JO-2024: un cortège de dignitaires pour la parade fluviale

Police officers stand in front of the Eiffel Tower ahead of the Paris 2024 Olympic and Paralympic Games in Paris on July 21, 2024. (Photo AFP)
Police officers stand in front of the Eiffel Tower ahead of the Paris 2024 Olympic and Paralympic Games in Paris on July 21, 2024. (Photo AFP)
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Publié le Mercredi 24 juillet 2024

JO-2024: un cortège de dignitaires pour la parade fluviale

  • "Nous nous sentons prêts à accueillir le monde", assure Samuel Ducroquet, ambassadeur français pour le sport, chargé d'orchestrer au sein du ministère des Affaires étrangères l'accueil des dignitaires venus du monde entier.
  • Vendredi, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres diffusera un message appelant à "déposer les armes" à travers le monde.

PARIS : Des Européens en force mais sans les Russes, une délégation israélienne sous haute surveillance, la Première dame américaine mais aussi des têtes couronnées: une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à Paris pour assister vendredi à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques sur la Seine.

"Nous nous sentons prêts à accueillir le monde", assure Samuel Ducroquet, ambassadeur français pour le sport, chargé d'orchestrer au sein du ministère des Affaires étrangères l'accueil des dignitaires venus du monde entier.

Ni l'Elysée, ni le Quai d'Orsay n'ont cependant communiqué la liste de ces personnalités en raison de possibles changements de dernière minute.

- Européens sans la Russie -

Une certitude: le président russe Vladimir Poutine sera le grand absent, la Russie ayant été bannie en tant que nation en raison de la guerre en Ukraine déclenchée par Moscou en février 2022.

Kiev, de son côté, n'a pas encore dit si Volodymyr Zelensky serait présent vendredi.

Le nouveau premier ministre britannique Keir Starmer, qui souhaite renforcer les liens avec la France, assistera à la parade fluviale.

Paris-2024 est "un grand événement pour la France mais aussi pour le Royaume Uni", commente Menna Rawlings, l'ambassadrice britannique en France, alors que 500.000 billets ont été vendus au Royaume-Uni, c'est pour elle "un enjeu consulaire majeur".

Parmi les autres Européens attendus, le chancelier allemand Olaf Scholz, le président italien Sergio Mattarella, son homologue finlandais Alexander Stubb et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

- Jill Biden -

Son époux Joe Biden s'est retiré de la campagne présidentielle américaine, mais la Première Dame des Etats-Unis Jill a confirmé sa présence. Et ce n'est autre que Douglas Emhoff, le mari de la vice-présidente américaine Kamala Harris, désormais dans la course pour la Maison Blanche, qui assistera à la cérémonie de clôture.

- Délégation israélienne sous haute surveillance -

N'en déplaise à Téhéran, qui a appelé mardi à bannir Israël des JO en raison de la guerre à Gaza, le président israélien Isaac Herzog sera présent, sous très haute surveillance.

Le patron du comité olympique palestinien, Jibril Rajoub, représentera, lui, le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

- Pays du Golfe ? -

Le mystère reste entier quant à la présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ou celle du président des Emirats Arabes Unis Mohammed ben Zayed.

Seul l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani, membre du Comité international Olympique (CIO), a été vu à Paris à la traditionnelle session d'avant-Jeux.

- Argentine, Brésil, Chine au rendez-vous -

Le président chinois Xi Jinping ne fera pas le déplacement mais sera représenté à un haut niveau par le vice-président Han Zheng.

Le président brésilien Lula a, lui, confié à sa femme Rosangela la représentation nationale, contrairement au président argentin Javier Milei et son homologue colombien Gustavo Petro qui ont confirmé leur venue.

Viendront, ne viendront pas? La participation du président turc Tayyip Erdogan est incertaine, tout comme celle du Premier ministre indien Narendra Modi.

- L'Afrique, pas en reste -

Les présidents du Gabon Brice Oligui Nguema et de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadéra ne manqueront pas à l'appel mais la présence de leur homologue camerounais Paul Biya n'est pas confirmée officiellement.

Le nouveau président sénégalais Diomaye Faye, qui avait rencontré le 20 juin Emmanuel Macron, sera de retour à Paris. A contrario, le président d'Afrique du Sud Cyril Ramaphosa ne fera pas le déplacement.

Pour le Niger, le secrétaire général du ministère des Sports Abdoulaye Mohamadou conduira la délégation. La cérémonie d'ouverture coïncidera avec le premier anniversaire du coup d'Etat qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.

- Têtes couronnées -

La princesse britannique Anne, soeur du roi Charles III, et le prince Albert de Monaco, sont arrivés dès lundi pour assister à la réunion du CIO.

Le roi d'Espagne Philippe VI est aussi attendu.

Le Danemark sera représenté par le couple royal Frederik X et la reine Mary, ainsi que la princesse Benedikte, la tante octogénaire du souverain.

- Déposer les armes -

Alors que les conflits font rage de l'Ukraine à Gaza, en passant par le Soudan et la République démocratique du Congo, les Jeux Olympiques seront l'occasion d'une intense activité diplomatique.

Vendredi, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres diffusera un message appelant à "déposer les armes" à travers le monde.

Le président Emmanuel Macron a quant à lui appelé "à une trêve olympique".


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.