L’ambassadeur d’Algérie au Mali convoqué pour ingérence

Un porte-drapeau ouvre le défilé militaire à Kati, le 20 janvier 2022 (Photo de FLORENT VERGNES / AFP).
Un porte-drapeau ouvre le défilé militaire à Kati, le 20 janvier 2022 (Photo de FLORENT VERGNES / AFP).
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Publié le Vendredi 22 décembre 2023

L’ambassadeur d’Algérie au Mali convoqué pour ingérence

  • L'Algérie est le principal pays médiateur pour le retour de la paix dans le nord du Mali
  • Bamako a convoqué l’ambassadeur d'Algérie «pour élever une vive protestation» du Mali «suite aux récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix au Mali»

BAMAKO: L'ambassadeur d'Algérie à Bamako a été convoqué mercredi par le ministère malien des Affaires étrangères après des "actes inamicaux" et "une ingérence" d'Alger dans "les affaires intérieures" du Mali, a annoncé mercredi le ministère.

Il lui est notamment reproché des réunions avec des séparatistes touareg sans associer les autorités maliennes.

Bamako a convoqué l’ambassadeur d'Algérie "pour élever une vive protestation" du Mali "suite aux récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix au Mali", affirme le ministère dans un communiqué.

L'Algérie est le principal pays médiateur pour le retour de la paix dans le nord du Mali à la suite d'un accord signé en 2015 entre le gouvernement malien et des groupes armés à dominante touareg dit accord d'Alger.

Le nord du Mali est le théâtre depuis fin août d'une reprise des hostilités de la part de ces groupes armés contre l'armée malienne, après huit ans d'accalmie.

Les protagonistes se disputent le contrôle du territoire et des camps militaires laissés par les casques bleus de la Mission de l'ONU, déployée depuis 2013 dans ce pays et poussée vers la sortie par les colonels arrivés au pouvoir au Mali par la force en 2020.

Bamako critique "les rencontres récurrentes, aux niveaux les plus élevés en Algérie, et sans la moindre information ou implication des autorités maliennes, d’une part avec des personnes connues pour leur hostilité au gouvernement malien, et d’autre part avec certains mouvements signataires" de l'accord de 2015 et "ayant choisi le camp des terroristes", selon le communiqué.

Ces faits, selon Bamako, "sont de nature à entacher les bonnes relations" avec Alger.

Des chefs de groupes séparatistes touareg, selon des responsables de leurs mouvements, séjournent actuellement en Algérie. Mahmoud Dicko, influent imam malien, a été reçu en audience à Alger mardi par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, selon un communiqué de cette figure religieuse critique contre les militaires au pouvoir au Mali.

Le gouvernement malien estime que "ces actes constituent une ingérence dans les affaires intérieures du Mali".

Il "invite la partie algérienne à privilégier la voie de la concertation avec les autorités maliennes, seules légitimes pour entretenir des échanges d’Etat à Etat avec les partenaires du Mali", pays sahélien en proie depuis 2012 aux agissements des groupes djihadistes et des séparatistes touareg.


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.


Le pape appelle l'Iran et Israël à la « responsabilité et à la raison »

Le pape Léon XIV (Photo AFP)
Le pape Léon XIV (Photo AFP)
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  • « Dans un moment aussi délicat, je désire renouveler avec force un appel à la responsabilité et à la raison », a-t-il affirmé lors d'une audience publique à la basilique Saint-Pierre.
  • « Nul ne devrait jamais menacer l'existence de l'autre et c'est le devoir de tous les pays de soutenir la cause de la paix [...] »

CITE DU VATICAN, SAINT SIEGE : Le pape Léon XIV a appelé samedi l'Iran et Israël « à la responsabilité et à la raison » ainsi qu'à « soutenir la cause de la paix », après les attaques israéliennes contre l'Iran et les ripostes de ce dernier.

« Dans un moment aussi délicat, je désire renouveler avec force un appel à la responsabilité et à la raison », a-t-il affirmé lors d'une audience publique à la basilique Saint-Pierre.

« Nul ne devrait jamais menacer l'existence de l'autre et c'est le devoir de tous les pays de soutenir la cause de la paix en empruntant des voies de réconciliation et en favorisant des solutions garantissant la sécurité et la dignité pour tous », a estimé le pape.

« L'objectif de construire un monde plus sûr et libéré de la menace nucléaire doit être poursuivi à travers un face-à-face respectueux et un dialogue sincère pour édifier une paix durable fondée sur la justice, la fraternité et le bien commun », a-t-il aussi déclaré. 


Conflit Israël-Iran : la Jordanie, la Syrie et le Liban rouvrent leurs espaces aériens

Les secours israéliens inspectent un site touché par un missile tiré depuis l'Iran au sud de Tel Aviv, le 14 juin 2025. (Photo de JOHN WESSELS / AFP)
Les secours israéliens inspectent un site touché par un missile tiré depuis l'Iran au sud de Tel Aviv, le 14 juin 2025. (Photo de JOHN WESSELS / AFP)
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  • La Jordanie, la Syrie et le Liban, voisins d'Israël, ont annoncé la réouverture de leurs espaces aériens
  • Middle East Airlines a reprogrammé ses vols à destination et en provenance de Beyrouth,

Samedi, la Jordanie, la Syrie et le Liban, voisins d'Israël, ont annoncé la réouverture de leurs espaces aériens, fermés la veille en raison de l'attaque israélienne en Iran à laquelle Téhéran a riposté.

La Jordanie, qui avait annoncé vendredi avoir intercepté des drones et des missiles au-dessus de son territoire, a « rouvert son espace aérien à partir de 7 h 30 » (4 h 30 GMT), a annoncé l'Autorité jordanienne de l'aviation civile.

Le Liban et la Syrie ont fait des annonces similaires.

La compagnie aérienne libanaise Middle East Airlines a reprogrammé ses vols à destination et en provenance de Beyrouth, des passagers ayant passé la nuit à l'aéroport en raison de l'annulation ou du retard de leurs vols.

En Syrie, l'aviation civile a également annoncé la réouverture de l'espace aérien, affirmant « continuer à suivre de près la situation dans la région ».