Les Houthis continueront à cibler les navires en mer Rouge, Paris leur fait porter la responsabilité de l'escalade

Des images diffusées par la chaîne de télévision Houthi Al-Masirah montrent des explosions et panaches de fumée dans des endroits non identifiés au Yémen. (AFP)
Des images diffusées par la chaîne de télévision Houthi Al-Masirah montrent des explosions et panaches de fumée dans des endroits non identifiés au Yémen. (AFP)
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Publié le Vendredi 12 janvier 2024

Les Houthis continueront à cibler les navires en mer Rouge, Paris leur fait porter la responsabilité de l'escalade

  • Un porte-parole des rebelles au Yémen a dénoncé les frappes américano-britanniques «injustifiées» contre son mouvement
  • «La cible était et restera les navires israéliens ou ceux se dirigeant vers les ports de la Palestine occupée», a-t-il poursuivi

SANAA: Un porte-parole des rebelles au Yémen, Mohamed Abdel Salam, a affirmé vendredi que les Houthis continueront de cibler les navires liés à Israël en mer Rouge, en dénonçant les frappes américano-britanniques "injustifiées" contre son mouvement.

«  Les Houthis portent la responsabilité  » de l'escalade régionale, dit Paris

Les rebelles Houthis au Yémen, visés par des frappes aériennes américaines et britanniques, portent par leurs attaques de navires en mer Rouge "la responsabilité extrêmement lourde de l'escalade régionale", a estimé Paris vendredi.

La France, qui a déployé une frégate dans la zone, "exige que les Houthis mettent fin immédiatement" à leurs attaques et rappelle que les Etats ont "le droit" d'y réagir, selon un communiqué de son ministère des Affaires étrangères.

L'Iran comdamne les frappes américaines et britanniques

L'Iran comdamne les frappes américaines et britanniques visant les rebelles Houthis au Yémen menées dans la nuit par les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre des cibles des rebelles Houthis au Yémen, estimant qu'il s'agissait d'une "action arbitraire" et d'une "violation flagrante de la souveraineté" de ce pays.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a "condamné fermement les attaques militaires menées par les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre plusieurs villes du Yémen", après la multiplication des attaques des rebelles Houthis soutenus par l'Iran contre des navires en mer Rouge.

"Il n'y a aucune justification à cette agression contre le Yémen, puisqu'il n'y avait pas de menace sur la navigation internationale en mer Rouge (...), et la cible était et restera les navires israéliens ou ceux se dirigeant vers les ports de la Palestine occupée", a-t-il écrit sur X (ex-Twitter).

 

Washington, Londres et leurs alliés soulignent leur volonté de « désescalade »

Etats-Unis, Royaume-Uni et huit de leurs alliés ont assuré dans une déclaration commune vendredi que leur "but reste la désescalade des tensions" et "restaurer la stabilité en mer Rouge" après les frappes américano-britanniques contre les Houthis au Yémen.

"Les actions d'aujourd'hui démontrent un engagement commun pour la liberté de navigation, le commerce international et la défense de la vie des marins face à des attaques illégales et injustifiables", ont déclaré les gouvernements des 10 pays (Australie, Barheïn, Canada, Danemark, Allemagne, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud, Royaume-Uni et Etats-Unis).

 

Moscou accuse Washington et Londres d'« escalade » destructrice

La porte-parole de la diplomatie russe a condamné vendredi les frappes menées pendant la nuit au Yémen par les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre les rebelles Houthis, dénonçant une mesure menant à "l'escalade" et ayant des "objectifs destructeurs".

"Les frappes des Etats-Unis au Yémen sont un nouvel exemple de la déformation par les Anglo-Saxons des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et d'un mépris total du droit international au nom d'une escalade dans la région pour atteindre leurs objectifs destructeurs", a écrit sur Telegram Maria Zakharova.

La Chine se dit « préoccupée »

La Chine a déclaré vendredi être "préoccupée" par l'escalade des tensions en mer Rouge après les frappes aériennes menées dans la nuit par les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre les rebelles Houthis au Yémen.

"La Chine est préoccupée par l'escalade des tensions en mer Rouge", a déclaré une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning.

"Nous exhortons les parties concernées à rester calmes et à faire preuve de retenue afin d'éviter une expansion du conflit", a-t-elle ajouté.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes aériennes contre les rebelles Houthis au Yémen. Ces derniers ont multiplié depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre, les attaques contre le trafic maritime international en mer Rouge en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza.

"La mer Rouge est un passage important pour la logistique internationale et le commerce de l'énergie", a souligné vendredi Mao Ning.

"Nous espérons que les parties concernées pourront toutes jouer un rôle constructif et responsable dans la protection de la sécurité et de la stabilité régionales de la mer Rouge, conformément aux intérêts partagés de la communauté internationale", a-t-elle poursuivi.

Pékin exhorte "toutes les parties à maintenir ensemble la sécurité des voies navigables internationales et à éviter de harceler les navires civils, ce qui est préjudiciable à l'économie et au commerce mondiaux".


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.