Le ministre saoudien des AE met en garde contre les «conséquences catastrophiques» d’une attaque israélienne contre Rafah

Le ministre saoudien des affaires étrangères Faisal ben Farhane s'adresse au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, en Suisse. (SPA)
Le ministre saoudien des affaires étrangères Faisal ben Farhane s'adresse au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, en Suisse. (SPA)
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Publié le Lundi 26 février 2024

Le ministre saoudien des AE met en garde contre les «conséquences catastrophiques» d’une attaque israélienne contre Rafah

  • «Nous mettons en garde contre les répercussions désastreuses d’une attaque sur Rafah, dernier refuge pour les civils qui s’y trouvent en raison des déplacements causés par l’armée israélienne»
  • Le prince Faisal a dénoncé la politique de deux poids deux mesures adoptée par certains pays face à la crise dans la bande de Gaza ravagée par la guerre

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a mis en garde aujourd’hui contre les «conséquences catastrophiques» de toute attaque israélienne sur Rafah, au sud de Gaza, lors de son discours à la 55e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

«Dans ce contexte, nous mettons en garde contre les répercussions désastreuses d’une attaque sur Rafah, dernier refuge pour les civils qui s’y trouvent en raison des déplacements causés par l’armée israélienne.»

Le prince Faisal a dénoncé la politique de deux poids deux mesures adoptée par certains pays face à la crise dans la bande de Gaza ravagée par la guerre. Il a également réitéré les appels à un cessez-le-feu immédiat.

«Nous appelons la communauté internationale à assumer sa responsabilité en mettant fin à l’escalade et à la guerre, en protégeant les civils, afin d’ouvrir la voie à un processus de paix clair et légitime incluant toutes les parties.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le chef de l'armée saoudienne est attendu en Iran, un déplacement rare

Général Fayyad bin Hamed Al-Ruwaili
Général Fayyad bin Hamed Al-Ruwaili
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  • M. Ruwaili, « à la tête d'une délégation militaire de haut rang, rencontrera son homologue iranien, le général Mohammad Bagheri, pour discuter des relations bilatérales et de défense », a déclaré l'agence iranienne.
  • D'après Irna, le général Bagheri avait annoncé fin novembre 2023 que son pays était « prêt à renforcer les relations militaires » avec Ryad, lors d'un appel téléphonique avec le ministre saoudien de la Défense, Khaled ben Salmane.

TEHERAN : Le chef d'état-major de l'armée d'Arabie saoudite, Fayyad al-Ruwaili, est attendu dimanche à Téhéran, ce qui constitue une visite rare d'un haut responsable militaire saoudien en Iran, a annoncé l'agence Irna.

M. Ruwaili, « à la tête d'une délégation militaire de haut rang, rencontrera son homologue iranien, le général Mohammad Bagheri, pour discuter des relations bilatérales et de défense », a déclaré l'agence iranienne.

L'Iran, pays à majorité chiite, et l'Arabie saoudite, monarchie sunnite, ont repris leurs relations diplomatiques en mars 2023 après sept ans de rupture, dans le cadre d'un accord négocié par la Chine.

Cependant, les relations militaires sont restées rares, ces deux puissances du Moyen-Orient ayant longtemps soutenu des camps opposés dans la région, notamment en Syrie et au Yémen.

D'après Irna, le général Bagheri avait annoncé fin novembre 2023 que son pays était « prêt à renforcer les relations militaires » avec Ryad, lors d'un appel téléphonique avec le ministre saoudien de la Défense, Khaled ben Salmane.

En octobre, l'Arabie saoudite avait annoncé avoir mené des exercices militaires conjoints avec les forces navales iraniennes et d'autres pays en mer d'Oman.

Le conseiller irakien à la sécurité nationale, Qassem Al-Araji, est également attendu à Téhéran pour des réunions avec de hauts responsables iraniens, a indiqué l'agence de presse iranienne Tasnim.


Yémen : les États-Unis ont ciblé des installations houthies

Les États-Unis ont utilisé des avions de combat F/A-18 pour attaquer des cibles houthies au Yémen. (AFP)
Les États-Unis ont utilisé des avions de combat F/A-18 pour attaquer des cibles houthies au Yémen. (AFP)
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  • Les États-Unis ont mené plusieurs frappes aériennes dans la nuit de samedi à dimanche visant des installations de stockage d'armes des rebelles houthis au Yémen, a indiqué le Pentagone.
  • La chaîne des Houthis, Al-Massira, a fait état de trois frappes dans plusieurs quartiers de Sanaa, la capitale du Yémen.

WASHINGTON : Les États-Unis ont mené plusieurs frappes aériennes dans la nuit de samedi à dimanche visant des installations de stockage d'armes des rebelles houthis au Yémen, a indiqué le Pentagone.

Les armes sophistiquées en question étaient utilisées par ce groupe soutenu par l'Iran pour attaquer des navires civils et militaires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, a indiqué un haut responsable américain à l'AFP.

La chaîne des Houthis, Al-Massira, a fait état de trois frappes dans plusieurs quartiers de Sanaa, la capitale du Yémen.

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, mènent depuis des mois des attaques contre Israël et les navires qui leur seraient liés, en affirmant agir en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, opposé à Israël dans la bande de Gaza depuis un an.

En réponse, les États-Unis et le Royaume-Uni procèdent régulièrement à des frappes contre des installations houthies, mais sans être parvenus à ce stade à anéantir la capacité opérationnelle du mouvement.

Mi-octobre, les États-Unis avaient indiqué avoir frappé pour la première fois les Houthis à l'aide de bombardiers stratégiques furtifs B-2.


Gaza : la Défense civile annonce 30 morts, dont 13 enfants, à la suite de deux frappes israéliennes

People check the damage a day after Israeli airstrikes that targeted the eastern Lebanese village of Knaisseh near Baalbek in Lebanon's eastern Bekaa Valley on November 10, 2024. Israeli strikes on several areas of east Lebanon where Hezbollah holds sway killed at least 20 people and wounded 14 others, the health ministry is Beirut said in a statement on November 9. (Photo by Nidal SOLH / AFP)
People check the damage a day after Israeli airstrikes that targeted the eastern Lebanese village of Knaisseh near Baalbek in Lebanon's eastern Bekaa Valley on November 10, 2024. Israeli strikes on several areas of east Lebanon where Hezbollah holds sway killed at least 20 people and wounded 14 others, the health ministry is Beirut said in a statement on November 9. (Photo by Nidal SOLH / AFP)
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  • Une première frappe a fait « au moins » 25 morts, « dont 13 enfants », dans une maison familiale à Jabalia, dans le nord de Gaza, et « plus de 30 blessés », tôt dans la matinée, a indiqué la Défense civile.
  • « Un certain nombre de civils sont toujours sous les décombres », ont-ils précisé.

TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile palestinienne à Gaza a annoncé dimanche la mort de 30 personnes, dont 13 enfants, tuées dans deux frappes aériennes israéliennes sur deux maisons distinctes dans la bande de Gaza.

Une première frappe a fait « au moins » 25 morts, « dont 13 enfants », dans une maison familiale à Jabalia, dans le nord de Gaza, et « plus de 30 blessés », tôt dans la matinée, a indiqué la Défense civile.

Les secours palestiniens ont aussi fait état d'une autre frappe israélienne sur une maison du quartier Al-Sabra à Gaza-Ville, qui a fait cinq morts et des disparus.

« Un certain nombre de civils sont toujours sous les décombres », ont-ils précisé.

Engagée contre le mouvement islamiste palestinien Hamas et d'autres groupes armés dans la bande de Gaza, ainsi que contre le mouvement islamiste libanais Hezbollah au Liban, l'armée israélienne, contactée par l'AFP, a dit examiner ces informations.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas sur le territoire israélien.

Cette attaque a entraîné la mort de 1 206 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Plus de 43 550 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la Bande de Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Après avoir vérifié un décompte partiel des victimes de la guerre, un rapport du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme publié vendredi affirme que les femmes et les enfants représentent « près de 70 % » des morts dans la bande de Gaza sur la période de novembre 2023 à avril 2024.

« Le rapport montre que les civils de Gaza ont été les plus touchés par les attaques, notamment lors du +siège total+ de l'étroite bande de territoire par les forces israéliennes, a souligné l'ONU, en détaillant un large éventail de violations du droit international.

L'armée israélienne a réagi en disant être « engagée à respecter les obligations légales internationales et à opérer dans le cadre des lois du conflit armé » et a assuré qu'elle s'efforçait de « minimiser les dommages aux non-combattants avant les attaques, en particulier les femmes et les enfants ».

« Chaque action militaire est menée conformément aux principes de différenciation et de proportionnalité, et est précédée d'une évaluation minutieuse du risque de dommages civils », a-t-elle affirmé.