L’italien Sigit et la Holding algérienne ACS: pièces de rechange et composants automobiles pour le marché local

Une unité de production Somemi plus. (Photo fournie).
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Publié le Vendredi 26 janvier 2024

L’italien Sigit et la Holding algérienne ACS: pièces de rechange et composants automobiles pour le marché local

  • Samir Yahiaoui, PDG de la société ACS, a mis en exergue l’importance de ce projet qui coïncide avec «la mise en place d’une réelle industrie automobile en Algérie, parallèlement à la volonté de grandes firmes automobiles de s’y implanter»
  • «Des barrières subsistent en matière de réglementation et dans les normes qui régissent le secteur»

PARIS: L’Algérie, qui ambitionne de développer, en partenariat avec des opérateurs étrangers, une industrie automobile locale à moyen terme, souhaite augmenter le niveau d’intégration nationale des entreprises algériennes via la sous-traitance.

C’est dans ce contexte qu’un protocole d’accord a été signé, le 10 décembre 2023, entre l’équipementier italien Sigit SPA et la holding algérienne Chemical Specialties Company (ACS) pour la production de pièces de rechange et de composants automobiles en plastique et en caoutchouc sur le marché local. Ce projet vise, selon la direction d’ACS, à «augmenter le taux d’intégration nationale dans l’industrie automobile algérienne, à travers la recherche de partenaires économiques expérimentés possédant un potentiel technologique et industriel avéré à l’échelle internationale».

Lors de la cérémonie de signature, Samir Yahiaoui, le PDG de la société ACS, a mis en exergue l’importance de ce projet qui coïncide avec «la mise en place d’une réelle industrie automobile en Algérie, parallèlement à la volonté de grandes firmes automobiles de s’y implanter». De son côté, Lorenzo Manoni, directeur général technique et responsable du développement de Sigit, souligne que la création d’une société mixte prévoit d’étendre, à moyen terme, son activité aux peintures et verre. Il précise que Sigit, qui accompagne les constructeurs automobiles tels que Fiat, Skoda, Volkswagen et Geely, est prêt à «accompagner ce projet dans toutes ses dimensions, technique et industrielle, y compris le transfert technologique vers l’Algérie».

Maillon faible de la sous-traitance

Dans un entretien accordé à Arab News en français, Adel Bensaci, président du Cluster mécanique de précision Algérie et directeur général de la Société magrébine de mécanique de précision et de maintenance industrielle (Somemi), confirme que l'Algérie a identifié les secteurs stratégiques à développer. «Les objectifs du président de la république lors des assises de 2021 sur la relance industrielle étaient clairs: hisser progressivement la part de l’industrie de 5% à 15% dans le produit intérieur brut (PIB) et réserver une part importante à l'intégration nationale dans le cadre du développement du contenu local et la sous-traitance industrielle.»

«Les objectifs du président de la république lors des assises de 2021 sur la relance industrielle étaient clairs: hisser progressivement la part de l’industrie de 5% à 15% dans le produit intérieur brut (PIB) et réserver une part importante à l'intégration nationale dans le cadre du développement du contenu local et la sous-traitance industrielle.»

M. Bensaci observe néanmoins «une certaine inertie due à une résistance au changement» qui entrave la concrétisation des objectifs. Malgré d'importants efforts, notamment la libération de projets bloqués pour des raisons bureaucratiques ou de conflits d'intérêts, et des investissements massifs dans des projets structurants liés à la sidérurgie, à la métallurgie, ainsi qu'au développement des réseaux routiers, ferroviaires et portuaires, il exprime des préoccupations quant au traitement défavorable réservé aux PME dans cette démarche.

«Les PME sont essentielles au secteur de la sous-traitance industrielle. Les plus grands donneurs d’ordre, les grandes entreprises publiques sont à la traîne en ce qui concerne l’augmentation des taux d’intégration.» On le voit, ça peine à démarrer, précise-t-il, en citant l’exemple de la présélection de vingt-deux entreprises actives dans la filière mécanique et mécanique de précision qui disposent d’un faible taux d’intégration.

Normalisation et réglementation

Pour y remédier, Adel Bensaci mise sur la normalisation et la certification de la filière de la sous-traitance industrielle. «Des barrières subsistent en matière de réglementation et dans les normes qui régissent le secteur. Il reste du travail à faire en matière d’accréditation, de certification, de normalisation ou “algérianisation” des normes afin de permettre aux PME de répondre à la demande de la sous-traitance, qui est, à mon sens, le plus grand pourvoyeur de travail de l’industrie algérienne.»

«L’une des conditions essentielles, et non des moindres, se situe dans l’organisation des chaînes de valeurs industrielles et la définition des besoins, en s’appuyant sur des espaces intermédiaires comme les clusters. Cette démarche permet de définir avec précision l’objectif du taux d’intégration possible. Ma proposition est très simple, elle consiste à finaliser la constitution d’un comité de suivi, engagée entre 2021 et 2022, afin d’organiser ce réseau de sous-traitance, d’identifier et de standardiser les besoins. En un mot, établir une feuille de route, avec des objectifs chiffrés pour mesurer les actions entreprises. Cela va permettre, à mon sens, de faire démarrer l’industrie algérienne dans un objectif de regagner sa place sur le marché local. En intégrant les chaînes de valeurs internationales, elle pourra atteindre l’objectif de l’exportation, considéré comme but principal», conclut-il.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com