Communications coupées dans la bande de Gaza, où les combats se poursuivent

Le bombardement a tué au moins 59 personnes et en a blessé des dizaines d'autres dans tout le territoire assiégé (Photo, AFP).
Le bombardement a tué au moins 59 personnes et en a blessé des dizaines d'autres dans tout le territoire assiégé (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 13 janvier 2024

Communications coupées dans la bande de Gaza, où les combats se poursuivent

  • «Nous avons le regret d'annoncer la coupure totale des communications» a affirmé l'opérateur palestinien Paltel
  • L'ONU a déploré que les opérations d'aide dans le nord du territoire deviennent de plus en plus difficiles

GAZA: La bande de Gaza est de nouveau confrontée vendredi à une coupure complète de l'Internet et du téléphone, au moment où les bombardements israéliens dans le petit territoire assiégé se succèdent, comme les combats avec le Hamas palestinien.

Alors que la situation humanitaire y est désastreuse, l'ONU a déploré que les opérations d'aide dans le nord du territoire deviennent de plus en plus difficiles, accusant l'armée israélienne de limiter l'approvisionnement en carburant, en particulier pour les hôpitaux.

"Nous avons le regret d'annoncer la coupure totale des communications et des services internet à Gaza après que la partie israélienne a débranché les serveurs", a affirmé l'opérateur palestinien Paltel dans un communiqué, alors que de telles coupures ont déjà eu lieu dans le territoire palestinien depuis le début des hostilités.

"La communication avec nos équipes à Gaza a été complètement coupée", a déploré le Croissant-Rouge palestinien, affirmant que cela compliquait le travail des services de secours pour accéder rapidement aux victimes.

Entrée vendredi dans son 98e jour, la guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent perpétrée par le Hamas le 7 octobre sur le sol israélien et qui a fait environ 1.140 morts, essentiellement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de du bilan israélien.

Israël a promis d'anéantir le Hamas et de bombarder en représailles la bande de Gaza, où 23.708 personnes ont été tuées et plus de 60.000 autres blessées, en majorité des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans le territoire depuis 2007.

"De nombreuses personnes sont toujours sous les déclins et les secouristes ne peuvent pas les atteindre", selon la même source.

L'armée israélienne mène en outre des opérations terrestres depuis fin octobre dans la bande de Gaza, où un journaliste de l'AFP a entendu des tirs d'artillerie violents entre Rafah et Khan Younès dans la nuit de jeudi à vendredi, souligné toutefois par moins de frappes aériennes.

Des médicaments pour les otages

Un panache de fumée s'est élevé vendredi au-dessus de la ville de Rafah, dans le sud, selon les journalistes de l'AFPTV.

Selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste, "plus de 59 morts et des dizaines de blessés ont été conduits dans les hôpitaux à la suite des attaques" dans la nuit.

"Des dizaines de terroristes" ont été tués à Khan Younès et Maghazi (centre), a indiqué vendredi l'armée israélienne. Parmi eux, figure "un officier de l'unité Nukhba qui avait participé au massacre du 7 octobre", toujours selon l'armée.

"Plus de 700 sites de lancement de roquettes" vers Israël ont été détruits par l'armée, à-elle poursuivie.

Israël s'est donné comme mais d'éradiquer le Hamas à Gaza et de ramener les otages, emmenés dans le territoire palestinien lors de l'attaque du 7 octobre, encore retenus là-bas.

Les otages vont recevoir des médicaments "dans les prochains jours" en vertu d'un accord négocié par l'implication du Qatar, a annoncé vendredi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Sur les 250 otages enlevés selon les autorités israéliennes, une centaine ont été libérés.

La situation humanitaire est très critique dans le territoire palestinien pauvre, exigu et soumis à un siège total.

La représentante de l'Unicef ​​dans les territoires palestiniens, Lucia Elmi, a demandé qu'un plus grand nombre de convois soit autorisé à y entrer.

"Le processus d'inspection (israélien) reste lent et imprévisible. Et certains des matériaux dont nous avons désespérément besoin restent soumis à des restrictions, sans claire justification", at-elle dit depuis Jérusalem à des journalistes à Genève, alors que plus de 1,1 million d'enfants sont menacés par le conflit, la malnutrition et les maladies.

Le représentant du bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) pour les territoires les palestiniens, Andrea De Domenico, a lui déploré que "les opérations dans le nord soient de plus en plus compliquées". "Nous nous heurtons à un refus systématique de la partie israélienne", at-il déclaré aux journalistes à Genève.

Le nord a été massivement bombardé au début de la guerre, poussant de très nombreux habitants à se réfugier dans le sud.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le système de santé de Gaza est au bord de l'effondrement.

Le plus grand hôpital de la bande de Gaza, durement touché, a toutefois réussi à reprendre partiellement du service, selon l'OMS qui l'a ravitaillé pour la première fois depuis deux semaines.

«Bain de sang»

Hors de Gaza, des dizaines de personnes se sont rassemblées en Cisjordanie occupée pour afficher leur soutien à la population gazaouie et au Hamas.

"Nous protestons contre les massacres et le bain de sang, pendant que le monde, et malheureusement les pays arabes, se taisent", lance Asma Hrreash, 30 ans.

Israël a déclaré vendredi qu'il ne cherchait pas à détruire le peuple palestinien à Gaza, en se défendant d'une accusation de génocide "malveillante" portée contre lui devant la Cour internationale de justice (CIJ), après la saisie de la plus haute juridiction de l'ONU par l'Afrique du Sud.

La guerre à Gaza fait craindre en outre un embrasement régional : les tirs entre le Hezbollah libanais pro-iranien et l'armée israélienne à la frontière israélo-libanaise sont désormais presque quotidiens, et les Houthis, des rebelles yéménites qui soutiennent les Palestiniens, se multiplient les attaques en mer Rouge contre des navires marchands qui seraient liés à Israël.

En représailles à ces attaques à répétition qui perturbent le commerce maritime mondial, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé tôt vendredi le groupe rebelle soutenu par l'Iran.

"Le Yémen a joué un rôle important en faisant pression sur les navires (à destination d'Israël). Par conséquent, nous, les habitants de Gaza, avons eu le sentiment que quelqu'un se tenait à nos côtés", lâche Fouad al. -Ghalaini, un déplacé de la ville de Gaza.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.