Un journaliste palestinien attaqué par une foule d’Israéliens lors de la marche des drapeaux

Une foule d’Israéliens attaque le journaliste Saif Kwasmi mercredi à Jérusalem. (AFP)
Une foule d’Israéliens attaque le journaliste Saif Kwasmi mercredi à Jérusalem. (AFP)
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Publié le Jeudi 06 juin 2024

Un journaliste palestinien attaqué par une foule d’Israéliens lors de la marche des drapeaux

  • M. Kwasmi couvrait la manifestation commémorant la prise par Israël du secteur est de la ville lors de la guerre israélo-arabe de 1967
  • Dans une vidéo, qui aurait été prise par M. Kwasmi lui-même, on voit un groupe de jeunes hommes juifs lui crier dessus avant de lui asséner des coups de pied et de poing

RIYAD: Le journaliste indépendant palestinien Saif Kwasmi a été attaqué, mercredi, par une foule de jeunes Israéliens lors d’une prétendue «marche des drapeaux» pour commémorer la Journée de Jérusalem organisée par des nationalistes juifs.

M. Kwasmi couvrait la manifestation commémorant la prise par Israël du secteur est de la ville lors de la guerre israélo-arabe de 1967.

Dans une vidéo, qui aurait été prise par M. Kwasmi lui-même, on voit un groupe de jeunes hommes juifs lui crier dessus avant de lui asséner des coups de pied et de poing.

Le photographe de l’AFP Hazem Bader a pris certaines des images les plus saisissantes de l’attaque. Sur l’une d’entre elles, M. Kwasmi, vêtu d’une veste de presse, affronte la foule. Une autre image le montre se tenant la tête de douleur alors qu’il est allongé sur le sol.

Une vidéo filmée à proximité des lieux montre la police israélienne intervenant violemment pour mettre fin à l’attaque.

Des milliers de nationalistes d’extrême droite ont défilé dans la vieille ville, provoquant habitants et commerçants, au milieu d’une forte présence policière.

Les agitateurs ont scandé des slogans haineux, notamment «nous allons brûler vos villages», «tous les Arabes peuvent aller se faire voir» et «Mahomet est mort», en référence au prophète de l’islam.

Des ministres israéliens d’extrême droite ont également participé à l’événement.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré lors de la marche: «Nous envoyons un message au Hamas. Jérusalem est à nous. La porte de Damas est à nous. L’esplanade des Mosquées est à nous.» Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a pris des selfies avec les manifestants.

Les extrémistes israéliens ont gagné en audace ces dernières années après que certains de leurs membres ont intégré le gouvernement.

Beaucoup d’entre eux souhaitent annexer la Cisjordanie et Gaza dans le cadre de leurs ambitions d’établir le Grand Israël.

L’occupation israélienne en Cisjordanie est considérée comme illégale par la communauté internationale et les colonies illégales dans le territoire palestinien ont été condamnées à grande échelle.

En avril, M. Kwasmi a déclaré avoir été arrêté et agressé par la police israélienne alors qu’il se trouvait dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa.

«Lorsque nous étions à Bab al-Silsila [porte de l’enceinte de la mosquée], les deux policiers antiterroristes qui m’escortaient et un agent de la police des frontières m’ont pris à part et ont commencé à m’agresser. L’agent de la police des frontières m’a donné une claque sur la nuque», a-t-il déclaré au Comité pour la protection des journalistes.

«Ils m’ont obligé à faire face à un mur pendant que les agents de sécurité me frappaient et me traitaient de journaliste du Hamas.»

Israël est engagé dans une guerre dévastatrice avec le Hamas à Gaza, promettant de détruire le groupe qui a attaqué les colonies israéliennes près de l’enclave palestinienne le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes et prenant en otage plus de 200 autres.

Mercredi, le ministère de la Santé de Gaza a rapporté que 36 586 Palestiniens étaient morts depuis le début de la guerre.

Les négociations intermittentes pour un cessez-le-feu et la libération des otages n’ont pas porté leurs fruits. Le président américain, Joe Biden, allié d’Israël, a fait porter la responsabilité du statu quo à la fois au Hamas et à Israël. Il a accusé notamment le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, de prolonger la guerre pour son intérêt personnel.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce au moins 20 morts dont des enfants dans deux frappes aériennes à Khan Younès

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
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  • L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent
  • Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre

TERRITOIRES PALESTINIENS: Au moins 20 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans deux frappes aériennes israéliennes nocturnes sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé vendredi la Défense civile du territoire palestinien.

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal.

Une autre a visé une seconde maison à proximité, tuant six personnes, a-t-il précisé.

Les victimes ont été transportées à l'hôpital européen de la ville, où les corps de plusieurs enfants ont été enveloppés d'un linceul par leurs proches, selon des photographes de l'AFP.

L'armée israélienne a seulement indiqué dans un communiqué avoir "éliminé plusieurs terroristes depuis les airs et le sol et démantelé de nombreuses infrastructures terroristes".

L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent.

Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre.

La guerre a Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

L'attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive dans laquelle au moins 42.847 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Trois journalistes tués au Liban, qui dénonce un «crime de guerre » israélien

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BEYROUTH: Trois journalistes ont été tués dans une frappe israélienne vendredi au Liban, le gouvernement dénonçant un "crime de guerre" au moment où Israël intensifie ses bombardements contre le Hezbollah tout en menant une offensive terrestre dans le sud du pays.

L'armée israélienne poursuit parallèlement son offensive dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah et lui aussi soutenu par l'Iran, où des frappes aériennes ont fait au moins vingt morts, selon la Défense civile.

Au Liban, la chaîne pro-iranienne Al Mayadeen a annoncé la mort d'un cameraman, Ghassan Najjar, et d'un ingénieur de radiodiffusion, Mohammad Reda, dans une frappe qu'elle a qualifiée de "délibérée contre une résidence de journalistes".

 


Blinken estime « vraiment urgent » de parvenir à une «solution diplomatique » au Liban

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a dit M. Blinken. (AFP)
"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a dit M. Blinken. (AFP)
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  • "Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la front
  • M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution

LONDRES: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé vendredi à Londres qu'il était "vraiment urgent" de parvenir à une "solution diplomatique" au Liban.

"Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la frontière entre Israël et le Liban", a déclaré M. Blinken après avoir rencontré le Premier ministre libanais Najib Mikati dans la capitale britannique.

La résolution 1701 adoptée en 2006 a mis fin à une guerre précédente entre le Hezbollah et Israël. Elle prévoit la cessation des hostilités entre les deux parties et stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution.

Il a également plaidé en faveur de la protection des civils, sans appeler à un cessez-le-feu.

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a-t-il ajouté.

M. Mikati n'a fait aucune remarque à la presse à l'occasion de sa rencontre avec M. Blinken.

La veille, au cours de la conférence sur le Liban à Paris, il avait déclaré que seuls l'État et l'armée libanaise devraient porter des armes.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, qui s'est entretenu séparément avec M. Blinken à Londres, a déclaré que le gouvernement libanais avait clairement fait savoir qu'il mettrait en œuvre la résolution 1701. "L'agression contre le Liban doit immédiatement cesser. Rien ne justifie sa poursuite", a dit M. Safadi.

Au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de la campagne de frappes aériennes israéliennes le 23 septembre, d'après un comptage de l'AFP reposant sur des données officielles.