Une reprise en arabe de Perfect Strangers rassemble un casting de stars

Nadine Labaki, nommée aux Oscars, jouera dans la reprise en arabe du film à succès italien Perfect Strangers. (AFP)
Nadine Labaki, nommée aux Oscars, jouera dans la reprise en arabe du film à succès italien Perfect Strangers. (AFP)
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Publié le Vendredi 01 janvier 2021

Une reprise en arabe de Perfect Strangers rassemble un casting de stars

  • • La nouvelle édition de Perfect Strangers aborde les problèmes d’aujourd’hui, de la révolution libanaise à la pandémie de Covid-19
  • • Dans le scénario, chaque rôle a sa propre magie, ses propres moments pour briller

DUBAÏ: Après de nombreux retards, le tournage de la reprise en arabe du film italien à succès Perfect Strangers devrait commencer en février. Le film affiche un casting de stars, avec de nombreux talents parmi les plus brillants de la région, dont Nadine Labaki, nommée aux Oscars, la superstar égyptienne Mona Zaki et Adel Karam, la star de The Insult.

«Nous nous sommes rendu compte que notre projet est un cadeau pour les grands acteurs. Ils adorent jouer des personnages comme ceux de Perfect Strangers, explique Wissam Smayra, le réalisateur du film, à Arab News.

«Dans le scénario, chaque rôle a sa propre magie, ses propres moments pour briller. Chaque fois que je le lis, j’ai les larmes aux yeux. C’est une histoire très émouvante.»

Le film réunit plusieurs acteurs clés de Capharnaüm, le film du Moyen-Orient le plus rentable de tous les temps.

C’est Wissam Smayra qui a produit le film à succès de Nadine Labaki. Quant à Georges Khabbaz, covedette de Perfect Strangers, écrivain et interprète libanais acclamé sur scène et à l’écran, il a coécrit Capharnaüm avec la réalisatrice et actrice libanaise.

«Nadine et moi sommes de très très vieux amis. Nous avons commencé notre carrière ensemble. Nous avons des liens presque familiaux. Elle a été la première personne à laquelle j’ai pensé. Je savais que Nadine serait incroyable dans le rôle principal. C’était un choix naturel», raconte Wissam Smayra.

«Et Georges est une personne exceptionnelle et l’une des plus grandes stars du Liban. Je suis tellement heureux qu’il soit de l’aventure et qu’il ait ce beau rôle dans le film. Ça va être amusant de les voir jouer ensemble», ajoute-t-il.

La nouvelle édition de Perfect Strangers aborde les problèmes d’aujourd’hui, de la révolution libanaise à la pandémie de Covid-19.

Mais cette reprise conserve le même fil conducteur que la version originale italienne: sept amis de longue date se rencontrent pour un dîner et décident de faire un jeu. Chacun pose son téléphone portable en évidence sur la table et rend les appels et les messages entrants visibles à l’ensemble du groupe, révélant les secrets qu’il a cachés.

«C’est génial parce que cela joue vraiment avec les tabous de notre culture, cela révèle ce qui est caché à l’intérieur de chacune des personnes que l’on connaît», explique Wissam Smayra.

«C’est une humanité extrême qui apparaît sous ce thème de l’ouverture de la boîte de Pandore, car certaines choses ne doivent pas être dites ou connues.»

Perfect Strangers aborde également la question des différentes cultures arabes quand un couple égyptien se joint au dîner qui se tient au Liban. Le film explore la relation entre les deux cultures.

Mona Zaki, la star égyptienne de nombreux succès égyptiens tels que 30 Years Ago (2019) et Scheherazade: Tell Me À Story (2009), a été le premier choix du réalisateur pour le rôle de l’épouse.

«C’est une grande star et une actrice incroyable. Dans Perfect Strangers, elle joue le rôle d’une femme brisée. Je ne veux pas trop en dévoiler, mais la fin est incroyable pour ce personnage. C’est un rôle fantastique», confie le réalisateur.

La version originale avait remporté un immense succès et rapporté plus de 31 millions de dollars (1 dollar = 0,82 euro). Elle a déjà inspiré plus d’une douzaine de reprises dans différents pays du monde, récoltant un total de 270 millions de dollars.

Wissam Smayra et son coscénariste Gabriel Yammine ont reconstruit le film à partir d’une feuille blanche. Ils ont voulu éviter d’imiter l’original et ses performances, et donner au casting quelque chose de nouveau sur quoi travailler ensemble.

«En tant que réalisateur, c’est un grand défi pour moi, mais ça l’est aussi pour les acteurs. Nous devons créer quelque chose de vraiment pertinent», explique Wissam Smayra.

«L’important lorsque je travaille avec des acteurs, c’est de traiter l’histoire de chaque personnage et de laisser une marge d’amélioration, un espace où ils peuvent s’exprimer. Je vais les réunir, et nous verrons ce qu’il en sortira.»

Le film est produit par Gianluca Chakra (Luxor), Mohammed Hefzy (Paranormal sur Netflix, Luxor, Cheikh Jackson) et Mario Haddad. Mayada Hiraki en est la productrice exécutive.

Avec un tournage en février, Perfect Strangers devrait sortir à la fin de 2021 dans tout le Moyen-Orient.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Collection d'art de Depardieu: 4 millions d'euros récoltés

L'artiste français Eugène Leroy lors de la présentation des œuvres appartenant à l'acteur français Gérard Depardieu, avant leur vente aux enchères (Photo, AFP).
L'artiste français Eugène Leroy lors de la présentation des œuvres appartenant à l'acteur français Gérard Depardieu, avant leur vente aux enchères (Photo, AFP).
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  • «Devant une salle comble», ce sont «plus de 95% des lots qui ont été vendus», précise la maison de ventes dans un communiqué
  • L'ensemble avait été estimé à plus de 3 millions d'euros

PARIS: La vente aux enchères de la collection d'art de l'acteur français Gérard Depardieu, qui s'est terminée mercredi soir à Paris, a rapporté quatre millions d'euros, a annoncé la maison de ventes Ader.

"Devant une salle comble", ce sont "plus de 95% des lots qui ont été vendus", précise la maison de ventes dans un communiqué.

L'acteur, qui n'était pas présent au moment de la vente, "a préféré ne pas se séparer du magistral bronze de Germaine Richier", détaille la maison Ader.

"Pour s'alléger un peu", selon le commissaire-priseur, l'acteur de 74 ans a décidé de disperser plus de 250 œuvres de grands maîtres du XXe siècle, comme Calder ou Rodin, artiste qu'il a incarné au cinéma au côté d'Isabelle Adjani à la fin des années 80.

L'ensemble avait été estimé à plus de 3 millions d'euros.

Mardi, au premier jour de la vente, un bronze à patine noire d'Auguste Rodin, "Paolo et Francesca", tiré à 12 exemplaires, a été adjugé 83.200 euros (avec frais), au-dessus de l'estimation haute.

Importance des oeuvres

Une sculpture de Zadkine de 1922, "Femme agenouillée", a trouvé preneur après des enchères enflammées à 104.960 euros frais inclus (estimation haute à 80.000 euros).

Une gouache et encre d'Alexander Calder, "Sun shine" (1974), a atteint 92.160 euros avec frais, pulvérisant l'estimation.

Pendant les trois jours d'exposition au public, plusieurs milliers de personnes se sont succédé dans les trois salles de l'hôtel Drouot, nécessaires pour présenter l’ensemble des lots qui décoraient l'hôtel particulier parisien de l'acteur.

"Cette collection est une grande surprise par l'importance des œuvres rassemblées par Gérard Depardieu pendant plus de quarante ans. Il a collectionné de façon très fine, permettant souvent de découvrir une facette du personnage totalement inédite", a dit à l'AFP David Nordmann, commissaire-priseur de la maison Ader.

Gérard Depardieu est inculpé depuis 2021 pour des soupçons de viols et d'agressions sexuelles sur une comédienne, Charlotte Arnould.

L'acteur a été écarté en mai pour cette raison de la promotion du dernier film où il apparaît, "Umami", et plusieurs représentations de son spectacle de chant autour de Barbara, célèbre chanteuse française décédée en 1997, ont été perturbées par des féministes.


France: Un nouveau musée, à Paris, pour faire aimer les maths

La Maison Poincaré, premier musée des mathématiques de France, ouvre ses portes samedi dans le Quartier latin à Paris (Photo, X/@sretailleau).
La Maison Poincaré, premier musée des mathématiques de France, ouvre ses portes samedi dans le Quartier latin à Paris (Photo, X/@sretailleau).
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  • Voulu par l'ancien député et mathématicien Cédric Villani, le musée est constitué d'un espace de 900 m2 adossé à l'Institut Henri-Poincaré
  • La Maison Poincaré, qui vise 30.000 visiteurs par an dont 20.000 scolaires, s'adresse à tous à partir de la fin du collège

PARIS: La Maison Poincaré, premier musée des mathématiques de France, ouvrira ses portes samedi dans le Quartier latin à Paris avec l'ambition de "faire aimer" la discipline à tous les publics, surtout les plus réticents, dès l'adolescence.

Voulu par l'ancien député et mathématicien Cédric Villani, médaillé Fields 2010, l'équivalent du Prix Nobel de maths, le musée est constitué d'un espace de 900 m2 adossé à l'Institut Henri-Poincaré (IHP), un centre international de recherche rattaché au CNRS et à l'université de la Sorbonne, dans le coeur historique du Paris étudiant.

Bien qu'associé aux plus grands mathématiciens, dont Jean Perrin, prix Nobel de physique en 1926, qui y avait son bureau, le musée ne prétend pas présenter l'histoire de la discipline.

"Nous voulons montrer les mathématiques en action", explique Sylvie Benzoni, directrice de la Maison Poincaré lors de son inauguration, mercredi.

"Les maths sont une matière scolaire qui marque, et pas toujours dans le sens positif, donc on a envie qu'elles marquent d'une autre façon", développe la mathématicienne, professeure à l'Université Lyon 1.

Discipline universelle

La Maison Poincaré, qui vise 30.000 visiteurs par an dont 20.000 scolaires, s'adresse à tous à partir de la fin du collège. La classe de 4e est généralement considérée comme le moment critique où beaucoup décrochent de la discipline, dans un pays où le niveau des élèves en maths figure parmi les plus faibles de l'Union européenne.

Le travail des médiateurs scientifiques du musée se veut "complémentaire" de celui des enseignants. "Seuls ou avec leurs élèves, les enseignants pourront expérimenter les maths autrement. Et de retour en classe, ils auront une nouvelle façon de les appréhender donc de les faire aimer", espère Nathalie Drach-Temam, présidente de l'Université Paris-Sorbonne.

La Maison Poincaré s'adresse "surtout aux gens qui sont fâchés avec les maths !", abonde Cédric Villani, qui a initié le projet il y a douze ans.

"Ici, on est encouragés à errer. Dans bien des cas il ne s'agira pas de comprendre le fond mais de sentir les maths pour comprendre à quel point c'est une discipline universelle et humaine", a ajouté le mathématicien, visiblement ému.


L'envoyé de l'UE salue le succès du programme de formation à la gestion des musées en Arabie saoudite

Une délégation de l'UE auprès de la Commission des musées a organisé à Riyad une série de programmes de formation liés à divers aspects de la gestion des musées (Photo fournie)
Une délégation de l'UE auprès de la Commission des musées a organisé à Riyad une série de programmes de formation liés à divers aspects de la gestion des musées (Photo fournie)
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  • Un programme de formation en gestion et développement de musées soutenu par l'UE a débuté en février pour développer le secteur culturel saoudien et créer des musées durables
  • Dans un communiqué, la délégation de l'UE a indiqué que la collaboration avec la Commission des musées saoudienne avait dépassé les attentes

RIYAD: Un programme de formation en gestion et développement de musées soutenu par l'Union européenne (UE) vise à contribuer à promouvoir la préservation du patrimoine culturel en Arabie saoudite.

Des professionnels des musées, des étudiants et d'autres parties intéressées ont récemment participé à trois ateliers organisés par la délégation de l'UE à Riyad et la Commission saoudienne des musées.

L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré: «L’UE est réputée pour son engagement à préserver le riche patrimoine culturel européen et à promouvoir les arts et les industries créatives».

«Nous sommes honorés de la confiance que nous accordent le ministère de la Culture et la Commission des musées pour contribuer au développement des connaissances dans le secteur des musées saoudien.»

«Nous sommes très satisfaits de notre collaboration avec l'UE dans la conception et la mise en œuvre du programme de formation en gestion de musée. Nous sommes heureux de poursuivre cette collaboration», a affirmé la Dr Taghrid Alsaraj, directrice générale de l'éducation et du développement pour les personnes talentueuses de la commission.

Cette initiative, qui a débuté en février, a été conçue pour développer le secteur culturel saoudien, créer des musées durables, et améliorer les niveaux d'efficience, conformément aux objectifs de la Vision 2030.

Plus de 100 délégués ont participé aux sessions dirigées par des experts européens du secteur, avec les contributions de hauts responsables d'institutions de premier plan comme le musée égyptien de Turin, le Centre de conservation du Louvre à Liévin, en France, le Musée du Prado à Madrid et l’Institut national de physique nucléaire de Florence.

Dans un communiqué, la délégation de l'UE a indiqué que la collaboration avec la Commission des musées avait dépassé les attentes et jeté des bases solides pour une coopération future, tout en contribuant également à atteindre les objectifs du partenariat stratégique de l'UE visant à renforcer les liens avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et ses États membres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com