Frappe sur une école de l'ONU à Gaza: Israël affirme y avoir tué «17 terroristes»

Un homme et des enfants sont photographiés sur le balcon d'une école gérée par l'UNRWA qui a été touchée par les bombardements israéliens, dans le camp de Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza, le 7 juin 2024. (AFP)
Un homme et des enfants sont photographiés sur le balcon d'une école gérée par l'UNRWA qui a été touchée par les bombardements israéliens, dans le camp de Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza, le 7 juin 2024. (AFP)
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Publié le Samedi 08 juin 2024

Frappe sur une école de l'ONU à Gaza: Israël affirme y avoir tué «17 terroristes»

  • «Huit terroristes supplémentaires» tués dans cette frappe à Nousseirat ont été identifiés, parmi lesquels six membres de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, écrit l'armée dans un communiqué
  • Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait condamné cette frappe en dénonçant un «nouvel exemple terrifiant du prix payé par les civils» dans la guerre de Gaza

JÉRUSALEM : L'armée israélienne a affirmé vendredi avoir éliminé «17 terroristes» dans une frappe la veille sur une école de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans le centre de la bande de Gaza ayant fait au moins 35 morts selon l'ONU.

Le bureau des médias du Hamas a accusé l'armée israélienne de «fausses informations», affirmant que trois personnes présentées comme «mortes» par Israël étaient toujours «en vie», qu'au moins deux personnes avaient été tuées dans d'autres frappes et que la frappe de Nousseirat avait été fatal à «14 enfants».

«Huit terroristes supplémentaires» tués dans cette frappe à Nousseirat ont été identifiés, parmi lesquels six membres de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, écrit l'armée dans un communiqué, ajoutant que l'un d'eux avait «pris part» à l'attaque du 7 octobre qui a déclenché la guerre.

Jeudi soir, le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, avait affirmé que neuf combattants palestiniens avaient été tués dans cette frappe dont certains avaient, selon lui, «participé au massacre du 7 octobre».

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait condamné cette frappe en dénonçant un «nouvel exemple terrifiant du prix payé par les civils» dans la guerre de Gaza.

Accusant le Hamas d'avoir utilisé à dessein cette école pour lancer des attaques, l'arme israélienne affirme avoir mené une «frappe ciblée» à l'aide «d'armes de précisions» sur «trois classes où se cachaient une trentaine de terroristes».

Selon le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, «au moins 35 personnes» ont été tuées dans la frappe et de «nombreuses autres blessées». De son côté, l'hôpital Al-Aqsa de la ville de Deir al-Balah, non loin de Nousseirat, a annoncé un bilan de 37 morts.

M. Lazzarini a accusé Israël d'avoir frappé «sans avertissement préalable» cette école de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens du centre de la bande de Gaza, qui abritait, selon lui, «6.000 personnes déplacées».

«Attaquer, cibler ou utiliser des bâtiments de l'ONU à des fins militaires représente un mépris flagrant du droit humanitaire international», avait-il dénoncé sur X.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes en majorité des civils tués ce jour-là, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Sur les 251 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 120 sont toujours captives à Gaza, dont 41 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

La campagne militaire israélienne lancée en représailles a dévastée la bande de Gaza. Plus de 36.700 Palestiniens, en majorité des civils, y ont été tués depuis le début de la guerre dans les bombardements ou les opérations de l'armée israélienne, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza.


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.