Pluie de roquettes en provenance du Liban sur le nord d'Israël

Israeli firefighters put out flames in a field after rockets launched from southern Lebanon landed on Banias area in the Israel-annexed Golan Heights amid ongoing cross-border clashes between Israeli troops and Hezbollah fighters. (File/AFP)
Israeli firefighters put out flames in a field after rockets launched from southern Lebanon landed on Banias area in the Israel-annexed Golan Heights amid ongoing cross-border clashes between Israeli troops and Hezbollah fighters. (File/AFP)
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Publié le Mercredi 12 juin 2024

Pluie de roquettes en provenance du Liban sur le nord d'Israël

  • Ce nouvel accès de fièvre à la frontière entre les deux pays survient après l'annonce pendant la nuit de la mort de Taleb Sami Abdallah, «le plus important commandant du Hezbollah à être tué depuis le début de la guerre»
  • Selon l'armée israélienne, environ 160 projectiles ont été tirés du Liban sur Israël mercredi matin, en deux barrages successifs, sans faire de victimes d'après les premières informations des autorités

BEYROUTH: Le nord d'Israël a été visé mercredi par une pluie de roquettes, au moins 160 projectiles selon l'armée, en provenance du Liban, le Hezbollah confirmant avoir frappé pour venger la mort d'un haut commandant militaire dans une frappe attribuée à Israël.

Ce nouvel accès de fièvre à la frontière entre les deux pays survient après l'annonce pendant la nuit de la mort de Taleb Sami Abdallah, "le plus important commandant du Hezbollah à être tué depuis le début de la guerre", selon une source proche du mouvement chiite libanais.

Selon l'armée israélienne, environ 160 projectiles ont été tirés du Liban sur Israël mercredi matin, en deux barrages successifs, sans faire de victimes d'après les premières informations des autorités.

Dans quatre communiqués séparés, le Hezbollah a annoncé avoir tiré "des dizaines de roquettes Katioucha" sur trois bases israéliennes et affirme avoir touché "une usine militaire" à l'aide de missiles guidés "en réponse à l'assassinat" de ce chef militaire.

Taleb Sami Abdallah a été tué avec trois autres combattants du Hezbollah dans une frappe israélienne qui a visé mardi soir une maison où ils se trouvaient dans le village de Jouaiyya, dans le sud du Liban, selon la source proche du Hezbollah.

Il s'agit du coup le plus dur pour la formation islamiste depuis qu'elle a ouvert le front du sud du Liban contre Israël il y a huit mois, pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, dans sa guerre à Gaza.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée israélienne a indiqué ne pas être en mesure de confirmer qu'Israël était à l'origine de la frappe ayant tué ce commandant militaire du Hezbollah, formation soutenue par la République islamique d'Iran, ennemi juré d'Israël.

«Escalade dangereuse»

"L'ennemi israélien a porté un coup sévère et douloureux à la Résistance islamique", a écrit mercredi le quotidien Al-Akhbar, proche du Hezbollah.

Il a estimé que cette attaque "constituait une escalade dangereuse de la part de l'ennemi", alors que les échanges de tirs ont gagné en intensité ces derniers jours.

Vers 09h00 mercredi (06h00 GMT) "environ 90 projectiles ont été identifiés (entrant en Israël) en provenance du Liban", a indiqué l'armée israélienne dans un premier communiqué.

Plusieurs projectiles ont été interceptés mais d'autres sont tombés dans le nord d'Israël, provoquant des incendies par endroits, ajoute l'armée sans en préciser l'ampleur.

Vers 10h00 (07h00 GMT) les sirènes d'alerte à la roquette ont de nouveau retenti dans plus d'une dizaine de localités proches de la frontière libanaise mais aussi plus en profondeur dans le nord d'Israël.

"Environ 70 projectiles ont été identifiés (entrant en Israël) en provenance du Liban", a indiqué l'armée, dans un deuxième communiqué, ajoutant qu'un certain nombre de projectiles avaient été interceptés.

"La plupart sont tombés dans des terrains découverts et plusieurs sur des localités du nord d'Israël", a précisé l'armée, assurant qu'aucune victime n'était pour l'heure à déplorer.

Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a indiqué qu'aucun blessé n'avait été recensé en fin de matinée. Peu avant midi (09h00 GMT), les sirènes ont de nouveau retenti dans plusieurs zones du nord d'Israël.

Cette escalade des tensions survient après que Benjamin Netanyahu a affirmé, le 5 juin, qu'Israël était "prêt pour une opération très intense au Nord".

Ces propos ont suscité l'inquiétude des Etats-Unis, Washington mettant en garde son allié sur le fait qu'une "escalade" au Liban mettrait en péril la sécurité d'Israël.

Les deux principaux alliés d'extrême droite du Premier ministre israélien ont appelé ces jours-ci à agir en urgence pour rétablir la sécurité dans le nord d'Israël.

Plus de huit mois de violences quasi-quotidiennes ont fait au moins 467 morts au Liban, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises.

Parmi eux figurent environ 90 civils et près de 306 combattants du Hezbollah, soit plus que les pertes du mouvement libanais lors de sa dernière guerre avec Israël en 2006.

Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités. De part et d'autre de la frontière, des dizaines de milliers d'habitants ont été déplacés par les combats.


Au moins 33 Palestiniens tués dans un pilonnage israélien à Gaza selon les secours

Des Palestiniens inspectent les débris sur le site des frappes israéliennes sur un camp de tentes de déplacés, dans la zone de Mawasi à l'ouest de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza, le 18 mai 2025.  (Photo AFP)
Des Palestiniens inspectent les débris sur le site des frappes israéliennes sur un camp de tentes de déplacés, dans la zone de Mawasi à l'ouest de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza, le 18 mai 2025. (Photo AFP)
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  • la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués et de 100 blessés dans des frappes menées avant l'aube sur des tentes de déplacés dans la zone d'Al-Mawassi, près de Khan Younès,
  • Parallèlement à l'intensification des opérations israéliennes, le Hamas a annoncé samedi la reprise de négociations indirectes avec Israël à Doha « sans aucune condition préalable ».

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a annoncé la mort de 33 Palestiniens, en majorité des enfants, dans des frappes israéliennes dimanche dans la bande de Gaza, où Israël a intensifié sa campagne aérienne et terrestre malgré les pressions internationales pour cesser la guerre.

Après des dizaines de morts rapportés quotidiennement ces derniers jours à Gaza, la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués et de 100 blessés dans des frappes menées avant l'aube sur des tentes de déplacés dans la zone d'Al-Mawassi, près de Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien dévasté et assiégé.

À Jabalia, sept personnes ont été tuées dans un raid israélien contre leur maison et quatre autres ont péri à Al-Zawayda ainsi qu'à Khan Younès, selon Mahmoud Bassal, le porte-parole de l'organisation de secours. « Plus de la moitié des 33 martyrs sont des enfants », a-t-il dit.

À l'hôpital Nasser de Khan Younès, où les victimes ont été transportées à bord d'ambulances, des corps couverts de draps blancs sur lesquels sont inscrits les noms des morts sont placés à même le sol, selon des images de l'AFP. À côté, des proches pleurent.

Sur le lieu des frappes à Al-Mawassi, des Palestiniens tentent de récupérer ce qui reste de leurs effets après la destruction de leurs tentes. 

Le ministère de la Santé du Hamas a également accusé Israël d'assiéger l'hôpital indonésien dans le nord de Gaza. « Un état de panique et de confusion règne parmi les patients, les blessés et les équipes médicales », affirme-t-il.

La veille, l'armée israélienne a annoncé « l'expansion » de son offensive avec des « frappes d'envergure » et l'acheminement de forces pour « prendre le contrôle de zones » de Gaza.

Objectif : « la libération des otages et la défaite du Hamas », a-t-elle affirmé, en allusion aux otages enlevés durant l'attaque d'une violence sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

En riposte à cette attaque, Israël a juré de détruire le Hamas. L'armée israélienne a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts, poussé les quelque 2,4 millions d'habitants à se déplacer plusieurs fois et provoqué un désastre humanitaire.

Parallèlement à l'intensification des opérations israéliennes, le Hamas a annoncé samedi la reprise de négociations indirectes avec Israël à Doha « sans aucune condition préalable ».

Le même jour, le Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré que ce dernier était « en contact permanent » avec la délégation israélienne et avait ordonné aux négociateurs « de rester à Doha pour le moment ».

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite, a de nouveau exprimé son opposition à tout accord, affirmant que « ce n'est pas le moment de reculer ». 

Après le blocage de négociations pour prolonger une trêve de deux mois, Israël a repris ses bombardements sur Gaza le 18 mars. Depuis le 2 mars, il bloque également l'entrée de toute aide humanitaire vitale pour la population de ce territoire.

Début mai, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a annoncé un plan pour « la conquête » de Gaza, d'où Israël s'était retiré unilatéralement en 2005 après 38 ans d'occupation.

Allié d'Israël, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a déclaré après un appel téléphonique samedi avec M. Netanyahu que, sans accord sur la libération des otages, « nous anticipons qu'Israël poursuivra ses opérations ».

À l'étranger, les appels en faveur d'une cessation des hostilités se sont multipliés. « Arrêtons le massacre à Gaza », a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. « Ça suffit », a lancé le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani.

« Tout un peuple est soumis à une force militaire écrasante et disproportionnée », a déclaré le président du Conseil européen, Antonio Costa.


Le responsable saoudien de l'IA passe en revue les opérations technologiques du Hajj

M. Al-Ghamdi a évalué l'état de préparation du personnel technique et l'intégration des services afin de faciliter le voyage des pèlerins vers le Royaume pour le Hajj. (SPA)
M. Al-Ghamdi a évalué l'état de préparation du personnel technique et l'intégration des services afin de faciliter le voyage des pèlerins vers le Royaume pour le Hajj. (SPA)
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  • Abdullah Al-Ghamdi, Président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA), a passé en revue le travail des équipes techniques de l'autorité dans 11 aéroports répartis dans sept pays
  • Le travail s'inscrit dans le cadre de l'initiative de la route de La Mecque

RIYAD : Abdullah Al-Ghamdi, Président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA), a passé en revue le travail des équipes techniques de l'autorité dans 11 aéroports répartis dans sept pays, dans le cadre de l'initiative de la route de La Mecque.

Cette initiative est mise en œuvre par le ministère de l'Intérieur dans le cadre du programme Pilgrim Experience, l'un des projets de la Vision 2030 du Royaume.

M. Al-Ghamdi a souligné l'importance de servir les pèlerins et a appelé à redoubler d'efforts pour assurer le succès de l'initiative, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Cette rencontre faisait suite à une réunion virtuelle tenue par le président avec les équipes de l'autorité travaillant sur l'initiative de la route de La Mecque de cette année.

M. Al-Ghamdi a évalué l'état de préparation du personnel technique et l'intégration des services afin de faciliter le voyage des pèlerins vers le Royaume pour le Hajj.

Il a notamment examiné les postes de travail fixes et mobiles dans les aéroports, équipés d'une technologie numérique avancée et d'un enregistrement biométrique efficace dans les pays d'origine des pèlerins.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: l'armée israélienne dit avoir tué un "commandant" du Hezbollah dans le sud

Des soldats de l'armée libanaise se tiennent à côté d'une voiture détruite lors d'une attaque de drone israélien à Abu al-Aswad, dans le sud du Liban, le 17 mai 2025. (AFP)
Des soldats de l'armée libanaise se tiennent à côté d'une voiture détruite lors d'une attaque de drone israélien à Abu al-Aswad, dans le sud du Liban, le 17 mai 2025. (AFP)
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  • L'armée israélienne a annoncé samedi avoir tué un "commandant" du mouvement chiite Hezbollah dans le sud du Liban
  • En dépit du cessez-le-feu conclu il y a plus de cinq mois après deux mois de guerre ouverte avec le Hezbollah pro-iranien, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban

BEYROUTH: L'armée israélienne a annoncé samedi avoir tué un "commandant" du mouvement chiite Hezbollah dans le sud du Liban, dans sa quatrième frappe meurtrière cette semaine dans le pays voisin.

En dépit du cessez-le-feu conclu il y a plus de cinq mois après deux mois de guerre ouverte avec le Hezbollah pro-iranien, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban, surtout dans le sud du pays, à sa frontière nord.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a annoncé avoir "frappé et éliminé, dans la région de Mazraat Jemjim au Liban, un commandant du Hezbollah (...) impliqué dans la reconstitution de l’infrastructure terroriste du Hezbollah" dans le secteur.

"La reconstruction d’une telle infrastructure terroriste, ainsi que les activités associées, constituent une violation flagrante des accords conclus entre Israël et le Liban", a ajouté l'armée.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé un mort dans un tir de drone sur un véhicule dans la même région, située près de Tyr, selon l'agence nationale d'information Ani.

Un photographe de l’AFP a vu les débris calcinés d’un véhicule dans la région d’Abou al-Aswad, à environ 30 kilomètres de la frontière avec Israël.

Au début de la guerre dans la bande de Gaza, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban, affirmant agir en soutien au Hamas, son allié.

Les hostilités ont dégénéré en guerre ouverte, Israël menant entre septembre et novembre 2024 de violents bombardements sur le Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, sorti très affaibli du conflit.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, l'armée israélienne continue de bombarder le Liban en disant viser combattants et infrastructures du Hezbollah, et a maintenu cinq positions dans le sud du territoire libanais.

De Bagdad, où il participe à un sommet de la Ligue arabe, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé samedi les "violations quotidiennes de notre souveraineté" par Israël.

Il à nouveau appelé "à faire pression sur la communauté internationale pour obliger Israël à mettre fin à ses agressions et se retirer entièrement de toutes les terres libanaises".