Dubaï peine à se remettre des pluies record aux Emirats arabes unis

Dans cette capture vidéo de l'AFPTV, un homme patauge dans une rue inondée à Dubaï le 16 avril 2024. Dubaï, le centre financier du Moyen-Orient, a été paralysé par les pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations dans les Émirats arabes unis et à Bahreïn et qui ont fait 18 morts à Oman les 14 et 15 avril (Photo Atif Bhatti / ESN / AFP).
Dans cette capture vidéo de l'AFPTV, un homme patauge dans une rue inondée à Dubaï le 16 avril 2024. Dubaï, le centre financier du Moyen-Orient, a été paralysé par les pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations dans les Émirats arabes unis et à Bahreïn et qui ont fait 18 morts à Oman les 14 et 15 avril (Photo Atif Bhatti / ESN / AFP).
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Publié le Mercredi 17 avril 2024

Dubaï peine à se remettre des pluies record aux Emirats arabes unis

  • «Les terrains désertiques ont besoin de plus de temps que les autres pour que l'eau s'y infiltre. La quantité de pluie tombée était trop importante pour être absorbée», a affirmé Maryam Al Shehhi, du Centre national de météorologie
  • La technologie d’ensemencement des nuages, souvent utilisée dans le pays pour générer de la pluie artificielle, n'a pas été déployée car la tempête» était déjà forte», a-t-elle affirmé.

DUBAÏ, Emirats Arabes Unis : Autoroutes inondées, écoles fermées et trafic aérien perturbé et au moins un mort: Dubaï peinait mercredi à se remettre des pluies record qui se sont abattues la veille sur la plus célèbre des sept cités Etats de la fédération des Emirats arabes unis.

Malgré le retour du soleil, de longues files se sont formées sur des autoroutes à six voies dont certains tronçons étaient encore submergés, les Emirats ayant enregistré mardi 254 mm de pluie en une journée, l'équivalent de près de deux ans de précipitations dans ce pays désertique.

Au moins une personne est décédée, un homme de 70 ans dont la voiture a glissé dans l'émirat de Ras el-Khaïmah, a annoncé la police.

Pris de court par les pluies torrentielles, un automobiliste dont le trajet de 15 minutes s'est transformé mardi en une épopée de 12 heures raconte avoir eu «très peur».

«C'était l'une des situations les plus horribles que j'aie jamais vécue, car je savais que si ma voiture tombait en panne, elle coulerait et je me noierais avec», dit-il à l'AFP, sans vouloir donner son nom.

Mercredi, certaines habitations étaient toujours privées de courant, tandis que des voitures abandonnées continuaient de flotter dans certains quartiers toujours envahis d'eau.

Les autorités ont annoncé la fermeture des écoles toute la semaine, soulignant les difficultés d'un retour à la normale.

Coincé pendant six heures dans sa voiture mardi, un père de famille expatrié à Dubaï, qui n'a pas souhaité être identifié, dit comprendre «que le pays ne soit pas équipé pour recevoir de telles pluies.

Mais je suis déçu par le manque de transparence et d’informations sur la situation en temps réel».

- «Conditions très difficiles» -

Après l'annulation et le détournement de dizaines de vols la veille, les voyageurs ont été invités mercredi à ne pas se rendre à l'aéroport de Dubaï, le plus fréquenté au monde en termes de trafic international, «sauf en cas d'absolue nécessité».

«Les vols continuent d'être retardés et détournés (...) Nous travaillons d'arrache-pied pour rétablir les opérations le plus rapidement possible dans des conditions très difficiles», a déclaré un porte-parole de Dubaï Airports.

La compagnie aérienne Emirates, fleuron de l'émirat, a suspendu les enregistrements, en raison des difficultés d'accès à l'aéroport pour le personnel et les passagers, des routes étant toujours bloquées et certains services de métro suspendus.

De longues files d'attente se sont formées devant les stations de taxis de l'aéroport, tandis que de nombreux passagers à l'intérieur attendaient des nouvelles de leur vol dans une confusion totale.

«C'est le chaos complet, aucune information, rien», fulmine un passager, tandis qu'une foule amassée devant un guichet d'information applaudissait et sifflait en signe de protestation.

La tempête a touché les Emirats arabes unis et Bahreïn, dans la nuit de lundi à mardi, après avoir frappé Oman, un autre pays du Golfe, où 18 personnes, dont plusieurs enfants, ont été tuées.

Les précipitations aux Emirats arabes unis sont les plus importantes jamais enregistrées dans le pays, depuis le début des relevés en 1949, selon les autorités.

Pour Friederike Otto, maître de conférences en sciences du climat au Grantham Institute de l'Imperial College de Londres, «les pluies meurtrières et destructrices à Oman et Dubaï» ont probablement été accentuées par le «changement climatique provoqué par l'homme».

«Les terrains désertiques ont besoin de plus de temps que les autres  pour que l'eau s'y infiltre. La quantité de pluie tombée était trop importante pour être absorbée», a affirmé Maryam Al Shehhi, du Centre national de météorologie, en assurant que le pays n'avait pas eu recours à l'ensemencement des nuages.

Cette technologie, souvent utilisée dans le pays pour générer de la pluie artificielle, n'a pas été déployée car la tempête» était déjà forte», a-t-elle affirmé.

Les écoles resteront également fermées jusqu'à la semaine prochaine à Bahreïn, qui a enregistré mardi des précipitations record de 96,88 mm en une journée, battant ainsi les 67,9 mm enregistrés en 1995.


A Beyrouth, le manque de pluie aggrave les pénuries d'eau

Un camion de livraison d'eau embouteillée roule sur une route à Beyrouth, la capitale du Liban, le 14 août 2025. Les gens achètent de l'eau par camions entiers à Beyrouth, alors que l'approvisionnement de l'État est confronté aux pires pénuries depuis des années. Le secteur public, qui souffre de fuites, est en difficulté après des précipitations record et les puits locaux sont à sec. (AFP)
Un camion de livraison d'eau embouteillée roule sur une route à Beyrouth, la capitale du Liban, le 14 août 2025. Les gens achètent de l'eau par camions entiers à Beyrouth, alors que l'approvisionnement de l'État est confronté aux pires pénuries depuis des années. Le secteur public, qui souffre de fuites, est en difficulté après des précipitations record et les puits locaux sont à sec. (AFP)
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  • Beyrouth subit ses pires pénuries d'eau depuis des décennies, poussant de nombreuses familles à acheter une eau salée et coûteuse faute de distribution publique régulière
  • La crise est aggravée par une pluviométrie exceptionnellement basse, des infrastructures vétustes et une surexploitation des nappes phréatiques entraînant l’intrusion d’eau de mer

BEYROUTH: Avec des pluies au plus bas et des puits à sec, Beyrouth subit ses pires pénuries d'eau depuis des années, contraignant les habitants de la capitale libanaise à s'approvisionner auprès de camions-citernes.

"Avant, l'eau de l'Etat arrivait un jour sur deux, maintenant c'est tous les trois jours", raconte Rima al-Sabaa, 50 ans, en rinçant avec précaution la vaisselle dans le quartier de Bourj el-Barajneh, au sud de Beyrouth. Et le filet qui en sort est "mince".

Lorsque l'eau vient à manquer, sa famille doit en acheter auprès de camions-citernes -- pompée dans des sources et puits privés -- pour plus de 5 dollars le remplissage. Une eau salée qui, précise-t-elle, fait tout rouiller.

Comme beaucoup de Libanais, Mme Sabaa, aide à domicile pour personnes âgées, doit également recourir à l'eau en bouteille pour boire.

"Où suis-je censée trouver l'argent?", soupire-t-elle, dans un pays enlisé depuis des années dans une crise économique qui a appauvri une grande partie de la population et peine encore à se relever de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah.

Les pénuries d'eau ne sont pas nouvelles au Liban: selon le plan national pour l'eau, à peine la moitié des habitants "dispose d'un accès régulier et suffisant aux services publics d'eau".

Le stockage en surface, notamment via les barrages, reste insuffisant, et près de la moitié de l'eau du réseau public est qualifiée de "non génératrice de revenus", perdue à cause de fuites ou de branchements illégaux.

Mais cette année, la situation est exacerbée par une pluviométrie historiquement basse.

La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations, affirme à l'AFP Mohamad Kanj, du département météorologique. Un rapport de la Banque mondiale publié cette année avertit que "le changement climatique pourrait réduire de moitié l'eau disponible pendant la saison sèche d'ici 2040".

– Rationnement –

Le ministre de l'Energie et de l'eau, Joseph Saddi, a reconnu début août que "la situation est très difficile".

Les pénuries se font sentir de façon inégale dans le Grand Beyrouth, où, même en temps normal, les toits sont encombrés de citernes, les rues sillonnées de camions-citernes et où la plupart des usagers du réseau délabré n'ont pas de compteurs.

Le mois dernier, le gouvernement a lancé une campagne pour encourager les économies d'eau, diffusant des images de sources et de lacs asséchés à traves le pays.

Au nord de la capitale, à la station de pompage de Dbayeh, l'eau ne faisait que stagner, là où elle aurait dû jaillir.

"Je suis ici depuis 33 ans et c'est la pire crise que nous ayons connue", constate Zouhair Azzi, employé de la station.

Antoine Zoghbi, de l'Etablissement des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban, expliquait en juillet que le rationnement commence habituellement en octobre ou novembre, après l'été et avant les pluies hivernales.

Mais cette année, il a démarré plusieurs mois plus tôt "parce qu'il nous manque 50% de la quantité d'eau" nécessaire dans certaines sources, précise-t-il à l'AFP. Il ajoute que, dans certains puits, le rationnement a même débuté dès juin afin de limiter le risque de surexploitation et d'intrusion d'eau de mer.

En 2020, la Banque mondiale avait annulé un prêt destiné à financer un barrage au sud de la capitale, après l'opposition d'écologistes qui redoutaient la destruction d'une vallée riche en biodiversité.

– Puits à sec –

Bilal Salhab, 45 ans, livre de l'eau avec un petit camion rouillé. La demande a explosé, observe-t-il, les familles passant commande plusieurs fois par semaine.

"La crise de l'eau est très grave", alerte-t-il, ajoutant qu'il peine à remplir son camion car les puits se sont asséchés ou sont devenus salés.

Dans certaines zones du Grand Beyrouth, les puits remplacent ou complètent depuis longtemps le réseau public.

Mais beaucoup sont aujourd'hui épuisés ou dégradés, abîmant les canalisations et laissant aux habitants une eau impropre à la consommation.

Pour Nadim Farajalla, en charge du développement durable à l'Université libano-américaine, la ville a grandi en taille et en population depuis le début de la guerre civile (1975-1990), mais les infrastructures hydrauliques n'ont pas suivi.

Nombreux sont ceux qui ont foré illégalement, notamment à des profondeurs qui exploitent les réserves stratégiques d'eaux souterraines, explique-t-il à l'AFP.

"Les aquifères côtiers souffrent d'intrusions d'eau de mer, parce que nous pompons beaucoup plus que ce qui est rechargé", avertit-il.

Selon lui, le rationnement et les campagnes de sensibilisation auraient dû commencer plus tôt, car "nous savions tous que le manteau neigeux et les précipitations étaient vraiment" en dessous de la moyenne.


A Beyrouth, le manque de pluie aggrave les pénuries d'eau

La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations. (AFP)
La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations. (AFP)
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  • "Où suis-je censée trouver l'argent?", soupire-t-elle, dans un pays enlisé depuis des années dans une crise économique qui a appauvri une grande partie de la population et peine encore à se relever de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah
  • Les pénuries d'eau ne sont pas nouvelles au Liban: selon le plan national pour l'eau, à peine la moitié des habitants "dispose d'un accès régulier et suffisant aux services publics d'eau"

BEYROUTH: Avec des pluies au plus bas et des puits à sec, Beyrouth subit ses pires pénuries d'eau depuis des années, contraignant les habitants de la capitale libanaise à s'approvisionner auprès de camions-citernes.

"Avant, l'eau de l'Etat arrivait un jour sur deux, maintenant c'est tous les trois jours", raconte Rima al-Sabaa, 50 ans, en rinçant avec précaution la vaisselle dans le quartier de Bourj el-Barajneh, au sud de Beyrouth. Et le filet qui en sort est "mince".

Lorsque l'eau vient à manquer, sa famille doit en acheter auprès de camions-citernes -- pompée dans des sources et puits privés -- pour plus de 5 dollars le remplissage. Une eau salée qui, précise-t-elle, fait tout rouiller.

Comme beaucoup de Libanais, Mme Sabaa, aide à domicile pour personnes âgées, doit également recourir à l'eau en bouteille pour boire.

"Où suis-je censée trouver l'argent?", soupire-t-elle, dans un pays enlisé depuis des années dans une crise économique qui a appauvri une grande partie de la population et peine encore à se relever de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah.

Les pénuries d'eau ne sont pas nouvelles au Liban: selon le plan national pour l'eau, à peine la moitié des habitants "dispose d'un accès régulier et suffisant aux services publics d'eau".

Le stockage en surface, notamment via les barrages, reste insuffisant, et près de la moitié de l'eau du réseau public est qualifiée de "non génératrice de revenus", perdue à cause de fuites ou de branchements illégaux.

Mais cette année, la situation est exacerbée par une pluviométrie historiquement basse.

La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations, affirme à l'AFP Mohamad Kanj, du département météorologique. Un rapport de la Banque mondiale publié cette année avertit que "le changement climatique pourrait réduire de moitié l'eau disponible pendant la saison sèche d'ici 2040".

Rationnement 

Le ministre de l'Energie et de l'eau, Joseph Saddi, a reconnu début août que "la situation est très difficile".

Les pénuries se font sentir de façon inégale dans le Grand Beyrouth, où, même en temps normal, les toits sont encombrés de citernes, les rues sillonnées de camions-citernes et où la plupart des usagers du réseau délabré n'ont pas de compteurs.

Le mois dernier, le gouvernement a lancé une campagne pour encourager les économies d'eau, diffusant des images de sources et de lacs asséchés à traves le pays.

Au nord de la capitale, à la station de pompage de Dbayeh, l'eau ne faisait que stagner, là où elle aurait dû jaillir.

"Je suis ici depuis 33 ans et c'est la pire crise que nous ayons connue", constate Zouhair Azzi, employé de la station.

Antoine Zoghbi, de l'Etablissement des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban, expliquait en juillet que le rationnement commence habituellement en octobre ou novembre, après l'été et avant les pluies hivernales.

Mais cette année, il a démarré plusieurs mois plus tôt "parce qu'il nous manque 50% de la quantité d'eau" nécessaire dans certaines sources, précise-t-il à l'AFP. Il ajoute que, dans certains puits, le rationnement a même débuté dès juin afin de limiter le risque de surexploitation et d'intrusion d'eau de mer.

En 2020, la Banque mondiale avait annulé un prêt destiné à financer un barrage au sud de la capitale, après l'opposition d'écologistes qui redoutaient la destruction d'une vallée riche en biodiversité.

Puits à sec 

Bilal Salhab, 45 ans, livre de l'eau avec un petit camion rouillé. La demande a explosé, observe-t-il, les familles passant commande plusieurs fois par semaine.

"La crise de l'eau est très grave", alerte-t-il, ajoutant qu'il peine à remplir son camion car les puits se sont asséchés ou sont devenus salés.

Dans certaines zones du Grand Beyrouth, les puits remplacent ou complètent depuis longtemps le réseau public.

Mais beaucoup sont aujourd'hui épuisés ou dégradés, abîmant les canalisations et laissant aux habitants une eau impropre à la consommation.

Pour Nadim Farajalla, en charge du développement durable à l'Université libano-américaine, la ville a grandi en taille et en population depuis le début de la guerre civile (1975-1990), mais les infrastructures hydrauliques n'ont pas suivi.

Nombreux sont ceux qui ont foré illégalement, notamment à des profondeurs qui exploitent les réserves stratégiques d'eaux souterraines, explique-t-il à l'AFP.

"Les aquifères côtiers souffrent d'intrusions d'eau de mer, parce que nous pompons beaucoup plus que ce qui est rechargé", avertit-il.

Selon lui, le rationnement et les campagnes de sensibilisation auraient dû commencer plus tôt, car "nous savions tous que le manteau neigeux et les précipitations étaient vraiment" en dessous de la moyenne.


Les Houthis revendiquent un tir de missile contre Israël, intercepté par l'armée

Les rebelles Houthis au Yémen, soutenus par l'Iran, lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. (AFP)
Les rebelles Houthis au Yémen, soutenus par l'Iran, lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Il y a peu, un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté par les forces aériennes d'Israël", a indiqué l'armée dans un communiqué
  • Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé plus tard que les rebelles avaient visé l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, "à l'aide d'un missile balistique hypersonique"

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt jeudi avoir intercepté un missile du Yémen, revendiqué par les rebelles Houthis qui visent régulièrement Israël en soutien, selon eux, à la population de Gaza.

"Il y a peu, un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté par les forces aériennes d'Israël", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé plus tard que les rebelles avaient visé l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, "à l'aide d'un missile balistique hypersonique".

Les rebelles Houthis au Yémen, soutenus par l'Iran, lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Le territoire palestinien est en proie à une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque menée par le mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Israël a mené plusieurs frappes de représailles au Yémen, ciblant des régions sont contrôle des Houthis, y compris des ports de l'ouest du pays et l'aéroport de la capitale Sanaa.