Le monde arabe amorce 2024 entre espoirs, tensions et appréhension

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Publié le Mardi 02 janvier 2024

Le monde arabe amorce 2024 entre espoirs, tensions et appréhension

  • Du Liban à Gaza en passant par la Syrie et le Soudan, les crises et les conflits risquent de se poursuivre 2024
  • Les succès commerciaux, touristiques et diplomatiques dans le monde arabe offrent cependant une lueur d’espoir en ce début d’année morose

ERBIL: Alors que l’année 2023 s’éloigne dans le rétroviseur, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord  abordent la nouvelle année avec un mélange d’espoir et d’appréhension.

Pour de nombreux habitants de la région, les douze derniers mois ont été tumultueux, marqués par des violences et des catastrophes naturelles parmi les plus graves depuis des années. Si plusieurs conflits risquent de se poursuivre en 2024, notamment à Gaza et au Soudan, la nouvelle année semble présenter quelques signes positifs.

Visa unifié pour le CCG

Dans le golfe Arabique, les voyageurs pourront bientôt demander un visa unifié pour le Conseil de coopération du Golfe (CCG).

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Le visa touristique unifié du CCG est la dernière mesure prise pour développer le secteur du tourisme dans le Golfe. (AFP)

Dévoilé en octobre par Abdallah ben Touq, ministre de l’économie des Émirats arabes unis (EAU), le visa unique permettra aux voyageurs de se rendre dans les six pays membres du CCG: le Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les EAU.

Ce nouveau permis de voyage est considéré comme l’équivalent pour le Golfe du visa Schengen européen, et pourrait transformer les secteurs du voyage, du tourisme et de l’hôtellerie de la région.

Nouveaux membres des Brics

L’organisation intergouvernementale des Brics, qui compte cinq membres et qui est souvent présentée comme une rivale du G7, pourrait accueillir de nouveaux membres.

Lors du sommet de l’Union européenne en Afrique du Sud en août dernier, l’Arabie saoudite, les EAU, l’Égypte, l’Iran, l’Éthiopie et l’Argentine ont été invités à rejoindre le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud en tant que membres de l’organisation commerciale des économies émergentes.

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Une femme se tient près des drapeaux de l’Afrique du Sud, du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine lors du sommet 2023 des Brics au Sandton Convention Centre à Johannesbourg, le 24 août 2023. (Photo, AFP)

Au cours de cet événement, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, avait déclaré que le Royaume étudiait la proposition et pourrait devenir un membre de premier plan du bloc, compte tenu de ses vastes ressources et de l’importance de sa position stratégique.

Le groupe a pour objectif de créer un nouveau monde multipolaire, dans lequel les institutions financières et politiques ne sont plus dominées par une poignée de puissances occidentales. Cependant, Riyad n’a pas encore donné de réponse définitive, tandis que le nouveau gouvernement argentin a écarté la possibilité d’adhérer au groupe. L’avenir nous dira si les Brics accueilleront de nouveaux membres comme prévu.

Guerre Israël-Hamas

Israël mène une guerre sans précédent contre le Hamas dans la bande de Gaza depuis que des combattants palestiniens ont tué au moins 1200 personnes et en ont enlevé 240 autres le 7 octobre.

Les opérations de représailles israéliennes ont pulvérisé des pans entiers de Gaza, faisant plus de 20 000 morts et 50 000 blessés – dont 70% de femmes et d’enfants, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas – ce qui a provoqué une grave crise humanitaire.

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Des Palestiniens évacuent un site touché par un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 décembre 2023. (Photo, AP)

Malgré les efforts déployés pour obtenir un nouveau cessez-le-feu temporaire, le conflit devrait se poursuivre en 2024. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a prévenu à plusieurs reprises que les opérations prendraient fin dans des «mois» et qu’Israël «ne s’arrêterait pas» tant qu’il n’aura pas atteint ses objectifs.

Par ailleurs, le Hamas a indiqué qu’il n’était pas disposé à négocier la libération d’autres otages tant qu’Israël ne cesserait pas ses opérations à Gaza.

Changements de dirigeants

L’attaque du 7 octobre menée par les combattants du Hamas a constitué un revers politique majeur pour le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui s’est longtemps présenté comme le gardien de la sécurité de la nation.

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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, préside une réunion du cabinet à la base militaire de Kirya, qui abrite le ministère israélien de la Défense, à Tel Aviv, en Israël, le 24 décembre 2023. (Photo, AP)

Bien qu’il soit peu probable qu’il soit remplacé tant que la guerre à Gaza se poursuit, il est possible qu’il soit démis de ses fonctions une fois qu’elle aura pris fin. Selon un récent sondage, seuls 27% des Israéliens estiment que M. Netanyahou est apte à exercer les fonctions de Premier ministre.

Brièvement démis de ses fonctions en 2021, M. Netanyahou est revenu au pouvoir à la fin de 2022, à la tête du gouvernement israélien le plus à droite de l’histoire. Il a ensuite fait adopter une réforme judiciaire impopulaire qui a donné lieu à des manifestations massives en 2023 et à des menaces de désertion de la part du personnel militaire. Il est probable que 2024 soit la dernière année de son mandat.

Il se peut également que 2024 soit l’année où le Guide suprême iranien âgé de 84 ans, l’ayatollah Ali Khamenei, renonce au pouvoir dans la République islamique. Dans un contexte de tensions régionales croissantes, le pays pourrait se retrouver sous le contrôle de son fils, Mojtaba, âgé de 54 ans, afin d’assurer le maintien et la survie du régime des mollahs qui dirige l’Iran depuis la révolution de 1979.

Ouverture du Grand musée égyptien

Au premier trimestre 2024, l’Égypte espère enfin ouvrir le Grand musée égyptien tant attendu, situé près du complexe de la pyramide de Gizeh, dans la banlieue du Caire. Après vingt ans de planification et un milliard de dollars (1 dollar = 0,91 euro) de dépenses, le plus grand musée archéologique de la planète présentera plus de 100 000 objets de l’ancienne civilisation égyptienne, dont beaucoup n’ont jamais été exposés en public auparavant.

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Le Grand musée égyptien tant attendu, près du complexe des pyramides de Gizeh, dans la banlieue du Caire. (Photo fournie)

Détérioration de la situation au Soudan

Le Soudan est en proie à la violence depuis que des combats ont éclaté entre les forces armées soudanaises et les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) le 15 avril.

Au total, 6,3 millions de personnes ont été déplacées depuis le mois d’avril, s’ajoutant aux 3,7 millions de Soudanais qui avaient déjà fui lors de conflits précédents et aux 1,1 million d’étrangers qui avaient déjà cherché refuge au Soudan.

Plus de 1,4 million de Soudanais se sont réfugiés dans les pays voisins depuis le début du conflit. Aucune fin n’étant en vue, le conflit au Soudan se poursuivra sans aucun doute en 2024, voire au-delà.

Le Soudan figure en tête de l’Emergency Watchlist de l’International Rescue Committee (IRC) des pays les plus menacés par une aggravation de la situation humanitaire en 2024, en raison de «l’escalade du conflit, des déplacements massifs de population, d’une crise économique et d’un quasi-effondrement des services de santé».

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Environ 6,3 millions de personnes ont été déplacées par la guerre au Soudan depuis le mois d’avril. (Photo, AP)

Temple hindou à Abu Dhabi

Le premier temple hindou dans la capitale des EAU, Abu Dhabi, devrait ouvrir ses portes en février. Le temple sera inauguré par le Premier ministre indien, Narendra Modi, après la consécration et la bénédiction de sept divinités lors de prières matinales spéciales.

M. Modi avait lancé le projet en 2018 en dévoilant la première maquette montrant un monument avec sept flèches pour refléter les sept émirats. Les travaux de construction ont commencé en 2020 et la forme particulière du temple ainsi que ses pierres roses sculptées se dressent désormais dans le paysage désertique.

L’édifice sculpté à la main est construit sur un terrain de plus de 5,4 hectares donné à la communauté indienne en 2015 par le président cheikh Mohammed ben Zayed lorsqu’il était prince héritier d’Abu Dhabi.

Règlement du conflit au Yémen

Il y a des espoirs que la trêve entre la milice houthie et la Coalition pour le rétablissement de la légitimité au Yémen devienne un accord de cessez-le-feu permanent en 2024.

Une trêve de deux mois négociée par l’ONU est entrée en vigueur entre avril et octobre 2022. Toutefois, les hostilités n’ont pas repris depuis.

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Un Yéménite se tient au milieu des ruines d’une école et d’un club de bowling touchés par une frappe aérienne dans la capitale Sanaa, le 12 février 2016. (AFP)

L’Arabie saoudite a salué les «résultats positifs» des négociations avec les Houthis en septembre, après la visite d’une délégation du groupe. Toutefois, depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, la milice houthie a intensifié ses attaques contre les navires commerciaux en mer Rouge.

Ces attaques ont provoqué des tensions supplémentaires, mais on s’attend largement à ce que cela retarde plutôt que cela ne fasse capoter un accord de cessez-le-feu pouvant conduire à un règlement durable du conflit au Yémen.

Enrichissement nucléaire de l’Iran

L’avancement du programme nucléaire iranien est une autre question qui devrait se poursuivre en 2024. L’Iran a continué à stocker de l’uranium enrichi à 60% tout au long de l’année 2023, ce qui lui donne la capacité d’enrichir rapidement cette matière à 90%, soit à des niveaux permettant la fabrication d’armes.

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Une photo fournie par la présidence iranienne le 8 octobre 2021 montre le président iranien, Ebrahim Raïssi (D), accompagné du chef de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran, Mohammed Eslami, visitant la centrale nucléaire de Bouchehr, au sud-est de la ville du même nom. (Présidence iranienne / AFP)

En décembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a qualifié d’«inutile» toute tentative de relancer l’accord sur le nucléaire de 2015, qui imposait des restrictions au programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions occidentales.

L’Iran a «augmenté sa production d’uranium hautement enrichi, annulant une réduction de la production prévue pour la mi-2023», a précisé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans un communiqué publié en décembre résumant un récent rapport confidentiel destiné aux États membres.

Eau et sécurité alimentaire

La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena) continuera à être confrontée à des problèmes d’eau et de sécurité alimentaire en 2024, l’Irak étant particulièrement vulnérable.

Le changement climatique et les tensions régionales ont réduit le niveau de l’eau des rivières et des nappes phréatiques, en particulier dans le sud du pays, qui est plus aride. L’ONU considère l’Irak comme le cinquième pays le plus vulnérable au changement climatique.

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Des buffles pataugent dans les eaux usées qui s’accumulent sur le lit de la rivière Diyala asséchée en Irak, considéré comme le cinquième pays le plus vulnérable du monde au changement climatique. (Photo, AFP)

Le pays arabe le plus peuplé a été confronté à des problèmes croissants de sécurité alimentaire au cours des douze derniers mois, qui se prolongeront probablement jusqu’en 2024. L’Égypte est fortement tributaire des importations de blé, dont elle est devenue le premier importateur mondial ces dernières années, afin de nourrir sa population, en particulier les pauvres, qui dépendent des subventions.

Deux événements survenus en 2023 ont particulièrement aggravé les inquiétudes de l’Égypte en matière de sécurité alimentaire: le retrait de la Russie de l’initiative céréalière de la mer Noire, négociée par l’ONU et la Turquie, et la décision de l’Inde d’imposer des restrictions à l’exportation de variétés de riz non basmati et d’autres denrées alimentaires de base.

Divisions concernant le Gerd

L’Égypte et l’Éthiopie risquent de rester enlisées dans un conflit larvé au sujet du Grand barrage de la Renaissance éthiopien (Gerd). Des années de pourparlers interrompus sur la gestion partagée du Nil se sont révélées infructueuses, laissant entrevoir la possibilité d’un conflit ouvert.

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Vue d’ensemble du Grand barrage de la Renaissance éthiopien à Guba, en Éthiopie, qui constitue une source de discorde opposant l’Éthiopie à l’Égypte et au Soudan. (Photo, AFP)

L’Égypte s’oppose depuis longtemps au projet de barrage de l’Éthiopie en raison de ses inquiétudes concernant son approvisionnement en eau. Le Soudan, un autre pays situé en aval, a lui aussi exprimé des inquiétudes au sujet de la régulation de son propre approvisionnement en eau et de ses barrages.

L’Éthiopie, qui affirme exercer son droit au développement économique, a indiqué en septembre qu’elle avait achevé la dernière phase de remplissage d’un réservoir destiné à une énorme centrale hydroélectrique installée dans le barrage sur le Nil Bleu.

En décembre, l’Égypte a déclaré que les derniers pourparlers avaient également échoué, mais qu'elle continuerait à surveiller le processus de remplissage et d’exploitation du barrage.

Persistance du commerce de Captagon

Les nombreux défis posés par le commerce illicite du stimulant communément appelé «Captagon» devraient se poursuivre en 2024.

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La guerre civile effroyable en Syrie, qui a duré une décennie, a laissé le pays fragmenté et en ruines, mais une drogue traverse toutes les lignes de front: la fénétylline, connue sous le nom commercial de «Captagon». Ce stimulant a donné naissance à une industrie illégale de 10 milliards de dollars qui soutient non seulement le régime paria du président Bachar al-Assad, mais aussi plusieurs de ses ennemis. (Photo, AFP)

On estime que la Syrie produit environ 80% de l’offre mondiale de stupéfiants, qu’elle exporte dans tout le Moyen-Orient, en particulier sur le marché du Golfe. Selon les gouvernements occidentaux, les exportations de Captagon permettent à Damas, soumise à des sanctions, d’engranger chaque année des milliards de dollars de recettes indispensables.

Les gouvernements régionaux ont intercepté plusieurs cargaisons massives de cette drogue, saisissant souvent des centaines de milliers, voire des millions de comprimés.

Le 18 décembre, la Jordanie a lancé plusieurs raids aériens transfrontaliers contre la Syrie, visant des repaires de trafiquants de drogue.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com