La planète célèbre un Nouvel An sous le signe du coronavirus

L’avenue des Champs-Elysées pendant le réveillon du Nouvel An alors qu'un couvre-feu de 20h00 à 6h00 est mis en place en France pour éviter une troisième vague d'infections à Covid-19, à Paris, le 1er janvier 2020 (Photo, AFP)
L’avenue des Champs-Elysées pendant le réveillon du Nouvel An alors qu'un couvre-feu de 20h00 à 6h00 est mis en place en France pour éviter une troisième vague d'infections à Covid-19, à Paris, le 1er janvier 2020 (Photo, AFP)
Des personnes portant des masques faciaux lâchent des ballons lors du compte à rebours du Nouvel An à Wuhan, dans la province centrale du Hubei, le 1er janvier 2021 (Photo, AFP).
Des personnes portant des masques faciaux lâchent des ballons lors du compte à rebours du Nouvel An à Wuhan, dans la province centrale du Hubei, le 1er janvier 2021 (Photo, AFP).
Une Princes Street presque déserte à Édimbourg alors que le temps passe minuit, car le message de rester à la maison plutôt que de sortir pour célébrer Hogmanay dans la ville est généralement obéi (Photo, AFP).
Une Princes Street presque déserte à Édimbourg alors que le temps passe minuit, car le message de rester à la maison plutôt que de sortir pour célébrer Hogmanay dans la ville est généralement obéi (Photo, AFP).
Vue générale de la basilique Saint-Pierre du Vatican le 31 décembre 2020 à Rome pendant le réveillon du Nouvel An alors qu'un couvre-feu de 22h00 à 7h00 est mis en œuvre en Italie pour éviter une troisième vague d'infections à Covid-19 (Photo, AFP).
Vue générale de la basilique Saint-Pierre du Vatican le 31 décembre 2020 à Rome pendant le réveillon du Nouvel An alors qu'un couvre-feu de 22h00 à 7h00 est mis en œuvre en Italie pour éviter une troisième vague d'infections à Covid-19 (Photo, AFP).
Des feux d'artifice sur la tour Burj Khalifah à Dubaï lors des célébrations du nouvel an le 31 décembre 2020 (Photo, AFP).
Des feux d'artifice sur la tour Burj Khalifah à Dubaï lors des célébrations du nouvel an le 31 décembre 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 01 janvier 2021

La planète célèbre un Nouvel An sous le signe du coronavirus

  • La France vivait un «réveillon du 31» sous couvre-feu, encadré exceptionnellement par 100 000 policiers et gendarmes
  • 2020 comme «sans doute la plus dure année de l'histoire de New York»

PARIS: Le monde entre vendredi en 2021 sous l'influence de la pandémie de coronavirus qui a obligé des milliards de personnes à célébrer le passage au Nouvel An dans l'intimité et chez elles. 

Les nouvelles vagues épidémiques contraignent une majorité d'habitants à suivre les célébrations virtuellement, depuis leur canapé, après des mois de restrictions voire de confinement en raison du Covid-19, qui a fait au moins 1,7 million de morts dans le monde. 

Le petit archipel des Kiribati et les îles Samoa, dans le Pacifique, ont été à 10h00 GMT les premiers à basculer en 2021. 

La Nouvelle-Zélande - où seules quelques restrictions demeurent, ce qui fait de ce pays l'un des seuls de la planète où les habitants peuvent célébrer le passage à 2021 sans écran interposé - a suivi une heure plus tard, avec de grandes foules réunies à Auckland pour assister à un feu d'artifice.

A Sydney, la plus grande ville d'Australie, le célèbre feu d'artifice du Nouvel an a été tiré à 13h00 GMT au-dessus de la Baie, mais en l'absence quasi totale de spectateurs après l'apparition d'un récent foyer de contamination dans le nord de la ville qui totalise quelque 150 cas. «Tout le monde attend 2021 comme un nouveau départ», résumait Karen Roberts, parmi les rares spectateurs admis dans un bar près du célèbre opéra de Sydney.

«I will survive»

A New York, où Times Square déborde habituellement de gens euphoriques sous une pluie de confettis, le quartier de Manhattan était bouclé et les fêtards encouragés à suivre de chez eux le compte à rebours télévisé, avec la chanteuse américaine Gloria Gaynor pour interpréter à 77 ans son célèbre titre disco «I will survive» («Je survivrai»). 

Les Etats-Unis sont le pays du monde le plus endeuillé par la pandémie et dans ses voeux, le maire Bill de Blasio a évoqué 2020 comme «sans doute la plus dure année de l'histoire de New York». «En janvier, nous allons vacciner un million de New-Yorkais», a-t-il promis. 

Milliers de personnes à Wuhan 

La gigantesque ville de Wuhan, en Chine, où le virus est apparu pour la première fois fin 2019, a vu des milliers de personnes se rassembler pour célébrer le Nouvel An. 

A Hong Kong, malgré les restrictions, quelques rares fêtards se sont aventurés sur le front de mer du port Victoria pour faire des selfies. 

Aussi, à Tokyo, où les habitants sont confrontés à la perspective de l'imposition de l'état d'urgence après un record de 1 300 nouvelles infections quotidiennes, les Japonais faisaient la queue, visage masqué ou protégé, pour offrir leurs prières du Nouvel An.

En Russie, le président Vladimir Poutine a reconnu dans son discours du Nouvel An qu'une deuxième vague d'infections frappait la nation. «Malheureusement, l'épidémie n'a pas encore été complètement arrêtée. La lutte contre l'épidémie ne s'arrête pas une minute», a-t-il déclaré. 

Peu auparavant, une dizaine de personnes avaient comme chaque année nagé dans les eaux glacées du lac Baïkal en Sibérie, bravant des températures extrêmes oscillant entre -26 et -35°C. 

«Agissiez comme si vous l'aviez»

A Londres, durement touchée, les célébrations ont été mises en sourdine, alors que le gouvernement exhortait les gens à rester à la maison pour éviter de propager le virus, avec le slogan «Agissez comme si vous l’aviez». 

La chanteuse américaine Patti Smith, 74 ans, a donné un concert en livestream en hommage aux soignants du système public de santé du Royaume-Uni décédés du Covid-19. Mais sa diffusion en direct sur écran géant à Piccadilly Circus a été annulée à la dernière minute pour cause de pandémie, et ses fans ont dû se contenter de YouTube.

Simultanément, le Royaume-Uni est entré à 23h00 (heure locale et GMT) dans une nouvelle ère, en sortant du marché unique européen et de l'union douanière. Quelques dizaines de fêtards seulement se sont présentés sur la Place du Parlement de Londres pour écouter le carillon de Big Ben.

A Edimbourg, les rues du quartier historique pavé de Royal Mile étaient fermées et silencieuses alors que la neige tombait. «C’est assez triste que ce ne soit pas la même chose» que d'habitude, commentait Finn Galloway, un étudiant, regrettant la fête de rue.

Champs-Elysées déserts 

Paris a, elle, offert l’image sidérante de ses Champs-Elysées vides, alors que s’y pressent habituellement des centaines de milliers de personnes le dernier soir de l'année. Sous les arbres parés de guirlandes rouges, une vingtaine de policiers arrêtaient les rares véhicules pour vérifier les attestations dérogatoires des conducteurs et verbaliser les contrevenants. 

La France vivait un «réveillon du 31» sous couvre-feu, encadré exceptionnellement par 100 000 policiers et gendarmes: tout déplacement entre 20h00 et 06h00 - sauf raison professionnelle - était interdit, toute violation du couvre-feu passible d'une forte amende et les fêtes clandestines susceptibles d'être réprimées. Dans plusieurs départements du nord et de l'ouest, la vente et la consommation d'alcool sur la voie publique étaient également prohibées. 

Rome sans feux d'artifice ni pétards

C'est depuis leur salon que les Romains devaient assister aux festivités organisées au Circus Maximus, le plus ancien stade de la ville. 

Deux heures de spectacle étaient au programme ainsi qu'une illumination des sites les plus emblématiques de la capitale italienne. Mais la municipalité avait interdit les feux d'artifice et pétards qui d'habitude résonnent un peu partout.

L'Italie est soumise à un confinement jusqu'au 7 janvier avec un couvre-feu à partir de 22 heures. 

A Dubaï, des milliers de personnes étaient attendues pour assister à un spectacle pyrotechnique et laser à Burj Khalifa, la plus haute tour du monde. Toutes les personnes devaient porter un masque ou s'enregistrer à partir d'un QR code.

A Beyrouth, les autorités ont également assoupli les mesures. Le couvre-feu a été repoussé à 3 heures du matin. Les bars, restaurants et boîtes de nuit ont rouvert et organisent de grandes fêtes pour le Nouvel An.

Au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé au monde, circulent sur les réseaux sociaux, circulent des vidéos de personnes faisant la fête sans masque, et la télévision a diffusé des images de policiers fermant des bars bondés de clients.


A l'ONU, l'enquêtrice en chef sur Gaza a encore espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés

Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
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  • Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide"
  • Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger"

GENEVE: Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés.

"La justice est lente", a affirmé l'ancienne juge sud-africaine, dans un entretien à l'AFP.

Mais "comme l'a dit (Nelson) Mandela, cela semble toujours impossible, jusqu'à ce qu'on le fasse. Je considère qu'il n'est donc pas impossible qu'il y ait des arrestations et des procès" à l'avenir, a-t-elle ajouté.

La commission d'enquête, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a établi qu'Israël commet un génocide à Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas du 7-Octobre.

Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide".

Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger".

La Cour pénale internationale (CPI) avait déjà émis des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant.

Mme Pillay reconnaît que la CPI dépend des Etats pour la mise en œuvre des mandats d'arrêt car elle n'a "ni shérif, ni forces de police".

Mais elle veut y croire, faisant une comparaison : "Je n'aurais jamais pensé que l'apartheid prendrait fin de mon vivant".

"Tellement douloureux" 

Jeune avocate d'origine indienne dans l'Afrique du Sud de l'apartheid, devenue juge et Haute-Commissaire aux droits de l'homme à l'ONU (2008-2014), Mme Pillay, 83 ans, a l'art de traiter des dossiers difficiles.

Sa carrière l'a menée des cours sud-africaines, où elle a défendu les activistes anti-apartheid et obtenu des droits cruciaux pour les prisonniers politiques, au Tribunal pénal international pour le Rwanda, en passant par la CPI.

Sa mission est des plus ardues depuis qu'elle préside, depuis sa création en 2021, la commission chargée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'enquêter sur les atteintes aux droits dans les territoires palestiniens et en Israël.

Elle déplore d'avoir été qualifiée d'"antisémite" depuis et dénonce les appels sur les réseaux sociaux de ceux qui réclament que les Etats-Unis la sanctionnent, comme Washington l'a fait pour une rapporteure de l'ONU, des juges de la CPI et des ONG palestiniennes.

Mais le plus dur, pour elle et son équipe, est de visionner les vidéos provenant de Gaza.

"Nous nous inquiétons pour notre personnel. Nous les surmenons et c'est traumatisant ces vidéos", dit-elle, citant "des violences sexuelles contre les femmes" et "les médecins qui sont dénudés par l'armée".

"C'est tellement douloureux" à regarder même si "on ne peut pas comparer notre souffrance à celle de ceux qui l'ont vécue", poursuit-elle.

Alors qu'elle présidait le Tribunal pénal international pour le Rwanda, des vidéos de civils abattus ou torturés l'ont aussi "marqué à vie".

Selon elle, la comparaison entre le Rwanda et Gaza ne s'arrête pas là : "Je vois des similitudes. Ce sont les mêmes méthodes".

Du Rwanda à Gaza 

"Dans le cas du Rwanda, c'était le groupe des Tutsi qui était visé. Ici, tous les éléments de preuve montrent que c'est le groupe palestinien qui est visé", dit-elle.

Elle mentionne aussi les propos de dirigeants israéliens qui "déshumanisent" les Palestiniens en les comparant à des "animaux". Comme lors du génocide rwandais, lorsque les Tutsi étaient "traités de cafards", ce qui revient à dire qu'"il est acceptable de les tuer", dénonce-t-elle.

Mme Pillay a indiqué qu'à l'avenir la commission entendait se pencher aussi sur des crimes supposés commis par d'autres "individus", expliquant qu'une grande partie des preuves a été publiée par les soldats israéliens eux-mêmes sur les réseaux sociaux.

Elle déplore toutefois que, faute de financements, la commission n'ait pas pu encore examiner si certains Etats qui fournissent de l'armement à Israël pouvaient être considérés complices.

Un travail qu'elle laisse à son successeur. Elle quitte la commission le 3 novembre en raison de son âge et de problèmes de santé.

Avant cela, elle doit présenter un dernier rapport devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York. "J'ai déjà un visa", confie-t-elle.


Gaza: Bruxelles propose de taxer des biens importés d'Israël dans l'UE et de sanctionner deux ministres

La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.  "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu. "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
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  • L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres
  • Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.

Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l'UE, renchérir de quelque 227 millions d'euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d'origine agricole.

La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l'UE.

L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE.

"Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Mme Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès mercredi.

Les sanctions dans le domaine commercial ne nécessitent que la majorité qualifiée des Etats membres. Mais là encore, un accord sera difficile à obtenir, jugent des diplomates à Bruxelles.

Des mesures beaucoup moins ambitieuses, également présentées par la Commission européenne il y a quelques semaines, n'avaient pas trouvé de majorité suffisante pour être adoptées. Avait notamment fait défaut le soutien de pays comme l’Allemagne ou l'Italie.

Les exportations israéliennes vers l'UE, son premier partenaire commercial, ont atteint l'an dernier 15,9 milliards d'euros.

Seuls 37% de ces importations seraient concernés par ces sanctions, si les 27 devaient donner leur feu vert, essentiellement dans le secteur agro-alimentaire.


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.