Le Hezbollah intensifie son action militaire, redoutant une escalade israélienne

Le Hezbollah a mené neuf opérations militaires au cours des dernières quarante-huit heures, certaines impliquant des missiles balistiques avancés. (Photo, AFP)
Le Hezbollah a mené neuf opérations militaires au cours des dernières quarante-huit heures, certaines impliquant des missiles balistiques avancés. (Photo, AFP)
De la fumée s’élève à la suite d’un raid aérien israélien sur un hangar, près de la principale route côtière et près de la ville de Ghaziyé, dans le sud du Liban, à 30 km de la frontière avec Israël, le 19 février 2024. (Photo, AFP)
De la fumée s’élève à la suite d’un raid aérien israélien sur un hangar, près de la principale route côtière et près de la ville de Ghaziyé, dans le sud du Liban, à 30 km de la frontière avec Israël, le 19 février 2024. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 20 février 2024

Le Hezbollah intensifie son action militaire, redoutant une escalade israélienne

  • Le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a affirmé que le parti prenait les menaces d’Israël «au sérieux» et qu’il était prêt «à tous les scénarios possibles»
  • Le nombre de personnes déplacées des villages frontaliers libanais a dépassé les 80 000

BEYROUTH: Les sirènes ont retenti sur le site militaire israélien de Zarit, en Galilée occidentale, lundi après-midi, lorsque trois missiles ont été lancés depuis le Liban, ont rapporté les médias israéliens.

L’armée israélienne a annoncé «la fermeture de quatre axes routiers principaux en Haute Galilée et dans les zones adjacentes à la frontière avec le Liban» après qu’un des missiles a touché la caserne de Pranit en Galilée occidentale.

Le Hezbollah a indiqué dans une série de communiqués qu’il avait mené neuf opérations militaires au cours des dernières quarante-huit heures, certaines impliquant des missiles balistiques avancés.

Le groupe a attaqué «un rassemblement de soldats ennemis à proximité du site d’Al-Baghdadi, une position de soldats dans le triangle d’Al-Taihat, et les sites d’Al-Samaqa et de Roueissat el-Alam dans les fermes libanaises occupées de Chebaa, avec un missile Burkan».

Il a également pris pour cible «un rassemblement de troupes ennemies à Horsh Ramim, et un groupe de soldats ennemis dans la colonie d’Evin Menachem. L’assaut a fait des victimes parmi les soldats».

Le Hezbollah a précisé que ses opérations visaient «une position de soldats ennemis dans la colonie de Shomera et un bâtiment dans lequel des soldats ennemis sont stationnés dans la colonie de Yaroun».

En réponse, des avions de guerre israéliens ont mené des attaques à la périphérie des villes frontalières de Yarin et d’Al-Adisa. L’armée israélienne a également utilisé des drones, dont l’un aurait pénétré à basse altitude dans l’espace aérien de la ville de Sidon, enfreignant les règles d’engagement. De même, le personnel de l’armée israélienne a tiré avec des mitrailleuses lourdes sur une zone adjacente à la ville de Ramia.

Réitérant la position de son pays, un porte-parole du gouvernement israélien a déclaré: «Le Hezbollah doit se retirer de nos frontières, et nous parviendrons à cela de manière diplomatique ou militaire.»

Lundi, les médias locaux libanais ont rapporté que le Hezbollah et le mouvement Amal «ont renforcé leurs mesures militaires dans les villes et villages frontaliers et plus éloignés, en prévision de l’évolution de la situation dans les jours à venir».

Ces informations laissent entendre qu’Israël pourrait être prêt à étendre ses activités dans le sud du Liban.

Le nombre de personnes déplacées des villages frontaliers libanais a dépassé les 80 000, certains choisissant de louer des maisons dans des régions éloignées telles que Beyrouth et le Mont-Liban. Par ailleurs, des centaines de familles se sont réfugiées dans la ville de Tyr, beaucoup d’entre elles étant hébergées dans un complexe scolaire local.

Le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a affirmé lors d’un événement organisé par le parti lundi que «le Hezbollah est engagé dans une véritable confrontation d’endurance le long de la frontière avec Israël».

«L’ennemi ne se laisse décourager ni par les résolutions de l’ONU, ni par les décisions de la Cour internationale de justice, ni par toutes les déclarations de condamnation et d’inquiétude», constate-t-il.

«L’ennemi est perdu car la résistance le poursuit activement derrière les murs et les campements. C’est la preuve que le parti continue à façonner des équations stratégiques. Malgré les menaces de l’ennemi à l’encontre du Liban et son appréhension évidente de la confrontation, le parti prend ces avertissements au sérieux. Il se prépare avec diligence à tous les scénarios possibles, s’apprêtant à réserver à l’ennemi des surprises inattendues», ajoute-t-il. 

«Toute guerre impliquant le Liban accélérerait inévitablement la chute du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou», poursuit le cheikh Kaouk. «Le parti ne doit pas se laisser influencer par les menaces et l’intimidation, car le fait de garantir la sécurité de notre peuple et de notre pays prime sur toute autre considération. La réponse du parti aux massacres de Nabatiyé et de Sowana, qui ont visé des civils, est un engagement permanent qui va au-delà du bombardement de Kiryat Shmona. Les jours à venir le prouveront.»

Le cheikh Kaouk a souligné que la position du Hezbollah reste claire: «Il n’y aura pas de cessez-le-feu tant que l’agression contre Gaza n’aura pas cessé, même si des pressions sont exercées sur nous.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.