Le roi Abdallah de Jordanie et le président égyptien Al-Sissi rejettent toute mesure israélienne visant à expulser les Palestiniens

Le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, tiennent une réunion au Caire (Photo, Twitter/@RHCJO)
Le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, tiennent une réunion au Caire (Photo, Twitter/@RHCJO)
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Le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, tiennent une réunion au Caire (Photo, Twitter/@RHCJO)
Le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, tiennent une réunion au Caire (Photo, Twitter/@RHCJO)
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Publié le Jeudi 28 décembre 2023

Le roi Abdallah de Jordanie et le président égyptien Al-Sissi rejettent toute mesure israélienne visant à expulser les Palestiniens

  • Le monarque jordanien et le président égyptien ont mis en garde contre la poursuite de la guerre contre Gaza, qui «pourrait plonger toute la région dans une catastrophe dont tout le monde paiera le prix»
  • Ils ont également mis l’accent sur la nécessité de contrer toute tentative visant à réoccuper des parties de Gaza, à construire des zones tampons dans l’enclave palestinienne assiégée ou à la séparer de la Cisjordanie

LONDRES: Le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ont déclaré mercredi qu’ils rejetaient toute mesure israélienne visant à expulser les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, selon les médias officiels.

Lors d’une réunion au Caire, les deux parties «ont réitéré leur rejet total de toutes les tentatives visant à liquider la question palestinienne et à déplacer de force les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza», selon un communiqué publié par l’agence de presse jordanienne Petra.

Le roi a réaffirmé le soutien de son pays à la position ferme de l’Égypte contre toute tentative de déplacement des habitants de Gaza.

Le roi Abdallah et Al-Sissi ont insisté sur la nécessité «pour le monde entier d’œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et de l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable pour atténuer la situation tragique et les souffrances des habitants de Gaza», a rapporté Petra, citant un communiqué de la cour royale.

Les deux dirigeants ont indiqué que la communauté internationale «assume une immense responsabilité politique et éthique» dans la mise en œuvre des résolutions de l’ONU afin de «maintenir l’intégrité de ces entités internationales».

Ils ont également mis l’accent sur la nécessité de contrer toute tentative visant à réoccuper des parties de Gaza, à construire des zones tampons dans l’enclave palestinienne assiégée ou à la séparer de la Cisjordanie.

Cette semaine, Israël a intensifié ses raids terrestres, aériens et maritimes sur le centre et le sud de la bande de Gaza, demandant aux civils de quitter ces deux zones, bien que nombre d’entre eux aient affirmé qu’il n’y avait plus d’endroits sûrs où aller.

Le ministère de la Santé de Gaza a précisé que les forces israéliennes avaient tué 195 Palestiniens et en avaient blessé 325 au cours des dernières 24 heures. Cela porte à 21 110 le nombre de morts et à 55 243 le nombre de blessés lors des attaques israéliennes dans le territoire palestinien côtier depuis le 7 octobre, date à laquelle le Hamas a lancé une attaque surprise contre Israël. La quasi-totalité des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont dû fuir, souvent à plusieurs reprises.

Le monarque jordanien et le président égyptien ont mis en garde contre la poursuite de la guerre contre Gaza, qui «pourrait plonger toute la région dans une catastrophe dont tout le monde paiera le prix», soulignant la nécessité d’éviter que ce conflit, qui menace la sécurité régionale et internationale, ne s’étende.

Selon le roi Abdallah, la poursuite de l’expansion des opérations israéliennes dans le sud de Gaza aura des répercussions catastrophiques sur le plan humanitaire et sécuritaire, compte tenu notamment de la situation humanitaire dangereuse.

Il a mis en garde contre l’escalade israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem, en particulier contre la violence des colons extrémistes à l’encontre des Palestiniens, qui «pourrait conduire à une explosion de la situation».

Les deux dirigeants sont convenus de maintenir une coordination étroite entre leurs pays respectifs et ont ensuite appelé à la création d’un horizon politique pour parvenir à une paix juste et globale fondée sur une solution à deux États et sur l’établissement d’un État palestinien indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes de l’ONU.

Le roi a expliqué qu’une solution fondée sur la coexistence de deux États est essentielle pour la sécurité régionale et constitue le seul moyen de parvenir à la paix.

Les ministres des Affaires étrangères et les chefs des services de renseignement des deux pays ont assisté à la réunion, qui s’est tenue au palais Al-Ittihadiya.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".