L’art saoudien s’épanouit dans les sculptures florales

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Publié le Mardi 21 mai 2024

L’art saoudien s’épanouit dans les sculptures florales

  • La nature est synonyme de créativité, d’inspiration et de pouvoir magique, déclare l’artiste lors d’un entretien accordé à Arab News
  • «Tous deux (l’art et la nature) sont des moyens d’explorer les aspects les plus profonds de l’existence humaine

RIYAD: Les sculptures florales raffinées de l’artiste saoudienne Sara Abdallah s’inspirent des nuances et de l’harmonie entre l’humanité et la nature.

La nature est synonyme de créativité, d’inspiration et depouvoir magique, déclare l’artiste lors d’un entretien accordé à Arab News.

«Tous deux (l’art et la nature) sont des moyens d’explorer les aspects les plus profonds de l’existence humaine. En tant qu’artistes, nous pouvons saisir et exprimer les aspects immatériels de nos vies qui vont au-delà des simples descriptions verbales», précise-t-elle.

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Chacune des deux collections d’art de Sara Abdallah, Alstroemeria (2024) et Anémone (2023), est dédiée à la fleur mise en évidence. (Photo fournie)

Abdallah doit son talent artistique à son modèle, son père, qui l’a initiée très jeune au monde de l’art aux multiples facettes.

«Mon histoire ressemble à celle de mon père: nous avons commencé par peindre des personnages et des autoportraits, mais nous sommes finalement passés à la création d’œuvres d’art en lien avec la nature», rapporte-t-elle.

«L’amour incommensurable de mon père pour l’art et sa tentative de transmettre son message artistique au monde me poussent à vouloir creuser davantage le sens profond entre l’art et la nature et à transformer mes idées en une œuvre d’art précieuse qui porte un message capable de toucher les gens.»

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Chacune des deux collections d’art de Sara Abdallah, Alstroemeria (2024) et Anémone (2023), est dédiée à la fleur mise en évidence. (Photo fournie)

Chacune des deux collections d’art de Sara Abdallah, Alstroemeria (2024) et Anémone (2023), est dédiée à la fleur mise en évidence.

Dans la collection Alstroemeria, elle entame ses sculptures par la conception de la base en bois, courbée pour refléter la sensation de retenue et de soutien.

Elle fabrique à la main des morceaux de fleur aux bords torsadés et reliés entre eux, représentant les pétales depuis le début de leur vie jusqu’à leur floraison.

«La pérennité au sein des fleurs renforce le sens véritable de l’œuvre: la connexion, la stabilité, l’amour, l’amitié... les sentiments et les liens qui s’établissent après une longue période de relation», explique l’artiste.

Le message de l’œuvre d’art représente «les liens étroits et la profondeur des sentiments entre les gens et la capacité de se soutenir au fil des expériences de la vie».

Abdallah décrit sa collection Anémone comme «la nature incarnée dans des sculptures abstraites… une danse harmonieuse entre la lumière et l’ombre».

La fleur sauvage inspire depuis longtemps les artistes et les conteurs, apparaissant dans diverses œuvres de la littérature arabe, notamment dans des poèmes, des histoires et des contes populaires.

Les anémones sont généralement ouvertes et amples, avec un centre sombre.

À travers cette collection d’œuvres sculpturales, Abdallah incarne le sentiment de joie accompagné de danses. «Quand vous êtes témoin d’un heureux événement, vous commencez à danser et vous sentez que vous vous ouvrez au monde grâce à ce sentiment de bonheur. Cette comparaison se reflète lorsquele vent froid et léger souffle sur les fleurs. Elles se balancentlégèrement les unes contre les autres», explique-t-elle.

«Lorsque je me prépare à créer une collection d’art, j'essaie toujours de choisir des couleurs pastel tendres et agréables à regarder comme des couleurs naturelles, en plus d’utiliser des matériaux pour mettre en valeur certaines courbes dans la peinture, ce qui ajoute une touche tridimensionnelle à l’œuvre d’art.»

Abdallah a également décrit sa vision de la vie: «Essayez d’aborder la vie comme si vous étiez cette fleur qui pousse… Qu’importe la façon dont le vent souffle, elle refleuriramagnifiquement. Soyez toujours comme cette fleur qui s’épanouit.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’éducation assistée par les animaux et la magie du théâtre pour les enfants à Dubaï

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  • Une initiative fascinante qui met en avant l'importance de l'éducation assistée par les animaux
  • Le concept repose sur une idée simple mais puissante : rendre la lecture plus ludique et accessible

DUBAÏ : Le mois de mars est marqué par un événement exceptionnel pour les familles à Dubaï et à Abou Dhabi, avec la présentation du spectacle « Spot's Birthday Party » aux Émirats arabes unis. Ce spectacle est une adaptation théâtrale du célèbre livre d'Eric Hill, un incontournable de l'enfance.

Mais derrière cet événement, il existe une initiative fascinante qui met en avant l'importance de l'éducation assistée par les animaux, et Karalynn Thomson, la fondatrice des « Reading Dogs », en est l'une des principales ambassadrices.

Depuis le lancement de l'initiative en 2017, les « Reading Dogs » ont apporté une nouvelle dimension à l'apprentissage des enfants, notamment dans les écoles. Le concept repose sur une idée simple mais puissante : rendre la lecture plus ludique et accessible.

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Les « Reading Dogs » au Zabeel Theater à Dubaï. (Photo: Arab News en français)

À travers des séances d'éducation assistée par les animaux, les enfants sont encouragés à lire à haute voix devant des chiens spécialement formés, créant ainsi un environnement de confiance et de soutien.

Karalynn Thomson, qui dirige cette initiative, explique que les sessions de « Reading Dogs » sont désormais tenues dans une vingtaine d'écoles, avec un programme hebdomadaire qui s'étend entre 20 et 40 sessions.

« Nous avons 22 chiens qui travaillent avec nous et qui visitent les écoles chaque jour, en anglais, arabe, portugais, et pour des enfants de tous âges », souligne-t-elle. « L'objectif est de rendre la lecture plus agréable et de donner aux enfants plus de confiance. »

Si l'initiative touche principalement les jeunes enfants, Karalynn précise que l’impact de ces sessions s'étend également à des étudiants universitaires et au-delà.

« Nous intervenons particulièrement auprès des étudiants universitaires pendant la période des examens, lorsque l'anxiété et le stress sont plus présents. Nous avons également des programmes pour les élèves du secondaire », ajoute-t-elle.

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Les « Reading Dogs » au Zabeel Theater à Dubaï. (Photo: Arab News en français)

Bien que les « Reading Dogs » n'interviennent pas encore dans les écoles françaises, Karalynn indique que le principe reste universel. « Nous ne travaillons pas encore avec des écoles françaises, mais le concept et la recherche sur l'éducation assistée par les animaux résonnent dans toutes les langues. »

En effet, l'approche reste la même, peu importe la culture ou la langue : « Rendre l'apprentissage plus agréable, moins stressant, et plus engageant pour les enfants. »

Un autre volet de cette initiative est le programme des « Happiness Dogs », destiné aux enfants ayant des besoins spécifiques, notamment dans les départements de thérapie du langage et d'ergothérapie. Ces sessions se concentrent sur l’interaction avec les chiens pour aider les enfants à développer des compétences motrices et émotionnelles tout en s’amusant.

Karalynn raconte une collaboration marquante avec l'hôpital Al Jalila aux Émirats arabes unis : « Nous avons lancé le programme des Happiness Dogs avec l'hôpital Al Jalila, en particulier pour aider les enfants en convalescence après une chirurgie, y compris des interventions cérébrales. L’idée est de les encourager à se lever, marcher, ou même simplement brosser un chien, pour stimuler leur motricité tout en leur apportant un soutien émotionnel. »

Cet investissement dans le bien-être des enfants par l’intermédiaire des chiens montre à quel point l’éducation et la guérison peuvent être profondément humaines et connectées à des méthodes innovantes.


Les secrets culinaires de Laia Ferrer Baile : Conseils et recette savoureuse

Laia Ferrer Baile est la chef du Tabrah in Nujuma, une réserve du Ritz-Carlton située sur l'île d'Ummahat, au large de l'Arabie saoudite. (Fourni)
Laia Ferrer Baile est la chef du Tabrah in Nujuma, une réserve du Ritz-Carlton située sur l'île d'Ummahat, au large de l'Arabie saoudite. (Fourni)
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  • De l'élégance des cuisines étoilées Michelin en Espagne et en France aux destinations gastronomiques des Maldives et de Bangkok, la chef Laia Ferrer Baile a su se forger une carrière exceptionnelle
  • En tant que chef du Tabrah à Nujuma, une réserve du Ritz-Carlton située sur l'île d'Ummahat au large de l'Arabie saoudite, elle apporte son expertise au Royaume

DUBAI : De l'élégance des cuisines étoilées Michelin en Espagne et en France aux destinations gastronomiques des Maldives et de Bangkok, la chef Laia Ferrer Baile a su se forger une carrière exceptionnelle.

Née et grandie à Barcelone, Laia Ferrer Baile a su dès son enfance que sa voie serait la cuisine. Elle a poursuivi son rêve en se formant dans des établissements prestigieux, notamment le Restaurante Disfrutar, où elle a affiné son art aux côtés de chefs étoilés, contribuant à la renommée de ce temple de la gastronomie trois étoiles Michelin.

Aujourd'hui, en tant que chef du Tabrah à Nujuma, une réserve du Ritz-Carlton située sur l'île d'Ummahat au large de l'Arabie saoudite, elle apporte son expertise au Royaume.

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Tabrah à Nujuma, une réserve Ritz-Carlton. (Fourni)

« Mon expérience en Arabie saoudite a été extraordinaire. Les gens sont incroyablement accueillants, la cuisine y est délicieuse, et l'environnement dans lequel je travaille est tout simplement fantastique », confie-t-elle à Arab News.

Mme Baile nous fait part ici de ses réflexions sur la simplicité en cuisine, les préférences des clients et ses cuisines préférées.

Lorsque vous avez commencé, quelle est l'erreur la plus fréquente que vous avez commise ?

Je me souviens d'avoir mis des milliers de choses sur un plat à l'université parce que je pensais que plus j'en mettrais, plus le professeur aimerait. Mais c'était un désastre. J'ai appris que la simplicité est la meilleure solution. Il n'est pas nécessaire d'ajouter des milliers de choses pour que quelque chose ait du goût. Parfois, il suffit de mettre du sel et du poivre.

Quel est votre meilleur conseil pour les cuisiniers amateurs ?

Appréciez ce que vous faites. Je dis toujours à ma famille : "Ce n'est pas une course". Détendez-vous et profitez du moment présent. Soyez curieux de ce que vous faites et apprenez pourquoi vous le faites.  

Quel ingrédient peut améliorer instantanément n'importe quel plat ?

En tant qu'Espagnole, je pense que c'est l'huile d'olive extra vierge. Nous l'appelons l'or liquide. Il peut rendre n'importe quel plat très simple extraordinaire. Par exemple, si vous mettez un peu d'huile d'olive sur un morceau de pain, il deviendra instantanément meilleur.

Lorsque vous allez au restaurant, êtes-vous parfois tentée de juger la qualité des plats servis ?

Mon premier réflexe a été de dire non. Mais mon petit ami m'a dit : "Comment peux-tu dire non à cette question ? Tu fais ça tout le temps". Alors, apparemment, c'est ce que je fais. Mais j'aime aussi profiter de mon expérience. Je pense que c'est lorsque je m'attends à ce que quelque chose soit très bien et que ce n'est pas le cas - c'est alors que je suis vraiment critique. Lorsque je ne m'attends pas à grand-chose, comme la cuisine de rue à Bangkok ou un petit restaurant familial, je ne suis pas aussi critique. Mais si je vais dans un endroit cher que je veux vraiment essayer et qu'il me déçoit, je le serai.

Quel est le problème le plus fréquent que vous rencontrez dans les autres restaurants ?

Les plats sont trop compliqués. Et il y a aussi des restaurants où l’on ressent que les serveurs ne sont pas vraiment investis, ce qui se traduit par un manque d'attention et de service.

Quelle est votre cuisine préférée ?

J'ai deux types de restaurants préférés. Il y a ceux où je vais avec ma famille ou mes amis pour savourer et célébrer - ce sont ceux où je trouve mes plats réconfortants qui me rappellent la cuisine de ma mère et toutes les choses espagnoles. Mais j'aime aussi trouver de nouvelles touches qui rehaussent un peu la nourriture. Ces touches m'inspirent également. C'est pourquoi j'aime beaucoup aller dans les restaurants Michelin, où les chefs font quelque chose de nouveau, juste pour me donner une étincelle.

Quel est votre plat préféré si vous devez cuisiner quelque chose rapidement à la maison ?

Avant, c'était le curry. J'adorais préparer des plats rapides à base de curry - j'avais toujours de la pâte de curry à la maison. Aujourd'hui, j'aime cuisiner du pad thaï, car c'est le plat préféré de ma sœur. J'essaie toujours de le préparer lorsque je suis pressée. Il a bon goût et il est rapide et facile à préparer.

Quel est le comportement du client qui vous agace le plus ?

Je suis très contrarié lorsque les gens veulent changer les ingrédients des plats. Je peux comprendre que, par exemple, quelqu'un ne mange pas de tomates, alors nous essaierons de les supprimer. Je suis allergique au poireau, par exemple, et lorsque je vais dans certains restaurants, les gens ne me croient pas parce qu'il y a beaucoup de gens qui disent avoir des allergies alors qu'ils n'en ont pas. En cuisine, nous prenons très au sérieux les personnes qui disent avoir des allergies : Nous cuisinons les aliments séparément, nous nettoyons bien la cuisine et nous avons des planches à découper et des couteaux spéciaux que nous utilisons uniquement pour cette personne. Ainsi, si une personne dit qu'elle est allergique alors qu'elle ne l'est pas, cela nous fait vraiment perdre du temps.

Quel est votre plat préféré ?

Le Suquet de Peix, un ragoût de fruits de mer à base de pommes de terre. Il me ramène à mes racines. Lorsque j'étais enfant, ma famille possédait un appartement au bord de la plage, et c'était un plat très typique de la région.  

Quel est le plat le plus difficile à réussir pour vous ?

Tout ce qui doit être cuisiné avec de la farine ou du sucre, comme les pâtisseries. Je pense que je suis vraiment mauvais dans ce domaine. Je pense que c'est parce que je me dis tous les jours que je suis mauvais et que je ne m'entraîne pas à le faire. Ne me demandez pas de faire un soufflé, par exemple ; ce sera une omelette.

En tant que chef, quel est votre style de gestion ?

En ce moment, je dirige une équipe exclusivement féminine. La plupart d'entre elles sont fraîchement diplômées, et je ne peux donc pas être trop dur ou agressif avec elles. J'essaie vraiment de leur offrir un environnement positif et valorisant, car j'ai travaillé dans de très, très mauvaises cuisines où elles criaient et lançaient des objets. Je ne voudrais pas qu'ils vivent cela. Mais nous devons toujours faire preuve de discipline. C'est la chose la plus importante.


La Biennale des Arts Islamiques de Djeddah célèbre le Ramadan avec les Nuits de la Biennale

Du 6 au 15 mars, le marché du Ramadan accueille les visiteurs tous les jours de 20h à 2h du matin, offrant un mélange vibrant d'activités et d'attractions (SPA)
Du 6 au 15 mars, le marché du Ramadan accueille les visiteurs tous les jours de 20h à 2h du matin, offrant un mélange vibrant d'activités et d'attractions (SPA)
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  • Organisé au terminal occidental du Hajj à l'aéroport international du roi Abdulaziz, l'événement offre aux visiteurs une expérience culturelle et spirituelle

DJEDDAH : La Fondation de la Biennale de Diriyah a dévoilé les Nuits de la Biennale, un programme spécial Ramadan à la Biennale des Arts Islamiques de Djeddah.

Organisé au terminal Hajj occidental de l'aéroport international du roi Abdulaziz, l'événement se poursuivra jusqu'au 25 mai, offrant aux visiteurs une expérience culturelle et spirituelle qui célèbre le mois sacré tout en mettant en valeur le riche patrimoine islamique de l'Arabie saoudite.

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Sous la chaude lueur des nuits de Ramadan, les visiteurs de la Biennale des Arts Islamiques de Djeddah se rassemblent pour célébrer la foi, l'art et la tradition (Photo fournie).

Pendant le ramadan, les visiteurs peuvent participer à des ateliers de calligraphie arabe et d'artisanat traditionnel, ainsi qu'à des expériences interactives explorant les expressions artistiques associées au mois sacré.

Ahmed Ramadan a partagé son expérience à Arab News : "C'était la première fois que je visitais la Biennale des Arts Islamiques, mais j'avais prévu d'y aller depuis un certain temps. Lorsqu'ils ont annoncé les événements du ramadan, j'ai été encore plus enthousiaste. Je pense qu'il existe un lien étroit entre les activités du Ramadan et les arts islamiques. Je suis venu avec un groupe d'amis et nous avons trouvé de nombreuses activités qui convenaient aux jeunes".