Le maire d'opposition d'Istanbul annonce sa réélection

"Ce n'est qu'un début!": Istanbul n'est que fête dimanche soir devant le siège de la municipalité d'Istanbul, où une foule célèbre la réélection de son maire, le médiatique opposant Ekrem Imamoglu. (AFP).
"Ce n'est qu'un début!": Istanbul n'est que fête dimanche soir devant le siège de la municipalité d'Istanbul, où une foule célèbre la réélection de son maire, le médiatique opposant Ekrem Imamoglu. (AFP).
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Publié le Lundi 01 avril 2024

Le maire d'opposition d'Istanbul annonce sa réélection

  • La victoire est double pour le médiatique opposant Ekrem Imamoglu, qui, à 52 ans, conserve non seulement la mairie conquise de haute lutte en 2019, mais inflige en plus un camouflet sévère au président Recep Tayyip Erdogan
  • Déjà en ville, les rues pentues de la mégapole, sise de part et d'autre du Bosphore, résonnent d'un concert d'avertisseurs et de cris de joie

ISTANBUL: Le maire d'opposition d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, a annoncé dimanche soir sa réélection à la tête de la plus grande ville de Turquie, qu'il avait conquise en 2019.

"Nous sommes en première position avec une avance de plus d'un million de voix (...) Nous avons gagné l'élection", a-t-il déclaré devant la presse au soir des élections municipales, précisant que ces résultats portaient sur 96% des urnes.

 

 

«  Ce n'est qu'un début! »: l'opposition en liesse à Istanbul au soir des municipales

"Ce n'est qu'un début!": Istanbul n'est que fête dimanche soir devant le siège de la municipalité d'Istanbul, où une foule célèbre la réélection de son maire, le médiatique opposant Ekrem Imamoglu.

Face à une marée de drapeaux rouges de la Turquie, devant des dizaines de milliers de partisans exultants, l'édile qui vient d'infliger une nouvelle défaite au président Recep Tayyip Erdogan arpente la scène en bras de chemise blanche, son uniforme de combat.

"Nous avons gagné l'élection"!, avait-il lancé plus tôt sans attendre la proclamation officielle des résultats des élections municipales, qui laissaient entrevoir depuis le début de la soirée la débâcle du parti AKP au pouvoir.

Dans la foule, des jeunes ont allumé les lampes de leur téléphone portable et des fumigènes, comme lors des matches de foot.

La victoire est double pour le médiatique opposant Ekrem Imamoglu, qui, à 52 ans, conserve non seulement la mairie conquise de haute lutte en 2019, mais inflige en plus un camouflet sévère au président Recep Tayyip Erdogan qui avait mis toute son énergie et sa stature au service du candidat de son parti islamo-conservateur, l'ingénieur et ancien ministre de l'Environnement Murat Kurum qui à 47 ans affrontait les urnes pour la première fois.

« Les Turcs ont ouvert les yeux »

Déjà en ville, les rues pentues de la mégapole, sise de part et d'autre du Bosphore, résonnent d'un concert d'avertisseurs et de cris de joie.

"La Turquie est laïque et le restera!", entonne la foule en chaloupant. "Erdogan, démission!" enchaîne-t-elle aussitôt, rappelée à l'ordre par le vainqueur qui demande de ne pas huer le chef de l'Etat.

"Ce n'est qu'un début", s'enflamme Ege Ersoz, 19 ans, accourue dans le square qui fait face à la mairie.

"C'est la première fois que l'AKP perd autant. Les Turcs ont ouvert les yeux et voté pour les candidats qui pensent d'abord à l'économie, à l'éducation et à l'avenir de la jeunesse", se réjouit-elle.

"La victoire arrive un peu tard, mais nous avons porté ici un coup décisif à l'AKP et j'espère que nous le verrons perdre complètement le pouvoir", ajoute la jeune femme.

Pour Arzu Uluocak, 47 ans, c'est "la colère de la population face à la détérioration des conditions économiques" qui a coûté la défaite du gouvernement.

"Chaque jour, les prix montent en flèche, les gens se retrouvent dans une situation désespérée", relève-t-elle.

Esra Palasoglu, elle, se réjouit de constater que "les gens se sont réveillés: c'est ce qu'on appelle la démocratie".

"Voilées, non voilées, de droite, de gauche, ils se sont tous réveillés et ils ont donné une leçon à Erdogan", conclut-elle.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.