L'islamophobie est à l'origine de la violence d'extrême droite au Royaume-Uni, selon une ministre britannique

Le ministre britannique de l'Intérieur a désigné pour la première fois l'islamophobie comme l'une des motivations des violences d'extrême droite dans plusieurs villes, qui ont entraîné des dégâts considérables et près de 400 arrestations. (AFP)
Le ministre britannique de l'Intérieur a désigné pour la première fois l'islamophobie comme l'une des motivations des violences d'extrême droite dans plusieurs villes, qui ont entraîné des dégâts considérables et près de 400 arrestations. (AFP)
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Publié le Mardi 06 août 2024

L'islamophobie est à l'origine de la violence d'extrême droite au Royaume-Uni, selon une ministre britannique

  • Le directeur d'Amnesty International UK souhaite s'attaquer sérieusement aux « causes profondes du racisme qui gangrène » la société britannique
  • Il soutient que la violence puise son inspiration dans les discours des politiciens qui avaient fait des réfugiés et des migrants des « boucs émissaires »

LONDRES : La ministre britannique de l'Intérieur a indiqué, pour la première fois, que l'islamophobie était à l'origine des violences d'extrême droite qui ont eu lieu dans plusieurs villes et qui ont entraîné des dégâts considérables et près de 400 arrestations.

Yvette Cooper, qui participait à l'émission « This Morning » de la chaîne de télévision ITV, a été interrogée sur les raisons pour lesquelles le gouvernement travailliste n'avait pas utilisé ce terme en évoquant les violences qui ont éclaté mardi à la suite d'une agression au couteau dans laquelle trois enfants ont été tués.

« Vous avez raison de dire qu'il y a eu toute une série d'éléments qui ont conduit à cette situation, y compris l'extrémisme de droite », a déclaré Mme Cooper lors de l'émission.

« Nous avons certainement vu des attaques ciblées contre des mosquées et cela reflète clairement l'islamophobie. Les gens ne devraient pas être pris pour cible en raison de leur foi ou de leur couleur de peau. »

« Nous avons également assisté à des pillages, à des attaques de criminels locaux impliqués à la périphérie des rues. Aucune de ces personnes ne parle au nom de la Grande-Bretagne », a-t-elle ajouté.

Le ministère de Mme Cooper, le Home Office, a déclaré, pendant le week-end, vouloir déployer des forces de police supplémentaires et assurer la sécurité des mosquées dans le cadre de nouvelles mesures d'urgence, rapporte The Telegraph.

Une députée travailliste suspendue, Zarah Sultana, a également participé à l'émission « This Morning » et a incité le gouvernement à faire davantage pour dénoncer la haine envers les musulmans.

« Cette question de l'appellation ‘islamophobie’ est vraiment importante, car elle nous permet de façonner notre réponse », a-t-elle déclaré.

« Si nous n'identifions pas ce qui se passe, le langage qui est utilisé et ce dont il s'agit, nous ne serons pas en mesure d'y remédier », a-t-elle ajouté.

Lundi également, le directeur d'Amnesty International UK a déclaré que le gouvernement devait s'attaquer sérieusement aux « causes profondes du racisme qui gangrène » la société britannique.

« La violence généralisée et les crimes haineux dont nous avons été témoins ces derniers jours sont tout à fait inacceptables », a déclaré Sacha Deshmukh.

« Il est révoltant de voir des hôtels abritant des demandeurs d'asile incendiés, des mosquées et des commerces attaqués, en plus de personnes prises pour cible en raison de la couleur de leur peau, de leur foi ou de leur pays d'origine », a-t-il ajouté.

Il a déclaré que la violence était inspirée des discours des politiciens qui avaient fait des réfugiés et des migrants des « boucs émissaires ».

Les événements de ces derniers jours ont été qualifiés de « manifestations anti-immigration » ou de « manifestations probritanniques » et ne devraient pas être étiquetés comme tels. Ce que nous voyons, ce sont clairement des attaques racistes violentes visant des communautés spécifiques, a-t-il déclaré.

« Avant tout, le gouvernement doit s'attaquer aux causes profondes du racisme, de l'islamophobie et de la xénophobie qui gangrènent notre société, ce qui implique de dénoncer et de combattre activement la rhétorique dangereuse des politiciens et des commentateurs sur les réseaux sociaux et ailleurs. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.