Nasrallah évoque la possibilité d'ouvrir le front du Golan et affirme que « les résistants sont prêts »

Un partisan du groupe Hezbollah, soutenu par l'Iran, brandit un portrait du chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, sur lequel on peut lire en arabe : « Nous resterons avec vous », lors d'un rassemblement à l'occasion de la journée de Jérusalem ou journée Al-Quds, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 5 avril 2024. (AP)
Un partisan du groupe Hezbollah, soutenu par l'Iran, brandit un portrait du chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, sur lequel on peut lire en arabe : « Nous resterons avec vous », lors d'un rassemblement à l'occasion de la journée de Jérusalem ou journée Al-Quds, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 5 avril 2024. (AP)
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Publié le Samedi 06 avril 2024

Nasrallah évoque la possibilité d'ouvrir le front du Golan et affirme que « les résistants sont prêts »

  • Le chef du Hezbollah déclare que la réponse de l'Iran est « inévitable » après l'attaque du consulat
  • Il a ajouté : « Les Iraniens planifient et prennent leur temps. Il ne faut pas les presser de répondre »

BEYROUTH : Le chef du mouvement libanais Hezbollah a déclaré vendredi que l'Iran riposterait inévitablement après qu'une attaque –  largement imputée à Israël –  a détruit son consulat à Damas cette semaine, tuant deux généraux.

« Soyez certains que la réponse de l'Iran à l’attaque de son consulat à Damas est inévitable », a déclaré Hassan Nasrallah dans un discours télévisé prononcé à l'occasion de la Journée de Qods (Jérusalem), journée annuelle de rassemblements pro-palestiniens organisés par l'Iran et ses alliés.

Vendredi après-midi, les gens attendaient impatiemment que Nasrallah apparaisse sur un écran géant lors d'une grande manifestation organisée par le Hezbollah pour ses partisans dans la banlieue sud de Beyrouth.

 Nasrallah a appelé à « ne pas précipiter la réponse iranienne à l'attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas ».

Il a dit : « Les Iraniens planifient et prennent leur temps. Ne les pressez pas de répondre ».

Nasrallah a également déclaré que les Israéliens « étaient effrayés par la réponse iranienne, et  que cela faisait partie de la bataille, en épuisant l'ennemi moralement et matériellement ». Mais tout le monde doit se préparer, s’organiser et prendre des précautions ».

Nasrallah a souligné que la « folie » du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui a pris pour cible le consulat de Damas, « ouvrira une grande brèche dans la décision de résoudre cette affaire ».

Il a ajouté que les « combattants de la résistance à la frontière et sur les lignes de front étaient prêts à toute réaction ».

Nasrallah a precisé : « Au premier appel, nous serons prêts. Si la décision est prise de tirer 100 missiles sur le Golan, les combattants exécuteront l'opération en quelques minutes ».

Il a indiqué que « le front libanais ne s'arrêtera pas, car il est complètement lié à celui de Gaza, et quand il se taira à Gaza, il prendra fin au Sud-Liban ».

Le chef du Hezbollah a déclaré qu'il supposait que Netanyahou prolongeait la guerre pour rester au pouvoir.

Il a ajouté : « Nous prévoyons que Gaza va l’emporter, et quand la guerre s'arrêtera, ce sera en soi une victoire pour la résistance et une défaite pour Israël, ce n'est qu'une question de temps. Le monde entier est arrivé à cette conclusion ».

Nasrallah a ajouté : « Il y a certes des souffrances et des martyrs, mais l'important est de continuer, de persévérer et d'aller jusqu'au bout. Les opposants doivent revoir leurs calculs ».

« L'Iran n'a pas négocié et ne négociera pas sur les affaires régionales avec la partie américaine, et lorsqu'il voudra le faire, il fera partie d'une formation publique ».

Il a déclaré que les États-Unis étaient « les premiers responsables de tous les crimes et génocides qui se sont produits dans la région ».

Selon les médias israéliens, alors que Nasrallah commençait son discours, des sirènes ont retenti dans les colonies de Kiryat Shmona, Al-Manara et Margaliot en Galilée.

Le Hezbollah a annoncé qu'il avait pris pour cible « un déploiement de soldats ennemis dans les environs du site d'Al-Manara avec des obus d'artillerie et l'avait touché directement ».

Il a également attaqué « le site de Hadab Yaron avec des tirs d'artillerie » et « du matériel d'espionnage dans la caserne israélienne de Zarit avec des armes appropriées ».

La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté « le lancement de trois missiles depuis le Liban en direction de la région de Baram en Galilée occidentale ».

Après minuit jeudi, le Hezbollah a affirmé avoir utilisé un missile guidé pour frapper « un véhicule militaire à l'entrée du site israélien de Metula », faisant des morts et des blessés parmi les membres de l'équipage.

Vendredi encore, les tirs d'artillerie et les raids israéliens sur les villes et villages frontaliers du Liban ont fait plusieurs victimes.

Une attaque sur la ville d'Aita Al-Shaab a causé la mort de deux membres du Hezbollah, l'un originaire de la ville et l'autre de Cana.

Sept personnes ont été blessées lors d'un raid israélien sur la ville de Kafr Hamam. L'agence de presse nationale libanaise a déclaré que les blessés souffraient de blessures légères ou modérées.

Les avions de guerre israéliens ont également lancé des raids à Kafr Kila – causant des dommages à des véhicules militaires sur un site militaire libanais –  dans la ville de Zibqin et dans la ville de Tayr Harfa.

Les médias israéliens ont fait état de dégâts causés par un missile ou un drone dans la colonie de Manot, en Galilée occidentale.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com