La détresse à Gaza: un rappel de la paix fragile en cette période de fêtes

Malgré les efforts continus de Cafod, la demande d'aide s'est intensifiée, y compris le besoin en monnaie locale dont les Gazaouis ont besoin pour acheter des produits essentiels (Photo, X/@cnalive).
Malgré les efforts continus de Cafod, la demande d'aide s'est intensifiée, y compris le besoin en monnaie locale dont les Gazaouis ont besoin pour acheter des produits essentiels (Photo, X/@cnalive).
Malgré les efforts continus de Cafod, la demande d'aide s'est intensifiée, y compris le besoin en monnaie locale dont les Gazaouis ont besoin pour acheter des produits essentiels. (Agence de l'Église catholique/@cnalive) Le sort de Gaza : un rappel de la paix fragile en cette période des fêtes 2 / 2 Des Palestiniens brandissent leurs cartes d'identité alors qu'ils se rassemblent pour recevoir des rations de farine pour leurs familles devant un entrepôt de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Rafah (Photo, AFP).
Malgré les efforts continus de Cafod, la demande d'aide s'est intensifiée, y compris le besoin en monnaie locale dont les Gazaouis ont besoin pour acheter des produits essentiels. (Agence de l'Église catholique/@cnalive) Le sort de Gaza : un rappel de la paix fragile en cette période des fêtes 2 / 2 Des Palestiniens brandissent leurs cartes d'identité alors qu'ils se rassemblent pour recevoir des rations de farine pour leurs familles devant un entrepôt de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Rafah (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 25 décembre 2023

La détresse à Gaza: un rappel de la paix fragile en cette période de fêtes

  • «Pour de nombreux habitants de la Terre Sainte, Noël cette année sera teinté de douleur
  • Que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie, la région souffre», explique Elizabeth Funnell, de l’organisation caritative Cafod

LONDRES: À l'approche de Noël, période emblématique du calendrier catholique, une lourde atmosphère plane sur la Terre Sainte. Depuis le début de la campagne militaire d'Israël, les 20 000 vies perdues dans la bande de Gaza constituent une statistique alarmante, obscurcissant ce qui devrait être un moment de joie et de célébration.

Pour Cafod, l'organisme d'aide officiel de l'Église catholique en Angleterre et au Pays de Galles, le nombre de décès croissant est vécu de manière sombre. Elizabeth Funnell, la représentante de l'agence pour ses programmes au Moyen-Orient, se trouve confrontée aux dures réalités du conflit.

«Noël représente l'un des moments les plus significatifs de l'année, marqué par des pèlerinages de nombreux catholiques et chrétiens à travers le monde», explique-t-elle à Arab News.

«Ces pèlerins entreprennent ce voyage à la recherche de lumière, aspirant à l’espoir en abordant la nouvelle année. Cependant, pour de nombreux habitants de la Terre Sainte, Noël cette année sera teinté de douleur. Que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie, la région dans son ensemble souffre. Ce dont elle a besoin, c'est d’un cessez-le-feu.»

Il y a quelques jours, une mère et sa fille ont été tuées en marchant dans l'enceinte de la seule église catholique de Gaza. Le patriarcat de l'église de la Sainte-Famille a qualifié les meurtres de Nahida Anton et de sa jeune fille, Samar, de «froids» attribuant la responsabilité de leur mort à un tireur d'élite israélien.

Indignation

Cet incident a provoqué une vague d'indignation et de tristesse à l’échelle mondiale, soulignant davantage la situation désastreuse dans la région.

Même le pape François a réagi avec vigueur à ces événements. Dans une allocution publique, il a déploré les pertes de vie et critiqué le ciblage des «civils non armés» à Gaza. «Je continue de recevoir des nouvelles très graves et tristes de Gaza», a-t-il déclaré à la fin de la prière de l'Angelus.

«Certains parlent de terrorisme et de guerre. Oui, c'est la guerre, c'est le terrorisme... prions le Seigneur pour la paix en ces temps troublés.»

De son côté, Funnell souligne l’impératif d'augmenter l'aide humanitaire à destination de Gaza. «Avant le 7 octobre, en moyenne, 500 camions d'aide traversaient quotidiennement la frontière de Rafah pour entrer à Gaza», explique-t-elle. «Hier, cependant, nous avons constaté une réduction drastique, avec seulement 104 camions parvenant à franchir la frontière.»

Malgré les efforts continus de Cafod, Funnell alerte d’une augmentation de la demande d'aide, notamment un besoin de monnaie locale nécessaire aux habitants de Gaza pour acheter des articles de première nécessité.

«Nous travaillons avec des partenaires locaux qui ont accompli un travail considérable pour se procurer des fournitures sur les marchés locaux, et nous avons réussi à acheminer 8camions d’aide au cours des dernières vingt-quatre heures, tandis que 13 autres attendent d’entrer», indique-t-elle.

Il est désormais essentiel de rouvrir les passages commerciaux, souligne-t-elle. «La réouverture de ces passages ajoutera aux approvisionnements que les ONG et les organisations caritatives peuvent fournir via les passages d'aide. Nous appelons le gouvernement britannique à faire pression sur Israël pour qu'il rouvre ces passages.»

Funnell appelle à une solidarité mondiale en réponse à l'appel du pape en faveur d'une résolution pacifique du conflit, incitant les partisans à s’adresser à leurs représentants politiques. «Nous encourageons nos partisans à écrire à leurs députés. Il est impératif que nous fassions entendre nos voix, en écho aux prises de position claires du pape en faveur d'une solution politique.»

Elle insiste également sur les causes sous-jacentes du conflit et leur impact sur la population de Gaza, notamment les jeunes qui font face à des perspectives d'emploi sombres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Washington annonce avoir arrimé la jetée à Gaza, prête à recevoir de l'aide

Cette photo prise le 16 mai 2024 montre une vue du navire de l'armée américaine General Frank S. Besson Jr. Logistic Support Vessel (LSV-1) en Méditerranée, au large de la bande de Gaza. (AFP).
Cette photo prise le 16 mai 2024 montre une vue du navire de l'armée américaine General Frank S. Besson Jr. Logistic Support Vessel (LSV-1) en Méditerranée, au large de la bande de Gaza. (AFP).
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  • Ce projet de jetée d'un coût annoncé de 320 millions de dollars selon le Pentagone, avait été annoncé en mars par le président Joe Biden, pour pallier aux restrictions imposées par Israël
  • Londres a annoncé mercredi qu'un navire chargé d'aide avait quitté Chypre à destination de cette installation

JERUSALEM: Les Etats-Unis ont annoncé avoir achevé jeudi une jetée provisoire sur la côte de Gaza, devant permettre d'acheminer plus d'aide dans le territoire ravagé par sept mois de guerre et dont les principaux points d'entrée sont bloqués depuis plus d'une semaine.

Des militaires américains "soutenant la mission humanitaire de livraison d'aide supplémentaire aux civils palestiniens dans le besoin, ont arrimé la jetée temporaire à la plage de Gaza", indique sur X le commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom).

"Il est prévu que des camions chargés d'aide humanitaire commencent à accoster dans les prochains jours", poursuit le Commandement, précisant que l'aide sera remise à l'ONU qui "coordonnera sa distribution dans Gaza".

Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a toutefois indiqué que les négociations se poursuivaient concernant la distribution de l'aide.

"Nous finalisons nos plans opérationnels pour assurer que nous sommes prêts à gérer (l'aide) quand la jetée flottante sera totalement opérationnelle, tout en assurant la sécurité de notre personnel", a-t-il déclaré.

Répétant la préférence de l'ONU pour la voie terrestre, il a estimé que l'aide humanitaire "ne peut pas et ne devrait pas dépendre d'une jetée flottante loin de là où les besoins sont les plus aigus".

Que l'aide arrive "par la mer ou par la route, sans carburant elle n'arrivera pas aux gens qui en ont besoin", a-t-il insisté.

Interrogé sur ces inquiétudes, un porte-parole du Département d'Etat américain, Vedant Patel, a indiqué que les Etats-Unis travaillaient avec l'ONU sur les modalités. Mais "de notre point de vue, nous pensons que c'est prêt à fonctionner et que l'aide va commencer à arriver dès que possible".

Le vice-amiral Brad Cooper du Centcom, a annoncé l'arrivée "d'environ 500 tonnes (d'aide) dans les prochains jours (...) réparties entre plusieurs bateaux".

"Des milliers de tonnes d'aide sont dans les tuyaux", a-t-il ajouté, précisant que l'aide sera contrôlée en amont à Chypre. "Il n'y aura pas de soldat américain au sol à Gaza."

A terme, Washington espère l'arrivée de l'équivalent de "150 camions par jour", a précisé une porte-parole du Pentagone.

Ce projet de jetée d'un coût annoncé de 320 millions de dollars selon le Pentagone, avait été annoncé en mars par le président Joe Biden, pour pallier aux restrictions imposées par Israël, allié historique des Etats-Unis, à l'acheminement terrestre de l'aide vers la bande de Gaza.

Londres a annoncé mercredi qu'un navire chargé d'aide avait quitté Chypre à destination de cette installation.

Il doit y débarquer environ 100 tonnes d'abris temporaires pour les habitants de Gaza, quelque 2,4 millions de personnes dont environ 70% ont été déplacées par la guerre, dans un territoire déjà surpeuplé et assiégé depuis sept mois.

La marine et des troupes d'infanterie encadrent cette "opération humanitaire", a indiqué un porte-parole de l'armée israélienne, Nadav Shoshani.

Mercredi, plus de 200 camions sont entrés à Gaza, via le passage d'Erez-Ouest et celui de Kerem Shalom, chargés notamment de farine et de carburant (76.000 litres) et "nous allons les transférer au Programme alimentaire mondial pour approvisionner les organisations et les boulangeries à travers Gaza", a-t-il déclaré.

Israël a lancé une offensive sur la bande de Gaza en riposte à une attaque sanglante sur son sol de commandos du Hamas et ses alliés, le 7 octobre.

L'aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrivait déjà au compte-gouttes, mais son entrée à Gaza est désormais largement entravée aux deux principaux points de passage -Kerem Shalom depuis Israël et Rafah depuis l'Egypte.

L'armée israélienne s'est emparée le 7 mai du côté palestinien du passage de Rafah, par lequel transitait la totalité du carburant indispensable au fonctionnement des infrastructures et hôpitaux de Gaza et à la logistique humanitaire.

Depuis, l'Egypte refuse de coordonner l'acheminement de l'aide avec Israël par Rafah, les deux pays se renvoyant la responsabilité du blocage.

Fermé plusieurs jours début mai après avoir essuyé des tirs de roquettes du Hamas, Kerem Shalom est officiellement ouvert, mais des organisations humanitaires affirment ne pas pouvoir y collecter l'aide acheminée, faute de carburant et en raison de combats alentour.


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com