Les agriculteurs commencent des blocages autoroutiers en région parisienne

Une banderole portant l'inscription "Fiers de vous nourrir !" est visible lors d'un barrage routier tenu par des agriculteurs sur l'autoroute A4 près de Jossigny, à l'est de Paris, le 29 janvier 2024, dans le cadre de manifestations nationales organisées par plusieurs syndicats d'agriculteurs sur les salaires, les taxes et les réglementations. (Photo Bertrand Guay  AFP)
Une banderole portant l'inscription "Fiers de vous nourrir !" est visible lors d'un barrage routier tenu par des agriculteurs sur l'autoroute A4 près de Jossigny, à l'est de Paris, le 29 janvier 2024, dans le cadre de manifestations nationales organisées par plusieurs syndicats d'agriculteurs sur les salaires, les taxes et les réglementations. (Photo Bertrand Guay AFP)
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Publié le Lundi 29 janvier 2024

Les agriculteurs commencent des blocages autoroutiers en région parisienne

  • Au moins quatre autoroutes sont désormais bloquées à quelques dizaines de kilomètres de Paris selon le site Sytadin, dans des opérations encadrées par les forces de l'ordre
  • Les agriculteurs disent être prêts à rester plusieurs jours si leurs demandes ne sont pas satisfaites

PARIS : Encadré par policiers et gendarmes, le blocage de plusieurs grands axes autoroutiers desservant Paris a débuté comme prévu vers 14H00 lundi, pour une nouvelle journée nationale de mobilisation des agriculteurs qui entendent obtenir plus du gouvernement de Gabriel Attal.

Au moins quatre autoroutes sont désormais bloquées à quelques dizaines de kilomètres de Paris selon le site Sytadin, dans des opérations encadrées par les forces de l'ordre. Paris elle-même n'est pas bloquée, tout comme le marché vital de Rungis (Val-de-Marne) ou les aéroports parisiens.

L'autoroute A13, qui relie la Normandie à Paris, est désormais bloquée dans les deux sens à environ 60 km de la capitale, vers la gare-péage de Buchelay dans les Yvelines. Les agriculteurs disent être prêts à rester plusieurs jours si leurs demandes ne sont pas satisfaites.

«Le Premier ministre nous a fait une mise en bouche, on voudrait qu’il continue de travailler un peu et qu’il nous en fournisse un petit peu plus sur d’autres sujets», dit Arnaud Lepoil, de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire.

De l'autre côté de la capitale, à Jossigny (Seine-et-Marne), un blocage de l'A4 a aussi débuté avec l'installation en épi des premiers tracteurs des deux côtés du terre-plein central, ont constaté des journalistes de l'AFP. Ils prévoient groupes électrogènes, toilettes de chantier et braseros - de quoi passer au moins trois jours sur place.

Au total, huit «points de blocage» sur de grandes autoroutes à quelques kilomètres ou dizaines de kilomètres du périphérique parisien sont prévus par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA).

Selon la gendarmerie, 30 départements sont touchés et 16 autoroutes concernées. Les renseignements territoriaux comptabilisaient à la mi-journée un total de 25 blocages mobilisant 1.710 agriculteurs, contre 113 blocages vendredi et 17.500 agriculteurs.

Parallèlement au mouvement des agriculteurs, des opérations escargot organisées par les taxis, qui réclament à l'Assurance maladie une renégociation des conditions de rémunération du transport de patients, bloquent plusieurs axes à Paris, Marseille ou Bordeaux.

Emmanuel Macron fera lundi à 15H15 un «point sur la situation agricole» à l'Elysée en présence de plusieurs ministres, avant le conseil des ministres à 16H00.

- «Modération» –

Le gouvernement laisse faire et encadre les manifestants, mais veut empêcher que les tracteurs n'entrent dans «Paris et les grandes villes», le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin demandant de la «modération» à ses troupes.

Les renseignements territoriaux ont relevé lundi l'«encadrement rigoureux» des actions par les syndicats agricoles et «une certaine forme de coordination avec les autorités pour préserver la sécurité (...) et conserver une image favorable d'un mouvement soutenu par la population».

Parfois débordés par leur base au début d'un mouvement parti du sud-ouest et aux revendications multiples selon les territoires, les filières et les modèles agricoles, les syndicats accompagnent une mobilisation qu'ils veulent voir durer.

Aucune région de France ne sera épargnée par les blocages routiers, a prévenu le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, mais il y aura «des roulements» pour permettre aux manifestants de se reposer, dans l'attente de nouvelles annonces du Premier ministre.

Gabriel Attal, qui fera sa déclaration de politique générale mardi, a dévoilé vendredi des mesures d'urgence, dont l'abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), des indemnités gonflées pour les éleveurs dont les bovins ont été touchés par la maladie hémorragique épizootique, des sanctions lourdes contre trois industriels de l'agroalimentaire (non nommés) ne respectant pas les lois Egalim sur les prix.

Encore insuffisant pour les syndicats, dans une France qui a perdu les trois quart de ses exploitants en 50 ans et qui importe aujourd'hui un fruit et légume sur deux.

«Mis à part le prix du GNR, il n’y a aucune mesure pour nous, à savoir sur la concurrence, les prix de gros, le négoce, les intermédiaires. C'est pour ça que le mouvement perdure, pour avoir des solutions qui permettent à bon nombre de subsister», résume le vigneron gardois Alexandre Tixador.

- «Doucement» -

A Lyon, un blocage a débuté «doucement», «le gros des troupes arrivera demain», selon Michel Joux, patron de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.

Déjà bloquée dans les deux sens entre Chanas (Isère) et Orange (Vaucluse), l'A7 est désormais «coupée» en plusieurs point au sud de Lyon dans les deux sens, selon Vinci Autoroute.

De sources préfectorales, on signale des blocages sur l'A43 à hauteur de Saint-Clair-de-la-Tour, l'A48 à Grenoble, l'A49 dans la Drôme...

«On ne veut pas mettre la pagaille tout de suite», car des annonces du gouvernement sont encore attendues, a expliqué Régis Desrumeaux, président de la FDSEA de l'Oise.

Quant à Rungis, protégée par des blindés de la gendarmerie, une trentaine de tracteurs ont pris la route d'Agen dans la matinée vers le poumon alimentaire de la capitale, à l'appel du syndicat Coordination rurale, avec une arrivée prévue «mardi soir ou mercredi matin», a déclaré à l'AFP Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne.


Lancés vers 2027, Bardella et Mélenchon préparent leur lutte finale

Jordan Bardella (à gauche), président du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN), posant lors d'une séance photo à Paris le 31 janvier 2024, et Jean-Luc Mélenchon, alors candidat du parti de gauche « La France insoumise » aux élections présidentielles françaises de 2017, posant lors d'une séance photo à Paris le 24 janvier 2017. (AFP)
Jordan Bardella (à gauche), président du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN), posant lors d'une séance photo à Paris le 31 janvier 2024, et Jean-Luc Mélenchon, alors candidat du parti de gauche « La France insoumise » aux élections présidentielles françaises de 2017, posant lors d'une séance photo à Paris le 24 janvier 2017. (AFP)
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  • À un an et demi de la présidentielle, Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon installent déjà le récit d’un duel annoncé entre l’extrême droite et la gauche radicale
  • Tandis que le RN estime qu’un face-à-face avec Mélenchon faciliterait la victoire de Bardella, les Insoumis jugent au contraire le président du RN plus fragile que Marine Le Pen

PARIS: Quatre décennies les séparent. Vingt points dans les sondages, aussi. Favoris de leurs camps respectifs à un an et demi de la présidentielle, Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon installent déjà à distance le récit de leur affrontement final.

Pour provoquer un duel, il faut désigner l'adversaire. Jordan Bardella a choisi le sien et ne manque pas une occasion ces derniers mois de cibler un Jean-Luc Mélenchon qui "met de l'huile sur le feu" et "veut l'implosion du pays", incarnation d'une "menace qui pèse sur nos valeurs".

Du haut de ses 30 ans, le jeune président du Rassemblement national cherche aussi à discréditer son aîné, âgé de 74 ans, en l'accusant systématiquement de "s'être allié" à Emmanuel Macron aux dernières législatives. L'épouvantail insoumis, "main dans la main" avec le président repoussoir "pour m'empêcher de devenir Premier ministre", se lamente presque le remplaçant désigné de Marine Le Pen - en cas d'inéligibilité confirmée en appel.

Un acharnement justifié par ce constat: "Il est à gauche celui qui a la possibilité d'emmener son camp au second tour de l'élection présidentielle". Le parti à la flamme étant, dans tous les pronostics, déjà qualifié pour la finale, inutile donc de s'épuiser contre des outsiders.

"À part Marine et Jordan, y a rien d'autre", résume un eurodéputé RN, qui reconnait quelques qualités au tribun de la gauche radicale: "Il sait s'exprimer, il a du talent", et surtout "il a un socle d'adhésion en dessous duquel il ne peut pas descendre".

La question n'est donc "pas de savoir s'il est le meilleur", de toute façon "c'est lui qui sera au second tour", ajoute ce cadre du mouvement d'extrême droite, pour qui ce scénario "rend plus simple l'élection". Chacun ayant en tête le récent sondage prédisant une victoire écrasante (74% contre 26%) de M. Bardella dans un second tour face à M. Mélenchon.

Un proche de Mme Le Pen faisait la même analyse au début de l'automne: "Pour gagner, il vaut mieux être contre un Mélenchon" jugé "très clivant", même si "une partie des gens votera moins pour nous que contre lui".

- "Bardella, c'est plus simple" -

Du côté des Insoumis, cela fait plus de 10 ans, avant même la création de LFI, que Jean-Luc Mélenchon prophétise: "à la fin ça se terminera entre eux et nous". Comprendre l'extrême droite et la gauche radicale.

Et ils sont persuadés que cette fois, leur fondateur pourrait accéder au second tour après trois échecs - à chaque fois derrière Marine Le Pen. Et que Jordan Bardella, en raison de son manque d'expérience et son profil plus libéral que la patronne du RN, ferait un meilleur adversaire que cette dernière.

"Bardella, c'est plus simple que Marine Le Pen au second tour. Il apprend par coeur mais il ne réfléchit pas par lui-même. Il peut s'effondrer pendant la campagne, comme lors des législatives l'année dernière", assure le coordinateur de LFI Manuel Bompard, alors que le mouvement mélenchoniste a acté que l'option Bardella était "la plus probable" pour le parti d'extrême droite en 2027.

Et suit de près son activité à Bruxelles.

"Sur cette dernière année, Bardella a déposé beaucoup plus d'amendements que lors tout son mandat précédent. Et il donne beaucoup plus de conférences de presse. Il fait ça pour la présidentielle, c'est évident", assure la cadre insoumise Manon Aubry, élue au Parlement européen depuis 2019 comme le président du RN.

"À LFI, je suis un peu l'anti-Bardella, je surveille de près ce qu'il fait au Parlement européen où il profite de la moindre médiatisation pour voter contre les droits des femmes ou les droits des LGBT", ajoute-t-elle, en précisant: "Il y aura de quoi avoir beaucoup de munitions pour Jean-Luc Mélenchon pour un éventuel débat d'entre-deux tours, s'ils sont tous les deux candidats".

Les Insoumis restent persuadés que la "magie du second tour" pourrait opérer, malgré les sondages très défavorables et à la faveur de la dynamique de campagne, pour qu'un "front républicain anti-RN" puisse se mettre en place.

Et tant pis si des responsables macronistes, comme Elisabeth Borne, refusent publiquement de choisir entre les deux. "Je suis incapable de voter pour Jean-Luc Mélenchon", a déclaré l'ancienne Première ministre, pourtant connue pour son engagement contre l'extrême droite.


Budget: députés et sénateurs échouent à se mettre d'accord, pas de budget avant la fin de l'année

Cette photographie montre les résultats affichés sur un écran géant du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 16 décembre 2025. (AFP)
Cette photographie montre les résultats affichés sur un écran géant du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • La commission mixte paritaire a échoué à trouver un accord sur le budget de l'État, repoussant son adoption et forçant le gouvernement à préparer une loi spéciale pour assurer la continuité des finances publiques
  • L'impasse reflète des tensions entre le gouvernement et la gauche à l'Assemblée, et la droite sénatoriale, chacun accusant l'autre de blocage

PARIS: Députés et sénateurs ont échoué à s'entendre vendredi sur le budget de l'État, écartant la perspective d'un texte adopté avant la fin de l'année, un échec au moins provisoire pour le Premier ministre Sébastien Lecornu.

Entre le gouvernement et les socialistes d'un côté, la droite sénatoriale et les oppositions de l'autre, chacun se renvoie la balle sur la responsabilité de cette impasse.

Face à ce scénario, le gouvernement avait déjà annoncé qu'il préparait une loi spéciale pour permettre le prélèvement des impôts et assurer la continuité de l'Etat, avant une reprise des débats sur le budget début 2026.

Cette procédure exceptionnelle avait déjà été activée l'an dernier après la chute du gouvernement Barnier. Le texte devrait être examiné par les deux chambres au début de la semaine prochaine, après un probable passage lors du Conseil des ministres convoqué lundi soir, au retour d'un déplacement d'Emmanuel Macron aux Emirats arabes unis.

Le Premier ministre a également annoncé réunir, à partir de lundi, les principaux responsables politiques pour les "consulter sur la marche à suivre pour protéger les Français et trouver les conditions d'une solution".

L'échec de la commission mixte paritaire (CMP), où sept députés et sept sénateurs n'ont pas réussi à se mettre d'accord, marque la fin de deux mois de discussions parlementaires autour de ce texte financier crucial.

Dès le départ, le compromis semblait quasi impossible entre une droite sénatoriale attachée aux économies et aux baisses d'impôts et une Assemblée où la gauche réclamait plus de recettes et moins de coupes budgétaires.

Et le pari de Sébastien Lecornu de faire adopter le budget sans recours au 49.3 dans une chambre basse sans majorité était particulièrement ambitieux.

- La faute à qui ? -

C'est donc un échec pour le Premier ministre, même s'il a réussi à faire adopter mardi l'autre budget, celui de la Sécurité sociale, en obtenant un vote favorable des socialistes en échange d'une suspension de la réforme des retraites.

Pour l'exécutif et le PS, le coupable est tout désigné : les sénateurs LR, accusés d'intransigeance sur les recettes à trouver.

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a accusé la droite sénatoriale de "faire le choix de bloquer le pays". Sébastien Lecornu a plus sobrement regretté "l'absence de volonté d'aboutir de certains parlementaires".

Car, derrière les désaccords budgétaires, une guerre des chefs s'exacerbe à mesure que les échéances électorales se rapprochent.

Une ministre accuse ainsi Bruno Retailleau, patron de LR, d'avoir attisé la radicalité des sénateurs de son parti, dans une guerre larvée avec le chef des députés LR Laurent Wauquiez.

Au Palais du Luxembourg, on renvoie la balle à Matignon.

"La responsabilité de cet échec incombe au gouvernement qui a soigneusement, méthodiquement, scrupuleusement organisé l'impossibilité d'un accord", ont rétorqué Mathieu Darnaud (Les Républicains) et Hervé Marseille (UDI), chefs des groupes LR et centriste du Sénat, très remontés, dans un communiqué commun.

Bruno Retailleau avait émis les mêmes critiques un peu plus tôt, fustigeant un texte qui "aurait envoyé la France dans le mur de la dette" et appelant le gouvernement à recourir au 49.3 à la rentrée.

A l'Assemblée, la gauche, hors socialistes, a dénoncé un gouvernement qui se "défausse" sur les parlementaires, selon les mots d'Eric Coquerel (LFI), président de la commission des Finances.

Pour le groupe écologistes, l'échec est dû à "la désunion profonde du bloc gouvernemental, incapable de s'accorder sur des priorités claires et de construire une majorité parlementaire".

- "Sparadrap" -

Cap sur la loi spéciale donc, avant la reprise des discussions en janvier.

A moins que le gouvernement ne se dirige vers les ordonnances avant la fin de l'année, s'interroge Jean-Philippe Tanguy pour le Rassemblement national. Son groupe continue d'appeler à un retour aux urnes, "seule solution" à la crise, dit-il.

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a rappelé vendredi matin le coût d'une loi spéciale. "L'an dernier, on avait estimé à 12 milliards le coût d'avoir six à huit semaines sans budget."

"C'est un sparadrap", cela permet de "faire tourner le pays" mais il faudra bien que le Parlement s'accorde en début d'année, a aussi répété dans la matinée Mme Bregeon.

Outre l'urgence de disposer d'un budget, s'ajoutera la volonté du monde politique de tourner la page budgétaire avant les municipales de mars.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.