Echecs: Alireza Firouzja a une revanche à prendre au tournoi des Candidats

Le grand maître franco-iranien des échecs Alireza Firouzja (Photo, X).
Le grand maître franco-iranien des échecs Alireza Firouzja (Photo, X).
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Publié le Mardi 02 avril 2024

Echecs: Alireza Firouzja a une revanche à prendre au tournoi des Candidats

  • La qualification constitue une des rares éclaircies depuis un an pour le Français, naturalisé en 2021 et qui joue depuis avec les couleurs tricolores après un conflit avec la fédération iranienne
  • Pour se qualifier pour ce tournoi, qui désigne parmi huit joueurs le challenger au champion du monde, Alireza Firouzja est passé par la petite porte

PARIS: Deux ans après un revers cuisant lors de son premier tournoi des Candidats, le grand maître franco-iranien des échecs Alireza Firouzja espère effacer ce mauvais souvenir et décrocher sa place pour défier le champion du monde Ding Liren.

Le joueur de 20 ans arrive à Toronto (Canada), où la compétition débute jeudi et se terminera le 22 avril, sur la pointe des pieds alors qu'il attirait tous les regards à Madrid en juin 2022 grâce à son troisième rang mondial avec une progression exponentielle.

Pour se qualifier pour ce tournoi, qui désigne parmi huit joueurs le challenger au champion du monde, Alireza Firouzja est passé par la petite porte. Il a exploité jusqu'au bout le règlement en participant à des tournois mineurs en France fin 2023 pour gagner quelques points au classement mondial et arracher le dernier siège. Le règlement a depuis été changé.

La qualification constitue une des rares éclaircies depuis un an pour le Français, naturalisé en 2021 et qui joue depuis avec les couleurs tricolores après un conflit avec la fédération iranienne. Il s'est maintenu au sixième rang mondial mais n'a pas beaucoup joué en 2023, affirmant poursuivre en parallèle une carrière dans la mode.

"On a senti une baisse de motivation. Quelque chose s'était cassé, il perdait des parties avec des positions qu'il gagnait systématiquement avant", explique Kévin Bordi, animateur de la principale chaîne d'échecs en France sur internet, Blitzstream.

"Il a déçu et il s'est déçu à Madrid", estime-t-il, tout en notant que depuis sa qualification, son jeu avait retrouvé des couleurs.

En 2022, "il avait beaucoup de pression. Magnus Carlsen disait que seule sa victoire au tournoi des Candidats pouvait le convaincre de défendre son titre de champion du monde", rappelle la joueuse géorgienne et streameuse Keti Tsatsalachvili.

Firouzja avait dû attendre la neuvième partie pour gagner une première fois, étant alors déjà écarté de la lutte pour la victoire. Il avait même été surpris à enchaîner en pleine nuit pendant plusieurs heures des parties d'échecs sur internet.

Champion du monde en difficulté 

Mais à Toronto, l'attention se portera vers d'autres joueurs, notamment les Indiens Dommaraju Gukesh et Rameshbabu Praggnanandhaa, qui, à 17 et 18 ans, sont plus jeunes que Firouzja.

Un troisième indien, Vidit Santosh Gujrathi, est aussi présent, marquant un renouveau dans ce grand pays d'échecs mais qui n'avait plus eu de participants dans les Candidats depuis huit ans.

Le Russe vainqueur des deux derniers Candidats Ian Nepomniachtchi et les Américains Fabiano Caruana et Hikaru Nakamura sont les favoris pour la victoire, tandis que l'Ouzbek Nijat Abasov fait figure de petit poucet avec son classement au-delà de la 100e place mondiale.

Abasov n'a dû sa qualification qu'au refus du Norvégien Magnus Carlsen de participer, après avoir déjà abandonné sans combattre sa couronne mondiale, lassé par le format des parties longues.

Les joueurs vont chacun s'affronter à deux reprises, une fois avec les blancs, qui commencent, et une fois avec les noirs. Le premier à l'issue de ce championnat est désigné vainqueur, avec une journée de départage en cas d'égalité.

Un match contre le champion monde en titre Ding Liren doit ensuite être organisé en 2025.

L'occasion pour les challengers est belle car le Chinois est méconnaissable depuis qu'il a gagné sur le fil son premier titre mondial, en avril 2023. Le tournoi des Candidats 2022 et le match pour le titre n'avaient déjà été pour lui que de très rares apparitions depuis la pandémie de Covid-19.

Il n'a que très peu joué le reste de l'année 2023, révélant souffrir de problèmes mentaux après son titre. Son retour devant l'échiquier en 2024 n'a pas été brillant: en janvier, il a terminé seulement 9e sur 14 du tournoi de Wijk aan Zee (Pays-Bas), considéré comme le "Wimbledon des échecs".


Versailles célèbre l’union musicale entre la France et l’Arabie saoudite

(Photo: Instagram)
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  • Un concert exceptionnel au Château de Versailles a réuni l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite avec l’Orchestre de l’Opéra Royal
  • La soirée a mis en lumière les arts traditionnels saoudiens et la musique classique française

VERSAILLES: Dans le cadre somptueux du Château de Versailles, l’un des joyaux du patrimoine français, s’est tenu vendredi 5 septembre un concert intitulé Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite. Organisé sous le haut patronage du Prince Bader ben Abdullah ben Farhane Al Saud, ministre saoudien de la Culture et président du Conseil d’administration de la Commission musicale, cet événement a marqué un moment fort de la coopération culturelle entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République française.

Porté par la Commission musicale, en collaboration avec la Commission du Théâtre et des Arts de la Scène, ce concert a réuni sur scène l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite et l’Orchestre de l’Opéra Royal du Château de Versailles, dans une performance conjointe inédite. Ensemble, ils ont livré une fresque musicale riche et raffinée, mêlant tradition et modernité, Orient et Occident.

La soirée s’est distinguée par la présence de nombreuses personnalités éminentes, dont le Prince Bader ben Abdullah ben Farhane Al Saud, le Prince Turki ben Faisal Al Saud, la Princesse Haifa Al Mogrin, ambassadrice d’Arabie saoudite à Madrid, Majid ben Abdullah Al-Kassabi, ministre saoudien du Commerce, Rachida Dati, ministre française de la Culture, ainsi que Brigitte Macron.

Un hommage vibrant au patrimoine culturel saoudien a été rendu à travers quatre formes emblématiques des arts du spectacle traditionnels : Al Khobeiti, Al Majroor, Al Rifaihi et Al Khathwah, interprétés avec grâce par les artistes de la Commission du Théâtre et des Arts de la Scène. Ces tableaux vivants ont offert au public une plongée sensorielle dans l’héritage vivant du Royaume.

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En miroir à cette richesse, l’Orchestre de l’Opéra Royal a interprété des chefs-d’œuvre de la musique française, faisant résonner l’élégance intemporelle du répertoire classique national. Le point culminant de la soirée fut le segment fusion, véritable dialogue musical entre les deux ensembles, qui a symbolisé l’harmonie entre les cultures.

Cette soirée s’inscrit dans la continuité d’un parcours international remarquable pour l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite. Après des représentations saluées à Mexico, New York, Londres, Tokyo, Riyad et Sydney, Versailles a offert une étape prestigieuse, qui résonne comme l’accomplissement d’un projet artistique d’envergure.

Depuis leur première apparition internationale au Théâtre du Châtelet en 2022, les musiciens saoudiens n’ont cessé de séduire par la profondeur de leur répertoire. Cette nouvelle escale à Versailles s’inscrit également dans l’élan diplomatique impulsé par la visite d’État saoudienne de décembre 2024, et la signature récente de deux accords majeurs avec la Philharmonie de Paris et le Grand Palais.

Au-delà de la performance, Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite ont incarné un puissant symbole de dialogue interculturel. Une célébration de la musique comme langage universel, capable de bâtir des ponts durables entre les peuples, et de magnifier les valeurs de respect, de partage et de beauté commune.


« Palestine 36 », soutenu par l’Arabie saoudite, présenté en avant-première au TIFF 2025

Le film a été présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto. (AFP)
Le film a été présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto. (AFP)
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  • Le film Palestine 36 d’Annemarie Jacir, présenté au TIFF 2025, revient sur le soulèvement palestinien de 1936 contre le mandat britannique
  • Financé en partie par le Red Sea Film Fund d’Arabie saoudite, le film explore un moment décisif pour la région

DUBAÏ : Le film Palestine 36 de la réalisatrice Annemarie Jacir a été présenté cette semaine en avant-première au Festival international du film de Toronto (TIFF) 2025 lors d’une projection de gala.

Le film a été en partie financé par le Red Sea Film Fund, soutenu par l’Arabie saoudite.

Situé aux abords de Jérusalem, Palestine 36 raconte l’histoire du soulèvement arabe contre le mandat britannique.

Le synopsis officiel indique : « En 1936, alors que les villages de la Palestine mandataire se soulèvent contre la domination coloniale britannique, Yusuf erre entre son village rural et l’énergie bouillonnante de Jérusalem, aspirant à un avenir au-delà des troubles croissants.

Mais l’Histoire est implacable. Avec l’arrivée massive de réfugiés juifs fuyant l’antisémitisme en Europe, et la population palestinienne unie dans le plus vaste et le plus long soulèvement contre les 30 ans de domination britannique, toutes les parties glissent vers une collision inévitable — un moment décisif pour l’Empire britannique et pour l’avenir de toute la région. »

Le film réunit une distribution internationale : l’acteur oscarisé Jeremy Irons, la star de Game of Thrones Liam Cunningham, l’acteur tunisien Dhafer L’Abidine, ainsi que les talents palestiniens Hiam Abbass, Yasmine Al-Massri, Kamel El Basha et Saleh Bakri.

La première a réuni de nombreuses personnalités, dont les acteurs britanniques Billy Howle et Robert Aramayo, l’acteur palestinien Karim Daoud Anaya, le producteur de cinéma palestino-jordanien Ossama Bawardi, ainsi que Jacir, Bakri, Al-Massri et Abbass.

Jacir, à qui l’on doit Salt of the Sea, When I Saw You, Wajib et des épisodes de la série Ramy, a entamé le travail sur ce projet avant la pandémie mondiale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad accueille sa toute première représentation de l’opéra « Carmen »

La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC) a fait venir le célèbre opéra "Carmen" pour la première fois en Arabie saoudite. (Fourni)
La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC) a fait venir le célèbre opéra "Carmen" pour la première fois en Arabie saoudite. (Fourni)
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  • L’événement s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle sino-saoudienne, célébrant le 35e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.

RIYAD : La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC), en collaboration avec la China National Opera House (CNOH), a présenté jeudi soir l’opéra mondialement connu de Georges Bizet, « Carmen », au Centre culturel Roi Fahd de Riyad. Il s'agit de la toute première représentation de ce chef-d'œuvre en Arabie saoudite.

Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle sino-saoudienne, qui célèbre le 35e anniversaire des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et la Chine. Plus de 2 500 invités et dignitaires étaient présents pour la soirée d’ouverture.

Le public a salué cette représentation historique. Thomas Dang, résident à Riyad, a décrit la soirée comme remarquable :

« C’était extraordinaire — une troupe chinoise jouant une œuvre d’un compositeur français sur une histoire espagnole, ici en Arabie saoudite. Ce mélange culturel était incroyable. »

Mise en scène par l’équipe du CNOH, la production a donné vie à l’histoire intemporelle de passion, de jalousie et de destin de Bizet, à travers des costumes vibrants et une distribution internationale.

Créée à Paris en 1875, « Carmen » est l’un des opéras les plus célèbres de l’histoire. Son début en Arabie saoudite marque une étape importante dans le développement culturel du Royaume, illustrant son ouverture croissante aux arts mondiaux.

Huixian, une résidente chinoise de Riyad, a partagé son enthousiasme :

« C’était ma première fois à l’opéra en Arabie saoudite, et aussi la première fois que je voyais ‘Carmen’ en chinois. La performance était très bonne, même si le chant aurait pu être plus puissant. Une soirée mémorable. »

« Carmen » se poursuivra au Centre culturel Roi Fahd jusqu’au 6 septembre 2025, offrant aux spectateurs une opportunité rare d’assister à l’un des opéras les plus emblématiques sur une scène saoudienne.

Selon la RCRC, cette première historique reflète l’engagement continu de la Commission à enrichir l’offre culturelle de Riyad, à travers des événements de classe mondiale, en cohérence avec la Vision 2030 du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com