trigano, il imagine une nouvelle façon de voyager : des séjours tout compris, synonymes de liberté, convivialité et partage. Le concept séduit immédiatement et s’impose comme une petite révolution dans le monde du tourisme.

Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel.

« Notre 75ᵉ anniversaire rend hommage à l’innovation qui a toujours porté Club Med », explique Anne Browaeys, PDG de Club Med EMEA et Amérique du Nord.
« De l’invention du tout compris à notre transformation premium, nous restons fidèles à nos valeurs de liberté et de bonheur. »

L’Esprit Libre, ADN de la marque

Pour marquer l’événement, Club Med lance une campagne mondiale baptisée “75 Years of L’Esprit Libre”, célébrant son héritage d’innovation et de joie de vivre.

Un film met en parallèle images d’archives et scènes contemporaines, rappelant le rôle précurseur de la marque :

« Nous n’avons pas inventé la détox digitale, les réseaux sociaux ou les influenceurs… mais nous avons inventé les lieux où vous pouviez vraiment les vivre », souligne la campagne.

 


La Bourse de Paris prudente, entre budget et Nvidia

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
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  • La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia
  • Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine

PARIS: La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia, fer de lance de l'intelligence artificielle sur les marchés, tout en surveillant la situation politique en France.

Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 gagnait 0,30% à 7.732,59 points.

Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine.

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

Le géant américain publiera ses résultats après la fermeture de Wall Street (22H00).

Les places boursières sont portées ces dernières années par un engouement  autour de l'intelligence artificielle. Nvidia, qui fournit les semi-conducteurs à cette industrie investissant des milliards tous azimuts pour se développer, en est la figure de proue.

Il "représente désormais environ 8% du S&P 500. Ses résultats, ou la réaction du marché à ceux-ci, pourraient donc fortement influencer le marché", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

D'ici là, "les investisseurs continueront à faire preuve de prudence", estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.

La dette française sur le grill

La situation politique et budgétaire en France inquiète les investisseurs, depuis que François Bayrou a annoncé lundi qu'il solliciterait la confiance de l'Assemblée nationale le 8 septembre prochain, avec peu de chances de l'obtenir.

Le chef du gouvernement a promis mardi de se battre et demandé aux oppositions de "réfléchir" et de renoncer à leurs "réflexes spontanés", les appelant à choisir entre le "chaos" et "la responsabilité".

Après avoir été sous pression ces deux derniers jours, le taux d'intérêt à dix ans de la dette française se stabilisait mercredi, à 3,50% vers 09H40, au même niveau que la veille.

Mais il reste proche de celui imposé à l'Italie (3,56%), longtemps vue comme la lanterne rouge, mais qui bénéficie depuis plusieurs mois d'une meilleure perception des investisseurs en termes de croissance  et de limitation des dépenses.

Et l'écart entre le taux d'intérêt français et son équivalent allemand référence en Europe, baptisé le "spread", atteignait lui 0,78 point, contre 0,70 point en début de semaine avant l'intervention de M. Bayrou.

Nouvelle commande pour Alstom

Le géant français Alstom (-0,38% à 20,75 euros) ne profitait pas de la commande annoncée mardi de "quelques centaines de millions d'euros" pour fournir une ligne de métro à Mumbai en Inde.

 


Lancement de l'application d'IA saoudienne Humain Chat dans le Royaume

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  • L’Arabie saoudite a lancé ce mardi Humain Chat, une application d’intelligence artificielle en arabe
  • Cette application constitue la première solution de la suite IA développée par Humain, et repose sur un modèle de langue arabe appelé ALLAM 34B, conçu et développé en Arabie saoudite par des Saoudiens

RIYAD: L’Arabie saoudite a lancé ce mardi Humain Chat, une application d’intelligence artificielle en arabe, désormais accessible aux utilisateurs du Royaume.

Cette application constitue la première solution de la suite IA développée par Humain, et repose sur un modèle de langue arabe appelé ALLAM 34B, conçu et développé en Arabie saoudite par des Saoudiens.

Humain, une entreprise d’intelligence artificielle entièrement détenue par le Fonds d’investissement public (PIF), a été lancée en mai dernier par le prince héritier Mohammed ben Salmane. L’objectif est de développer des modèles linguistiques arabes de grande envergure et de positionner le Royaume comme un pôle mondial de l’innovation en IA.

L’application est disponible sur iOS, Android, ainsi que via navigateur web, et devrait prochainement être déployée dans d’autres pays arabophones.

« Le lancement de HUMAIN Chat est une source de fierté pour l’Arabie saoudite, marquant une étape historique dans notre mission de construire une IA souveraine, à la fois techniquement avancée et culturellement authentique, » explique Tareq Amin, PDG de HUMAIN.

ALLAM, développé entièrement par une équipe de plus de 120 spécialistes de l’IA, dont 35 chercheurs titulaires d’un doctorat en Arabie saoudite, a été conçu pour servir les 350 millions de locuteurs arabes à travers le monde.

Le modèle est sensible aux aspects culturels, comprend les différents dialectes arabes, et maîtrise l’ensemble des formes de la langue, de l’arabe classique aux variantes locales.

Disponible également en anglais, ce modèle a été entraîné sur l’un des plus grands ensembles de données arabes jamais réunis, puis affiné grâce aux retours de plus de 600 experts sectoriels et 250 évaluateurs. Le résultat : une maîtrise inégalée de l’arabe, alignée sur les nuances culturelles, religieuses et sociales du monde islamique et du Moyen-Orient, selon l’agence de presse saoudienne (SPA).

« Nous prouvons que des technologies compétitives à l’échelle mondiale peuvent naître de notre propre langue, notre infrastructure et nos valeurs — construites en Arabie saoudite par des talents saoudiens, » ajoute Tareq Amin.

« Ce n’est pas une fin en soi, mais le début d’un voyage pour servir le Royaume, le monde arabophone, et au-delà. Le potentiel est illimité, accélérant l’innovation et le progrès dans tous les domaines de la vie économique et sociale. »

Les utilisateurs en Arabie saoudite peuvent accéder à Humain Chat ici : https://chat.humain.ai/

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com