Des milliers de personnes à Tel-Aviv pour réclamer le départ de Netanyahu

Des parents et des sympathisants tiennent des pancartes portant les portraits des otages israéliens détenus à Gaza depuis les attaques du 7 octobre par le Hamas dans le sud d'Israël, lors d'un rassemblement appelant à leur libération, à Tel Aviv, le 20 janvier 2023. (Photo Ahmad Gharabli  AFP)
Des parents et des sympathisants tiennent des pancartes portant les portraits des otages israéliens détenus à Gaza depuis les attaques du 7 octobre par le Hamas dans le sud d'Israël, lors d'un rassemblement appelant à leur libération, à Tel Aviv, le 20 janvier 2023. (Photo Ahmad Gharabli AFP)
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Publié le Dimanche 21 janvier 2024

Des milliers de personnes à Tel-Aviv pour réclamer le départ de Netanyahu

  • Les manifestants ont défilé sur la place Habima, pour certains munis de pancartes fustigeant Benjamin Netanyahu avec des slogans tels que «le visage du mal» et réclamant des «élections maintenant»
  • «Tout le monde dans le pays, à l'exception de sa coalition toxique, sait que ses décisions ne sont pas prises pour le bien du pays, qu'il essaie seulement de rester au pouvoir», critique samedi Yair Katz, 69 ans

TEL-AVIV, Israël : Des milliers d'Israéliens ont manifesté samedi à Tel-Aviv pour exiger le retour des otages détenus depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza et réclamer le départ du Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé notamment de poursuivre la guerre pour rester au pouvoir.

Les manifestants ont défilé sur la place Habima, pour certains munis de pancartes fustigeant Benjamin Netanyahu avec des slogans tels que «le visage du mal» et réclamant des «élections maintenant».

M. Netanyahu fait face à une intense pression pour obtenir le retour des otages enlevés le 7 octobre lors d'une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, puis emmenés dans la bande de Gaza, où Israël livre depuis une guerre contre ce mouvement palestinien.

Sur les quelque 250 personnes enlevées, une centaine ont été libérées à la faveur d'une trêve fin novembre, et 132 sont encore à Gaza. Parmi eux, 27 sont morts sans que les corps n'aient été restitués selon un bilan établi par l'AFP sur la basées de données israéliennes.

«Au train où vont les choses, tous les otages vont mourir. Il n'est pas trop tard pour les libérer», a plaidé samedi Avi Lulu Shamriz, le père de l'un des otages tués à Gaza.

Lors d'un briefing samedi soir, le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari a affirmé que ses troupes avaient trouvé un tunnel à Khan Younès (sud) avec à l'intérieur «des preuves attestant la présence d'otages», dont des dessins réalisés par une enfant de cinq ans retenue là.

«Une vingtaine d'otages» y ont été enfermées à différents moments, «dans des conditions difficiles, sans lumière du jour (...) avec peu d'oxygène et une humidité épouvantable», a poursuivi Daniel Hagari.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort d'environ 1.140 personnes en Israël, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

A Gaza, près de 25.000 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, ont été tuées par les bombardements et les opérations militaires, selon le ministère de la Santé du Hamas.

M. Netanyahu dit vouloir poursuivre la guerre jusqu'à ce que le Hamas soit «éliminé».

«Tout le monde dans le pays, à l'exception de sa coalition toxique, sait que ses décisions ne sont pas prises pour le bien du pays, qu'il essaie seulement de rester au pouvoir», critique samedi Yair Katz, 69 ans. «Nous voulons tous qu'il démissionne».

«Le pays est dirigé par des criminels qui n'ont absolument aucun intérêt pour les citoyens», dénonce Boaz Sadeh, 46 ans. «Ils ne font rien pour les libérer», ajoute-t-il.

A Jérusalem, quelques 250 personnes se sont également rassemblées samedi, devant la résidence du Premier ministre, avec des fleurs et des pancartes à l'effigie des otages.

Chef du gouvernement israélien de 1996 à 1999 puis de 2009 à 2021, Benjamin Netanyahu occupe de nouveau le poste depuis les élections de 2022 après avoir constitué une coalition avec des partis ultra-orthodoxes et d'extrême droite.

Avant même le 7 octobre, M. Netanyahu a été confronté à des manifestations de rue massives contre une réforme de la justice que son gouvernement tentait de faire adopter.


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com