Hajjar: Le Liban est prêt au cas où la situation à la frontière se détériore

De la fumée s’élève lors d’un bombardement israélien à la périphérie de la ville frontalière de Marouahine, dans le sud du Liban, le 31 décembre 2023, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants du Hamas dans la bande de Gaza. (AFP)
De la fumée s’élève lors d’un bombardement israélien à la périphérie de la ville frontalière de Marouahine, dans le sud du Liban, le 31 décembre 2023, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants du Hamas dans la bande de Gaza. (AFP)
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Publié le Mardi 02 janvier 2024

Hajjar: Le Liban est prêt au cas où la situation à la frontière se détériore

  • Le nombre de personnes déplacées a atteint 72 436, en raison de l’escalade des conflits dans des zones auparavant moins touchées
  • «Si le Hezbollah ne se retire pas derrière les frontières, une guerre à grande échelle risque de se produire au Liban», menace Israël

BEYROUTH: Le front sud a été témoin de tensions accrues après un calme précaire qui a duré jusqu’aux premières heures de lundi dans de nombreux villages frontaliers.

Le ministre libanais des Affaires sociales par intérim, Hector Hajjar, s’est rendu, lundi, dans la région frontalière et a visité plusieurs villes pour évaluer la situation des personnes contraintes de quitter leur domicile.

Le nombre de personnes déplacées a atteint 72 436, en raison de l’escalade des conflits dans des zones auparavant moins touchées.

Le chef religieux Élias Kfoury informe le ministre, lors de la tournée de reconnaissance à Jdeidet Marjayoun, que «le mouvement est complètement paralysé dans la région après la fermeture des écoles dans la région de Marjayoun et le transfert des opérations officielles et des bureaux de sécurité vers le gouvernorat de Nabatieh».

Par ailleurs, M. Kfoury soutient que la route Marjayoun-Khardali-Nabatieh est désormais dangereuse en raison des récents bombardements menés par des drones israéliens.

EN BREF

Le ministre libanais des Affaires sociales par intérim, Hector Hajjar, s’est rendu, lundi, dans la région frontalière et a visité plusieurs villes pour évaluer la situation des personnes contraintes de quitter leur domicile.

 

M. Hajjar a visité les villes de Rmeich, de Aïn Ebel et de Hanin, avant de clore sa tournée à Tyr, où il a visité le nouvel abri de l’école nationale de Tyr.

Il a promis de «procéder aux préparatifs nécessaires au cas où la situation sécuritaire se détériorait, en vue de soutenir le peuple libanais quittant les zones dangereuses».

Lundi après-midi, des sirènes ont retenti dans sept colonies israéliennes de Haute Galilée, par crainte d’une infiltration de drones en provenance du Liban.

Plusieurs colonies et avant-postes israéliens situés en face de la région frontalière libanaise ont été visés, tandis que plusieurs villages du sud du Liban ont été soumis à des bombardements aériens et terrestres et à des frappes de missiles israéliens.

Les sirènes ont retenti à Avivim, Baram, Dishon, Dalton, Yiftah, Yir’on, Kerem Ben Zamra et Malikiya en Haute Galilée.

Le Canal 12 israélien rapporte qu’un missile antiblindé a été lancé depuis le territoire libanais vers Metula, en Haute Galilée.

L’armée israélienne a lancé un ballon espion au-dessus de la périphérie de Dhahira, en face d’un poste de l’armée libanaise.

Le Hezbollah recommence à frapper les avant-postes militaires israéliens, notamment en «prenant directement pour cible l’avant-poste de Hadb al-Bustan».

Un drone israélien a tiré deux roquettes sur le village frontalier de Kfar Kila. Les bombardements directs d’artillerie ont atteint la périphérie de Bint Jbeil, le village de Maroun al-Ras, ainsi que la périphérie du village de Tayr Harfa.

Israël continue de menacer le Hezbollah: «S’il ne se retire pas derrière les frontières, une guerre à grande échelle risque de se produire au Liban.»

Un responsable israélien déclare à Reuters que certaines des troupes retirées de Gaza, dans le sud, seraient prêtes à effectuer une rotation vers la frontière nord avec le Liban.

Il ajoute que la situation sur le front libanais ne peut perdurer.

La période de six mois à venir est cruciale. Israël transmettra un message similaire à l’envoyé américain, Amos Hochstein, qui fait la navette avec Beyrouth, déclare le responsable.

Les avions de reconnaissance israéliens survolent de manière intensive les villages du sud.

Ils ont également effectué des vols de surveillance à moyenne altitude au-dessus des villages et villes du district de Hasbaya.

Les avions israéliens ont incessamment survolé les villages des secteurs ouest et central, jusqu’à la côte et au-dessus de la ville de Tyr.

Au cours de ces vols, des fusées éclairantes ont été larguées sur les villages frontaliers proches de la Ligne bleue – de Naqoura à Ramiya, Al-Qozah, Debel, Aïn Ebel et Aïta el-Chaab.

Les avions militaires israéliens ont survolé à haute altitude la ville de Hermel et les villages de la région nord-est du Liban.

Des avions de combat israéliens ont mené des frappes aériennes, tôt dimanche matin, près des villes de Dhahira et Jebbine, sans occasionner de pertes humaines.

À la veille du Nouvel An, la plupart des habitants des régions d’Arqoub et de Hasbaya sont restés chez eux par crainte d’attaques potentielles contre leurs villages.

Cette crainte était renforcée par la présence de l’armée et des forces de sécurité qui patrouillaient activement dans la zone.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".