Le Liban, un théâtre d'une guerre éternelle au Moyen-Orient?

Le commandant du Hezbollah Wissam al-Tawil, en haut à droite avec le leader Sayed Hassan Nasrallah et en bas à droite avec le général Qassem Soleimani de la force Al-Quds de l'Iran.  Al-Tawil a été tué dans le village de Kherbet Selm, au sud du Liban, le lundi 8 janvier 2024. (Photos, AP)
Le commandant du Hezbollah Wissam al-Tawil, en haut à droite avec le leader Sayed Hassan Nasrallah et en bas à droite avec le général Qassem Soleimani de la force Al-Quds de l'Iran. Al-Tawil a été tué dans le village de Kherbet Selm, au sud du Liban, le lundi 8 janvier 2024. (Photos, AP)
Short Url
Publié le Samedi 13 janvier 2024

Le Liban, un théâtre d'une guerre éternelle au Moyen-Orient?

  • En raison de sa situation géographique, de sa faiblesse militaire et de sa politique sectaire, le Liban a longtemps été un champ de bataille privilégié
  • Après l'assassinat présumé de plusieurs figures du Hamas et du Hezbollah sur le sol libanais par Israël, le pays semble à nouveau au bord de la guerre

DUBAI/LONDRES: L'assassinat présumé par Israël d'un haut responsable du Hamas, Saleh al-Arouri, à Beyrouth le 2 janvier, suivi de la mort d'un commandant du Hezbollah, Wissam al-Tawil, lors d'une frappe similaire dans le sud du Liban le 8 janvier, a une fois de plus plongé le pays au cœur du conflit israélo-palestinien.

Bien que les forces israéliennes et les membres de la milice libanaise Hezbollah, soutenue par l'Iran, aient échangé des coups de feu de part et d'autre de leur frontière commune depuis le début du conflit à Gaza le 7 octobre, nombreux sont ceux qui craignent que le ciblage présumé de dirigeants de la milice sur le sol libanais par Israël ne conduise à une escalade régionale.

Al-Arouri, chef adjoint du bureau politique du Hamas et fondateur de la branche armée du groupe, les Brigades Al-Qassam, a été tué lors d'une frappe de drone de précision avec plusieurs de ses hommes de main dans un appartement situé dans un quartier contrôlé par le Hezbollah dans le sud de la capitale libanaise.

Des milliers de partisans du Hamas se sont rassemblés pour pleurer sa mort et exiger des représailles. Dans un discours retransmis en direct, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a condamné l'assassinat, le décrivant comme un acte d’«agression israélienne flagrante», et a promis qu'il ne resterait pas impuni.

Toutefois, le chef du Hezbollah n'a pas déclaré la guerre à Israël.

C'était avant qu’Al-Tawil, chef adjoint de la force Radwan du Hezbollah, ne soit également tué lors d'une attaque présumée de drone israélien sur un véhicule dans la ville de Kherbet Selm, dans le sud du Liban. Il est le premier haut responsable du Hezbollah à mourir depuis le début du conflit à Gaza.

1
Cette photo non datée publiée par les médias militaires du Hezbollah montre le commandant en chef du Hezbollah, Wissam al-Tawil. Une frappe aérienne israélienne a tué Al-Tawil, la dernière en date d'une escalade de frappes le long de la frontière qui fait craindre une nouvelle guerre au Proche-Orient, alors même que les combats à Gaza font de plus en plus de victimes civiles. (Photo, Médias militaires du Hezbollah, via l’AP)

Puis, le 9 janvier, Ali Hussein Burji, commandant des forces aériennes du Hezbollah dans le sud du Liban, a également été tué à Khirbet Selm lors d'une autre frappe aérienne israélienne présumée.

Jusqu'à présent, la «drôle de guerre» entre Israël et le Hezbollah s'est limitée à des attaques réciproques de roquettes et de drones le long de la frontière commune. Mais si les hostilités s'intensifient, le Liban pourrait assister à une répétition de la guerre dévastatrice de 2006 avec Israël − un conflit qu'il ne peut pas se permettre.

Le gouvernement intérimaire du Liban s'est efforcé d'atténuer les tensions. «Notre Premier ministre continue de dialoguer avec le Hezbollah», a déclaré Abdallah Bou Habib, ministre libanais des Affaires étrangères, à CNN peu après l'assassinat d'Al-Arouri.

«Je ne crois pas que la décision leur revienne − en référence au Hezbollah − et nous espérons qu'ils ne s'engagent pas dans une guerre plus importante. Mais nous travaillons avec eux sur ce sujet. Nous avons de nombreuses raisons de penser que cela ne se produira pas. Nous tous, tous les Libanais, ne voulons pas de guerre», a expliqué Bou Habib. 

Il a ajouté: «Nous ne pouvons pas leur donner d'ordres, mais nous pouvons les convaincre. Et cela fonctionne dans ce sens.»

En effet, de nombreux Libanais estiment que leur pays est pris en otage par l'Iran, par l'intermédiaire du Hezbollah, à un moment où les citoyens libanais et les nombreux réfugiés palestiniens du pays sont plus préoccupés par leur survie quotidienne au milieu d’une crise financière paralysante que par les événements de Gaza.

Le ressentiment croissant à l'égard de l'emprise du Hezbollah sur le pays a été amplement démontré le 7 janvier lorsque les écrans de départ de l'aéroport international de Beyrouth ont été piratés pour afficher des messages contre la guerre.

«L'aéroport Rafic Hariri n'appartient ni au Hezbollah ni à l'Iran», peut-on lire dans l'un des messages. «Hassan Nasrallah, vous ne trouverez pas d'alliés si vous entraînez le Liban dans la guerre. Hezbollah, nous ne nous battrons au nom de personne.»

1
Les écrans d'information de l'aéroport principal de Beyrouth ont été piratés dimanche avec un message destiné au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. (Captures d'écran/X)

Alléguant la responsabilité du Hezbollah dans l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth le 4 août 2020 et son rôle dans l'importation d'armes iraniennes au Liban, le message a ajouté: «Vous avez fait exploser notre port et vous voulez maintenant faire la même chose avec notre aéroport en y introduisant des armes. Que l'aéroport soit libéré des griffes du mini-état (Hezbollah).»

Les craintes d'une influence étrangère excessive au Liban sont un thème récurrent depuis que le pays a obtenu son indépendance de la France en 1943, les pays régionaux et les groupes armés considérant le Liban comme un champ de bataille pour leurs propres guerres par procuration.

La guerre civile libanaise, qui a débuté en 1975 et s'est achevée en 1990, a été l'une des périodes les plus sanglantes de l'histoire du pays, marquée par un conflit féroce entre milices chrétiennes et musulmanes qui cherchaient chacune à s'aligner sur des puissances étrangères.

Avant même la guerre civile, des groupes armés utilisaient le Liban comme rampe de lancement du terrorisme. En 1971, Yasser Arafat, ancien dirigeant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a fait du Liban sa base d'opérations pour attaquer Israël.

Les chrétiens libanais, concentrés dans la partie orientale de Beyrouth et dans les montagnes du Keserwan, n'apprécient pas la présence palestinienne dans leur pays et ont choisi de conclure des alliances avec Israël et la Syrie pour contrer cette influence. Bien qu’apparemment avantageux pour les chrétiens libanais, les motivations d’Israël étaient largement égoïstes; au plus fort de la guerre civile libanaise, les forces israéliennes ont lancé des attaques aériennes et maritimes contre l'OLP à Beyrouth et au Sud-Liban.

Lors d'un incident notoire, après l'assassinat du président Bachir Gemayel le 14 septembre 1982, des miliciens chrétiens alliés à Israël ont massacré entre 800 et 3 500 Palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila, dans la banlieue de Beyrouth.

Les troupes israéliennes avaient bouclé les camps pendant que les miliciens se livraient à leur folie meurtrière, prenant pour cible des civils non armés. Malgré le tollé mondial, personne n'a jamais été arrêté ni jugé pour ce massacre.

En Israël, une enquête a révélé qu'un certain nombre de responsables, dont le ministre de la Défense de l'époque, Ariel Sharon, étaient indirectement responsables.

EN BREF

* Saleh al-Arouri, chef adjoint du bureau politique du Hamas et fondateur de sa branche armée, les Brigades d’Al-Qassam, a été tué lors d'une attaque présumée de drone israélien à Beyrouth le 2 janvier.

* Wissam al-Tawil, chef adjoint de la force Radwan du Hezbollah, a été tué par un drone israélien dans la ville de Khirbet Selm, dans le sud du Liban, le 8 janvier.

* Ali Hussein Burji, commandant des forces aériennes du Hezbollah dans le sud du Liban, a également été tué à Khirbet Selm par une frappe aérienne israélienne présumée le 9 janvier.

Malgré le retrait officiel de l'OLP du Liban en août 1982, Israël a profité de l'occasion pour envahir le pays deux mois plus tard dans le but déclaré d'écraser toutes les cellules dormantes et les bases restantes de l'OLP, et a fini par occuper le sud jusqu'en mai 2000.

C'est dans le chaos de la guerre civile libanaise que la milice musulmane chiite Hezbollah a vu le jour.

Pendant ce temps, la Syrie, sous le régime de Hafez el-Assad, s'est retranchée dans la politique libanaise, faisant du Liban un État fantoche, le Hezbollah servant de partenaire junior. Pendant cette période, la Syrie avait plus de 30 000 soldats stationnés dans tout le pays.

«Je me souviens très bien de cette époque», a déclaré à Arab News Walid Saadi, un retraité libanais de 67 ans qui a vécu la guerre civile. «On avait l'impression de ne pas vivre au Liban, mais en Syrie.»

«Dans les années 90, l'armée syrienne disposait d'une puissance redoutable, supérieure à celle de l'armée libanaise. Les soldats syriens se déchaînaient dans les villes et vous ne pouviez pas oser leur dire quoi que ce soit. Tout ce que la Syrie voulait, le Liban le servait», a-t-il éclairci.

Selon Saadi, bien que le pays ait connu une période de paix relative et de stabilité économique dans les années 1990 et au début des années 2000, la génération plus âgée a continué à éprouver un sentiment d'humiliation et de soumission face à la présence syrienne.

1
Le Hezbollah et les forces israéliennes échangent des tirs à la frontière libanaise. (Photo, AFP)

Saadi a poursuivi: «Beaucoup de personnes ont disparu pendant la guerre civile, beaucoup ont été enlevés par les forces syriennes. Il est impossible de demander où elles se trouvent. Même si vous le vouliez, vous n'obtiendriez aucune réponse. Le régime syrien était, et reste, brutal.»

Ce n'est qu'après l'assassinat, en 2005, du Premier ministre Rafic Hariri, qui critiquait ouvertement le régime syrien, que la Syrie a officiellement retiré ses forces, mais seulement sous l'effet d'une intense pression internationale.

Depuis lors, le pouvoir du régime syrien a considérablement diminué en raison de sa propre guerre civile, qui a débuté en 2011. Le régime du président Bachar el-Assad n'est plus qu'un vassal de ses derniers bailleurs de fonds internationaux, la Russie et l'Iran.

Aujourd'hui, alors qu'Israël poursuit son opération militaire contre le Hamas dans la bande de Gaza, la société libanaise et la communauté internationale craignent que le Hezbollah n'exploite la crise en transformant le Liban en champ de bataille entre Israël et l'Iran.

Dans un discours prononcé le 5 janvier, le deuxième depuis la mort d’Al-Arouri, Nasrallah, chef du Hezbollah, a déclaré que «la décision est maintenant entre les mains du champ de bataille» et qu'une réponse adéquate sera «sans limites».

«La réponse est inévitable», a-t-il averti lors du discours retransmis en direct. «Nous ne pouvons pas rester silencieux face à une violation de cette ampleur, car cela signifierait que le Liban tout entier serait exposé.»

Toutefois, les analystes soupçonnent le Hezbollah de préférer éviter une guerre avec Israël, quelles que soient ses sympathies pour le Hamas et les Palestiniens qui souffrent à Gaza, en choisissant plutôt de préserver son stock d'armes comme moyen de dissuasion contre toute attaque israélienne potentielle contre l'Iran.

«Le Hezbollah souhaite vraiment maintenir le statu quo actuel et éviter une guerre totale avec Israël», a estimé Firas Maksad, chercheur principal au Middle East Institute et professeur adjoint à l'Elliott School of International Affairs de l'université George Washington, à NPR le 7 janvier.

«Le statu quo actuel convient très bien au Hezbollah, car il revient à une guerre asymétrique, une guerre de ‘zone grise ‘, diraient certains, qui lui permet de harceler Israël de l'autre côté de la frontière, de montrer son soutien au Hamas et aux Palestiniens en forçant Israël à redéployer et à recentrer des centaines de milliers de soldats de Gaza vers la frontière nord, tout en restant à l'écart d'une guerre totale qui pourrait être en faveur d'Israël», a-t-il précisé.

1
Une image de la chaîne de télévision Al-Manar du Hezbollah, prise le 5 janvier 2024, montre le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah Hassan Nasrallah prononçant un discours télévisé, avec une photo du chef adjoint du Hamas tué, Saleh al-Aruri, à sa gauche. (Photo, AFP)

Israël est également largement considéré comme voulant éviter d'ouvrir un front supplémentaire dans la guerre qui pourrait exposer ses villes au redoutable arsenal de missiles du Hezbollah.

Cependant, certains membres du gouvernement israélien estiment que le Hezbollah représente une menace trop importante pour la sécurité nationale d'Israël pour qu'on puisse le laisser tranquille indéfiniment, ce qui rend le conflit tout à fait possible une fois que le Hamas aura été vaincu dans la bande de Gaza.

Dans une analyse publiée le 2 janvier, Yezid Sayigh, chercheur principal au Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East Center à Beyrouth, a déclaré qu'il était peu probable qu'Israël prenne le risque de compromettre son opération à Gaza en passant à l'offensive contre le Hezbollah.

Il a ajouté que même si de nombreux membres de l'establishment israélien «partagent le désir d'éliminer le Hezbollah en tant que menace militaire puissante, ils éviteront probablement d'ouvrir un deuxième front, au nord, s'il existe un risque que cela puisse entraver leur capacité à ‘finir le travail’ à Gaza.»

«L'élargissement de la guerre de Gaza en une guerre régionale − même si elle se limite au Liban − pourrait inciter les gouvernements américain et européen à une diplomatie plus active, ce qui pourrait potentiellement restreindre la liberté d'action militaire d'Israël à Gaza et limiter ses options pour la phase d'après-conflit dans cette région», a-t-il expliqué.

Néanmoins, avec une entité hostile à sa porte, Israël pourrait se sentir obligé de prendre des mesures contre le Hezbollah.

«Le statu quo actuel, s'il convient au Hezbollah et à l'Iran, comme je l'ai dit, ne convient pas aux Israéliens», a signalé Maksad à NPR.

Il a ajouté: «Les Israéliens ont environ 75 000 ou 80 000 citoyens qui ont quitté le nord du pays de peur que le Hezbollah, bien plus puissant que le Hamas, ne leur fasse ce que le Hamas a fait dans le sud d'Israël. Et ils ne sont pas prêts à revenir tant que cette question n'est pas réglée.»

«Israël exige donc que le Hezbollah retire ses forces, au moins ses troupes d'élite, de cette frontière, faute de quoi il menace de faire la guerre», a-t-il indiqué.

Même si une guerre totale entre Israël et le Hezbollah est évitée, la posture de Nasrallah et les attaques transfrontalières de la milice ont suffi à saper et à délégitimer la souveraineté de l'État libanais.

Pour les citoyens libanais comme Saadi, cela signifie, en l'absence d'un gouvernement opérationnel, la poursuite de la paralysie politique, du déclin institutionnel et des difficultés économiques du pays.

«Ce n'est plus le nôtre, c'est celui de l'Iran maintenant», a déclaré Saadi à propos de son pays. «Nous n'avons pas goûté à la souveraineté depuis notre création, toujours ballotés d'une puissance à l'autre, depuis les Français jusqu'à l'Iran.»

«L'espoir est vain, mais je ne peux m'empêcher d'espérer que le Hezbollah fera passer les intérêts du Liban avant ceux de son maître, l'Iran, et nous épargnera une guerre à laquelle nous ne survivrons pas», a-t-il soutenu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.