L’Oréal dévoile des technologies avancées et des applications «beauty-tech» au salon VivaTech

L’Oréal a lancé son Beauty Content Lab, Creaitech, un laboratoire interne doté d'outils basés sur la GenAI et destiné à transformer la production de contenu pour le groupe (Photo: fournie)
L’Oréal a lancé son Beauty Content Lab, Creaitech, un laboratoire interne doté d'outils basés sur la GenAI et destiné à transformer la production de contenu pour le groupe (Photo: fournie)
À l’occasion de l’édition 2024 du salon VivaTech, qui se déroule à Paris du 22 au 25 mai, L’Oréal dévoile une série d’innovations qui incarnent le potentiel de la «beauty tech» pour une beauté personnalisée, inclusive et durable.  (Photo: fournie)
À l’occasion de l’édition 2024 du salon VivaTech, qui se déroule à Paris du 22 au 25 mai, L’Oréal dévoile une série d’innovations qui incarnent le potentiel de la «beauty tech» pour une beauté personnalisée, inclusive et durable.  (Photo: fournie)
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Publié le Samedi 25 mai 2024

L’Oréal dévoile des technologies avancées et des applications «beauty-tech» au salon VivaTech

  • L’Oréal dévoile une série d’innovations qui incarnent le potentiel de la beauty tech pour une beauté personnalisée, inclusive et durable
  • Le groupe s'engage à mesurer les émissions de CO2 générées par ses activités digitales et d’identifier les leviers pour en réduire l’impact environnemental

DUBAÏ: À l’occasion de l’édition 2024 du salon VivaTech, qui se déroule à Paris du 22 au 25 mai, L’Oréal dévoile une série d’innovations qui incarnent le potentiel de la «beauty tech» pour une beauté personnalisée, inclusive et durable.  

Ces innovations présentent une gamme d’appareils de diagnostic de pointe pour la peau et les cheveux, comme un assistant personnel de beauté alimenté par l’intelligence artificielle (IA) générative ou le laboratoire de contenu GenAI baptisé «Creaitech» et qui propose une créativité augmentée. Se trouve également présenté, entre autres, un sèche-cheveux qui utilise une technologie de lumière infrarouge, un applicateur qui stimule la pénétration du soin pour des bénéfices amplifiés. 

«Nous sommes ravis de présenter « Beauty For Each, Powered by Beauty Tech », qui vise à créer des solutions de beauté qui ne sont pas seulement durables et inclusives, mais qui offrent également des expériences uniques, célébrant ainsi la diversité de nos besoins et de nos rêves», a déclaré Guive Balooch, vice-président de l'incubateur technologique de L'Oréal, à Arab News en franҫais.

«Notre objectif avec les technologies de la beauté est de créer l'avenir de la beauté, mais aussi de devenir l'entreprise de l'avenir. (…) Nous travaillons sur de nombreuses initiatives concernant l'utilisation de l'IA pour de nouvelles formules intelligentes, des algorithmes qui peuvent améliorer notre développement de technologies, et pour apporter le plus haut niveau de transparence à nos consommateurs», a-t-il ajouté.

Au salon VivaTech, L'Oréal dévoile Skin Technology, sa plate-forme révolutionnaire de modèles de peau bio-imprimée qui imitent la complexité de la peau humaine.

«Cette innovation ouvre des perspectives scientifiques inédites dans la recherche cosmétique comme dans le domaine de la santé», se félicite Barbara Lavernos, directrice générale adjointe en charge de la recherche, de l'innovation et de la technologie chez L’Oréal.  

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Au salon VivaTech, L'Oréal dévoile Skin Technology, sa plate-forme révolutionnaire de modèles de peau bio-imprimée qui imitent la complexité de la peau humaine. (Photo: fournie)

Skin Technology allie biologie, mécanique et électronique pour créer des modèles inclusifs qui imitent la diversité de la peau humaine et certaines affections cutanées, comme l’eczéma et l’acné. Ces modèles permettent aussi d'étudier les impacts des rayons ultraviolets sur la peau et ses étapes de cicatrisation.  

En partenariat avec des start-up et des instituts de renommée mondiale, L'Oréal continue de développer ces modèles. La plate-forme Skin Technology a pour objectif d’offrir des produits plus fiables, ce qui montre l'engagement de L'Oréal. Depuis 1989, la société défend la beauté tout en proscrivant les tests sur les animaux. 

«Pionniers de la Beauty Tech depuis des années, nous sommes absolument convaincus que la technologie peut repousser les limites du possible en matière de beauté en générant un impact positif sur la vie des gens à travers le monde», précise Barbara Lavernos. 

Par ailleurs, L’Oréal a lancé son Beauty Content Lab, Creaitech, un laboratoire interne doté d'outils basés sur la GenAI et destiné à transformer la production de contenu pour le groupe.  

Creaitech est utilisé comme un espace dédié à l’expérimentation de la GenAI, ce qui permet à L'Oréal d'amplifier la création de contenu en interne pour ses 37 marques de beauté et de former ses équipes marketing aux dernières technologies créatives.  

«Nourrie par la créativité humaine, la technologie devient un véritable catalyseur d'inspiration, offrant aux individus un puissant moyen d'expression pour soi et pour les marques», souligne Asmita Dubey, directrice générale digital et marketing de L’Oréal.  

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L’AirLight Pro de L'Oréal Professionnel révolutionne le séchage des cheveux. (Photo: fournie)

Le groupe annonce également un partenariat avec Meta et des créateurs de contenu pour pousser les limites de la créativité: «Nous dévoilerons aussi, grâce à Meta, notre programme intitulé “New Codes of Beauty”. Il accompagnera la prochaine génération d’artistes 3D et d’experts en réalité augmentée et en IA. […] Ensemble, nous avons pour objectif de libérer la créativité technologique dans un contexte où la creator economy est en plein essor», ajoute Asmita Dubey. 

La beauty tech au service des consommateurs  

  • Le Derma-Reader de Kiehl's réalise un diagnostic de peau grâce à une technologie d'imagerie clinique à partir duquel sont formulées des recommandations de produits et des conseils en hygiène de vie. 

  • Renergie Nano-Resurface 400 Booster de Lancôme, une technologie brevetée, composée de 400 nanopointes ultraprécises. Ce dispositif est développé pour améliorer la pénétration du produit dans l’épiderme et pour amplifier les bénéfices de soin.  

  • Le Beauty Genius de L’Oréal Paris est un assistant personnel de beauté alimenté par l’IA générative. Il offre à ses utilisateurs des diagnostics ainsi que des recommandations personnalisées et répond à chacune de leurs questions beauté. 

  • L’AirLight Pro de L'Oréal Professionnel révolutionne le séchage des cheveux. Le sèche-cheveux combine la lumière infrarouge à l’air chaud pour accélérer le séchage des cheveux et améliorer leur apparence. 

  • My Hair [iD] Hair Reader de L'Oréal Professionnel est un outil professionnel innovant qui analyse la couleur et la condition des cheveux en utilisant une optique ultraprécise pour un diagnostic fin. 

Le groupe s'engage à mesurer les émissions de CO2 générées par ses activités digitales et d’identifier les leviers pour en réduire l’impact environnemental.  

Ces innovations sont mises en avant au salon VivaTech à travers trois partenariats (Impact+ ; Adgreen et FRUGGR) qui permettent au groupe de mesurer l'empreinte carbone des médias digitaux de L’Oréal, des tournages, des productions de contenu et des sites Internet afin de tendre vers la durabilité digitale. 


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.