Participer aux JO, "déjà une victoire" pour des sportifs palestiniens

Palestinian Wasim Abusal arrives for his men's 57kg preliminaries round of 32 boxing match against Sweden's Nebil Ibrahim during the Paris 2024 Olympic Games at the North Paris Arena, in Villepinte on July 28, 2024. (Photo by MOHD RASFAN / AFP)
Palestinian Wasim Abusal arrives for his men's 57kg preliminaries round of 32 boxing match against Sweden's Nebil Ibrahim during the Paris 2024 Olympic Games at the North Paris Arena, in Villepinte on July 28, 2024. (Photo by MOHD RASFAN / AFP)
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Publié le Dimanche 28 juillet 2024

Participer aux JO, "déjà une victoire" pour des sportifs palestiniens

  • Abou Sal, 20 ans et premier boxeur palestinien à participer aux JO, s'est incliné aux points face au Suédois Nebil Ibrahim en 16e de finale (- 57 kg). "Les Jeux olympiques sont déjà une victoire pour la Palestine", a estimé le jeune sportif.
  • Lors de la cérémonie d'ouverture vendredi, le boxeur portait une chemise blanche brodée d'avions de chasse noirs larguant des bombes sur des enfants jouant au foot, et sur le col, des rameaux d'olivier.

PARIS : Leur parcours s'est arrêté dès dimanche, mais le boxeur Wassim Abou Sal et le nageur Yazan Al Bawwab, deux des huit athlètes de la délégation palestinienne, ont exprimé leur fierté de participer aux Jeux olympiques de Paris, y voyant "déjà une victoire".

Abou Sal, 20 ans et premier boxeur palestinien à participer aux JO, s'est incliné aux points face au Suédois Nebil Ibrahim en 16e de finale (- 57 kg). "Les Jeux olympiques sont déjà une victoire pour la Palestine", a estimé le jeune sportif.

Montrant le drapeau palestinien sur son maillot, Abou Sal a déclaré à l'AFP: "Je représente ce drapeau, ce peuple, les prisonniers, les blessés et les martyrs. Je suis désolé d'avoir perdu aujourd'hui, mais je vous promets que je m'entraînerai jour et nuit pour les années à venir jusqu'en 2028 afin de hisser le drapeau palestinien sur les podiums."

Lors de la cérémonie d'ouverture vendredi, le boxeur portait une chemise blanche brodée d'avions de chasse noirs larguant des bombes sur des enfants jouant au foot, et sur le col, des rameaux d'olivier.

D'après le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza dimanche, 39.324 personnes sont mortes, principalement des civils, dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, désormais dans son dixième mois.

Israël a lancé une offensive en riposte à l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par les commandos du Hamas dans le sud d'Israël, entraînant la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Autre Palestinien en lice dimanche, le nageur Yazan Al Bawwab, 24 ans, a été éliminé en séries du 100 m dos, mais espère que sa participation a mis en lumière son peuple et donnera un élan à ses compatriotes sportifs.

"J'ai eu un moment rien que pour la Palestine, une ligne d'eau pour la Palestine. Je pense que c'est mon message de paix. Nous essayons de faire comprendre au monde que nous sommes des êtres humains. Je peux faire du sport comme tout le monde (...) Nous voulons faire du sport comme tout le monde", a-t-il déclaré aux journalistes après sa course.

"Je ressemble à un enfant de Gaza et le fait est que, grâce au sport, vous m'écoutez et vous vous intéressez à ce que je dis, alors que personne ne s'intéresse à ce que disent les Palestiniens, c'est donc mon message de paix", a ajouté celui qui a nagé avec un petit drapeau palestinien peint sur le torse.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.