Turquie: manifestation contre la nomination d'un recteur par Erdogan

Les étudiants scandent des slogans et tiennent une pancarte indiquant «Le recteur doit être élu et non nommé directement» , le 4 janvier 2021, devant l'Université Bogazici à Istanbul lors d'une manifestation contre la nomination directe du nouveau recteur de l'université de Bogazici par le président turc Recep Tayyip Erdogan. (AFP)
Les étudiants scandent des slogans et tiennent une pancarte indiquant «Le recteur doit être élu et non nommé directement» , le 4 janvier 2021, devant l'Université Bogazici à Istanbul lors d'une manifestation contre la nomination directe du nouveau recteur de l'université de Bogazici par le président turc Recep Tayyip Erdogan. (AFP)
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Publié le Lundi 04 janvier 2021

Turquie: manifestation contre la nomination d'un recteur par Erdogan

  • Plusieurs centaines d'étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore à Istanbul ont manifesté lundi contre la nomination d'un recteur proche du parti du président Recep Tayyip Erdogan
  • Au moins deux manifestants ont été interpellés par la police en marge du rassemblement,

ISTANBUL : Plusieurs centaines d'étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore à Istanbul ont manifesté lundi contre la nomination d'un recteur proche du parti du président Recep Tayyip Erdogan, y voyant une tentative de mainmise du pouvoir.

Environ un millier de personnes ont défilé près du campus en scandant «Nous ne voulons pas d'un recteur nommé» par le pouvoir et «Il s'en ira, nous resterons !», a constaté une reporter de l'AFP.

Au moins deux manifestants ont été interpellés par la police en marge du rassemblement, a indiqué un groupe de soutien sur Twitter.

Melih Bulu, 50 ans, a été choisi vendredi par Recep Tayyip Erdogan pour diriger l'Université du Bosphore (Bogazici, en turc), un établissement public où l'enseignement se fait en anglais et qui a formé une partie de l'élite du pays.

La nomination de cette personnalité extérieure à l'université, qui avait tenté en 2015 de briguer un mandat de député sous les couleurs du Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan, a provoqué un tollé.

Outre ses liens avec l'AKP, c'est sa nomination par décret présidentiel qui a provoqué la colère d'étudiants et d'enseignants.

Si le dirigeant de l'Université du Bosphore était autrefois élu, M. Erdogan s'est arrogé le pouvoir de nommer les recteurs dans la foulée d'une tentative de putsch en 2016 suivie d'une ferme reprise en main de toutes les institutions.

Cette année-là, M. Erdogan avait scandalisé les milieux académiques en nommant pour la première fois un recteur pour remplacer la populaire directrice de l'Université du Bosphore élue quelques jours avant le putsch avorté.

«En 2016, nous nous y étions déjà opposés. C'est la deuxième fois que cela arrive et il nous faut montrer une réaction encore plus forte», a déclaré à l'AFP Ertugrul Usta, étudiant en ingénierie qui manifestait lundi.

«L'AKP s'efforce depuis un moment déjà de renforcer sa mainmise sur les universités (...) Les étudiants de Bogazici sont venus aujourd'hui pour s'y opposer», a indiqué Cihan Cicek, étudiant dans un autre établissement venu manifester par solidarité.

Bastion traditionnel d'une forte communauté d'étudiants de gauche, Bogazici a plusieurs fois été la cible des autorités ces dernières années.

En 2018, plusieurs étudiants ont été arrêtés après avoir manifesté en opposition à une offensive militaire turque en Syrie. M. Erdogan les avait qualifiés de «traîtres» et de «terroristes».


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.