Les Soudanais vivent dans un climat de «pure terreur», selon l'ONU

Parade militaire à Gedaref, dans l’est du Soudan (Photo, AFP).
Parade militaire à Gedaref, dans l’est du Soudan (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 02 mars 2024

Les Soudanais vivent dans un climat de «pure terreur», selon l'ONU

  • «La crise au Soudan est une tragédie qui semble s'être glissée dans le brouillard de l'amnésie mondiale», a déclaré Volker Turk
  • «Cette crise bouleverse le pays et menace profondément la paix, la sécurité et les conditions humanitaires dans toute la région», a-t-il ajouté

GENEVE: Les civils soudanais vivent dans un climat de "pure terreur" en raison du "conflit impitoyable et insensé" qui bouleverse leur pays et constitue un risque pour la paix régionale, a déclaré vendredi le Haut commissaire des Nations unies aux droits humains Volker Turk.

"La crise au Soudan est une tragédie qui semble s'être glissée dans le brouillard de l'amnésie mondiale", a déclaré Volker Turk devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

Il a qualifié ce conflit d'"impitoyable et insensé", avec des milliers de personnes tuées, "apparemment sans remords". Et les belligérants "ont créé un climat de pure terreur, forçant des millions de personnes à fuir".

La guerre fait rage depuis le 15 avril 2023 entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohammed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire.

Le Haut commissaire a ajouté que les deux parties avaient toujours agi en toute impunité, alors que les pourparlers en faveur de la paix stagnent. "Le Soudan est devenu un véritable cauchemar".

Ce conflit a fait des milliers de morts et déclenché une catastrophe humanitaire. Environ 25 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, ont besoin d'aide, dont près de 18 millions confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, selon des chiffres de l'ONU.

Un rapport soumis au Conseil des droits de l'homme de l'ONU met en lumière des violations flagrantes du droit international sur les droits de l'homme commises par les belligérants entre avril et décembre. Le document détaille également de graves violations du droit international humanitaire, dont beaucoup peuvent constituer des crimes de guerre.

M. Turk a déclaré qu'au moins 14.600 personnes avaient été tuées et 26.000 blessées, même si le bilan réel risque d'être bien plus élevé.

Outre l'artillerie lourde, "la violence sexuelle comme arme de guerre, y compris le viol, a été une caractéristique déterminante – et méprisable – de cette crise", a souligné M. Turk, qui s'est également dit profondément inquiet pour les milliers de civils détenus arbitrairement.

M. Turk a souligné que 80% des établissements hospitaliers étaient hors service, ajoutant que la destruction des hôpitaux et des écoles aurait des effets durables sur l'accès à la santé et à l'éducation.

"Avec plus de huit millions de personnes contraintes de fuir à l'intérieur du Soudan et vers les pays voisins, cette crise bouleverse le pays et menace profondément la paix, la sécurité et les conditions humanitaires dans toute la région", a-t-il ajouté.

M. Turk, qui a exhorté les pays à augmenter leurs dons en faveur du Soudan, a appelé la communauté internationale à "recentrer son attention sur cette crise déplorable avant qu'elle ne sombre encore plus dans le chaos".


Le Liban appelle les garants de la trêve à sommer Israël de se retirer

Entré en vigueur le 27 novembre, l'accord négocié par les Etats-Unis et la France a été conclu après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
Entré en vigueur le 27 novembre, l'accord négocié par les Etats-Unis et la France a été conclu après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
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  • "Les garants de l'accord doivent assumer leur responsabilité en nous apportant leur aide", a déclaré la présidence libanaise dans un communiqué
  • "Nous poursuivons les contacts à différents niveaux pour pousser Israël à respecter l'accord, à se retirer à la date prévue et à libérer les prisonniers", a-t-elle ajouté

BEYROUTH: Le Liban a appelé lundi les garants de la trêve à sommer Israël de retirer ses troupes du sud du pays le 18 février, nouveau délai imparti après l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah fin novembre.

Entré en vigueur le 27 novembre, l'accord négocié par les Etats-Unis et la France a été conclu après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

"Les garants de l'accord doivent assumer leur responsabilité en nous apportant leur aide", a déclaré la présidence libanaise dans un communiqué.

"Nous poursuivons les contacts à différents niveaux pour pousser Israël à respecter l'accord, à se retirer à la date prévue et à libérer les prisonniers", a-t-elle ajouté.

Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a estimé dimanche qu'il incombait au gouvernement libanais de pousser Israël à retirer ses troupes d'ici mardi.

Le mouvement islamiste, qui a dominé pendant des années la vie politique au Liban, est sorti affaibli de sa guerre contre Israël.

L'armée israélienne a mené à l'automne une offensive terrestre dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël, et des troupes y sont restées après la fin des hostilités.

Selon les termes de l'accord, l'armée israélienne était censée avoir achevé le 26 janvier son retrait du sud du Liban, où seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU devaient être déployés. Le Hezbollah devait lui démanteler ses infrastructures dans le sud et se retirer au nord du fleuve Litani.

Mais l'échéance a été repoussée au 18 février.

"Concernant la période de retrait, il semble qu'il y ait un accord tacite, voire explicite, des États-Unis pour prolonger cette période", a déclaré Karim Bitar, spécialiste du Moyen-Orient à Sciences Po Paris.

"Le scénario le plus probable est donc qu'Israël maintienne son contrôle sur quatre ou cinq collines qui dominent la majorité des villages du sud du Liban", a-t-il ajouté.

L'armée israélienne mène quotidiennement des opérations de dynamitage de bâtiments à la frontière et continue de mener des frappes à travers le pays, dont trois dans l'est dimanche, selon l'agence officielle Ani.

Lundi, une frappe de drone israélien sur une voiture a fait un mort à Saïda, la plus grande ville du sud du Liban, selon l'Ani.


Liban: une frappe israélienne sur une voiture à Saïda dans le sud fait un mort

Un drone israélien a mené lundi une frappe sur une voiture à Saïda, principale ville du sud du Liban, a rapporté un média d'Etat, à la veille de l'expiration du délai fixé pour le retrait des forces israéliennes, prévu le 18 février. (AFP )
Un drone israélien a mené lundi une frappe sur une voiture à Saïda, principale ville du sud du Liban, a rapporté un média d'Etat, à la veille de l'expiration du délai fixé pour le retrait des forces israéliennes, prévu le 18 février. (AFP )
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  • L'agence de presse officielle ANI a indiqué qu'un "drone de l'ennemi israélien (..) a ciblé une voiture"
  • Bilan provisoire: 1 mort

BEYROUTH: Un drone israélien a mené lundi une frappe sur une voiture à Saïda, principale ville du sud du Liban, a rapporté un média d'Etat, à la veille de l'expiration du délai fixé pour le retrait des forces israéliennes, prévu le 18 février.

L'agence de presse officielle ANI a indiqué qu'un "drone de l'ennemi israélien (..) a ciblé une voiture" sur l'autoroute maritime, près du stade municipal de Saïda, principale ville du sud, ajoutant que "le conducteur se trouvait encore à l'intérieur". Bilan provisoire: 1 mort. 

 


Trêve à Gaza: réunion du cabinet de sécurité israélien lundi

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu il y a peu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, (et l'a) informé qu'il convoquerait le cabinet de sécurité demain (lundi) pour discuter de la deuxième phase de l'accord" de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. (AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu il y a peu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, (et l'a) informé qu'il convoquerait le cabinet de sécurité demain (lundi) pour discuter de la deuxième phase de l'accord" de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. (AFP)
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  • Le cabinet de sécurité israélien se réunira lundi pour évoquer la deuxième phase de la trêve à Gaza, a indiqué dimanche le bureau du Premier ministre
  • Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff,

JERUSALEM: Le cabinet de sécurité israélien se réunira lundi pour évoquer la deuxième phase de la trêve à Gaza, a indiqué dimanche le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après un entretien entre ce dernier et l'émissaire du président américain au Moyen-Orient.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu il y a peu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, (et l'a) informé qu'il convoquerait le cabinet de sécurité demain (lundi) pour discuter de la deuxième phase de l'accord" de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement palestinien Hamas à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier, a ajouté son bureau dans un communiqué.