Le forum de La Mecque souligne le rôle clé de l’Arabie saoudite dans la croissance de l’industrie halal mondiale

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Publié le Vendredi 26 janvier 2024

Le forum de La Mecque souligne le rôle clé de l’Arabie saoudite dans la croissance de l’industrie halal mondiale

  • Le Fonds public d’investissement (PIF) a créé la Halal Products Development Company (HPDC), une initiative visant à faire progresser l’industrie halal mondiale
  • Le secrétaire général de la Chambre islamique de commerce et de développement a indiqué lors du forum que le marché halal était évalué entre 2 200 et 2 800 milliards de dollars

LA MECQUE: L’industrie halal mondiale est sur le point de connaître une expansion rapide, et l’Arabie saoudite devrait jouer un rôle essentiel dans le développement de produits conformes à la charia, a affirmé un ministre saoudien.

S’exprimant lors de l’édition inaugurale du Makkah Halal Forum, le ministre du Commerce saoudien, Majed ben Abdallah al-Qasabi, a relevé l’importance de la participation locale et internationale et de la signature de six accords en marge de l’événement.

Organisé au Makkah Chamber of Exhibitions and Events Center, ce forum de trois jours a accueilli plusieurs tables rondes.

«L’industrie halal est l’un des secteurs qui se développent le plus rapidement au niveau mondial. Actuellement, le marché de l’alimentation est évalué à environ 2 500 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) et devrait atteindre 5 800 milliards de dollars en 2033», a précisé M. Al-Qasabi. 

L'industrie halal est sur le point de connaître une transformation sans précédent au niveau mondial, comme l’a souligné Abdallah Saleh Kamel, président de la Chambre islamique de commerce et de développement, lors du même événement. Il a noté que le prince héritier Mohammed ben Salmane avait fait des produits halal un centre d’intérêt mondial grâce à la création de la Halal Products Development Company (HPDC) par le Fonds public d’investissement (PIF).

«C’est la première fois que nous apprenons qu’un fonds souverain a créé une entreprise spécialisée dans le développement de produits halal. Nous sommes fiers que cette société soit un partenaire stratégique du forum», a déclaré M. Kamel. 

Cette initiative vise à faire progresser l’industrie halal mondiale et à développer un système vital et flexible pour les produits halal en Arabie saoudite.

Fawaz ben Talal al-Harbi, président de la HPDC, a attiré l’attention sur l’intérêt croissant que suscitaient les produits et services halal dans le monde, les dépenses de consommation devant atteindre 5 000 milliards de dollars dans les années à venir.

Il a ajouté que différentes études montraient que le Royaume figurait parmi les principaux importateurs d’industries et de produits halal. «En outre, l’Arabie saoudite est le plus grand pays exportateur de produits halal vers les pays non musulmans, ce qui ouvre de vastes perspectives à l’industrie halal du Royaume», a indiqué M. Al-Harbi, donnant l’exemple de la création de la HPDC. 

M. Al-Harbi a expliqué que le forum visait à renforcer le secteur prometteur du halal en impliquant le secteur privé, les régulateurs et les autorités législatives afin de tirer parti des nombreuses possibilités dans ce domaine.

L’objectif est d’ouvrir des horizons prometteurs pour les jeunes, de favoriser les échanges d’opinions, de partager l’expertise et les expériences, et de présenter les pratiques les plus récentes pour le développement du secteur.

Alors que les rapports sur la taille mondiale du marché halal varient, Youssouf Khalawi, secrétaire général de la Chambre islamique de commerce et de développement, a indiqué que le marché de la nourriture et des boissons halal était évalué entre 2 200 et 2 800 milliards de dollars, avec un taux de croissance moyen d’environ 15%.

Dans une interview accordée à Arab News, M. Khalawi se dit convaincu que les statistiques publiées par les sociétés de conseil ne sont pas exactes.

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Youssouf Khalawi, secrétaire général de la Chambre islamique de commerce et de développement (Photo, Fournie).

«Je peux vous donner un exemple pour illustrer ça. L’ensemble de la production saoudienne est considérée comme halal, mais elle n’est pas classée dans la catégorie des aliments conformes à l’islam, tout simplement parce que la plupart des produits saoudiens ne sont pas estampillés “halal” ou n’ont pas de certification attestant qu’ils sont halal», a-t-il expliqué. «Les productions des principaux pays musulmans, comme l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Indonésie et la Malaisie, sont halal, même si ce n’est pas indiqué sur le produit.»

Certification halal

Le secrétaire général a insisté sur l’importance des produits halal portant une étiquette certifiée, une désignation qui serait accordée sur la base de critères spécifiques afin de garantir que la charia est respectée.

«Si vous voulez faire certifier quelque chose, cela signifie qu’il faut mettre en place certaines normes. Or, jusqu’à présent, la plupart des pays musulmans ne disposent pas de normes officielles. N’importe qui peut donc créer un certificat halal et le donner à n’importe quelle société de production», indique-t-il à Arab News.

Dans des pays bien établis comme l’Arabie saoudite, ajoute-t-il, les produits qui ne sont pas certifiés conformes à la charia ne sont pas autorisés. «Les certifications permettraient d’améliorer le niveau de normalisation dans le monde entier. Nous sommes donc très satisfaits des pays qui disposent de spécifications détaillées pour le halal, comme les Émirats arabes unis, la Turquie, la Malaisie ou par exemple les Comores. Cela fera évoluer l’ensemble de l’industrie halal et en fera une industrie professionnelle», fait remarquer M. Khalawi. 

Il est convaincu que si davantage de pays accordent la priorité à cette question, l’industrie halal continuera à progresser, car «d'importants développements sont encore nécessaires dans le secteur halal pour qu’il devienne une industrie professionnelle».

Six accords conclus

Au cours du forum, six accords ont été conclus, visant à renforcer la collaboration entre les parties concernées, marquant l’inauguration d’une nouvelle phase pour l’industrie halal et jetant les bases de futures réalisations dans ce secteur.

Parmi les accords figure un mémorandum d’entente entre la HPDC et la Sinad Holding Company. Un autre mémorandum a été signé entre la HPDC et la Chambre islamique de commerce et de développement.

Un troisième accord a été conclu entre Manafae et la Fédération des chambres de commerce et d’industrie du Pakistan, et le quatrième entre Manafae et la Fédération des chambres saoudiennes.

Un accord a également été conclu entre la Islamic Chamber Halal Services Company et la Chambre indonésienne de commerce et d’industrie. Le sixième mémorandum d’entente a été signé entre le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement des Comores et la société holding de la Chambre islamique de commerce et de développement.

Abdallah Saleh Kamel, de la Chambre islamique de commerce et de développement, a évoqué la profonde signification spirituelle de La Mecque pour les musulmans du monde entier. Il a par ailleurs mis l’accent sur le rôle de la ville en tant que lieu d’accueil du forum, en insistant sur son objectif d’assurer le bien-être collectif de la communauté musulmane.

M. Kamel, qui est également président du conseil d’administration de la Chambre de commerce de La Mecque, a mentionné que le forum était l’une des activités découlant de l’accord de Manafae.

L’accord tripartite entre la Chambre de commerce de La Mecque, la Chambre de commerce de Médine et la Chambre islamique de commerce, d’industrie et d’agriculture a pour objectif de transformer les deux villes en pôles pour les événements professionnels et en centre pour les investissements, profitant en fin de compte aux musulmans du monde entier.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L’IA, catalyseur de créativité pour l'industrie de la mode saoudienne en plein essor

La création de la Commission de la Mode en 2020 a donné naissance à des événements phares tels que la Semaine de la Mode de Riyad. Parmi les initiatives novatrices, l’exposition Tasawar a marqué les esprits lors de la dernière édition en Octobre. (Photo fournie)
La création de la Commission de la Mode en 2020 a donné naissance à des événements phares tels que la Semaine de la Mode de Riyad. Parmi les initiatives novatrices, l’exposition Tasawar a marqué les esprits lors de la dernière édition en Octobre. (Photo fournie)
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  • Midjourney, Luma Labs et Krea AI: ces outils révolutionnent le travail des créateurs de mode
  • Comme dans d’autres secteurs créatifs, l'implication croissante de l’IA dans le processus de conception suscite des inquiétudes

RIYAD: L’industrie de la mode saoudienne connaît une métamorphose spectaculaire, s’imposant comme un pôle régional de créativité dynamique. L'intelligence artificielle ouvre désormais de nouvelles perspectives prometteuses.

Alliant tradition et modernité, les créateurs saoudiens séduisent un public international, bousculent les codes culturels et mettent en lumière le riche patrimoine du Royaume à travers une mode contemporaine.

La création de la Commission de la Mode en 2020 a donné naissance à des événements phares tels que la Semaine de la Mode de Riyad. Parmi les initiatives novatrices, l’exposition Tasawar a marqué les esprits lors de la dernière édition en Octobre.

Conçue par Snapchat, Tasawar - "imaginer" en arabe - proposait une galerie en réalité virtuelle présentant les créations de cinq designers saoudiens, permettant aux visiteurs d'essayer virtuellement les vêtements.

Abdullah Al-Hammadi, directeur général de Snapchat en Arabie Saoudite, a souligné le caractère pionnier de l’exposition, première du genre au Moyen-Orient à fusionner technologie et mode.

"Tasawar offrait cinq espaces dédiés aux créateurs saoudiens, chacun utilisant différentes technologies de réalité augmentée pour raconter leur histoire", a expliqué Al-Hammadi à Arab News.

En modulant les filtres au sein de chaque espace, l’ambiance se métamorphosait, plongeant les visiteurs dans l’univers unique de chaque créateur et dévoilant ses sources d’inspiration.

Mohammed Khoja, fondateur de la marque Hindamme, a salué l’utilisation innovante de l’IA dans l'exposition. "Tasawar illustre parfaitement l'apport de l'IA à la mode", a-t-il déclaré. 

"Pour Hindamme, nous avons conçu un univers à la croisée du réel et du virtuel. Nous avons développé un miroir magique où les visiteurs pouvaient revêtir nos créations numériques. Grâce à des filtres et des effets spéciaux, ce dispositif innovant propulsait les utilisateurs dans des odyssées sensorielles uniques. Cette fusion entre le tangible et le numérique offrait une expérience immersive totale."

Cependant, comme dans d’autres secteurs créatifs, l'implication croissante de l’IA soulève des questions. Khoja estime que si l’IA est précieuse pour la recherche, elle ne doit pas devenir l'outil principal de conception, au risque d’altérer l'identité et la créativité du designer.

"L’IA reste un outil de recherche prédictif", nuance-t-il. " Ainsi, lorsque vous explorez diverses thématiques, l'IA vous propose un cocktail de créations sur mesure.

"Ses suggestions sont intéressantes, mais dénuées d'émotion. Elle ne remplacera jamais notre créativité naturelle."

"L’IA se révèle néanmoins remarquablement efficace en tant qu’assistant pour les tâches répétitives. Dans ce rôle, elle devient un allié précieux, nous permettant de gagner un temps considérable et de préserver notre énergie créative." 

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La Semaine de la Mode de Riyad a collaboré avec Snapchat pour présenter les créations de cinq designers saoudiens à l’exposition Tasawar, qui utilise la réalité augmentée et l’IA pour relier les mondes physique et numérique. (Photo AN par Rahaf Jambi)

Dalia Darweesh, styliste et rédactrice en chef, voit en l’IA un atout pour créer des planches d’ambiance et des looks personnalisés. "Pour les marques, l'IA aide à analyser les tendances et les préférences clients", explique-t-elle à Arab News. "Elle permet même des essayages virtuels, fluidifiant l’expérience d’achat en ligne."

Elle a poursuivi : "Parmi les entreprises innovantes dans ce domaine, je suis particulièrement impressionnée par Taffi Inc. Cette plateforme en ligne marie habilement l’expertise de stylistes professionnels à un assistant IA pour offrir des conseils de style sur mesure."

"L'idée d'un monde dominé par l'IA, surtout dans les sphères créatives, me met mal à l’aise. Néanmoins, je reconnais son utilité indéniable lorsqu'il s'agit d'épauler les créateurs et de prendre en charge certaines tâches."

Le journaliste de mode Mohammed Yousif reste prudent: "L'IA peut réduire les erreurs", a-t-il déclaré à Arab News. "Elle peut également aider les marques durables à obtenir de meilleurs résultats de leurs systèmes écologiques et éthiques."

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La Semaine de la Mode de Riyad a collaboré avec Snapchat pour présenter les créations de cinq designers saoudiens à l'exposition Tasawar, qui utilise la réalité augmentée et l'IA pour relier les mondes physique et numérique. (Photo AN par Rahaf Jambi)

Cependant, il a ajouté: "En ce qui concerne le processus créatif, je pense que c'est là que les designers pourraient perdre l'essence de leur travail. C'est aux designers de trouver des idées, de choisir les tissus et les couleurs. C'est ce qui les distingue les uns des autres et c'est simplement ce qui crée une identité pour la marque."

"La créativité reste une qualité humaine. Même si l’IA peut être créative, elle ne sera pas aussi authentique et influente que les humains."

Face à l’hypothèse d'un "héritage numérique" perpétué par l'IA après le départ des grands couturiers, Yousif affiche un scepticisme marqué. "Coder la mode me semble être une impasse," argue-t-il. "L'essence même de la mode réside dans sa capacité à se réinventer. Elle perd son âme dès qu’elle tombe dans la répétition."

"Certes, préserver l'ADN d'une maison est crucial, mais imaginez un instant que Christian Dior ait figé son style dans un algorithme. Il est fort probable que nous aurions été privés de la vision révolutionnaire de John Galliano. Ce constat s’applique également au duo Coco Chanel et Karl Lagerfeld. Leur génie résidait justement dans leur capacité à honorer l’héritage des fondateurs tout en le propulsant dans la modernité. Ils ont su insuffler leur propre créativité tout en restant fidèles à l'esprit originel de la maison. 

"Quelle présomption pour un créateur de vouloir dicter l'avenir de sa griffe, alors que la mode est par essence imprévisible! Un style qui fait mouche aujourd'hui peut tomber en désuétude demain. Réfléchissez un instant: combien de maisons prestigieuses auraient sombré dans l’oubli sans l'arrivée de nouveaux talents visionnaires? L'exemple de Gucci et de Tom Ford est frappant. 

Malgré ces réserves, designers émergents et établis expérimentent l’IA et l'incorporent dans certains aspects de leur travail.

Lors du Sommet Mondial de la Mode WWD (Women's Wear Daily) tenu à Riyad le 6 juin, la créatrice de mode américaine Norma Kamali a déclaré que sa marque lancera une collection complète en octobre, conçue avec l'aide de l’IA, expérimentant la façon dont elle interprète les anciens designs de Kamali.

"Il ne s’agit nullement d’un simple clonage de Norma Kamali," explique-t-elle. "C'est une création inédite, malléable, avec laquelle je peux interagir et expérimenter à loisir." Elle poursuit: "Bien que je compte bien rester aux commandes jusqu'à mes 120 ans, j'ai conscience de l'importance de préparer la relève. C'est pourquoi je forme méticuleusement mon équipe à maîtriser cet outil. 

Elle a ajouté : "J'apprends à l'IA à adopter ma façon de penser, à se comporter comme je le ferais, à utiliser les mêmes réflexions que moi lorsque je conçois une collection."

Néanmoins, Kamali ne cache pas ses réserves. "L’IA n'est pas une entité créative en soi, et c’est là une qualité difficilement remplaçable," souligne-t-elle. "L’IA peut effectivement épauler le créateur, repousser les limites de son imagination et élargir le champ des possibles. Cependant, elle reste un outil au service de la vision artistique du designer."

L'industrie de la mode semble avoir trouvé un consensus quant à l'atout principal de l'IA : son rôle d'assistant de recherche hors pair. Rakan Al-Shehri, à la tête du design et de la stratégie de marque chez Adhlal, met en lumière un bénéfice crucial de cette technologie : la capacité à dynamiser considérablement le processus créatif.

"Autrefois, nous étions tributaires de plateformes telles que Pinterest, Shutterstock, Pexels ou des réseaux sociaux pour élaborer nos moodboards et nos visuels, quelle que soit la discipline du design," confie-t-il à Arab News. "L'avènement de l'IA a radicalement transformé cette approche. Aujourd'hui, l’IA nous permet de générer des références visuelles d'une précision remarquable dès les prémices de notre processus créatif. "

"Par exemple, si je conçois une identité de marque pour un détaillant de mode spécialisé dans les vêtements pour hommes, je veux transformer le récit de la marque en instruments visuels cohérents pour les campagnes marketing, les médias sociaux, les sites web, etc."

"Dès que le concept est défini, je n’ai qu'à me connecter à Midjourney, notre générateur d’IA, et formuler une requête précise. En un clin d'œil, une myriade de références visuelles surgit, parfaitement alignées avec ma vision," explique-t-il. "En quelques minutes à peine, je peux assembler un moodboard riche et inspirant, alors qu’auparavant, cette tâche me demandait des heures de recherche fastidieuse dans d’immenses banques d'images," poursuit-il.

Al-Shehri a déclaré qu'un autre avantage significatif "est l’efficacité en termes de coûts".

"Pour un créateur indépendant comme moi, le coût des ressources visuelles traditionnelles peut vite devenir prohibitif," confie-t-il. "Les banques d'images et les outils spécialisés grèvent souvent nos budgets. L’IA change complètement la donne. Elle nous ouvre les portes d’un univers visuel quasi illimité, à des tarifs défiant toute concurrence, voire gratuitement."

Un programme qu’Al-Shehri apprécie particulièrement est Midjourney - une IA générative qui crée des images à partir de descriptions en langage naturel, similaire à DALL-E d’OpenAI. "Midjourney est, à mon avis, la meilleure plateforme de génération visuelle par IA disponible", a-t-il déclaré.

"Midjourney regorge de fonctionnalités intuitives qui révolutionnent notre approche créative," s'enthousiasme-t-il. "Parmi elles, la fonction 'blend' me fascine particulièrement. Cette fonction agit comme un pont temporel, mariant harmonieusement le passé et le présent pour créer des styles inédits et captivants."

"J'utilise Midjourney presque quotidiennement et je le recommande vivement à toute personne dans l'industrie créative."

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Légende: Photos créées par IA. (Photo fournies)

Une autre IA générative qui gagne en popularité parmi les créateurs de mode est Krea.ai. "Krea construit des outils web incroyables basés sur l’art qui offrent plus de contrôle sur les visuels générés, ce qui le rend idéal pour les arts visuels plutôt que pour les graphiques commerciaux", a déclaré Al-Shehri. "Je passe de nombreuses heures à expérimenter avec."

Luma Labs et sa "Dream Machine", qui crée des vidéos de haute qualité et réalistes à partir de texte et d’images, ont également transformé le processus créatif.

"Luma Labs se spécialise dans la génération de vidéos et de mouvements, et certains de mes photographes et directeurs artistiques préférés l’utilisent beaucoup", a déclaré Al-Shehri. "C’est un outil extrêmement bénéfique pour les photographes de mode."

Pour l’heure, les créateurs de mode peuvent respirer: nul besoin de redouter l’avènement d'un AI-Armani ou d'un Robo-Rabanne. Al-Shehri invite plutôt à considérer ces technologies sous un angle différent : L'IA n'est pas là pour nous remplacer, mais pour nous épauler.

"Dans l’ensemble, Ces outils sont de formidables alliés pour optimiser et accélérer le processus créatif des artistes et des designers", a-t-il conclu.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le président de la SAMA salue les efforts déployés au niveau mondial pour contenir l'inflation

Ayman Al-Sayari, gouverneur de la Banque centrale saoudienne.
Ayman Al-Sayari, gouverneur de la Banque centrale saoudienne.
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  • Le haut fonctionnaire saoudien a souligné l'importance de veiller à ce que le taux de croissance nominal dépasse le taux d'intérêt afin d'atténuer les risques qui pèsent sur la croissance mondiale à court terme. Ce principe permet de soutenir l'expansion
  • En ce qui concerne les efforts de transition énergétique, il a reconnu l'augmentation mondiale de l'utilisation des énergies renouvelables, mais s'est inquiété de l'augmentation de la consommation de combustibles fossiles et des émissions de carbone en 20

RIYADH : Le gouverneur de la Banque centrale saoudienne a fait l'éloge des politiques monétaires « bien calibrées » adoptées par les institutions financières mondiales pour lutter contre l'inflation et renforcer la résilience de l'économie mondiale face à divers défis.

Ayman Al-Sayari s'est exprimé lors d'une session intitulée « Perspectives économiques mondiales et défis en cours » au cours de la troisième réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 qui s'est tenue sous la présidence brésilienne, selon un communiqué publié sur la page X de la banque centrale.

Il a présenté une perspective globale sur les défis et les politiques économiques mondiales.

Le haut fonctionnaire saoudien a souligné l'importance de veiller à ce que le taux de croissance nominal dépasse le taux d'intérêt afin d'atténuer les risques qui pèsent sur la croissance mondiale à court terme. Ce principe permet de soutenir l'expansion économique tout en gérant efficacement la dynamique de la dette.

M. Al-Sayari a souligné les risques importants à moyen terme auxquels l'économie mondiale est confrontée, notamment les conflits géopolitiques en cours et la fragmentation du commerce. Ces facteurs contribuent à l'incertitude et à la volatilité potentielle du paysage économique international.

En ce qui concerne les efforts de transition énergétique, il a reconnu l'augmentation mondiale de l'utilisation des énergies renouvelables, mais s'est inquiété de l'augmentation de la consommation de combustibles fossiles et des émissions de carbone en 2023. M. Al-Sayari a mis en garde contre les actions précipitées et a souligné la nécessité d'une approche équilibrée pour atteindre les objectifs de durabilité sans compromettre la stabilité économique.

« Nous sommes tous favorables à la réduction des émissions de gaz à effet de serre », a déclaré le chef de la SAMA.

M. Al-Sayari a identifié l'inégalité croissante des revenus comme un problème critique. Il a souligné l'importance de mettre en œuvre des prestations sociales ciblées et des politiques du marché du travail bien conçues pour combler ce fossé

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La compagnie aérienne saoudienne flynas acquiert 160 avions Airbus

The deal was signed at Farnborough Airshow, attended by President of the General Authority of Civil Aviation Abdulaziz Al-Duailej and Chairman of flynas Ayed Aljeaid. (Flynas)
The deal was signed at Farnborough Airshow, attended by President of the General Authority of Civil Aviation Abdulaziz Al-Duailej and Chairman of flynas Ayed Aljeaid. (Flynas)
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  • L'accord prévoit la commande de 30 gros-porteurs A330neo et de 130 avions à fuselage étroit de la famille A320
  • Le directeur de flynas, Bander Al-Mohanna, a déclaré que l'accord « renforce notre détermination à faire de flynas un transporteur low-cost mondial de premier plan .

RIYADH : La compagnie aérienne saoudienne à bas coûts flynas a signé un accord pour l'achat de 160 avions Airbus, doublant ainsi le volume de ses commandes à 280 appareils. 

Cet « accord historique », signé au salon aéronautique international de Farnborough (Royaume-Uni), comprend une commande de 30 gros-porteurs A330neo et de 130 avions à fuselage étroit de la famille A320, a indiqué le transporteur dans un communiqué.

Cette commande s'inscrit dans le cadre de la Vision 2030 saoudienne visant à transformer le secteur de l'aviation et à soutenir l'expansion ambitieuse de flynas sous le slogan « Nous connectons le monde au Royaume. » Elle conforte également le statut du transporteur comme l'une des quatre premières compagnies aériennes low-cost au monde.

L'accord s'aligne également sur les objectifs du Royaume en matière d'aviation, notamment le triplement du nombre de passagers annuels à 330 millions, l'extension de la connectivité à plus de 250 destinations et l'augmentation de la capacité de fret aérien à 4,5 millions de tonnes de fret par an d'ici 2030.

« Je félicite flynas pour cet accord important, qui reflète le développement et la transformation rapides du secteur de l'aviation en Arabie saoudite dans le cadre de Vision 2030 », a déclaré le président de l'Autorité générale de l'aviation civile, Abdulaziz Al-Duailej. 

« Cet accord est essentiel pour atteindre l'objectif de la stratégie nationale de l'aviation civile de relier le Royaume à plus de 250 destinations internationales et d'augmenter le trafic de passagers à 330 millions par an d'ici 2030 », a-t-il ajouté, décrivant également la croissance et l'expansion de flynas comme “vraiment remarquables”.

Bander Al-Mohanna, PDG et directeur général de flynas, a déclaré : « Cet accord portant sur l'achat de 160 avions Airbus renforce notre détermination à faire de flynas un transporteur low-cost de premier plan au niveau mondial.

Il a ajouté qu'il s'agissait de la première commande de son entreprise pour le gros-porteur A330neo auprès d'Airbus, dont les livraisons débuteront en 2027.

« En doublant le volume de nos commandes pour atteindre 280 appareils Airbus, nous assurons une croissance durable de notre réseau de lignes régionales et internationales, couvrant les vols court, moyen et long-courriers », a déclaré le PDG, expliquant que cela permettra au transporteur d'explorer de nouveaux marchés long-courriers et d'offrir plus de sièges, avec des produits diversifiés et innovants à ses passagers.

Christian Scherer, CEO d'Airbus Commercial Aircraft, a décrit l'accord comme « une étape importante » pour l'A320neo et l'A330-900.

« L'A330neo permettra à flynas de poursuivre sa croissance sur les marchés des gros-porteurs en s'appuyant sur l'A320 et en bénéficiant des points communs uniques d'Airbus », a déclaré M. Scherer. 

« Les deux types d'appareils offrent à flynas la polyvalence et la rentabilité parfaites pour se développer sur de nouveaux marchés, tout en offrant à leurs passagers une expérience et un confort de cabine de pointe », a-t-il ajouté. « Nous nous réjouissons de poursuivre notre collaboration fructueuse avec flynas, qui entame ce nouveau chapitre passionnant. »

Au début du mois, flynas a reçu son 53e A320neo sur les 120 commandés à Airbus dans le cadre de son plan d'expansion stratégique. 

L'avion de nouvelle génération a atterri à l'aéroport international King Khalid de Riyad, consolidant ainsi la position de la compagnie en tant que première compagnie aérienne à bas prix au Moyen-Orient et l'une des quatre premières compagnies aériennes à bas prix au niveau mondial, selon le cabinet de conseil britannique Skytrax.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com