Bombardements israéliens et combats avec le Hamas dans la bande de Gaza

L'armée israélienne est sur le point d'évacuer les civils palestiniens de Rafah et d'attaquer les bastions du Hamas dans la ville du sud de la bande de Gaza, a déclaré mercredi un haut responsable israélien de la défense, malgré les avertissements internationaux de catastrophe humanitaire. (AFP)
L'armée israélienne est sur le point d'évacuer les civils palestiniens de Rafah et d'attaquer les bastions du Hamas dans la ville du sud de la bande de Gaza, a déclaré mercredi un haut responsable israélien de la défense, malgré les avertissements internationaux de catastrophe humanitaire. (AFP)
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Publié le Jeudi 25 avril 2024

Bombardements israéliens et combats avec le Hamas dans la bande de Gaza

  • Le Hamas a diffusé mercredi une vidéo montrant un des otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du 7 octobre du Hamas sur le sol israélien
  • Les groupes humanitaires préviennent que toute invasion aggraverait les conditions déjà catastrophiques pour les civils

TERRITOIRES PALESTINIENS : Israël a bombardé jeudi plusieurs secteurs de la bande de Gaza, comme la ville de Rafah où l'armée se prépare à une opération terrestre dans sa guerre contre le Hamas, malgré les mises en garde de la communauté internationale, en particulier l'allié américain.

Le mouvement islamiste palestinien a diffusé mercredi une vidéo montrant un des otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du 7 octobre du Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

L'armée israélienne a indiqué jeudi matin que ses avions avaient frappé la veille "30 cibles du Hamas" dans la bande de Gaza, notamment des bâtiments où étaient stockées des armes, et tué plusieurs combattants du mouvement islamiste.

Un avion a "éliminé une cellule de snipers" dans le secteur du camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, a-t-elle ajouté.

Des combats entre les forces israéliennes et des combattants palestiniens ont eu lieu au nord de ce camp, selon des témoins.

Des correspondants de l’AFP et des témoins ont fait état par ailleurs de tirs d’artillerie et de frappes aériennes sur le quartier de Zeitoun, dans le sud de la ville de Gaza, dans la nuit. Des frappes aériennes ont aussi touché la ville de Rafah, dans l'extrême sud du territoire.

"C'est allé trop loin" 

Des habitants de cette ville tentaient jeudi matin de récupérer des objets dans les décombres des bâtiments détruits.

"Assez de destruction, assez de guerre. Assez de sang versé d'enfants, de femmes, de personnes âgées et de civils non armés (...) c'est allé trop loin (...) Laissez les gens vivre", lance Samir Daban, au milieu des gravats.

De nombreuses capitales étrangères parmi lesquelles Washington s'inquiètent notamment des préparatifs en cours pour une offensive terrestre sur Rafah.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, assure depuis des semaines que cette ville, où se trouvent un million et demi de personnes dont une majorité de déplacés, est le dernier bastion du Hamas.

Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a indiqué mercredi qu'Israël avançait dans cette opération, affirmant que "quatre bataillons" du Hamas se trouvaient encore à Rafah.

Selon des responsables égyptiens, cités par le Wall Street Journal, Israël se prépare à déplacer les civils de Rafah vers la ville proche de Khan Younès, notamment, où il prévoit d'installer des abris et des centres de distribution de nourriture.

L'évacuation des civils gazaouis durerait deux à trois semaines et serait menée notamment en coordination avec les Etats-Unis, l'Egypte et d'autres pays arabes, selon ces responsables.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne notamment.

Sa vaste opération militaire dans la bande de Gaza a fait 34.305 morts, majoritairement des civils, selon le Hamas.

Washington veut des réponses

La Maison Blanche a exigé mercredi des "réponses" des autorités israéliennes après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza, dont celui de Nasser à Khan Younès.

La Défense civile de Gaza a affirmé avoir exhumé depuis samedi 340 corps de personnes tuées et enterrées selon elle par les forces israéliennes dans des fosses communes dans l'hôpital Nasser.

L'armée israélienne a parlé d'allégations "sans fondement", disant avoir déterré, puis ré-enterré, des corps parce qu'elle était à la recherche de cadavres d'otages.

Un des objectifs affichés de M. Netanyahu dans la guerre à Gaza est de ramener les otages, dont les familles et proches se rassemblent régulièrement pour tenter de faire pression sur leur gouvernement pour obtenir leur libération.

Le Hamas a diffusé mercredi, sur sa chaîne Telegram, une vidéo d'un otage, enlevé lors du festival de musique Nova.

Parlant vraisemblablement sous la contrainte, Hersh Goldberg-Polin, un Israélo-américain de 23 ans, y accuse le Premier ministre israélien et les membres de son gouvernement d'avoir "abandonné" les otages.

"Ramenez-les" 

Mercredi soir à Jérusalem, des dizaines de manifestants se sont réunis devant la résidence de M. Netanyahu avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Ramenez-les à la maison".

Alors que la bande de Gaza est confrontée à une situation humanitaire dramatique, sa population risquant la famine, selon l'ONU, l'armée jordanienne a annoncé jeudi que des avions américains, allemand, britannique jordanien et égyptien avaient largué de l'aide en parachute au-dessus du nord de la bande de Gaza, opérations qui ont lieu depuis des semaines.

La guerre à Gaza a exacerbé les violences dans la région, notamment à la frontière libano-israélienne, où Israël et le puissant mouvement Hezbollah, allié du Hamas, échangent des tirs quotidiens depuis le 7 octobre.

L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir frappé dans le sud du Liban 40 cibles du Hezbollah et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur. Une source du mouvement pro-iranien a rejeté jeudi de "fausses" allégations.

L'agence officielle libanaise et une source du Hezbollah ont fait état par ailleurs d'une frappe au drone jeudi matin contre un camion dans l'est du Liban, faisant un blessé, imputant l'attaque à Israël.

 


Israël annonce trois morts dans une attaque à un point de passage entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée

La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
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  • Les services d'urgence israéliens ont annoncé la mort dimanche de trois personnes tuées lors d'une attaque à l'arme à feu à un des points de passage entre la vallée du Jourdain
  • La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé"

JERUSALEM: Les services d'urgence israéliens ont annoncé la mort dimanche de trois personnes tuées lors d'une attaque à l'arme à feu à un des points de passage entre la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée, et la Jordanie.

"Après des efforts de réanimation, le personnel paramédical et les ambulanciers de MDA (Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, ndlr) ont constaté le décès de trois hommes, âgés d'environ 50 ans, qui avaient été blessés par balle", ont indiqué les services de secours dans un communiqué. La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé".

 


La Défense civile à Gaza fait état de plusieurs morts dans une frappe israélienne

La Défense civile dans la bande de Gaza a déclaré samedi qu'au moins trois personnes avaient péri dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d'abri à des personnes déplacées, l'armée israélienne affirmant avoir frappé un centre de commandement du Hamas palestinien. (AFP)
La Défense civile dans la bande de Gaza a déclaré samedi qu'au moins trois personnes avaient péri dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d'abri à des personnes déplacées, l'armée israélienne affirmant avoir frappé un centre de commandement du Hamas palestinien. (AFP)
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  • "Trois martyrs et plus de 20 blessés ont été récupérés après qu'un avion de guerre israélien a tiré deux missiles sur une salle de prière et une classe de l'école Amr Ibn al-Aas, où des déplacés s'étaient réfugiés dans le quartier de cheikh Radwan"
  • L'armée israélienne a indiqué pour sa part avoir mené une "frappe précise" sur l'école

TERRITOIRES PALESTINIENS: La Défense civile dans la bande de Gaza a déclaré samedi qu'au moins trois personnes avaient péri dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d'abri à des personnes déplacées, l'armée israélienne affirmant avoir frappé un centre de commandement du Hamas palestinien.

Des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des écoles dans le territoire palestinien assiégé depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement en Israël.

"Trois martyrs et plus de 20 blessés ont été récupérés après qu'un avion de guerre israélien a tiré deux missiles sur une salle de prière et une classe de l'école Amr Ibn al-Aas, où des déplacés s'étaient réfugiés dans le quartier de cheikh Radwan, dans le nord de Gaza-ville", a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.

L'armée israélienne a indiqué pour sa part avoir mené une "frappe précise" sur l'école.

Celle-ci a visé "des terroristes qui opéraient à l'intérieur d'un centre de commandement et de contrôle du Hamas (...) situé dans un complexe qui servait auparavant d'école", a-t-elle dit dans un communiqué.

Une foule s'est rassemblée samedi devant le bâtiment touché par la frappe, se frayant un chemin à travers les décombres tandis que les secouristes tentaient d'aider les blessés, selon des images d'AFPTV.

Abd Arooq, un habitant de Gaza déplacé, a déclaré que l'école avait servi d'abri à plus de 2.000 personnes.

"Nous ne savons pas où aller. Nous sommes dans la rue", a-t-il dit. "Les mosquées, les écoles et même les maisons dans lesquelles nous vivons ne sont pas sûres", a-t-il ajouté.

Ces derniers mois, les forces israéliennes ont frappé plusieurs écoles qui servaient d'abri à des Palestiniens déplacés, souvent dans la ville de Gaza, en affirmant que les bombardements visaient des militants du Hamas.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque dans le sud d'Israël limitrophe, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé à Gaza une campagne aérienne suivie d'une offensive terrestre qui ont fait 40.939 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.

L'offensive a provoqué un désastre humanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire.


Le Hezbollah affirme avoir tiré des roquettes sur le nord d'Israël en réponse à l'attaque contre des secouristes

Le Hezbollah a affirmé avoir tiré une salve de roquettes sur une ville du nord d'Israël tôt dimanche en représailles à une attaque qui, selon le ministère libanais de la Santé, a tué trois secouristes dans le sud du Liban. (AFP)
Le Hezbollah a affirmé avoir tiré une salve de roquettes sur une ville du nord d'Israël tôt dimanche en représailles à une attaque qui, selon le ministère libanais de la Santé, a tué trois secouristes dans le sud du Liban. (AFP)
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  • "En réponse aux attaques de l'ennemi (...) et en particulier à l'attaque" qui a coûté la vie à des secouristes à Froun samedi, les combattants du Hezbollah ont "bombardé (...) Kiryat Shmona avec une salve de roquettes"
  • Le ministère de la Santé libanais a annoncé samedi que trois secouristes avaient été tués et deux autres blessés lors d'une attaque israélienne contre une équipe de la Défense civile

BEYROUTH: Le Hezbollah a affirmé avoir tiré une salve de roquettes sur une ville du nord d'Israël tôt dimanche en représailles à une attaque qui, selon le ministère libanais de la Santé, a tué trois secouristes dans le sud du Liban.

"En réponse aux attaques de l'ennemi (...) et en particulier à l'attaque" qui a coûté la vie à des secouristes à Froun samedi, les combattants du Hezbollah ont "bombardé (...) Kiryat Shmona avec une salve de roquettes", a déclaré le groupe, soutenu par l'Iran, dans un communiqué.

Le ministère de la Santé libanais a annoncé samedi que trois secouristes avaient été tués et deux autres blessés lors d'une attaque israélienne contre une équipe de la Défense civile.

Celle-ci "éteignait des incendies provoqués par les récentes frappes israéliennes dans le village de Froun", a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant que deux autres personnes avaient été blessées, dont l'une se trouvait dans un état critique.

Dans un communiqué, la Défense civile a confirmé la mort de trois de ses membres dans "une frappe israélienne qui a visé un véhicule de pompiers".

Le ministère a condamné "cette attaque israélienne flagrante qui a visé une équipe d'un organe officiel de l'Etat libanais".

Le sud du Liban est le théâtre d'échanges de tirs quasi-quotidiens entre le Hezbollah et l'armée israélienne depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre, entre Israël et le Hamas palestinien, un allié du mouvement libanais pro-Iran.

Au Liban, ces violences transfrontalières ont fait 614 morts, en majorité des combattants du Hezbollah mais également au moins 138 civils, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, 24 soldats et 26 civils ont été tués, selon l'armée.

Dans un communiqué, le Premier ministre libanais Najib Mikati a qualifié l'attaque de samedi de "nouvelle agression" et de "violation flagrante des lois internationales".

Le mouvement Amal, allié du Hezbollah, a par la suite déclaré que deux de ses membres figuraient parmi les victimes, tués "alors qu'ils accomplissaient leur devoir humanitaire".

Selon le ministère de la Santé, cette attaque est "la deuxième du genre contre une équipe d'urgence en moins de 12 heures".

Plus tôt samedi, le ministère a en effet déclaré que deux membres du personnel d'urgence du Comité islamique de la santé, affilié au Hezbollah, avaient été blessés lorsque "l'ennemi israélien a délibérément ciblé" la zone entourant l'incendie qu'ils allaient éteindre à Qabrikha (sud), entraînant la perte de contrôle de leur véhicule.