Le Hamas étudie une proposition de trêve à Gaza

Des hommes et des enfants palestiniens se rassemblent pour une manifestation à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 30 janvier 2024, appelant à un soutien international continu à UNRWA. (AFP)
Des hommes et des enfants palestiniens se rassemblent pour une manifestation à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 30 janvier 2024, appelant à un soutien international continu à UNRWA. (AFP)
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Publié le Mercredi 31 janvier 2024

Le Hamas étudie une proposition de trêve à Gaza

  • Les bombardements et les combats entre l'armée israélienne et le Hamas ont fait des dizaines de morts en 24 heures dans la bande de Gaza
  • L'armée israélienne a admis inonder les tunnels creusés par le Hamas dans le sous-sol de Gaza afin de les «neutraliser»

TERRITOIRES PALESTINIENS: Les bombardements et les combats entre l'armée israélienne et le Hamas ont fait des dizaines de morts en 24 heures dans la bande de Gaza, où le mouvement islamiste palestinien a dit mardi examiner une proposition d'accord de trêve avec Israël.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mardi la mort de 128 personnes dans le territoire, dont des dizaines à Khan Younès, la grande ville du sud de Gaza devenue l'épicentre de la guerre déclenchée le 7 octobre par l'attaque sanglante du mouvement islamiste contre Israël.

L'armée israélienne a admis inonder les tunnels creusés par le Hamas dans le sous-sol de Gaza afin de les "neutraliser", l'un des objectifs tactiques de la guerre, assurant ne pas compromettre pour autant l'accès à l'eau potable de la population civile.

"De larges volumes d'eau" sont envoyés dans les tunnels, a déclaré l'armée.

Le Hamas, qui a pris le pouvoir dans le territoire en 2007, y a creusé ce dédale de galeries d'où peuvent surgir ses combattants. Des otages israéliens libérés ont aussi affirmé y avoir été retenus.

«Représailles multiples»

Selon l'armée, les combats ont fait rage mardi "dans l'ouest" de Khan Younès, une ville à présent très largement détruite qu'Israël considère comme une place forte du Hamas, où "des terroristes ont été éliminés et d'importantes quantités d'armes trouvées".

"D'importantes opérations militaires" se déroulaient notamment à Khan Younès aux abords de l'hôpital Nasser, le plus important du sud de la bande de Gaza, a déclaré sur X le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le Croissant-rouge palestinien a affirmé que des chars israéliens stationnés dans la cour de son hôpital à Khan Younès, al-Amal, avaient ouvert le feu mardi "sur les déplacés et le personnel". Un porte-parole de l'armée a déclaré à l'AFP ne pas être au courant de tels tirs.

Face aux risques d'extension du conflit, le président américain Joe Biden a assuré mardi qu'il ne "cherchait pas" une "guerre plus étendue au Moyen-Orient", après une frappe de drone, attribuée à des combattants pro-Iran, qui a tué trois militaires américains dimanche en Jordanie, près de la frontière syrienne.

Joe Biden a affirmé qu'il tenait l'Iran "responsable" d'avoir fourni l'armement nécessaire à cette frappe, après laquelle les Etats-Unis envisagent des "représailles multiples", selon la Maison Blanche.

Le Hamas prépare sa réponse

Après bientôt quatre mois de guerre, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, a affirmé mardi que son mouvement avait reçu une proposition de trêve avec Israël, résultat d'une réunion à Paris entre le directeur de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qataris.

"Le Hamas examine la proposition" et prépare sa réponse, selon un communiqué à Gaza du mouvement, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a cependant affirmé mardi qu'Israël ne "retirerait pas l'armée de la bande de Gaza" et ne libèrerait pas "des milliers de terroristes" palestiniens, en échange d'otages.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, qui a fait environ 1.140 morts, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza, dont une centaine ont été libérées fin novembre à la faveur d'une trêve, en échange de prisonniers palestiniens. Selon les autorités israéliennes, 132 otages restent détenus à Gaza, dont 28 sont présumés morts.

En riposte, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas et lancé une vaste opération militaire qui a fait 26.751 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement palestinien.

Otages à Gaza: Blinken évoque un «réel espoir» après les discussions de Paris

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a évoqué lundi un "réel espoir" d'une éventuelle prochaine libération des otages encore retenus par le Hamas dans la bande de Gaza.

"Je ne peux rien dire de plus, mais je peux dire qu'un travail très important et productif a été accompli et qu'il y a un réel espoir pour l'avenir", a déclaré M. Blinken, interrogé lors d'une conférence de presse sur la tenue, ce week-end à Paris, de discussions entre responsables américains, israéliens, égyptiens et qataris.

"Le Hamas devra prendre ses propres décisions. Je peux simplement vous dire qu'il y a un bon et fort alignement entre les pays impliqués sur le fait qu'il s'agit d'une bonne et forte proposition", a ajouté M. Blinken.

Le haut diplomate a rencontré dans la matinée le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, qui a fait part de "progrès notables" dans les pourparlers à Paris.

Il a précisé qu'un cadre pour une trêve à Gaza et la libération d'otages doit être transmis au mouvement islamiste palestinien.

Réunion à l'ONU

Dans le territoire dévasté et assiégé par Israël, en proie à une crise humanitaire majeure, les bombardements ont poussé 1,7 million de Palestiniens, selon l'ONU, sur un total de 2,4 millions d'habitants, à fuir leur foyer.

La plupart se sont dirigés vers le sud à mesure que les combats s'étendaient. Plus d'1,3 million de déplacés, selon l'ONU, s'entassent à présent à Rafah, à quelques kilomètres au sud de Khan Younès, piégés contre la frontière fermée avec l'Egypte.

Ajoutant à la détresse de la population, les opérations d'aide aux civils de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) sont menacées après qu'Israël a accusé 12 de ses 30.000 employés régionaux d'implication dans l'attaque du 7 octobre.

Le gouvernement israélien a accusé mardi l'Unrwa de laisser le Hamas "utiliser ses infrastructures" pour mener ses activités militaires.

Treize pays ont annoncé suspendre leur aide à cette agence, qui a licencié la plupart des salariés concernés et promis une enquête.

Aucune organisation n'est "capable" de "se substituer à la capacité énorme, au tissu de l'Unrwa, et à leur connaissance de la population de Gaza", a déclaré mardi à New York la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le territoire, Sigrid Kaag.

Une réunion des principaux donateurs est prévue à 17H00 (22H00 GMT) à New York à l'initiative du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, pour tenter de maintenir le financement de l'organisation.

"Sans ce financement, les perspectives pour l'Unrwa et les millions de gens qu'elle aide sont très sombres", a dit le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric.


Israël intensifie ses opérations près de Gaza-ville, réunion à la Maison Blanche

L'ONU estime à près d'un million de personnes la population actuelle du gouvernorat de Gaza qui comprend Gaza-ville et ses environs. (AFP)
L'ONU estime à près d'un million de personnes la population actuelle du gouvernorat de Gaza qui comprend Gaza-ville et ses environs. (AFP)
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  • Mercredi, l'armée israélienne qui contrôle environ 75% du territoire, a affirmé que ses troupes "opéraient à la périphérie de Gaza-ville pour localiser et démanteler les sites d'infrastructures terroristes en surface et souterrains"
  • Des habitants du quartier de Zeitoun à Gaza-ville ont fait état de tirs de drones et d'intenses bombardements nocturnes, alors que la Défense civile et des sources hospitalières ont annoncé quatre morts par des tirs israéliens dans le sud

GAZA: L'armée israélienne a intensifié mercredi ses opérations autour de la ville de Gaza, quelques heures avant une réunion à la Maison Blanche sous la présidence de Donald Trump consacrée à des plans d'après-guerre pour le territoire palestinien dévasté.

Elle a jugé "inévitable" l'évacuation de la population de cette ville, qu'elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza assiégée et d'où des milliers d'habitants ont déjà fui.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est sous pression croissante, tant en Israël qu'à l'étranger, pour mettre fin à son offensive à Gaza, lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Son cabinet de sécurité a approuvé début août un plan pour s'emparer de Gaza-ville, située dans le nord du territoire palestinien où les quelque deux millions d'habitants ont été déplacés plusieurs fois par la guerre.

Mercredi, l'armée israélienne qui contrôle environ 75% du territoire, a affirmé que ses troupes "opéraient à la périphérie de Gaza-ville pour localiser et démanteler les sites d'infrastructures terroristes en surface et souterrains".

Des habitants du quartier de Zeitoun à Gaza-ville ont fait état de tirs de drones et d'intenses bombardements nocturnes, alors que la Défense civile et des sources hospitalières ont annoncé quatre morts par des tirs israéliens dans le sud du territoire palestinien frappé par la famine selon l'ONU.

"Les avions ont bombardé à plusieurs reprises et des drones ont tiré toute la nuit", a déclaré Tala al-Khatib, 29 ans, au téléphone à l'AFP. "Plusieurs maisons ont été détruites. Nous sommes toujours chez nous, certains voisins ont fui, d'autres sont restés. Mais où que vous fuyiez, la mort vous suit!"

"Ca suffit" 

Abdelhamid al-Sayfi, 62 ans, n'est pas sorti de chez lui à Zeitoun depuis mardi. "Nous n'avons ni nourriture ni eau. Quiconque sort est pris pour cible par les drones."

L'ONU estime à près d'un million de personnes la population actuelle du gouvernorat de Gaza qui comprend Gaza-ville et ses environs.

Le ministre de la Défense Israël Katz a menacé de détruire Gaza-ville si le Hamas n'acceptait pas d'être désarmé, de libérer tous les otages et de mettre fin à la guerre selon les conditions d'Israël.

Mardi, des dizaines de milliers d'Israéliens sont descendus dans la rue pour réclamer un accord pour libérer les otages et arrêter la guerre, au moment où était réuni le cabinet de sécurité.

"Ca suffit!", a hurlé Silvia Cunio dont les deux fils, Ariel et David, enlevés durant l'attaque du 7-Octobre, sont encore retenus à Gaza.

Après la réunion du cabinet, M. Netanyahu a affirmé: "(...) Nous ne laisserons pas ces monstres (le Hamas, ndlr) là-bas, nous libérerons tous nos otages et nous veillerons à ce que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël".

Le 10 août, il a énuméré les objectifs d'Israël: "premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne".

Alors qu'Israël poursuit son offensive à Gaza, Steve Witkoff, l'émissaire de Donald Trump, a annoncé "une grande réunion à la Maison Blanche" mercredi, sous la direction du président, sur l'après-guerre.

"Jour d'après" 

"Nous élaborons un plan très complet sur le jour d'après" dans le territoire palestinien, a dit M. Witkoff sans plus de détails.

Donald Trump avait créé la surprise en début d'année en suggérant que les Etats-Unis prennent le contrôle de la bande de Gaza, en évacuent ses habitants et y construisent des complexes immobiliers.

M. Netanyahu avait salué cette proposition, rejetée par plusieurs pays européens et arabes.

La semaine dernière, le Premier ministre israélien avait ordonné l'ouverture immédiate de pourparlers visant à obtenir la libération des otages, tout en persistant sur ses plans pour prendre Gaza-ville.

Il n'avait pas répondu explicitement à une nouvelle proposition de trêve des médiateurs, acceptée par le Hamas, qui prévoit la libération échelonnée des otages sur une période initiale de 60 jours en échange de prisonniers palestiniens.

L'attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont encore retenues dans Gaza dont au moins 27 sont décédées selon l'armée.

L'offensive de représailles israélienne a fait au moins 62.819 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du gouvernement du Hamas à Gaza, jugés fiables par l'ONU.


Liban: polémique après les propos de Barrack en conférence de presse

"S'il vous plaît, calmez-vous un peu (...) Dès que la situation devient chaotique, presque animale, on quitte la salle", avait-t-il lancé avant d'aborder le plan de désarmement du Hezbollah, appelant les journalistes à se comporter de "manière civilisée". (AFP)
"S'il vous plaît, calmez-vous un peu (...) Dès que la situation devient chaotique, presque animale, on quitte la salle", avait-t-il lancé avant d'aborder le plan de désarmement du Hezbollah, appelant les journalistes à se comporter de "manière civilisée". (AFP)
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  • "S'il vous plaît, calmez-vous un peu (...) Dès que la situation devient chaotique, presque animale, on quitte la salle", avait-t-il lancé avant d'aborder le plan de désarmement du Hezbollah, appelant les journalistes à se comporter de "manière civilisée"
  • La présidence libanaise a exprimé sur X ses "regrets pour des propos tenus par inadvertance par l'un de ses invités", réaffirmant son "respect absolu de la dignité humaine" et sa "considération particulière pour les journalistes

BEYROUTH: Des déclarations de l'émissaire américain Tom Barrack adressées à des journalistes au palais présidentiel de Beyrouth ont suscité une vive polémique mardi au Liban, qualifiées d'"insulte" par les syndicats de la presse.

"S'il vous plaît, calmez-vous un peu (...) Dès que la situation devient chaotique, presque animale, on quitte la salle", avait-t-il lancé avant d'aborder le plan de désarmement du Hezbollah, appelant les journalistes à se comporter de "manière civilisée".

La présidence libanaise a exprimé sur X ses "regrets pour des propos tenus par inadvertance par l'un de ses invités", réaffirmant son "respect absolu de la dignité humaine" et sa "considération particulière pour les journalistes et correspondants accrédités".

Le ministre de l'Information, Paul Morcos, a également "regretté" ces propos et souligné son "attachement à la dignité" des journalistes.

Le syndicat des photographes de presse a dénoncé une "insulte directe" aux journalistes et photographes présents et un "précédent dangereux et totalement inacceptable", réclamant des "excuses immédiates et publiques".

Le syndicat des rédacteurs a lui aussi réclamé "des excuses publiques", agitant la menace d'un "boycott de ses visites et de ses rencontres".

L'Union des journalistes du Liban a jugé que ces déclarations "traduisent une arrogance inacceptable et un mépris implicite pour la mission journalistique".

Le président de la commission de l'Information au Parlement, député du Hezbollah, Ibrahim Moussaoui, a appelé les autorités à "convoquer immédiatement l'ambassadrice américaine, la réprimander et protester contre l'insulte caractérisée infligée au Liban et aux Libanais".


Cisjordanie: la police israélienne saisit près de 400.000 euros, accusés de financer le «terrorisme»

La police israélienne a annoncé mercredi avoir confisqué "environ 1,5 million de shekels", plus de 385.000 euros, une somme qu'elle estime liée au "terrorisme", au cours d'une opération en Cisjordanie occupée.  "Les forces de police des frontières en Cisjordanie (Magav) et l'armée israélienne ont confisqué environ 1,5 million de shekels provenant du financement du terrorisme", a déclaré la police dans un communiqué. (AFP)
La police israélienne a annoncé mercredi avoir confisqué "environ 1,5 million de shekels", plus de 385.000 euros, une somme qu'elle estime liée au "terrorisme", au cours d'une opération en Cisjordanie occupée. "Les forces de police des frontières en Cisjordanie (Magav) et l'armée israélienne ont confisqué environ 1,5 million de shekels provenant du financement du terrorisme", a déclaré la police dans un communiqué. (AFP)
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  • Si l'armée israélienne opère souvent en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, il est relativement rare qu'elle intervienne au coeur des villes, à fortiori à Ramallah, où siège l'Autorité palestinienne
  • Mardi, l'armée israélienne avait mené une opération dans le centre-ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée, ciblant notamment un bureau de change, au cours de laquelle des dizaines de Palestiniens ont été blessés selon le Croissant-Rouge

JERUSALEM: La police israélienne a annoncé mercredi avoir confisqué "environ 1,5 million de shekels", plus de 385.000 euros, une somme qu'elle estime liée au "terrorisme", au cours d'une opération en Cisjordanie occupée.

"Les forces de police des frontières en Cisjordanie (Magav) et l'armée israélienne ont confisqué environ 1,5 million de shekels provenant du financement du terrorisme", a déclaré la police dans un communiqué.

Elle a précisé qu'une partie de la somme avait été saisie en devises étrangères, notamment des dollars américains et des dinars jordaniens.

Mardi, l'armée israélienne avait mené une opération dans le centre-ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée, ciblant notamment un bureau de change, au cours de laquelle des dizaines de Palestiniens ont été blessés selon le Croissant-Rouge.

L'armée avait alors expliqué viser "une entreprise de change qui transférait des fonds destinés aux terroristes du Hamas afin de financer des activités terroristes contre l'Etat d'Israël et ses civils".

Si l'armée israélienne opère souvent en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, il est relativement rare qu'elle intervienne au coeur des villes, à fortiori à Ramallah, où siège l'Autorité palestinienne.

Elle était déjà intervenue dans des bureaux de change palestiniens ces dernières années, au printemps 2025 ou encore en décembre 2023.

Les violences en Cisjordanie se sont intensifiées depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne, au moins 972 Palestiniens, dont de nombreux combattants mais aussi beaucoup de civils, ont été tués par des soldats ou des colons israéliens en Cisjordanie depuis cette date.

Au moins 36 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors d'opérations militaires israéliennes, selon les données officielles israéliennes.