Gaza: L’Algérie refuse le passage d’un avion de guerre américain

Les données de vol RCH-140 montrent que l'avion a décollé de la base aéronavale américaine de La Rota le 9 décembre à 20h27 en direction de l'Algérie, mais a été contraint de faire demi-tour après des rotations au large d'Oran (Photo, La Razon).
Les données de vol RCH-140 montrent que l'avion a décollé de la base aéronavale américaine de La Rota le 9 décembre à 20h27 en direction de l'Algérie, mais a été contraint de faire demi-tour après des rotations au large d'Oran (Photo, La Razon).
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Gaza: L’Algérie refuse le passage d’un avion de guerre américain

  • Depuis l’incident, plusieurs hypothèses ont été avancées
  • L'Algérie est considérée comme l'un des pays arabes accordant le plus de soutien financier au gouvernement palestinien

ALGER: Selon le journal espagnol La Razon, l'Algérie aurait refusé l'accès à son espace aérien à un avion militaire américain de type Boeing C17-A Globemaster, immatriculé 03-3119 de l’US Air Force. 

Les données de vol RCH-140 montrent que l'avion a décollé de la base aéronavale américaine de La Rota en Espagne, le 9 décembre à 20h27 en direction de l'Algérie, mais a été contraint de faire demi-tour après des rotations au large d'Oran, atterrissant à sa base à 23h07 après 2 heures et 40 minutes de vol.

Les données ACARS indiquent que les tours de contrôle algériennes ont informé l'équipage du C-17 qu'elles n'avaient pas reçu d'autorisation du ministère algérien des Affaires étrangères pour survoler le territoire. 

Avion de guerre 

Le C-17 Globemaster III est un élément crucial de la logistique militaire américaine, utilisé pour des missions variées, allant du transport rapide de troupes et de fournitures au déploiement de troupes aéroportées et à l'évacuation médicale. Sa capacité à fournir de manière continue des approvisionnements aux bases opérationnelles et aux zones de combat potentielles en fait un acteur central dans les opérations militaires américaines.

Cet incident s'inscrit dans le contexte plus large des tensions croissantes qui secouent le Moyen-Orient depuis le début de l’agression israélienne à Gaza. Les raisons précises de ce refus d'accès de l'Algérie restent floues, mais l’incident soulève des questions sur les relations diplomatiques entre les deux pays et les implications potentielles pour les opérations militaires américaines dans la région.

Pourquoi? 

Le média espagnol a établi un lien entre cet incident et la visite du sous-secrétaire d'État américain Joshua Harris à Alger, suggérant que ses déclarations critiques envers l'Algérie sur la question du Sahara pourraient être liées à l'incident. 

Le journal espagnol mentionne également l'utilisation du mot de passe "Joshua Harris" entre les tours de contrôle algériennes et l'avion militaire américain, sans fournir plus de détails.

Depuis l’incident, plusieurs hypothèses ont été avancées. Parmi elles, l’avion qui voulait traverser l’espace aérien algérien, est utilisé pour le transport tactique et stratégique rapide de troupes et de fournitures, fournissant continuellement des approvisionnements à toutes les bases d’opérations et de combats potentielles, notamment au Moyen-Orient où se déroule depuis plus deux mois une agression sans précédent de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. 

L'Algérie est considérée comme l'un des pays arabes accordant le plus de soutien financier au gouvernement palestinien.

Historiquement, l'Algérie et les Territoires palestiniens ont entretenu des relations diplomatiques et politiques étroites, basées sur le soutien mutuel dans des questions liées aux droits des peuples et à la cause palestinienne. L'Algérie a exprimé son soutien à la cause palestinienne et a plaidé en faveur d'une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien, conformément aux résolutions des Nations Unies.

Les opérations militaires israéliennes menées en représailles ont fait 20.057 morts, majoritairement des femmes, des enfants et des personnes âgées, et plus de 50.000 blessés, selon le dernier bilan du gouvernement du Hamas.

Ni les autorités algériennes, américaines, ni espagnoles n'ont commenté l'incident.

 (Avec AFP)


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.