Les Houthis revendiquent six attaques contre des navires israéliens, américains et britanniques

La milice houthie du Yémen a revendiqué la responsabilité de six attaques de drones et de missiles à la fois contre Israël et contre des navires militaires et commerciaux américains et britanniques, dans la mer Rouge et le golfe d’Aden. (Reuters)
La milice houthie du Yémen a revendiqué la responsabilité de six attaques de drones et de missiles à la fois contre Israël et contre des navires militaires et commerciaux américains et britanniques, dans la mer Rouge et le golfe d’Aden. (Reuters)
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Publié le Mercredi 27 mars 2024

Les Houthis revendiquent six attaques contre des navires israéliens, américains et britanniques

  • Au cours des cinq derniers mois, les Houthis ont lancé des centaines de missiles et de drones contre des navires commerciaux et militaires en soutien au peuple palestinien
  • Dimanche, les Houthis auraient informé la Russie et la Chine que leurs navires ne seraient pas visés et qu’ils cibleraient uniquement les navires en lien avec Israël

AL-MOUKALLA: La milice houthie du Yémen a revendiqué la responsabilité de six attaques de drones et de missiles à la fois contre Israël et contre des navires militaires et commerciaux américains et britanniques, dans la mer Rouge et le golfe d’Aden.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Sarea, a déclaré, mardi, que leurs forces navales et de missiles avaient tiré des missiles sur les navires Maersk Saratoga, APL Detroit, Huang Pu et Pretty Lady alors qu’ils naviguaient dans la mer Rouge et le golfe d’Aden au cours des soixante-douze dernières heures, affirmant que les premier et deuxième navires étaient américains et les deux autres britanniques.

Il soutient également avoir lancé des drones sur deux navires de guerre de la marine américaine dans la mer Rouge et des missiles balistiques sur des cibles dans la ville israélienne d’Eilat, promettant de poursuivre ses assauts contre les navires jusqu'à ce qu’Israël mette fin au blocus imposé à la bande de Gaza.

Malgré les affirmations des Houthis selon lesquelles le navire marchand Huang Pu est britannique, le Commandement central américain indique qu’il s’agit d’un pétrolier détenu et exploité par des Chinois et battant pavillon panaméen. Les Houthis auraient lancé cinq missiles balistiques contre le navire alors qu’il se trouvait en mer Rouge.

Au cours des cinq derniers mois, les Houthis ont lancé des centaines de missiles et de drones contre des navires commerciaux et militaires internationaux dans la mer Rouge, le détroit de Bab el-Mandab et le golfe d’Aden, déclarant agir en soutien au peuple palestinien.

Dimanche, les Houthis auraient informé la Russie et la Chine que leurs navires ne seraient pas visés en traversant la mer Rouge et qu’ils cibleraient uniquement les navires en lien avec Israël et à destination de ce dernier, ainsi que les navires britanniques et américains.

Elisabeth Kendall, experte du Moyen-Orient qui dirige le Girton College de l’université de Cambridge, a déclaré à Arab News que l’attaque des Houthis contre les navires chinois pourrait être le résultat d’informations obsolètes ou inexactes, ou de suppositions selon lesquelles les États-Unis et le Royaume-Uni achemineraient leurs marchandises via un tiers.

«Il est également probable que les Houthis pensent que certaines entreprises britanniques ou américaines transfèrent leurs actifs de transport maritime à des tiers, une stratégie pour éviter d’être prises pour cible», poursuit-elle.

Kendall ajoute que les Houthis ont informé la Russie et la Chine qu’ils ne représentaient pas de danger pour la navigation maritime mondiale et ciblaient exclusivement Israël et ses alliés.

«Les Houthis souhaitent démontrer que leurs attaques ne constituent pas un problème mondial, mais visent les principaux alliés d’Israël», ajoute-t-elle.

Par ailleurs, des dizaines de Yéménites – défenseurs des droits humains, journalistes et parlementaires, entre autres – ont signé une pétition exhortant les Houthis, soutenus par l’Iran, à ouvrir une enquête sur la mort d’un enseignant dans leur prison de Sanaa.

Les Yéménites soutiennent que Sabri al-Hakimi, un éminent pédagogue au ministère de l’Éducation, est décédé, lundi, dans une prison tristement célèbre des services de sécurité et de renseignement houthis, six mois après son enlèvement.

«Nous exigeons que les autorités de Sanaa mènent une enquête transparente sur les circonstances de la mort de Sabri al-Hakimi à la prison des services de sécurité et de renseignement de Sanaa. Par ailleurs, nous tenons à ce que son corps soit examiné par un médecin légiste pour déterminer les causes du décès», peut-on lire sur la pétition.

Les Houthis n’ont pas officiellement confirmé la mort d’Al-Hakimi, ni expliqué pourquoi il a été emprisonné, sachant qu’il n’a pas été jugé.

M. Al-Hakimi fait partie des dizaines de Yéménites qui ont péri dans les prisons houthies, principalement à Sanaa.

Le mois dernier, Zaydoun Zaid Jahaf est décédé dans la prison de la sécurité politique houthie de Sanaa.

En octobre, Save the Children a interrompu ses opérations dans un territoire contrôlé par les Houthis après la mort d’un de ses employés alors qu’il était détenu par les Houthis.

Dix jours plus tard, l’organisation a repris ses activités après que sa demande d’enquête sur ce décès a été rejetée par les Houthis.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com