Israël bombarde Gaza, Abbas prêt à réformer l'Autorité palestinienne selon Blinken

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken rencontre le président palestinien Mahmud Abbas (Photo, AP).
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken rencontre le président palestinien Mahmud Abbas (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 11 janvier 2024

Israël bombarde Gaza, Abbas prêt à réformer l'Autorité palestinienne selon Blinken

  • «Je ne veux pas parler au nom du président Abbas mais je pense que ce que je retiens de cette réunion, c'est qu'il s'est engagé à le faire et qu'il est tout à fait prêt à aller de l'avant», a déclaré Blinken
  • Antony Blinken a fait cette déclaration à Manama, capitale de Bahreïn, dans le cadre d'une tournée régionale qui l'avait menée juste avant en Israël et Cisjordanie

MANAMA: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré mercredi que Mahmoud Abbas était déterminé à réformer l'Autorité palestinienne afin de potentiellement réunifier la bande de Gaza déchirée par la guerre et la Cisjordanie occupée.

"Je ne veux pas parler au nom du président Abbas mais je pense que ce que je retiens de cette réunion, c'est qu'il s'est engagé à le faire et qu'il est tout à fait prêt à aller de l'avant", a déclaré M. Blinken en réponse à une question de l'AFP sur l'engagement de M. Abbas à réformer l'Autorité palestinienne.

Antony Blinken a fait cette déclaration à Manama, capitale de Bahreïn, dans le cadre d'une tournée régionale qui l'avait menée juste avant en Israël et Cisjordanie. Il avait rencontré M. Abbas à Ramallah, dans le territoire palestinien occupé par Israël.

Lors de cette réunion, "nous avons également parlé de l'importance de la réforme de l'Autorité palestinienne, de sa politique et de sa gouvernance, afin qu'elle puisse effectivement assumer la responsabilité de Gaza, et que Gaza et la Cisjordanie puissent être réunifiées sous une direction palestinienne", a-t-il dit.

En 2007, l'Autorité palestinienne avait perdu le contrôle de la bande de Gaza au profit du Hamas pour n'exercer son pouvoir, limité, qu'en Cisjordanie.

M. Blinken a réaffirmé le soutien de Washington à la création d'un Etat palestinien. Des ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu ont plaidé ces derniers jours pour une recolonisation de Gaza, voire le départ des Palestiniens sur place.

"Je tiens à clarifier quelques points: Israël n'a pas l'intention d'occuper Gaza de manière permanente ou de déplacer sa population civile. Israël combat les terroristes du Hamas et non la population palestinienne et nous le faisons en respectant pleinement le droit international", a déclaré mercredi soir M. Netanyahu sans toutefois plaider pour un Etat palestinien.

Frappe sur une ambulance

Sur le front militaire à Gaza, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements et fait état d'opérations dans les secteurs de Maghazi (centre) et Khan Younès (sud), avec "plus de 150 cibles touchées", et 15 tunnels découverts. Selon un journaliste de l'AFP, Khan Younès et Rafah (sud) ont subi d'intenses bombardements.

En début de soirée, le Croissant-Rouge palestinien a annoncé la mort de six personnes, dont quatre de ses secouristes dans une frappe sur une ambulance dans le centre de la bande de Gaza, qu'il a attribuée à l'armée israélienne.

Après sa rencontre avec M. Blinken, M. Abbas s'est rendu Jordanie où il a discuté d'une "pression en faveur d'un cessez-le-feu immédiat" à Gaza lors d'entretiens avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi dans la ville portuaire d'Aqaba sur la mer Rouge.

La guerre a été déclenchée par une attaque inédite le 7 octobre du Hamas sur le sol israélien qui a fait environ 1.140 morts, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir du bilan israélien.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza, classé groupe terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne. Ses opérations militaires dans la bande de Gaza ont fait au moins 23.357 morts, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, a indiqué mercredi le ministère de la Santé du Hamas.

Débordement régional?

En dépit des nombreux efforts diplomatiques, rien ne semble pouvoir mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas entrée dans son quatrième mois.

Le secrétaire d'Etat américain a entamé la semaine dernière sa tournée au Moyen-Orient visant notamment à essayer d'éviter un débordement du conflit dans la région, où le Hamas compte plusieurs alliés, avec des groupes armés soutenus par l'Iran au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen.

A la frontière nord d'Israël, les échanges de tirs avec le Hezbollah libanais sont quotidiens depuis le début de la guerre. Et ils ont gagné en intensité depuis la frappe attribuée à Israël le 2 janvier qui a tué à Beyrouth le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri.

"Après avoir combattu à Gaza, nous saurons comment le faire au Liban s'il le faut", a prévenu mercredi le chef d'état-major de l'armée, Herzi Halevi, qui s'adressait à ses troupes dans la bande de Gaza.

Les forces britannique et américaine ont abattu mardi soir 18 drones et trois missiles tirés par les Houthis en mer Rouge, d'après l'armée américaine, dans une attaque "complexe" revendiquée par les rebelles yéménites.

M. Blinken a accusé mercredi l'Iran de "soutenir" et d'"encourager" les attaques en mer Rouge de même que le ministre britannique de la Défense Grant Shapps. "Les actions des Houthis", qui menacent le commerce mondial, "auront des conséquences", a prévenu M. Blinken.

«Massacre»

Alors que son pays est le principal allié d'Israël, le chef de la diplomatie américaine avait exhorté mardi M. Netanyahu à épargner les civils palestiniens dans la bande de Gaza, estimant que ceux-ci, notamment les enfants, payaient un prix "bien trop élevé".

Des habitants de Rafah pleuraient mercredi matin dans la cour de l'hôpital Al-Najjar leurs proches, tués dans une frappe sur un immeuble.

"C'est un massacre", lance Hareb Nofal, un proche de victimes. "On parle d'environ 14 familles. Quatorze appartements remplis d'enfants, de femmes et de nouveaux-nés. Tout le monde s'en fiche".

Les organisations internationales alertent sur le désastre sanitaire à Gaza, où 85% de la population a été déplacée et où l'aide humanitaire arrive au compte-gouttes.

La distribution de l'aide est confrontée à des obstacles "quasiment insurmontables", a soutenu mercredi le patron de l'Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"A cause du manque d'eau, nous ne nous douchons qu'une fois par mois, nous souffrons psychologiquement et les maladies se sont répandues partout", témoigne auprès de l'AFP Ibrahim Saadat, un Palestinien déplacé par la guerre.

"Nous avons perdu tous nos rêves (...), les enfants peuvent perdre des années de leur vie en vivant ici. Certains allaient à l'école (...) tout cela n'a servi à rien, tout est perdu", souffle Hadeel Shehata, une Gazaouie de 23 ans déplacée dans le sud du territoire.


Gaza: 27 morts dans des frappes israéliennes, Israël et le Hamas s'accusent de violer la trêve

Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
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  • Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre
  • Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer

GAZA: Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu.

Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre.

Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer. L'armée israélienne a dit viser le mouvement islamiste Hezbollah qu'elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an.

"Les bombardements et les morts ont recommencé. Ils ne nous laissent même pas le temps de respirer", déplore auprès de l'AFP Ahraf Abu Sultan, 50 ans, tout juste rentré à Gaza-ville pour réparer sa maison détruite après avoir été déplacé un an dans le sud du territoire.

"Il n'y a aucun espoir pour la vie à Gaza", se lamente Nivine Ahmed, déplacée sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, évoquant le bruit des explosions, la fumée, les gens qui courent et les sirènes des ambulances.

"Nous n'en pouvons plus, nous voulons que la guerre se termine complètement ou que les passages soient ouverts" pour permettre à la population de fuir, a confié Noha Fathi, déplacée dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile de la bande de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, quatorze personnes ont été tuées mercredi à Gaza-ville, et 13 dans la région de Khan Younès. Deux hôpitaux contactés par l'AFP ont confirmé ce bilan.

"Escalade dangereuse" 

L'armée israélienne a affirmé "frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza" en riposte à des tirs "en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès".

Ces tirs n'ont fait aucun blessé a précisé l'armée mais constituent "une violation de l'accord de cessez-le-feu".

Rejetant une "piètre tentative pour justifier [...] des violations qui ne cessent jamais", le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis à "exercer une pression immédiate et sérieuse pour [forcer Israël] à respecter le cessez-le-feu".

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La trêve a déjà été marquée par plusieurs accès de violences dans le territoire palestinien dévasté par plus de deux ans d'hostilités déclenchées par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Depuis le 10 octobre, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des frappes ou des tirs israéliens selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. L'armée israélienne affirme ne frapper qu'en riposte à des violations de la trêve.

Les raids israéliens les plus meurtriers ont tué, le 29 octobre, plus de cent Gazaouis, selon la Défense civile et des données recueillies par l'AFP auprès de cinq hôpitaux.

Selon la Défense civile, qui ne fait jamais état de combattants tués, les bombardements de mercredi ont notamment tué un couple et ses trois enfants à Gaza-ville, et deux mineurs à Khan Younès.

Deuxième phase ? 

Le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo exhibant les corps de trois jeunes enfants.

L'accord de cessez-le-feu a permis dans sa première phase le retour des vingt derniers otages vivants du 7-Octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d'otages morts, sur 28 que le Hamas s'est engagé à rendre.

Israël réclame leur remise, en accusant de retard le mouvement islamiste, qui invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire noyé sous des tonnes de décombres.

La mise en œuvre de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump n'a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition pour gouverner le territoire et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une résolution pour endosser ce plan Trump, mais le Hamas, écarté de tout rôle dans la gouvernance du territoire et qui refuse de désarmer aux conditions posées par Israël, a dénoncé un texte qui "ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains" du peuple palestinien.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.


Israël appelle à des évacuations dans deux villages du sud du Liban en prévision de frappes

L'armée israélienne a ordonné à deux villages du sud du Liban d'évacuer les bâtiments situés à proximité de ce qu'elle qualifie de sites du Hezbollah, alors que les tensions entre Israël et les groupes militants s'intensifient. (AFP)
L'armée israélienne a ordonné à deux villages du sud du Liban d'évacuer les bâtiments situés à proximité de ce qu'elle qualifie de sites du Hezbollah, alors que les tensions entre Israël et les groupes militants s'intensifient. (AFP)
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  • L’armée israélienne a appelé les habitants de Deir Kifa et Chahour à évacuer, affirmant que des infrastructures militaires du Hezbollah s’y trouvent et annonçant des frappes imminentes
  • Malgré le cessez-le-feu de novembre 2024, Israël poursuit des attaques ciblées au Liban avec le soutien tacite des États-Unis, accusant le Hezbollah de reconstruire ses capacités militaire

JERUSALEM: L'armée israélienne a appelé mercredi la population à évacuer les zones de bâtiments abritant selon elle des installations militaires du mouvement islamiste libanais Hezbollah dans deux villages du sud du Liban, annonçant son intention de les frapper sous peu.

"Les forces [israéliennes] attaqueront prochainement des infrastructures militaires appartenant au groupe terroriste Hezbollah dans différentes zones du sud du Liban, en réponse aux tentatives illégales de l'organisation de se rétablir dans la région", annonce le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne dans un message en arabe sur X.

L'officier appelle précisément la population à évacuer sans tarder les alentours de deux bâtiments dont il précise, cartes à l'appui, la localisation dans les villages de Deir Kifa et Chahour.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener, avec l'aval tacite des Etats-Unis, des attaques régulières au Liban contre ce qu'elle présente comme des membres ou des installations du mouvement chiite, qu'elle accuse de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

Le Hezbollah, allié de la République islamique d'Iran - ennemi juré d'Israël, a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël, et Washington a accru la pression ces dernières semaines sur les autorités libanaises pour qu'elles obtienne son désarment, ce que le mouvement islamiste refuse pour l'heure.


L'Arabie saoudite et les États-Unis signent des accords pour approfondir leur partenariat stratégique

La réunion a été coprésidée par le président Trump et le prince héritier Mohammed, en présence de hauts responsables saoudiens et américains. (AFP)
La réunion a été coprésidée par le président Trump et le prince héritier Mohammed, en présence de hauts responsables saoudiens et américains. (AFP)
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  • Lors de la réunion à la Maison Blanche, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et discuté des efforts conjoints pour faire progresser leurs partenariats stratégiques
  • Elles ont également abordé les développements régionaux et internationaux, ainsi que les moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales et mondiales

RIYAD: L'Arabie saoudite et les États-Unis ont signé mardi un certain nombre d'accords visant à renforcer leurs liens stratégiques, à l'occasion de la visite du prince héritier Mohammed bin Salman à la Maison Blanche.

Lui et le président américain Donald Trump ont signé des accords sur la défense stratégique, l'intelligence artificielle, l'énergie nucléaire, les métaux critiques, les investissements saoudiens, le partenariat financier et économique, l'éducation et la formation, et les normes de sécurité des véhicules.

Lors de la réunion à la Maison Blanche, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et discuté des efforts conjoints pour faire progresser leurs partenariats stratégiques.

Elles ont également abordé les développements régionaux et internationaux, ainsi que les moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales et mondiales.

La réunion était coprésidée par M. Trump et le prince héritier, et de hauts responsables saoudiens et américains y ont assisté.

L'accord de défense affirme que les deux pays sont des partenaires de sécurité capables de travailler ensemble pour faire face aux défis et menaces régionaux et internationaux, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Il approfondit la coordination de la défense à long terme, améliore les capacités de dissuasion et la préparation, et soutient le développement et l'intégration des capacités de défense entre les deux pays, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, a déclaré que l'accord "souligne l'engagement ferme des deux nations à approfondir leur partenariat stratégique, à renforcer la sécurité régionale et à faire progresser la paix et la stabilité dans le monde".

L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, a déclaré que les "accords stimuleront les investissements dans les deux pays, généreront des opportunités d'emploi pour les Saoudiens et les Américains, et renforceront notre engagement commun en faveur de la sécurité régionale et mondiale".

Un peu plus tôt, dans le bureau ovale, M. Trump a accueilli chaleureusement le prince héritier, qui a annoncé que les investissements américains du Royaume seraient portés à près de 1 000 milliards de dollars, contre une promesse de 600 milliards de dollars annoncée par Riyad au début de l'année.

"Aujourd'hui est un moment très important de notre histoire", a déclaré le prince héritier. "Il y a beaucoup de choses sur lesquelles nous travaillons pour l'avenir.