15e édition des Rencontres Algérie de Business France à Paris, Lyon et Marseille

15e édition des Rencontres Business France à Marselle. (Photo fournie).
15e édition des Rencontres Business France à Marselle. (Photo fournie).
Short Url
Publié le Mercredi 20 mars 2024

15e édition des Rencontres Algérie de Business France à Paris, Lyon et Marseille

  • Le pays a «un nouveau logiciel», a indiqué Saïd Moussi, ambassadeur d’Algérie en France, lors de son intervention
  • Romain Keraval, directeur du bureau Business France en Algérie, affirme que cet événement a pour vocation de mettre en relation les différents écosystèmes productifs français avec des entreprises algériennes

PARIS: Organisée par Business France au début de ce mois, en format itinérant à Paris, Lyon et Marseille, la 15e édition des Rencontres Algérie a permis aux participants de découvrir les récents changements de l’environnement des affaires et la volonté de l’Algérie d’attirer davantage d’investissements productifs et d’opportunités d’affaires pour les petites et moyennes entreprises (PME) françaises.

Présentée comme la quatrième économie d’Afrique, la deuxième d’Afrique du Nord, et la première au Maghreb en matière d’indicateurs de développement humain (IDH), avec 90,5% de taux d’alphabétisation et 30% de population francophone, l’Algérie, située au carrefour de trois mondes, méditerranéen, arabe et africain, occupe une position géographique stratégique dont elle veut profiter pour diversifier son économie et promouvoir ses exportations.

Le pays a «un nouveau logiciel», a indiqué Saïd Moussi, ambassadeur d’Algérie en France, lors de son intervention. Ce dernier a fait part des nombreuses mesures prises par le gouvernement algérien pour faciliter l’acte d’investir à l’image de la nouvelle loi sur l’investissement, la baisse des taxes à l’importation ou encore l’assouplissement des procédures et des réglementations. «L’objectif de notre président, avec ces changements juridiques, était de mettre fin aux mauvaises pratiques qui sont désormais derrière nous. Il faut laisser le temps aux opérateurs de reprendre confiance.»

Mise en relation des écosystèmes

Dans un entretien accordé à Arab News en français, Romain Keraval, directeur du bureau Business France en Algérie, affirme que cet événement a pour vocation de mettre en relation les différents écosystèmes productifs français avec des entreprises algériennes. «Les entreprises algériennes ont fait l’effort de venir en France pour rencontrer et partager, entre pairs, leurs expériences et potentiellement discuter des partenariats qu’elles envisagent de constituer, en fonction des projets qui sont les leurs ou des opportunités qu’elles ont identifiées pour accroître leurs propres activités sur ce marché», explique M. Keraval.

«L’Algérie change, elle bouge, et aujourd’hui, elle met l’accent sur les investissements productifs. Ce sont des notions, qui, pour de nombreux acteurs économiques français, ne sont pas encore connues. Cet événement a pour objectif de les informer de l’évolution des attentes et des transformations sur le plan réglementaire, macroéconomique, budgétaire et des arbitrages en matière de politique publique économique. Il s’agit aussi de faire connaître la transformation de l’écosystème productif et entrepreneurial en cours en Algérie.»

«L’Algérie change, elle bouge, et aujourd’hui, elle met l’accent sur les investissements productifs; ce sont des notions, qui, pour de nombreux acteurs économiques français, ne sont pas encore connues.»

«Les attentes en matière d’importation ne sont plus les mêmes, il s’agit aujourd’hui d’équipements, de lignes de machines, d’outillages. C’est une évolution en termes de typologie et de positions commerciales. Le processus de diversification se poursuit et il permet de créer de nouvelles opportunités qui doivent être identifiées et discutées afin de faire évoluer également l’état d’esprit des entreprises françaises et leurs attentes potentielles en termes de positionnement sur ce marché algérien», poursuit-il.

Le secteur pharmaceutique

La coopération algéro-française dans le secteur pharmaceutique date de plusieurs décennies. Les laboratoires Servier et Sanofi produisent des médicaments sur le marché local. Dans une déclaration à Arab News en français, Amine Aissaoui, directeur des affaires publiques pour la filiale algérienne de Sanofi, confirme «les ambitions de l’entreprise française en Algérie en matière d’internalisation à destination d’autres pays africains et vers l’Europe».

De son côté, Abdelouahab Kerrar, directeur général de la société Biopharm et président de l’association de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie, déclare que «l’Algérie a décidé de disposer d’une certaine autonomie dans la fabrication de médicaments». Cette autonomie a été mise en œuvre à partir de 2008, précise-t-il, à travers des investissements importants et une interdiction d’importation des médicaments fabriqués localement. «Les résultats sont là, car nous couvrons aujourd’hui 70% de nos besoins.»

M. Kerrar affirme que la coopération industrielle et commerciale est effective dans la mesure où plusieurs sociétés françaises comme Sanofi et Servier fabriquent leurs produits en Algérie. «Biopharm fabrique des produits français, avec des standards européens. Les deux cents entreprises locales pourraient être des sites de production alternatifs, compétitifs pour l’Europe. Nous devrions envisager la cofabrication des matières premières avec nos partenaires européens, à condition que ces derniers regardent l’Algérie sous l’œil de l’investissement, et pas celui du comptoir. Il y a beaucoup d’atouts pour faire naître une coopération afin de sécuriser l’approvisionnement de l’Europe en matières premières», conclut-il.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
Short Url
  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
Short Url
  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Short Url
  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com