Marché immobilier britannique: une reprise en douceur malgré les défis

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Publié le Mercredi 27 mars 2024

Marché immobilier britannique: une reprise en douceur malgré les défis

  • Le prix moyen des maisons au Royaume-Uni se situait autour de 264 400 livres sterling, soit 309 482,84 euros, en décembre 2023
  • Londres et l'est de l'Angleterre enregistrent les plus fortes reprises de la demande des acheteurs en ce début d'année

PARIS: L’atténuation de la baisse des prix des maisons s'observe alors que davantage de transactions sont conclues au cours des premières semaines de l’année.

Le prix moyen des maisons au Royaume-Uni se situait autour de 264 400 livres sterling, soit 309 482,84 euros, en décembre 2023. Les prix immobiliers n'ont pas changé par rapport au mois précédent et ils ont enregistré une baisse de 0,8% par rapport à l'année précédente. Cette tendance à la baisse s'adoucit progressivement, tandis que le nombre de ventes augmente en ce début d'année 2024.

Sur l'ensemble de l'année 2023, les prix des logements ont affiché une baisse de 0,8%, en comparaison à une chute d’1,4% jusqu'en octobre 2023. Les régions les plus touchées par cette baisse sont l'est de l'Angleterre (-2,5%) et le sud-ouest du pays (-2,2%). Cependant, l'Irlande du Nord se distingue avec une hausse de 3,2% des prix des maisons en 2023.

Cette année débute avec une augmentation notable de la demande des acheteurs. On note une forte progression enregistrée au cours des trois premières semaines de 2024. Les taux hypothécaires inférieurs à 5% ont contribué à stimuler cette demande, qui est désormais 12% plus élevée qu'il y a un an, bien qu'elle demeure encore inférieure de 13% à la moyenne sur cinq ans. Cette reprise reflète la libération de la demande accumulée après une seconde moitié de 2023 en demi-teinte au cours de laquelle de nombreux acheteurs ont reporté leur déménagement en raison de la hausse des taux hypothécaires, qui affecte la capacité d'emprunt sur le marché immobilier.

Toutes les mesures de l'activité du marché immobilier affichent une hausse d'une année à l'autre, avec une augmentation des ventes conclues à la fin de 2023 qui se poursuit en 2024. Les nouvelles transactions sont 13% plus élevées qu'il y a un an et en hausse dans toutes les régions, en particulier dans le Yorkshire et le Humber (+19%), ainsi que dans les Midlands de l'Ouest (+17%). Parallèlement, le nombre de logements mis en vente a augmenté de 22%, signe que les vendeurs retrouvent confiance et contribuent à offrir davantage de choix aux acheteurs, tout en maintenant les prix sous contrôle.

Un retournement de situation pour le marché immobilier londonien?

Londres et l'est de l'Angleterre enregistrent les plus fortes reprises de la demande des acheteurs en ce début d'année.

La plupart des autres régions ont connu une augmentation de la demande des acheteurs, mais à des niveaux inférieurs à la moyenne, généralement en rapport avec ceux de l'année dernière. Tous les marchés londoniens ont enregistré une hausse similaire de la demande, y compris les zones intérieures, suburbaines et les zones centrales qui encerclent la ville.

Cette dynamique positive pourrait marquer un retournement de situation pour le marché immobilier londonien, qui a connu une croissance des prix et des ventes moins importante que le reste du pays au cours des sept dernières années. Malgré sa reprise, Londres demeure plus chère que la moyenne nationale, avec un rapport prix des logements/revenu des ménages de 13:1. Les prix des maisons ont augmenté de 13% à Londres depuis 2016, contre 34% au Royaume-Uni et 50% au Pays de Galles.

Bien que l'amélioration de l'accessibilité à Londres soit bénéfique, les acheteurs continuent de faire face à des défis importants, avec des taux hypothécaires deux fois plus élevés qu'en 2021. Les experts prévoient néanmoins une amélioration des conditions du marché londonien en 2024, soutenue par une croissance des revenus plus rapide que celle des prix immobiliers.

Parmi les facteurs affectant la demande et les prix, notons les changements fiscaux visant les investisseurs et les acheteurs étrangers, le vote sur le Brexit, qui a eu des conséquences sur la croissance de l'emploi, la pandémie mondiale, qui a limité les déplacements et a modifié les modes de travail, et des taux hypothécaires plus élevés. Ce dernier critère est celui qui freine le plus les marchés immobiliers les plus chers.

Avec une faible inflation des prix et une augmentation des revenus, Londres est désormais plus abordable qu'elle ne l'a été depuis 2014.

Cependant, elle reste onéreuse par rapport aux normes britanniques, avec un rapport prix des logements/revenu des ménages de 13:1.

Cela indique que les gens se sentent plus en confiance pour mettre leur maison en vente, ce qui renforce le choix pour les acheteurs et maintient les prix sous contrôle.

Les experts s’attendent à ce que les conditions du marché londonien continuent de s'améliorer en 2024 si les revenus augmentent plus vite que les prix de l’immobilier, ce qui soutiendrait le nombre de ventes.

Il est encourageant de constater une activité renouvelée sur le marché, mais il convient de ne pas surestimer son impact sur l'année 2024. En effet, les taux hypothécaires actuels devraient soutenir les volumes de ventes, mais ils ne devraient pas avoir de conséquence significative sur les prix des maisons.

Selon les estimations de Zoopla, une société britannique de logiciels, de données et d'informations sur l'immobilier résidentiel basée à Londres, les taux hypothécaires actuels auraient le même effet cette année. Ils devraient soutenir les volumes de ventes plutôt qu'avoir un impact énorme sur les prix des maisons.

Pour maintenir les prix sous contrôle, plusieurs facteurs sont à considérer: une offre plus abondante de maisons à vendre, ce qui offre aux acheteurs une variété dans leur choix, la prudence des acheteurs face aux taux hypothécaires plus élevés et la disposition de certains vendeurs à réduire leurs prix pour attirer les acheteurs. Une telle pratique est observée chez un vendeur sur cinq qui accepte plus de 10% de réduction sur le prix demandé et chez près d'un sur quatre à Londres ainsi que dans le Sud-Est.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".