«Epuisée», la population de Gaza souhaite la «fin» de la guerre

Une photo prise depuis une position dans le sud d'Israël, le long de la frontière avec la bande de Gaza, montre un char roulant le long de la frontière le 29 décembre 2023, au milieu des combats continus entre Israël et le groupe militant Hamas (Photo, AFP).
Une photo prise depuis une position dans le sud d'Israël, le long de la frontière avec la bande de Gaza, montre un char roulant le long de la frontière le 29 décembre 2023, au milieu des combats continus entre Israël et le groupe militant Hamas (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 30 décembre 2023

«Epuisée», la population de Gaza souhaite la «fin» de la guerre

  • «Épuisée» par près de trois mois de guerre, la population de Gaza rêve de la «fin» des affrontements en ce weekend du nouvel an
  • Les quelque 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, dont 85% ont dû fuir leur foyer selon l'ONU, continuent d'être confrontés à une situation humanitaire désastreuse

GAZA: Des frappes mortelles, des combats acharnés, des déplacements incessants et une aide humanitaire au compte-gouttes: "épuisée" par près de trois mois de guerre, la population de Gaza rêve de la "fin" des affrontements en ce weekend du nouvel an.

"Les gens fêtent l'arrivée de la nouvelle année, mais nous ne pouvons pas. Nous sommes privés (de célébrations). Les bombes continuent de tomber sur nous chaque jour et chaque nuit", lance Oum Louay Abou Khater, 49 ans, déplacée par les combats à Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza.

"J'espère que la guerre se terminera bientôt. Assez de cette guerre ! Nous sommes totalement épuisés. Nous sommes constamment déplacés d'un endroit à l'autre par temps froid", ajoute-t-elle dans un camp improvisé pour accueillir des déplacés.

"L'année 2023 a été la pire de ma vie. Ce fut une année de destruction et de dévastation. Nous avons vécu une tragédie que même nos grands-parents n'ont pas connue", renchérit Ahmed al-Baz, 33 ans.

"J'espère que la guerre prendra fin et que nous retrouverons nos maisons et notre vie quotidienne normale avant 2024. Nous ne demandons rien de plus", soupire ce Palestinien aussi déplacé à Rafah par les affrontements.

Les quelque 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, dont 85% ont dû fuir leur foyer selon l'ONU, continuent d'être confrontés à une situation humanitaire désastreuse.

"La population traumatisée" et "épuisée" s'entasse sur "une parcelle de terre de plus en plus réduite" dans le sud du territoire, dans le secteur de Rafah, a déclaré vendredi sur X (ex-Twitter) le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths.

"La quantité d'aide acheminée, nécessaire et urgente, continue d'être limitée et rencontre de nombreux obstacles logistiques", a dénoncé le commissaire général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

La Cour internationale de justice a en outre annoncé vendredi que l'Afrique du Sud accusait Israël devant cet organe judiciaire des Nations unies de se livrer à des "actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza", des allégations aussitôt rejetées "avec dégoût" par Israël.

De Gaza au Liban

Au 85e jour de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre ayant fait environ 1.140 morts en Israël, en majorité des civils, les raids aériens et les combats au sol ne donnent aucun signe de répit dans la bande de Gaza.

Dans la nuit, le mouvement islamiste palestinien a fait état de violents affrontements à Khan Younès, principale ville du sud de Gaza, et dans le centre de ce territoire assiégé avec notamment des frappes aériennes mortelles dans le secteur de Nuseirat.

Selon le ministère de la santé de l'administration du Hamas, 187 personnes ont été tuées vendredi dans la bande de Gaza, portant à plus de 21.500 morts le bilan local depuis le début de la guerre.

Peu après minuit, samedi, l'armée israélienne a, elle, annoncé des frappes en Syrie, en représailles à des tirs depuis ce pays voisin de roquettes qui se sont abîmées dans des territoires frontaliers sous son contrôle.

L'armée israélienne revendique rarement des frappes en Syrie mais a déclaré à plusieurs reprises qu'elle ne permettrait pas à son ennemi juré, l'Iran, d'étendre sa présence dans ce pays, notamment via des milices ou des groupes armés comme le Hezbollah libanais.

Depuis le 7 octobre, la frontière entre Israël et le Liban est le théâtre quasi-quotidien d'échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah, le chef de l'armée israélienne y évoquant cette semaine une possible "expansion des combats".

"Au cours des deux derniers jours, nous avons mené une série d'opérations de grande ampleur en ciblant des sites du Hezbollah avec nos jets de combats, nos tanks et notre artillerie (...) le sud du Liban ne sera plus tel qu'il était", a déclaré vendredi soir le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari.

Vers un cessez-le-feu?

Sur ce fond d'affrontements à Gaza et de tensions régionales, une délégation du Hamas est arrivée vendredi au Caire, selon une source proche du mouvement palestinien, pour discuter d'un plan égyptien devant aboutir à un cessez-le-feu.

Doté de trois étapes, le plan égyptien prévoit des trêves renouvelables, des libérations échelonnées d'otages et de prisonniers palestiniens et, à terme, une cessation des hostilités.

La délégation du Hamas -- mouvement classé comme terroriste par l'Union européenne, les Etats-Unis et Israël notamment -- devait transmettre "la réponse des factions palestiniennes" à ce plan, notamment à propos des modalités de libération des otages et de prisonniers, a dit à l'AFP un responsable du mouvement islamiste.

Environ 250 personnes ont été enlevées le 7 octobre lors de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien. Une trêve d'une semaine à la fin novembre avait permis la libération d'une centaine d'entre elles, en échange de la libération de 240 prisonniers palestiniens écroués en Israël.

Mais les efforts de médiateurs du Qatar et de l'Egypte pour renouveler cette pause dans les combats n'ont pas abouti jusqu'à présent. Et ce, alors que les familles des otages continuent de faire pression sur le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour assurer leur libération.

Selon le grand quotidien israélien Yediot Aharonot et le site américain Axios, les médiateurs du Qatar ont indiqué à Israël que le Hamas avait "accepté en principe" de reprendre les discussions pour permettre la libération de plus de 40 otages captifs à Gaza en échange de jusqu'à un mois de pause dans les combats.

Le gouvernement américain a par ailleurs annoncé vendredi avoir approuvé "d'urgence" la vente à Israël d'obus de 155 mm et d'autres matériels prélevés dans les stocks de son armée, pour 147,5 millions de dollars.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.