La coalition sous commandement américain en mer Rouge détruit un drone et un bateau des Houthis

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par l'État-major des armées françaises, le 20 mars 2024, montre un drone houthi menaçant la navigation commerciale avant d'être détruit par un hélicoptère de l'armée française depuis un destroyer français patrouillant en mer Rouge. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par l'État-major des armées françaises, le 20 mars 2024, montre un drone houthi menaçant la navigation commerciale avant d'être détruit par un hélicoptère de l'armée française depuis un destroyer français patrouillant en mer Rouge. (AFP)
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Publié le Vendredi 22 mars 2024

La coalition sous commandement américain en mer Rouge détruit un drone et un bateau des Houthis

  • La mission navale de l'Union européenne en mer Rouge a annoncé mercredi qu'un hélicoptère de la marine française a abattu un drone houthi survolant le sud de la mer Rouge, à proximité de navires commerciaux
  • Les Houthis n'ont pas encore revendiqué la responsabilité du lancement du drone ou du bateau

AL-MUKALLA: La coalition navale sous commandement américain en mer Rouge a détruit un drone houthi ainsi qu’un bateau télécommandé chargé d'explosifs, ciblant des navires marchands au large des côtes du Yémen.

Le Commandement central des États-Unis a annoncé tôt jeudi que ses forces avaient détruit un bateau télécommandé, tandis qu'un avion de la coalition dirigée par les États-Unis abattait un drone lancé la veille par la milice yéménite contre des navires marchands et des navires de guerre internationaux. «Il a été déterminé que ces armes représentaient une menace imminente pour les navires marchands et les navires de la marine américaine dans la région», a déclaré l’United States Central Command (CentCom).

La mission navale de l'UE en mer Rouge a déclaré mercredi qu'un hélicoptère de la marine française avait abattu un drone des Houthis, qui survolait le sud de la mer Rouge à proximité de navires commerciaux. Les Houthis n'ont pas encore revendiqué le lancement du drone ou du bateau.

Depuis novembre dernier, la milice a lancé des centaines de missiles, de drones et de bateaux télécommandés contre des navires commerciaux et militaires étrangers en mer Rouge, dans le détroit de Bab al-Mandab et dans le golfe d'Aden, affirmant agir en soutien aux Palestiniens.

Entre-temps, les Houthis font face à une condamnation croissante pour leurs actions destructrices, notamment les démolitions meurtrières d'habitations à Al-Bayda.

Le gouvernement yéménite, bénéficiant d’une reconnaissance internationale, a exhorté la communauté internationale, notamment les Nations unies et d'autres organismes internationaux, à désigner la milice comme terroriste et à condamner les violations des droits humains commises par les Houthis, telles que les récentes destructions de maisons à Radaa, Al-Bayda, qui ont fait 35 blessés et morts parmi les civils.

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU, au secrétaire général et aux délégués internationaux de l’Organisation, le gouvernement yéménite a demandé à l'ONU de prendre des «mesures concrètes et strictes» contre les Houthis afin de mettre un terme à leurs exactions au Yémen.

«Alors que les milices terroristes des Houthis prétendent protéger le peuple palestinien à Gaza, elles continuent de commettre les mêmes atrocités et crimes odieux contre le peuple yéménite que les forces d'occupation israéliennes perpétuent contre les Palestiniens.»

Dans le même temps, les ambassades étrangères au Yémen, ainsi que les organisations de défense des droits humains locales et internationales, ont vivement condamné les Houthis pour les dommages causés aux habitations à Radaa, les exhortant à mettre fin à leurs attaques.

Dans une publication sur X, l'ambassade britannique a décrit des photographies «poignantes» montrant les dommages causés par les Houthis aux maisons de Radaa, exprimant ses condoléances aux familles des victimes. «Nous condamnons cette attaque avec la plus grande fermeté. Une perte de vie tragique supplémentaire à la suite des attaques imprudentes des Houthis.»

Steven Fagin, l'ambassadeur américain au Yémen, a qualifié la destruction des maisons par les Houthis de «brutale» et a souligné que la milice yéménite continue de maltraiter les Yéménites dans les zones qu'elle contrôle.

«Cet acte de violence est un sombre rappel de la souffrance et de l'instabilité persistantes dans les zones contrôlées par les Houthis. Le peuple du Yémen mérite de vivre dans un environnement sûr et sécurisé, à l'abri de la menace de violence et d'oppression, et les États-Unis restent fermement engagés à soutenir la paix au Yémen», a déclaré l'ambassadeur américain dans un communiqué publié sur X.

Human Rights Watch a également appelé les Houthis à enquêter immédiatement sur la destruction des habitations, à traduire les responsables en justice et à indemniser les personnes affectées. «Les forces houthies au Yémen continuent de maltraiter de manière brutale les civils sous leur contrôle en faisant exploser délibérément une maison résidentielle et en tuant semble-t-il au moins neuf personnes de la même famille», a déclaré Michael Page, directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Human Rights Watch, dans un communiqué.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.