La présence des forces de maintien de la paix de l'ONU à la frontière israélo-libanaise est "fondamentale", selon le chef de la mission

Un casque bleu marocain se tient à la base de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) à Bangassou le 25 octobre 2017. (Photo, AFP)
Un casque bleu marocain se tient à la base de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) à Bangassou le 25 octobre 2017. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 06 août 2024

La présence des forces de maintien de la paix de l'ONU à la frontière israélo-libanaise est "fondamentale", selon le chef de la mission

  • Le rôle de la Force de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la FINUL, est aujourd'hui "plus important que jamais", a déclaré à l'AFP le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix.
  • "C'est le seul canal de liaison entre la partie israélienne et la partie libanaise dans toutes ses composantes, comme le Hezbollah".

PARIS : Les soldats de la paix de l'ONU à la frontière israélo-libanaise n'ont jamais été aussi essentiels, a déclaré mardi le chef mondial de la force, Jean-Pierre Lacroix, alors que les craintes d'une escalade au Moyen-Orient s'intensifient.

Depuis que le groupe militant palestinien Hamas a attaqué Israël le 7 octobre, déclenchant une guerre dans la bande de Gaza, Israël et le mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, ont échangé des tirs transfrontaliers quasi quotidiens.

Mais les craintes d'un conflit régional plus vaste se sont accrues, notamment après l'assassinat, imputé à Israël, d'un haut dirigeant du Hamas en Iran et une frappe aérienne israélienne qui a tué un commandant du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth la semaine dernière.

Le rôle de la Force de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la FINUL, est aujourd'hui "plus important que jamais", a déclaré à l'AFP le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix.
"C'est le seul canal de liaison entre la partie israélienne et la partie libanaise dans toutes ses composantes, comme le Hezbollah", a-t-il dit.

"C'est fondamental parce que cela nous permet de clarifier certaines choses et d'éviter les malentendus, les erreurs de calcul, les escalades incontrôlées et non désirées", a-t-il déclaré.

La FINUL, qui compte environ 10 000 soldats basés au Sud-Liban, a également joué un rôle clé en informant toutes les parties "lorsque, par exemple, des personnes ont été blessées ou même tuées dans la région et que quelqu'un doit aller les secourir ou enlever les corps".

Les troupes ont également continué à effectuer des patrouilles régulières "en liaison avec l'armée libanaise", a-t-il ajouté.

M. Lacroix a indiqué que les soldats de la paix restaient sur place pour le moment, et que leur présence ne serait reconsidérée que s'il leur était impossible de mener à bien leur mission ou s'il existait des "menaces très, très sérieuses" pour leur sécurité.

La force de maintien de la paix a déjà vu plusieurs de ses membres blessés et certains de ses camps endommagés.

Par le passé, les patrouilles de la FINUL ont parfois été victimes de harcèlement et, en décembre 2022, un soldat irlandais de la force a été tué et trois de ses collègues blessés lorsque leur convoi a été la cible de tirs dans le sud du Liban.

Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU a déclaré qu'un cessez-le-feu à Gaza était essentiel à la désescalade à la frontière israélo-libanaise.

"Ce que nous voulons, c'est une cessation immédiate des hostilités à Gaza ainsi qu'entre le Liban et Israël, car chaque jour qui passe apporte son lot de victimes, de destructions et de déplacements, et cela ne peut pas durer", a-t-il déclaré.

"Chaque jour qui passe aggrave également le risque absolument terrible d'une escalade incontrôlée, d'une conflagration dans toute la région.

Près de dix mois de violences transfrontalières ont fait au moins 555 morts au Liban, pour la plupart des combattants, mais aussi 116 civils, selon un décompte de l'AFP.

Du côté israélien, 22 soldats et 25 civils ont été tués, selon les autorités israéliennes.

"Il est probable qu'après ce qui s'est passé ces derniers jours, les chances de progresser vers un accord sur Gaza, du moins à court terme, sont faibles", a-t-il ajouté.

"Mais on espère qu'une cessation des hostilités à Gaza conduira à la même chose entre Israël et le Liban.

Une fois le cessez-le-feu mis en place, les deux parties devraient reprendre un "processus de négociation substantiel" afin d'appliquer enfin la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Cette résolution a mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah et prévoit que l'armée libanaise et les forces de maintien de la paix de l'ONU soient les seules forces armées déployées dans le sud du pays.

M. Lacroix a déclaré qu'il avait bon espoir que le Conseil de sécurité des Nations unies renouvelle le mandat de la FINUL, qui expire à la fin du mois, pour une année supplémentaire.

 


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com