Le Soudan au bord de «la pire crise de la faim au monde»

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 100 000 personnes ont traversé la frontière vers l'Éthiopie depuis le Soudan depuis avril 2023 (Photo, AFP).
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 100 000 personnes ont traversé la frontière vers l'Éthiopie depuis le Soudan depuis avril 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 06 mars 2024

Le Soudan au bord de «la pire crise de la faim au monde»

  • Actuellement, «moins de 5%» des Soudanais «peuvent s'offrir un repas complet», selon le PAM
  • Les bombardements de civils, destruction d'infrastructures, viols, pillages, déplacements forcés et villages incendiés sont devenus le quotidien des 48 millions de Soudanais

PORT-SOUDAN: La guerre qui ravage le Soudan depuis près de onze mois "pourrait créer la plus grande crise de la faim au monde" dans un pays qui connaît déjà la plus importante crise de déplacement de population du globe, prévient mercredi le Programme alimentaire mondial (PAM).

Les combats --qui ont fait des milliers de morts et huit millions de déplacés-- "menacent des millions de vies, la paix et la stabilité de toute une région", affirme la patronne du PAM Cindy McCain.

"Il y a 20 ans, le Darfour a connu la plus importante crise de la faim au monde et le monde avait uni ses efforts pour répondre, mais aujourd'hui, les Soudanais sont oubliés", poursuit-elle.

Au début des années 2000, le dictateur d'alors, Omar el-Béchir, déchu en 2019, avait lancé des miliciens, les Janjawids, pour mener la politique de la terre brûlée au Darfour, vaste région de l'ouest soudanais.

Aujourd'hui, ils sont regroupés au sein des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdane Daglo en guerre depuis le 15 avril 2023 contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Les bombardements de civils, destruction d'infrastructures, viols, pillages, déplacements forcés et villages incendiés sont devenus le quotidien des 48 millions de Soudanais.

Si ces violences ne cessent pas, "la guerre au Soudan pourrait créer la plus grande crise de la faim au monde", assure Mme McCain.

Actuellement, "moins de 5%" des Soudanais "peuvent s'offrir un repas complet", selon le PAM.

Dans le camp de déplacés de Zamzam, au Darfour, un enfant meurt toutes les deux heures selon Médecins sans frontières (MSF).

Au Soudan du Sud, où 600.000 personnes se sont réfugiées pour fuir la guerre, "un enfant sur cinq dans les centres de transit à la frontière souffre de malnutrition", rapporte Mme McCain.

A travers le Soudan, 18 millions de personnes sont en insécurité alimentaire aiguë --dont cinq millions ont atteint le dernier palier avant la famine-- et peuvent à peine être aidées par des humanitaires subissant entraves au déplacement et grave manque de financement, d'après le PAM.


Israël annonce trois morts dans une attaque à un point de passage entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée

La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
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  • Les services d'urgence israéliens ont annoncé la mort dimanche de trois personnes tuées lors d'une attaque à l'arme à feu à un des points de passage entre la vallée du Jourdain
  • La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé"

JERUSALEM: Les services d'urgence israéliens ont annoncé la mort dimanche de trois personnes tuées lors d'une attaque à l'arme à feu à un des points de passage entre la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée, et la Jordanie.

"Après des efforts de réanimation, le personnel paramédical et les ambulanciers de MDA (Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, ndlr) ont constaté le décès de trois hommes, âgés d'environ 50 ans, qui avaient été blessés par balle", ont indiqué les services de secours dans un communiqué. La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé".

 


La Défense civile à Gaza fait état de plusieurs morts dans une frappe israélienne

La Défense civile dans la bande de Gaza a déclaré samedi qu'au moins trois personnes avaient péri dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d'abri à des personnes déplacées, l'armée israélienne affirmant avoir frappé un centre de commandement du Hamas palestinien. (AFP)
La Défense civile dans la bande de Gaza a déclaré samedi qu'au moins trois personnes avaient péri dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d'abri à des personnes déplacées, l'armée israélienne affirmant avoir frappé un centre de commandement du Hamas palestinien. (AFP)
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  • "Trois martyrs et plus de 20 blessés ont été récupérés après qu'un avion de guerre israélien a tiré deux missiles sur une salle de prière et une classe de l'école Amr Ibn al-Aas, où des déplacés s'étaient réfugiés dans le quartier de cheikh Radwan"
  • L'armée israélienne a indiqué pour sa part avoir mené une "frappe précise" sur l'école

TERRITOIRES PALESTINIENS: La Défense civile dans la bande de Gaza a déclaré samedi qu'au moins trois personnes avaient péri dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d'abri à des personnes déplacées, l'armée israélienne affirmant avoir frappé un centre de commandement du Hamas palestinien.

Des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des écoles dans le territoire palestinien assiégé depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement en Israël.

"Trois martyrs et plus de 20 blessés ont été récupérés après qu'un avion de guerre israélien a tiré deux missiles sur une salle de prière et une classe de l'école Amr Ibn al-Aas, où des déplacés s'étaient réfugiés dans le quartier de cheikh Radwan, dans le nord de Gaza-ville", a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.

L'armée israélienne a indiqué pour sa part avoir mené une "frappe précise" sur l'école.

Celle-ci a visé "des terroristes qui opéraient à l'intérieur d'un centre de commandement et de contrôle du Hamas (...) situé dans un complexe qui servait auparavant d'école", a-t-elle dit dans un communiqué.

Une foule s'est rassemblée samedi devant le bâtiment touché par la frappe, se frayant un chemin à travers les décombres tandis que les secouristes tentaient d'aider les blessés, selon des images d'AFPTV.

Abd Arooq, un habitant de Gaza déplacé, a déclaré que l'école avait servi d'abri à plus de 2.000 personnes.

"Nous ne savons pas où aller. Nous sommes dans la rue", a-t-il dit. "Les mosquées, les écoles et même les maisons dans lesquelles nous vivons ne sont pas sûres", a-t-il ajouté.

Ces derniers mois, les forces israéliennes ont frappé plusieurs écoles qui servaient d'abri à des Palestiniens déplacés, souvent dans la ville de Gaza, en affirmant que les bombardements visaient des militants du Hamas.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque dans le sud d'Israël limitrophe, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé à Gaza une campagne aérienne suivie d'une offensive terrestre qui ont fait 40.939 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.

L'offensive a provoqué un désastre humanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire.


Le Hezbollah affirme avoir tiré des roquettes sur le nord d'Israël en réponse à l'attaque contre des secouristes

Le Hezbollah a affirmé avoir tiré une salve de roquettes sur une ville du nord d'Israël tôt dimanche en représailles à une attaque qui, selon le ministère libanais de la Santé, a tué trois secouristes dans le sud du Liban. (AFP)
Le Hezbollah a affirmé avoir tiré une salve de roquettes sur une ville du nord d'Israël tôt dimanche en représailles à une attaque qui, selon le ministère libanais de la Santé, a tué trois secouristes dans le sud du Liban. (AFP)
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  • "En réponse aux attaques de l'ennemi (...) et en particulier à l'attaque" qui a coûté la vie à des secouristes à Froun samedi, les combattants du Hezbollah ont "bombardé (...) Kiryat Shmona avec une salve de roquettes"
  • Le ministère de la Santé libanais a annoncé samedi que trois secouristes avaient été tués et deux autres blessés lors d'une attaque israélienne contre une équipe de la Défense civile

BEYROUTH: Le Hezbollah a affirmé avoir tiré une salve de roquettes sur une ville du nord d'Israël tôt dimanche en représailles à une attaque qui, selon le ministère libanais de la Santé, a tué trois secouristes dans le sud du Liban.

"En réponse aux attaques de l'ennemi (...) et en particulier à l'attaque" qui a coûté la vie à des secouristes à Froun samedi, les combattants du Hezbollah ont "bombardé (...) Kiryat Shmona avec une salve de roquettes", a déclaré le groupe, soutenu par l'Iran, dans un communiqué.

Le ministère de la Santé libanais a annoncé samedi que trois secouristes avaient été tués et deux autres blessés lors d'une attaque israélienne contre une équipe de la Défense civile.

Celle-ci "éteignait des incendies provoqués par les récentes frappes israéliennes dans le village de Froun", a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant que deux autres personnes avaient été blessées, dont l'une se trouvait dans un état critique.

Dans un communiqué, la Défense civile a confirmé la mort de trois de ses membres dans "une frappe israélienne qui a visé un véhicule de pompiers".

Le ministère a condamné "cette attaque israélienne flagrante qui a visé une équipe d'un organe officiel de l'Etat libanais".

Le sud du Liban est le théâtre d'échanges de tirs quasi-quotidiens entre le Hezbollah et l'armée israélienne depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre, entre Israël et le Hamas palestinien, un allié du mouvement libanais pro-Iran.

Au Liban, ces violences transfrontalières ont fait 614 morts, en majorité des combattants du Hezbollah mais également au moins 138 civils, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, 24 soldats et 26 civils ont été tués, selon l'armée.

Dans un communiqué, le Premier ministre libanais Najib Mikati a qualifié l'attaque de samedi de "nouvelle agression" et de "violation flagrante des lois internationales".

Le mouvement Amal, allié du Hezbollah, a par la suite déclaré que deux de ses membres figuraient parmi les victimes, tués "alors qu'ils accomplissaient leur devoir humanitaire".

Selon le ministère de la Santé, cette attaque est "la deuxième du genre contre une équipe d'urgence en moins de 12 heures".

Plus tôt samedi, le ministère a en effet déclaré que deux membres du personnel d'urgence du Comité islamique de la santé, affilié au Hezbollah, avaient été blessés lorsque "l'ennemi israélien a délibérément ciblé" la zone entourant l'incendie qu'ils allaient éteindre à Qabrikha (sud), entraînant la perte de contrôle de leur véhicule.