Liban: Israël prend pour cible une «piste d'atterrissage» du Hezbollah

De la fumée s'élève au-dessus du village de Kfar Kila, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, lors d'un bombardement israélien le 22 janvier 2024 (Photo, AFP).
De la fumée s'élève au-dessus du village de Kfar Kila, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, lors d'un bombardement israélien le 22 janvier 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 26 janvier 2024

Liban: Israël prend pour cible une «piste d'atterrissage» du Hezbollah

  • Deux civils ont été blessés lors d'un raid israélien sur une maison dans le sud du Liban
  • Les Forces de défense israéliennes ont violé les règles d'engagement en frappant Birket Jabboûr dans la région de Jezzine

BEYROUTH: Les hostilités sur le front sud du Liban ont diminué jeudi, alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah est entré dans son cent-dixième jour.

Le déplacement des populations de la zone frontalière a joué un rôle important dans la réduction du nombre de victimes civiles, en particulier après que les bombardements israéliens ont commencé à viser les maisons des villages libanais.

À midi, une frappe israélienne sur la ville de Bazourieh – à 7 km à l'est de la ville de Tyr – a visé une maison, blessant deux personnes, dont une femme.

Un avion de guerre israélien a frappé la maison de Radwan Ataya dans la ville de Tayr Harfa pendant une procession funéraire pour la mère d'un membre du Hezbollah décédé. Personne ne se trouvait à l'intérieur de la maison, qui a été prise pour cible à quatre reprises depuis le début des hostilités.

Les forces de défense israéliennes (FDI) ont violé les règles d'engagement en frappant Birket Jabboûr dans la région de Jezzine, qui est un haut plateau situé au nord du fleuve Litani, au-dessus du village de Kfarhouna, en dehors de la zone d'opérations de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et non soumis aux dispositions de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, avait déjà parlé en septembre de «la présence d'un aéroport militaire du Hezbollah dans la région de Birket Jabboûr».

La Société de radiodiffusion publique israélienne (KAN) a ensuite confirmé que les FDI avaient attaqué des positions du Hezbollah, notamment une piste d'atterrissage militaire située à 20 km au nord de Metoula.

Bombardements concentrés

Au matin au nord d'Israël, des articles de presse, notamment dans le journal Yedioth Ahronoth, faisaient état de «l'infiltration de trois individus en provenance du Liban», ce qui a incité les FDI à se précipiter dans la région.

Les forces israéliennes ont demandé aux habitants de la colonie de Hanita, située à la frontière avec le Liban, de se barricader chez eux.

Des routes ont été fermées et des points de contrôle ont été mis en place dans plusieurs zones frontalières.

L'armée israélienne a également déclaré l'état d'alerte dans neuf colonies proches de la frontière avec le Liban.

Selon la chaîne israélienne Channel 13, des hélicoptères militaires ont mené des opérations de recherche au-dessus de la colonie de Shlomi, tandis que des soldats passaient la zone frontalière au peigne fin.

Dans une brève déclaration publiée plus tard, le porte-parole des FDI, Avichay Adraee, a nié toute infiltration.

Les FDI ont affirmé que deux drones ont traversé le territoire libanais pour se rendre en Israël et ont atterri à Kfar Blum, sans faire de victimes.

Le Hezbollah a annoncé qu'il avait mené une attaque aérienne avec deux bombardiers en piqué contre un site du système de défense aérienne et des plates-formes du Dôme de fer près de la colonie de Kfar Blum, causant des impacts directs.

Les abords des villages de Tayr Harfa, Aalma ech Chaab et Al-Dhahira ont fait l'objet de bombardements d'artillerie concentrés dès le début de la matinée, après un calme prudent dans les secteurs ouest et central la nuit précédente.

Dans le même temps, les FDI ont mené une opération de ratissage dans les environs de l'avant-poste militaire israélien d'Al-Hadeb en utilisant des mitrailleuses moyennes et lourdes.

Elles ont également lancé des fusées éclairantes au-dessus de la zone environnante et des forêts adjacentes pour le protéger.

Le Hezbollah a annoncé qu'il avait tiré des missiles sur l'avant-poste Al-Radar, dans la zone occupée des fermes de Chebaa et qu'il l'avait touché directement.

Des avions de reconnaissance israéliens ont continué à survoler le sud du Liban par temps brumeux et pluvieux.

Le Liban subira probablement une tempête polaire en provenance de la mer Noire vendredi, et de la neige est attendue dans certaines régions.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.