Inondations au Liban: Quatre enfants réfugiés décédés, une députée presque noyée

 Un homme, à l'arrière-plan, conduit sa voiture devant une voiture submergée par les eaux de crue sur une autoroute inondée par les pluies, à Beyrouth, le 23 décembre 2023 (Photo, AP).
Un homme, à l'arrière-plan, conduit sa voiture devant une voiture submergée par les eaux de crue sur une autoroute inondée par les pluies, à Beyrouth, le 23 décembre 2023 (Photo, AP).
Short Url
Publié le Dimanche 24 décembre 2023

Inondations au Liban: Quatre enfants réfugiés décédés, une députée presque noyée

  • Le personnel de la défense civile effectue des missions de sauvetage alors que de fortes pluies font des ravages à Beyrouth et dans d'autres régions
  • La députée Halima Kaakour a failli se noyer alors qu'elle nageait dans la mer

BEYROUTH: Les fortes pluies qui se sont abattues sur la région de Zgharta, dans le nord du Liban, ont provoqué un glissement de terrain qui a coûté la vie à quatre enfants réfugiés syriens.

La défense civile libanaise a envoyé des missions de sauvetage pour aider les personnes piégées dans leurs véhicules ou leurs maisons, dégager la boue et les pierres des routes et évacuer l'eau des zones inondées.

Les enfants ont été tués après l’effondrement d’un plafond en tôle ondulée lors de fortes pluies.

La quantité de pluie qui est tombée samedi sur les côtes libanaises et à l'intérieur du pays est tenue pour responsable de la tragédie.

La députée Halima Kaakour a failli se noyer alors qu'elle essayait de sortir de l’eau pendant la tempête.

Elle a été transportée d'urgence à l'hôpital après avoir avalé une grande quantité d'eau.

Le système dépressionnaire qui affecte le Liban durera jusqu'au début de la matinée de lundi avant de s'atténuer progressivement.

Il a apporté des masses d'air froid, une baisse des températures, de fortes pluies, de la neige éparse et des vents forts atteignant 90 km/h dans certaines zones.

La tempête a atteint son apogée dans la nuit de vendredi à samedi, provoquant le débordement des rivières et l'élévation du niveau de la mer et l'inondation des côtes.

Les rues et les autoroutes ont été submergées par des quantités d'eau sans précédent, que les collecteurs d'eaux pluviales n'ont pas pu évacuer.

La crise des inondations a émergé alors que le Liban est confronté à la détérioration de ses infrastructures en raison de la corruption administrative et de la nécessité d'une maintenance accrue.

Le système de basse pression a entraîné l'inondation de la zone autour de la rivière Beyrouth et de l'hôpital du Sacré-Cœur, l'eau pénétrant dans les services d'urgence et de radiologie. Les parkings ont également été submergés.

L’eau a piégé les citoyens dans leurs voitures et les écoliers dans les bus, et s’est infiltree dans les magasins, les maisons et les entrepôts. Des glissements de terrain se sont produits et des trottoirs se sont effondrés, notamment celui de la célèbre corniche de Raouche Rock.

Les niveaux d'eau et de sable ont augmenté dans le quartier de Ramlet Al-Baida à Beyrouth.

En raison du niveau record de l'eau, les gens ne pouvaient pas sortir de leur voiture dans plusieurs zones des banlieues est et ouest de Beyrouth, en particulier dans le quartier de Karantina, à Bourj Hammoud, sur la route de l'aéroport et à l'intérieur des tunnels. Le personnel de la défense civile a dû secourir des personnes - y compris des enfants et des femmes enceintes - à l'aide de grues ou en brisant les vitres des voitures.

Aucune région du Liban n'a été épargnée par les torrents et les inondations, depuis la rivière Abu Ali au nord jusqu'à la rivière Jaj à Jbeil, Nahr Al-Kalb, la rivière Beyrouth et la rivière Ghadir.

Les eaux ont atteint la tour Burj Al-Barajneh et la zone de Hay El Sellom dans la banlieue sud de Beyrouth, tandis que la route de Hazmieh s'est transformée en marécage.

Dans la région du Chouf, des rochers et des murs de rue se sont effondrés, des maisons et plusieurs voitures ont été endommagées, et les routes de la ville de Tyr, au sud, se sont transformées en marécages.

Une source de la défense civile a déclaré que l'eau dans la zone de Karantina à Beyrouth est montée à environ 10 mètres en raison de l'incapacité du ministère de l'Énergie à nettoyer le lit de la rivière.

La défense civile libanaise a déclaré que son personnel avait sauvé 64 étudiants piégés par les torrents dans deux bus entre Nahr Al-Kalb et Jounieh. Deux étudiants ont reçu les premiers soins. Le personnel de la défense civile a effectué des missions de secours à Broummana au Mont-Liban, Beit Chabab, Zeghrine, Bologna et Antelias, et évacué l'eau des maisons et des entrepôts inondés.

Ils ont également secouru deux civils coincés dans leurs véhicules à cause de la boue sur la route de Baskinta. Des bateaux de sauvetage ont été déployés pour aider les personnes piégées à atteindre des endroits sûrs, a précisé la défense civile libanaise. De fortes pluies ont fait monter le niveau du fleuve à Batroun de manière significative samedi, inondant les cafés et les restaurants. Des activistes sur les réseaux sociaux ont publié des vidéos montrant de l'eau les entourant tout en critiquant sévèrement « l'État corrompu ». Des responsables d'institutions publiques se sont échangés des reproches à ce sujet.  Lors d'une conférence de presse, le ministre intérimaire des Travaux publics, Ali Hamieh, a déclaré que son ministère n'était pas tenu d’isoler et nettoyer le cours de la rivière.

Le gouverneur de Beyrouth, Marwan Abboud, a également nié toute responsabilité dans les inondations de la capitale.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les forces israéliennes tuent 13 personnes lors d'une opération dans le sud de la Syrie

Un homme assis sur des décombres dans un site endommagé à la suite d'un raid israélien vendredi à Beit Jinn, en Syrie. (Reuters)
Un homme assis sur des décombres dans un site endommagé à la suite d'un raid israélien vendredi à Beit Jinn, en Syrie. (Reuters)
Short Url
  • Des troupes israéliennes ont arrêté des membres présumés de ce que l’armée a appelé l’organisation Jemaah islamique lors d’une opération nocturne dans le village syrien de Beit Jinn
  • Au moins 10 personnes auraient été tuées lors du raid, selon la télévision d’État syrienne.

DUBAÏ : Au moins 13 personnes ont été tuées et 24 blessées par les forces israéliennes lors d’un raid nocturne sur le village de Beit Jinn, dans le sud de la Syrie, selon l’agence syrienne SANA.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné l’opération comme un « crime de guerre » et accusé Israël de vouloir « enflammer la région ».

« Nous dormions quand nous avons été réveillés à trois heures du matin par des tirs », a raconté le blessé Iyad Taher à l’AFP depuis l’hôpital Al-Mouwassat à Damas.

« Nous sommes sortis pour voir ce qui se passait et nous avons vu l’armée israélienne dans le village, des soldats et des chars. Puis ils se sont retirés, l’aviation est arrivée et les obus ont commencé à tomber. J’ai été touché au cou par des éclats. »

Un responsable local a indiqué à l’AFP que les forces israéliennes avaient fait irruption dans le village pour capturer trois hommes, déclenchant des affrontements.

« Après les affrontements, les forces d’occupation israéliennes ont bombardé la zone à l’artillerie et aux drones », a déclaré le responsable du village, Abdul Rahman Al-Hamrawi.

À l’hôpital, Ahmad Kamal a raconté à l’AFP que lui et d’autres « avaient ouvert le feu sur la patrouille israélienne pour se défendre et les empêcher de nous emmener. Mon frère a été tué et j’ai été blessé. »

Les troupes israéliennes affirment avoir arrêté des membres présumés de la Jamaa Islamiya, groupe basé au Liban et allié au Hamas palestinien, lors de l’opération nocturne.

Selon l’armée israélienne, les soldats ont essuyé des tirs et ont riposté avec un soutien aérien, faisant six blessés dans leurs rangs.

L’armée affirme que toutes les cibles recherchées ont été arrêtées et que plusieurs combattants ont été tués, ajoutant que des troupes restent déployées dans la zone.

Israël a mené de nombreuses frappes en Syrie en 2025, visant des secteurs autour de Damas et dans le sud du pays, affirmant vouloir contrer des menaces et protéger la communauté druze proche de la frontière.

Israël dit agir contre des groupes qu’il considère comme hostiles, tandis que les autorités syriennes affirment que les frappes ont tué des soldats.

Depuis la chute du président syrien Bachar Al-Assad en décembre 2024 et l’arrivée d’un nouveau leadership à Damas, Israël a mené des centaines de frappes en Syrie.

Israël a également envoyé des troupes dans la zone tampon patrouillée par l’ONU, qui sépare les forces israéliennes et syriennes sur le plateau du Golan depuis 1974.

Israël occupe le Golan syrien depuis 1967 et l’a annexé en 1981, une décision non reconnue par la communauté internationale.

Dans une résolution adoptée le 6 novembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a réaffirmé son ferme soutien à la « souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’unité nationale » de la Syrie.

Au cours de l’été, des contacts de haut niveau ont eu lieu entre responsables israéliens et syriens, avec l’aide de Paris et Washington.

L'envoyée spéciale adjointe de l’ONU pour la Syrie, Najat Rochdi, a condamné l’attaque israélienne, la qualifiant de « violation grave et inacceptable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le métro de Riyad bat le record Guinness du plus long réseau sans conducteur

Un métro arrive à la station King Saud University à Riyad, le 27 avril 2025. (AFP)
Un métro arrive à la station King Saud University à Riyad, le 27 avril 2025. (AFP)
Short Url
  • Le métro de Riyad comprend six lignes intégrées et 85 stations, et intègre des technologies de pointe
  • Le système de transports publics de Riyad, incluant le métro et les bus, soutient le trafic, l’économie, le développement urbain et la vie sociale de la ville

LONDRES : Le Guinness World Records a officiellement certifié le métro de Riyad comme le plus long réseau de métro sans conducteur au monde, avec 176 kilomètres, mettant en lumière les avancées rapides de l’Arabie saoudite dans le domaine des transports modernes.

Le métro de Riyad constitue un élément essentiel de l’initiative de transport public dans la capitale saoudienne. Il comporte six lignes intégrées, 85 stations, et fait appel à des technologies de pointe.

Le système fonctionne selon un modèle automatisé sans conducteur, géré par des salles de contrôle avancées garantissant des niveaux élevés de précision, de sécurité et de qualité, selon l’agence de presse saoudienne (SPA).

L'ouvrage de référence annuel indique que le métro de Riyad a été « conçu pour améliorer la mobilité urbaine, réduire les embouteillages et promouvoir la durabilité grâce à des solutions de transport respectueuses de l'environnement ».

Le réseau de transports publics de Riyad, incluant métro et bus, soutient le trafic de la ville, son économie, son développement urbain et sa vie sociale.

Cette réalisation met en avant les efforts de la Commission royale pour la ville de Riyad visant à adopter des concepts de transport urbain innovants et durables, démontrant son engagement en faveur d’infrastructures modernes qui améliorent la qualité de vie et soutiennent la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, ajoute la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cisjordanie: des soldats israéliens tuent deux Palestiniens apparement en train de se rendre

Un homme marche dans la rue, devant un appartement détruit au lendemain d'une opération militaire israélienne au cours de laquelle un tireur palestinien a été tué, dans la ville de Naplouse, occupée par Israël, dans le nord de la Cisjordanie, le 25 novembre 2025. (AFP)
Un homme marche dans la rue, devant un appartement détruit au lendemain d'une opération militaire israélienne au cours de laquelle un tireur palestinien a été tué, dans la ville de Naplouse, occupée par Israël, dans le nord de la Cisjordanie, le 25 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Deux Palestiniens ont été tués lors d’une opération israélienne à Jénine, une scène filmée sous plusieurs angles: l’Autorité palestinienne parle d’« exécution sommaire », tandis qu’Israël affirme que les forces ont agi face à une menace

Jénine, Territoires palestiniens: L'armée et la police israéliennes ont annoncé jeudi examiner les circonstances dans lesquelles deux Palestiniens ont été abattus lors d'une opération conjointe de leurs forces alors qu'ils étaient apparemment en train de se rendre à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

La scène a été filmée sous plusieurs angles, notamment par un journaliste de l'AFP, dans cette ville bastion de groupes armés palestiniens.

L'Autorité palestinienne a identifié les Palestiniens tués comme Montasser Billah Mahmoud Abdullah, 26 ans, et Youssef Ali Assassa, 37 ans, dénoncé les faits comme une "exécution sommaire" et accusé les forces israéliennes de "crime de guerre documenté et complet".

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite, a dit apporter son "soutien total aux gardes-frontières et aux soldats de l'armée qui ont ouvert le feu sur des terroristes recherchés sortis d'un bâtiment à Jénine".

Des vidéos ayant largement circulé sur les médias sociaux montrent deux hommes sortir d'un bâtiment cerné par des soldats israéliens, les bras en l'air. On les voit ensuite se coucher à terre devant les soldats avant d'être redirigés vers l'intérieur du bâtiment. Des coups de feu retentissent. Les deux hommes gisent au sol.

Les images tournées par le JRI de l'AFP montrent les deux hommes sortir du bâtiment puis y rentrer avant les coups de feu. Un immeuble placé entre le journaliste et la scène obstrue une partie de l'image. On voit ensuite des soldats évacuer un cadavre.

- "Les terroristes doivent mourir !" -

Une fois la nuit tombée, un photographe de l'AFP a vu des Palestiniens nettoyer les lieux. Des flaques de sang maculaient encore le sol.

Dans un communiqué commun, l'armée et la police (dont dépend l'unité des gardes-frontières) indiquent que leurs forces ont procédé dans la soirée "à l'arrestation de deux individus recherchés pour des actes terroristes, notamment des jets d'explosifs et des tirs sur les forces de sécurité".

"Après leur sortie [du bâtiment où ils étaient cernés], des tirs ont été dirigés vers les suspects", ajoute l'armée, précisant que "l'incident est en cours d'examen".

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a dénoncé dans un communiqué une "exécution de sang-froid".

"Les soldats ont agi exactement comme on l'attend", a estimé de son côté M. Ben Gvir. "Les terroristes doivent mourir!" a-t-il écrit sur son compte X.

Citant une source au sein des gardes-frontières, le journal de gauche Haaretz a indiqué qu'une enquête préliminaire mentionnait d'ores et déjà qu'un des deux hommes tués avait tenté de se relever après avoir été au sol et fait un "mouvement suspect", qui a décidé les policiers et les soldats à tirer.

- "Déshumanisation" -

"L'exécution documentée aujourd'hui est le résultat d'un processus accéléré de déshumanisation des Palestiniens et de l'abandon total de leurs droits par le régime israélien", a estimé B'Tselem, organisation israélienne de défense des droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens occupés.

"Il est du devoir de la communauté internationale de mettre fin à l'impunité d'Israël et de traduire en justice les responsables de la planification et de l'exécution de sa politique criminelle contre le peuple palestinien", ajoute l'ONG.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël.

Elles n'ont pas cessé avec la trêve fragile en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre. Mercredi, l'armée israélienne a annoncé le lancement d'une nouvelle opération contre les groupes armés palestinien dans le nord de la Cisjordanie.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.