A Gaza, un gardien de zoo, ange gardien des animaux sauvages ayant fui Rafah

Un gardien s'occupe des animaux du zoo de Rafah après leur évacuation vers un site à Khan Yunis dans la bande de Gaza, le 22 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe palestinien Hamas. (Photo Eyad Baba AFP)
Un gardien s'occupe des animaux du zoo de Rafah après leur évacuation vers un site à Khan Yunis dans la bande de Gaza, le 22 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe palestinien Hamas. (Photo Eyad Baba AFP)
Un gardien s'occupe des animaux du zoo de Rafah après leur évacuation vers un site à Khan Yunis dans la bande de Gaza, le 22 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe palestinien Hamas. (Photo Eyad Baba AFP)
Un gardien s'occupe des animaux du zoo de Rafah après leur évacuation vers un site à Khan Yunis dans la bande de Gaza, le 22 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe palestinien Hamas. (Photo Eyad Baba AFP)
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Publié le Samedi 25 mai 2024

A Gaza, un gardien de zoo, ange gardien des animaux sauvages ayant fui Rafah

  • «Nous avons déplacé tous les animaux que nous avions, sauf trois grands lions restés» à Rafah, ville assiégée et bombardée à la frontière avec l'Egypte, raconte ce gardien de zoo. «J'ai manqué de temps, je n'ai pas pu les déplacer.»
  • Il craint qu'ils ne survivent pas longtemps seuls: «Bien sûr, dans une semaine ou dix jours, s'ils ne sont pas évacués, ils mourront car ils n'auront ni eau ni nourriture»

KHAN YOUNÈS, Territoires Palestiniens : Dans une étable de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, Fathi Ahmed Gomaa a aménagé un foyer temporaire pour des dizaines d'animaux, dont des lions et des babouins, qui ont fui avec lui l'offensive israélienne sur Rafah.

«Nous avons déplacé tous les animaux que nous avions, sauf trois grands lions restés» à Rafah, ville assiégée et bombardée à la frontière avec l'Egypte, raconte ce gardien de zoo. «J'ai manqué de temps et je n'ai pas pu les déplacer.»

M. Gomaa a dû abandonner son zoo à Rafah quand Israël a ordonné l'évacuation de certaines parties de la ville début mai.

Avant l'offensive, la ville frontalière avait été relativement épargnée et plus de la moitié de la population de la bande de Gaza s'y était réfugié.

A présent, les opérations militaires et les ordres de l'armée à évacuer l'est de la ville, a poussé quelque 800.000 personnes à fuir Rafah, selon l'ONU, parmi lesquelles M. Gomaa et sa famille.

- «Sauver les lions de Rafah» -

«Je lance un appel aux autorités israéliennes: ces animaux n'ont aucun lien avec le terrorisme», a déclaré M. Gomaa à l'AFP, sollicitant leur aide pour coordonner avec les agences humanitaires le sauvetage des lions restés à Rafah.

Il craint qu'ils ne survivent pas longtemps seuls: «Bien sûr, dans une semaine ou dix jours, s'ils ne sont pas évacués, ils mourront car ils n'auront ni eau ni nourriture».

Le gardien de zoo raconte avoir déjà perdu plusieurs de ses animaux à cause de la guerre. «Trois lionceaux, cinq singes, un singe nouveau-né et neuf écureuils», énumère-t-il.

Et bien que les perroquets continuent de piailler, de nombreux autres oiseaux de M. Gomaa ne sont plus avec lui.

«J'ai relâché des chiens, faucons et aigles, ainsi que des pigeons et certains oiseaux d'ornement. J'en ai relâché beaucoup parce que nous n'avions pas de cages pour les transporter», regrette-t-il.

Dans l'étable, il fait avec les moyens du bord, utilisant des clôtures improvisées pour rehausser la hauteur des enclos afin que leurs nouveaux occupants, des cerfs tachetés, ne puissent pas s'échapper.

L'armée israélienne a lancé le 7 mai des opérations au sol dans certains secteurs de Rafah en dépit de l'opposition de la communauté internationale sur le sort des civils piégés dans cette ville.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre contre le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Au moins 35.800 Palestiniens, essentiellement des civils, ont été tués dans l'offensive lancée en représailles par Israël, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

 


Le pape priera au port de Beyrouth au cours de son premier voyage

Le pape Léon XIV dirige une messe dans le cadre du Jubilé du monde de l'éducation à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 27 octobre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV dirige une messe dans le cadre du Jubilé du monde de l'éducation à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le pape Léon XIV effectuera son premier voyage à l’étranger depuis son élection en mai, visitant la Turquie pour le 1.700e anniversaire du Concile de Nicée et le Liban, où il priera sur le site de l’explosion du port de Beyrouth de 2020
  • Lors de ce voyage, il rencontrera des dirigeants politiques et religieux, célébrera des messes publiques et œcuméniques, et rendra hommage aux victimes et aux figures saintes du Liban

Cité du Vatican, Saint-Siège: Le pape Léon XIV priera sur le site de l'explosion il y a cinq ans au port de Beyrouth, après une rencontre avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d'un voyage en Turquie et au Liban en novembre, a annoncé le Vatican lundi.

Ce sera le premier voyage à l'étranger du pape américain depuis qu'il est devenu chef des 1,4 milliard de catholiques en mai, après le décès du pape argentin François.

Le voyage de Léon débutera en Turquie, à l'occasion du 1.700e anniversaire du Concile de Nicée.

Le pape arrivera le 27 novembre à Ankara, où il rencontrera Recep Tayyip Erdogan ainsi qu'un groupe de responsables, d'organisations de la société civile et de diplomates, avant de se rendre à Istanbul.

Le 28 novembre, il effectuera une excursion d'une journée à Iznik, la ville actuelle où se trouvait Nicée, pour diriger une prière œcuménique.

En l'an 325, le premier concile œcuménique de l'histoire du christianisme avait rassemblé 300 évêques de l'Empire romain et établi des bases doctrinales toujours reconnues par de nombreuses confessions chrétiennes.

Le lendemain, le pape visitera la célèbre Mosquée Bleue d'Istanbul et rencontrera le patriarche orthodoxe Bartholomée Ier, avant de célébrer une messe publique.

Le pape Léon se rendra à Beyrouth le 30 novembre, où il rencontrera le président libanais, Joseph Aoun, et le Premier ministre, Nawaf Salam.

Il se rendra le 1er décembre sur la tombe du saint patron du Liban, Saint Charbel Makhlouf, au monastère Saint Maron d’Annaya, au nord de Beyrouth.

Dans ce qui sera probablement un moment chargé d'émotion, il tiendra le 2 décembre une prière silencieuse sur le site de l'explosion au port de Beyrouth en 2020, qui a fait plus de 220 morts et dévasté une grande partie de la capitale libanaise. Il célébrera également une messe publique.

Le dernier pape à avoir visité le Liban était Benoît XVI en 2012, tandis que la dernière visite papale en Turquie remonte à 2014, lorsque François s'était rendu à Ankara et Istanbul.

Ce déplacement devait initialement être effectué fin mai par le pape François, mort le 21 avril à 88 ans.


Le prince héritier saoudien rencontre des dirigeants mondiaux avant le FII9 à Riyad

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  • Plus de 20 chefs d’État et 50 ministres issus de 90 pays participent à la FII
  • La moitié des intervenants viennent du secteur technologique, l’édition 2025 mettant en avant la domination du numérique

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré lundi soir plusieurs dirigeants mondiaux en marge de la neuvième édition de l’Initiative pour l’Investissement Futur (FII), qui se tient à Riyad jusqu’au 30 octobre.

Selon l’Agence de presse saoudienne (SPA), le prince héritier a accueilli les présidents du Kosovo, du Guyana, de la Bulgarie, de la Mauritanie et du Rwanda, ainsi que les Premiers ministres du Pakistan, du Monténégro et de l’Albanie, tous présents pour cette conférence de trois jours.

Lancée en 2017, l’Initiative pour l’Investissement Futur — souvent surnommée le « Davos du désert » — s’impose comme une plateforme clé pour l’Arabie saoudite, qui y met en avant sa stratégie de diversification économique dans le cadre de Vision 2030.

L’édition de cette année, organisée du 27 au 30 octobre, réunit décideurs, investisseurs et dirigeants d’entreprises du monde entier afin de débattre des grandes tendances de l’économie mondiale et d’explorer des partenariats dans les secteurs émergents.

La moitié des intervenants proviennent du secteur technologique, soulignant la place dominante de la technologie et l’essor de l’intelligence artificielle au cœur des discussions.

Plus de 20 dirigeants mondiaux et 50 ministres représentant 90 pays participent à l’événement, devenu un carrefour majeur de la collaboration internationale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël accuse la Finul d'avoir abattu un de ses drones au Liban

Ci-dessus, un véhicule blindé de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passe devant des bâtiments détruits le long d'une route dans le village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, le 27 août 2025. (AFP)
Ci-dessus, un véhicule blindé de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passe devant des bâtiments détruits le long d'une route dans le village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, le 27 août 2025. (AFP)
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  • L’armée israélienne accuse la Finul d’avoir abattu un de ses drones de renseignement dans le sud du Liban, alors que l’accord de cessez-le-feu limite les forces dans la zone aux Casques bleus et à l’armée libanaise
  • La Finul affirme que le drone israélien a survolé ses patrouilles de manière agressive et que ses contre-mesures défensives étaient nécessaires ; aucune victime n’a été signalée

Jérusalem: L'armée israélienne a accusé lundi la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) d'avoir abattu l'un de ses drones de renseignement dans le sud du Liban.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de l'accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit entre le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël, dont deux mois de guerre ouverte.

L'armée israélienne occupe toujours cinq positions dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël, et mène régulièrement des frappes sur le territoire libanais en affirmant viser le Hezbollah, malgré l'accord.

"Une première enquête suggère que les forces de la Finul ont délibérément tiré sur le drone et l'ont abattu", a écrit sur X le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l'armée, en annonçant l'ouverture d'une enquête.

Selon lui, "l'activité du drone ne représentait aucune menace pour la Finul. Après la destruction du drone, les troupes israéliennes ont largué une grenade vers la zone où le drone est tombé".

Dimanche, la Finul a affirmé dans un communiqué qu'"un drone israélien a survolé l'une de (ses) patrouilles de manière agressive. Les Casques bleus ont appliqué les contre-mesures défensives nécessaires pour neutraliser le drone".

Elle a plus tard indiqué qu'"un drone israélien s'est approché d'une patrouille de la Finul opérant près de Kfar Kila et a largué une grenade". "Quelques instants plus tard, un char israélien a tiré en direction des Casques bleus", a-t-elle ajouté sans faire état de victime.

"Il convient de souligner qu'aucun tir n'a été dirigé contre les forces de la Finul", a dit Nadav Shoshani.

En septembre, la Finul avait affirmé que des drones israéliens avaient largué quatre grenades près de ses positions dan le sud du Liban, Israël affirmant alors qu'il n'y avait eu "aucun tir intentionnel" contre la mission de l'ONU.

Aux termes de l'accord de cessez-le-feu, seules l'armée libanaise et la Finul doivent être déployées dans le sud du Liban.