La Chine et Nauru rétablissent leurs liens diplomatiques, au détriment de Taïwan

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, à droite, et le ministre des Affaires étrangères et du Commerce de Nauru Lionel Aingimea se serrent la main après avoir signé un communiqué conjoint sur la reprise des relations diplomatiques entre la Chine et Nauru (Photo, AP).
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, à droite, et le ministre des Affaires étrangères et du Commerce de Nauru Lionel Aingimea se serrent la main après avoir signé un communiqué conjoint sur la reprise des relations diplomatiques entre la Chine et Nauru (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 24 janvier 2024

La Chine et Nauru rétablissent leurs liens diplomatiques, au détriment de Taïwan

  • Depuis plus de 70 ans, les deux gouvernements rivaux à Pékin et Taipei se disputent la reconnaissance diplomatique des autres Etats
  • Le micro-Etat de Nauru a ainsi annoncé le 15 janvier rompre ses liens diplomatiques avec Taïwan

PEKIN: La Chine et Nauru ont formellement repris mercredi leurs relations diplomatiques, après la décision de ce petit Etat insulaire du Pacifique de rompre ses liens avec Taïwan.

Une cérémonie de signature s'est tenue à Pékin en présence des ministres des Affaires étrangères des deux pays, a constaté un journaliste de l'AFP.

La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Depuis plus de 70 ans, les deux gouvernements rivaux à Pékin et Taipei se disputent la reconnaissance diplomatique des autres Etats.

 

Des députés américains arrivent à Taïwan pour «réaffirmer le soutien des Etats-Unis»

Deux députés américains sont arrivés mercredi à Taïwan, en signe de soutien, après la récente élection présidentielle sous la pression constante de Pékin remportée par Lai Ching-te sur l'île autonome.

Les membres de la Chambre des représentants Ami Bera et Mario Diaz-Balart, coprésidents du Congressional Taiwan Caucus, sont arrivés à Taipei mercredi, selon un communiqué du bureau de M. Bera.

M. Bera est un démocrate californien, tandis que M. Diaz-Balart est un républicain de Floride.

"Pendant leur séjour, les représentants s'entretiendront avec des hauts fonctionnaires et des chefs d'entreprise", poursuit le communiqué.

"L'objectif de ce voyage est de réaffirmer le soutien des Etats-Unis à Taïwan à la suite des élections démocratiques qui s'y sont déroulées avec succès, d'exprimer leur solidarité dans leur engagement commun en faveur des valeurs démocratiques et d'explorer les possibilités de renforcer encore les solides relations économiques et de défense entre les Etats-Unis et Taïwan", indique le document.

Il s'agit de la deuxième visite d'une délégation américaine en ce début d'année et elle intervient après que Nauru, une petite nation du Pacifique, a déclaré qu'elle rompait ses relations diplomatiques avec Taïwan pour rétablir ses liens avec la Chine.

Cette annonce inattendue, survenue quelques jours seulement après l'élection présidentielle à Taïwan, signifie que seuls 12 Etats, dont le Saint-Siège, reconnaissent désormais officiellement Taïwan, que Pékin considère comme l'une de ses provinces, à réunifier par la force si nécessaire.

 

Au nom du principe d'"Une seule Chine", Pékin ne permet pas aux pays étrangers de maintenir en parallèle des relations diplomatiques avec Taipei.

Micro Etat

Le micro-Etat de Nauru a ainsi annoncé le 15 janvier rompre ses liens diplomatiques avec Taïwan au profit de la Chine.

Nauru avait une première fois basculé du côté de Pékin en 2002 après 22 ans de relations avec Taïwan, avant de se rallier à nouveau à Taipei en 2005.

"La Chine et Nauru sont géographiquement éloignés et séparés par de vastes océans, mais l'amitié entre les deux peuples a une longue histoire", a indiqué mercredi le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi à son homologue nauruan Lionel Aingimea.

"Nous nous réjouissons de ce nouveau chapitre des relations entre Nauru et la Chine. Elles s'appuieront sur la force et une stratégie de développement", a assuré pour sa part le ministre des Affaires étrangères de Nauru.

La rencontre a eu lieu à Pékin au complexe diplomatique de Diaoyutai, dans une salle dotée d'une baie vitrée donnant sur un petit lac.

Ces dernières années, Pékin a notamment arraché à Taipei plusieurs alliés latino-américains comme la République dominicaine ou le Nicaragua.

Parmi les 12 Etats qui ont encore des relations diplomatiques avec Taïwan figurent le Vatican, l'Eswatini (ex-Swaziland), le Paraguay, des nations insulaires du Pacifique ou encore Haïti.

Nauru, qui compte 12.500 habitants, est l'un des plus petits pays du monde. Il est situé à environ 4.000 kilomètres au nord-est de Sydney, en Australie.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.