Djibouti, prochaine ville logistique du continent africain

signature d'une convention de partenariat entre M. Abdoubaker Omar Hadi et M. Hassan Huwaizi.
signature d'une convention de partenariat entre M. Abdoubaker Omar Hadi et M. Hassan Huwaizi.
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Publié le Mercredi 05 juin 2024

Djibouti, prochaine ville logistique du continent africain

  • « Ce contrat, signé entre l'Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti (APZFD) et l’Alliance des investisseurs saoudiens permettra réaliser la plus grande ville logistique hors du Royaume. »
  • Djibouti possède donc une position géostratégique unique au carrefour de la mer Rouge et de l'océan Indien, et dispose de nombreuses infrastructures portuaires modernes ainsi que de la plus grande zone franche du continent africain.

RIYAD : Organisé par la Chambre de commerce de Djibouti en collaboration avec l'Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti (APZFD) et les Chambres de commerce saoudiennes, a vu la participation d’une forte délégation saoudienne composée d’investisseurs saoudiens au Forum des Affaires Djibouti-Arabie Saoudite.

Le forum s'est achevé par la signature d'un contrat pour la réalisation de la plus grande ville logistique hors du Royaume entre M. Abdoubaker Omar Hadi, président de l’APZFD et M. Hassan Huwaizi, président des chambres de commerce d'Arabie Saoudite.

Cet accord permettra aux investisseurs saoudiens d'exploiter une zone de 12 hectares située dans la Zone franche internationale de Djibouti marquant ainsi une étape significative dans le renforcement des relations économiques entre Djibouti et l'Arabie Saoudite.

Dya-Eddine Saïd Bamakhrama,ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite a déclaré à Arab News : « Ce contrat, signé entre l'Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti (APZFD) et l’Alliance des investisseurs saoudiens permettra réaliser la plus grande ville logistique hors du Royaume. Cette Zone franche facilitera l’accès des produits et des exportations saoudiens vers un grand nombre de pays africains.

Ce contrat promet de renforcer et de diversifier les échanges entre l’Arabie saoudite, Djibouti et les pays d’Afrique, et de créer des emplois. Cela représente une opportunité unique pour les investisseurs de Co-investir avec le gouvernement dans le secteur des ports et de la logistique du pays. »

Le Forum représente une occasion unique pour les investisseurs de se faire une idée du climat d’investissement à Djibouti, du cadre réglementaire et des secteurs prioritaires pour l’investissement. Le Fonds souverain de Djibouti est prêt à co-investir avec des investisseurs institutionnels, des institutions de financement du développement, des investisseurs privés et des gouvernements.

Le Fonds Souverain de Djibouti « FSD » est un fonds souverain, créé sous la forme d’une société anonyme par la loi n° 075/AN/20/8ème L du 29 mars 2020. Le FSD vise à diversifier et à moderniser l’économie de Djibouti ainsi qu’à stimuler la croissance du pays en s’appuyant sur un secteur privé compétitif. Le FSD a une portée locale, régionale et mondiale et est régie par les normes de gouvernance les plus élevées, selon les principes de Santiago

Djibouti se trouve sur le détroit de Bab el-Mandeb, à l’extrémité sud de la mer Rouge. Le pays possède une façade maritime longue de 370 km, qui donne sur la mer Rouge et le golfe d’Aden. Les principales routes maritimes entre l’Asie et l’Europe, avec près d’un tiers du commerce maritime mondial passent par les côtes djiboutiennes.

Djibouti possède donc une position géostratégique unique au carrefour de la mer Rouge et de l'océan Indien, et dispose de nombreuses infrastructures portuaires modernes ainsi que de la plus grande zone franche du continent africain. C’est pourquoi Djibouti ambitionne également de devenir un centre névralgique pour les télécommunications internationales et un pionnier de l'énergie verte en Afrique d'ici 2030.

Cet événement de deux jours est une plateforme mondiale destinée à accélérer les investissements dans les marchés émergents à croissance rapide. Ce premier Forum a mis en relief le potentiel et les perspectives de Djibouti et du continent africain.

Il promet le dialogue et la collaboration entre les principales parties prenantes des secteurs publics et privés, ainsi que les fonds souverains et la communauté des investisseurs institutionnels.

Le Forum ne s’est pas contenté à présenter les opportunités favorables à l’investissement dans le pays, mais il a aussi réuni des PDG, des investisseurs et des promoteurs afin de favoriser la collaboration entre des personnes partageant les mêmes idées et de catalyser des investissements stratégiques pour l’ensemble de la région.


Guerre au Soudan: l'armée affirme avoir pris le contrôle total de Khartoum

La guerre, qui a éclaté le 15 avril 2023 entre l'armée du général Burhane et les FSR commandées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait selon l'ONU des dizaines de milliers de morts, a déraciné plus de 12 millions d'habitants et provoqué une crise humanitaire majeure. (AFP)
La guerre, qui a éclaté le 15 avril 2023 entre l'armée du général Burhane et les FSR commandées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait selon l'ONU des dizaines de milliers de morts, a déraciné plus de 12 millions d'habitants et provoqué une crise humanitaire majeure. (AFP)
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  • "Nos forces ont réussi aujourd'hui à nettoyer par la force les dernières poches (de résistance) de la milice terroriste Daglo dans la localité de Khartoum"
  • Mercredi soir, le commandant de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait déclaré Khartoum "libérée", depuis le palais présidentiel où il est arrivé au terme d'une offensive lancée par ses troupes pour reconquérir la capitale aux mains des FSR

KHARTOUM: L'armée soudanaise a affirmé avoir pris le contrôle total de la capitale Khartoum, une semaine après avoir repris le palais présidentiel aux paramilitaires lors d'une offensive majeure, après bientôt deux ans de guerre dans ce pays d'Afrique de l'Est.

"Nos forces ont réussi aujourd'hui à nettoyer par la force les dernières poches (de résistance) de la milice terroriste Daglo dans la localité de Khartoum", a déclaré le porte-parole de l'armée, Nabil Abdoullah, dans un communiqué jeudi soir, en référence aux Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le commandant Hamdane Daglo.

Mercredi soir, le commandant de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait déclaré Khartoum "libérée", depuis le palais présidentiel où il est arrivé au terme d'une offensive lancée par ses troupes pour reconquérir la capitale aux mains des FSR.

Une source au sein de l'armée avait déclaré à l'AFP que les combattants des FSR fuyaient par le pont de Jebel Aouliya, leur seule voie de sortie de l'agglomération de Khartoum.

Les paramilitaires avaient affirmé un peu plus tard qu'ils continueraient à "défendre le sol de la patrie" et prévenu qu'il n'y aurait "ni retraite ni reddition".

La guerre, qui a éclaté le 15 avril 2023 entre l'armée du général Burhane et les FSR commandées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait selon l'ONU des dizaines de milliers de morts, a déraciné plus de 12 millions d'habitants et provoqué une crise humanitaire majeure.

Elle a divisé en deux ce pays d'Afrique de l'Est, le troisième plus grand d'Afrique: l'armée contrôle le nord et l'est, tandis que les FSR dominent une partie du sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l'ouest, limitrophe du Tchad.


Israël menace de frapper Beyrouth après des tirs de roquettes depuis le Liban

Le Hezbollah libanais a assuré vendredi qu'il n'était pas à l'origine des tirs de roquettes qui ont visé une localité frontalière dans le nord d'Israël dans la matinée. (AFP)
Le Hezbollah libanais a assuré vendredi qu'il n'était pas à l'origine des tirs de roquettes qui ont visé une localité frontalière dans le nord d'Israël dans la matinée. (AFP)
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  • C'est la deuxième fois depuis le début du cessez-le-feu qui a mis fin à deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le mouvement libanais Hezbollah que des roquettes sont tirées depuis le Liban vers Israël
  • Le Hezbollah libanais a assuré vendredi qu'il n'était pas à l'origine des tirs de roquettes qui ont visé une localité frontalière dans le nord d'Israël dans la matinée, auxquels Israël a menacé de riposter avec force

JERUSALEM: Israël a bombardé vendredi le sud du Liban et menacé "d'agir avec force" jusqu'à Beyrouth, en riposte à des tirs de roquettes depuis le Liban vers son territoire, alors qu'une trêve fragile est en vigueur depuis le 27 novembre.

L'armée israélienne a annoncé peu après ces tirs mener des frappes contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

Des images tournées par l'AFP vendredi matin montrent de la fumée s'élevant au-dessus du village libanais de Khiam, proche de la frontière, tandis que les écoles ont fermé dans plusieurs localités, notamment dans la région de Nabatiyé, après les menaces israéliennes.

C'est la deuxième fois depuis le début du cessez-le-feu qui a mis fin à deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le mouvement libanais soutenu par l'Iran que des roquettes sont tirées depuis le Liban vers Israël, la précédente remontant au 22 mars.

Le Hezbollah, comme il l'avait déjà fait le 22 mars, a nié être à l'origine de ces tirs et affirmé respecter le cessez-le-feu.

Vendredi, l'armée israélienne a annoncé que deux "projectiles" avaient été tirés depuis le Liban, dont l'un a été intercepté et le second est tombé sur le sol libanais.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a aussitôt menacé: "S'il n'y a pas de calme à Kiryat Shmona et dans les localités de Galilée", dans le nord d'Israël, "il n'y aura pas de calme à Beyrouth", a-t-il dit.

"Le gouvernement libanais porte une responsabilité directe pour tout tir vers la Galilée. Nous ne permettrons pas un retour à la réalité du 7 octobre. Nous garantirons la sécurité des habitants de la Galilée et agirons avec force face à toute menace", a affirmé M. Katz.

 


Sécurité des frontières: les ministres de la Défense libanais et syrien signent un accord

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  • Les deux parties formeront des comités juridiques et spécialisés dans un certain nombre de domaines 
  • Elles activeront des mécanismes de coordination bilatérale pour faire face aux défis sécuritaires et militaires, en particulier dans la zone frontalière

RIYAD: La Syrie et le Liban ont signé un accord soulignant l'importance stratégique de la démarcation des frontières entre les deux pays, a rapporté Al-Ekhbariya tôt vendredi.

Les ministres de la Défense du Liban et de la Syrie se sont rencontrés jeudi à Djeddah pour coordonner et renforcer la coopération en matière de sécurité et de questions militaires.

La délégation syrienne était dirigée par Mourhaf Abou Qasra et la délégation libanaise par Michel Menassa.

Les deux parties formeront des comités juridiques et spécialisés dans un certain nombre de domaines et activeront des mécanismes de coordination bilatérale pour faire face aux défis sécuritaires et militaires, en particulier ceux qui pourraient survenir dans la zone frontalière.

Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, qui a facilité les négociations, a déclaré qu'il espérait que l'accord marquerait une nouvelle phase dans les relations entre les deux voisins.

Les ministres se sont déclarés satisfaits des discussions et sont convenus de tenir une réunion de suivi en Arabie saoudite.

Les tensions frontalières se sont aggravées au début du mois de mars après que les nouvelles autorités syriennes ont accusé le groupe armé libanais Hezbollah d'avoir enlevé trois soldats et de les avoir tués au Liban.

Le groupe soutenu par l'Iran, qui a combattu aux côtés des forces du président syrien déchu Bachar el-Assad, a nié toute implication.

Les affrontements transfrontaliers qui ont suivi ont fait sept morts parmi les Libanais.

Dans un communiqué, l'Arabie saoudite a déclaré qu'elle soutenait la Syrie et le Liban dans la résolution de leurs différends par le biais d'un dialogue politique et diplomatique, tout en respectant la souveraineté, la stabilité et le droit international, selon Asharq.

L'Arabie saoudite a affirmé son soutien total à tout ce qui permet d'assurer la sécurité et la stabilité en Syrie et au Liban et qui contribue à préserver la sécurité et la stabilité dans la région, a rapporté Al-Ekhbariya.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com