Netanyahu a ajouté des exigences à l’accord de cessez-le-feu du Hamas selon le New York Times

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’adresse à une réunion conjointe du Congrès au Capitole de Washington. (Fichier/AP)
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’adresse à une réunion conjointe du Congrès au Capitole de Washington. (Fichier/AP)
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Publié le Mercredi 14 août 2024

Netanyahu a ajouté des exigences à l’accord de cessez-le-feu du Hamas selon le New York Times

  • Le rapport contredit l’affirmation du PM selon laquelle le Hamas est en train de gâcher les pourparlers.
  • Les négociateurs craignent une nouvelle impasse après des changements « controversés » en Israël.

LONDRES : Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ajouté de nouvelles conditions à l’accord de cessez-le-feu proposé par son pays avec le Hamas, selon le New York Times.

Les négociateurs du côté israélien craignent que les conditions supplémentaires empêchent la conclusion d’un accord de paix.

Le dirigeant israélien a nié pendant des semaines les allégations selon lesquelles il tente de gâcher un accord en ajoutant d’autres conditions.

Netanyahu a blâmé à plusieurs reprises les responsables du Hamas pour le processus de négociation bloqué, malgré les critiques qu’il a reçues des responsables israéliens de la sécurité.

Des documents non publiés vus par le New York Times montrent qu’Israël a exigé de nouvelles conditions de cessez-le-feu à la fin du mois de juillet auprès des médiateurs américains, égyptiens et qatariens. Elle a modifié les demandes antérieures qu’Israël avait formulées à la fin du mois de mai.

Parmi les nouvelles propositions les plus controversées, il y avait une demande israélienne de superviser le corridor de Philadelphie sur la frontière sud de Gaza avec l’Égypte après la fin des combats.

Cette proposition ne figure pas dans les conditions proposées par Israël en mai.

Les manœuvres en coulisses de Netanyahu « ont été très poussées » dans la réalisation des changements, a indiqué le journal.

Ahmad Abdul Hadi, un responsable du Hamas, a déclaré mardi que le groupe militant ne participerait pas aux nouvelles discussions prévues à Doha ou au Caire cette semaine.

En faisant passer ses demandes de mai à juillet, Israël « a également fait preuve d’une moindre souplesse pour permettre aux Palestiniens déplacés de retourner dans leurs foyers au nord de Gaza une fois les combats arrêtés ».

Deux hauts fonctionnaires israéliens ont déclaré au New York Times que certains membres de l’équipe de négociation du pays craignent qu’un accord de cessez-le-feu ne soit compromis par suite des changements.

Les détracteurs de Netanyahu en Israël disent que le premier ministre donne la priorité à la stabilité de son gouvernement de coalition par rapport à la liberté des otages — une condition clé parmi les propositions d’Israël.

La petite majorité parlementaire de Netanyahu dépend du soutien de plusieurs législateurs d’extrême droite qui ont menacé de démissionner si un accord de cessez-le-feu est conclu.

Dans une réponse au New York Times pour commentaire, le cabinet du premier ministre a nié avoir ajouté de nouvelles conditions à la proposition de cessez-le-feu d’Israël.

Il avait plutôt « cherché à clarifier les ambiguïtés de la proposition israélienne de mai, en facilitant sa mise en œuvre ».

Une déclaration disait : « La lettre du 27 juillet n’introduit pas de nouveaux termes. Au contraire, il comprend des précisions essentielles pour faciliter la mise en œuvre de la proposition du 27 mai.

Netanyahu a affirmé lors d’une réunion du cabinet tenue le 4 août que « Israël n’avait pas ajouté une seule demande au plan » et que « c’est le Hamas qui a demandé à ajouter des dizaines de changements ».

Mais une lettre israélienne adressée à des médiateurs le 27 juillet a révélé que le pays avait ajouté cinq nouvelles demandes à la proposition qu’il avait publiée fin mai.

Le deuxième changement controversé concernant le retour des Palestiniens déplacés concerne les propositions de contrôle des armes.

Pendant des mois avant l’offre de mai, Israël a exigé que tous les civils palestiniens soient examinés pour les armes s’ils se déplacent du sud au nord de Gaza en cas de cessez-le-feu. En mai, cependant, cette demande a été adoucie et le Hamas a accepté.

Mais l’ensemble de propositions de juillet a renversé l’offre d’Israël et a une fois de plus exigé un contrôle complet des armes sur tous les civils.

Les hauts fonctionnaires israéliens « pensent qu’il ne vaut pas la peine de retarder un accord sur ce point », selon le New York Times.

Dans l’intérêt de libérer les otages le plus rapidement possible, ils veulent que Netanyahu « recule avant la réunion prévue jeudi ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Allemagne: l'auteur syrien de l'attaque au couteau de Solingen condamné à perpétuité

Au premier soir du festival d'été de Solingen, l'agresseur avait frappé au hasard devant la scène où se déroulait un concert, visant "le cou et le haut du corps" des spectateurs, "principalement par derrière", selon l'accusation.  Il a ensuite pris la fuite, avant de se rendre le lendemain aux autorités. Le même jour, l'organisation Etat Islamique a revendiqué l'attaque. (AFP)
Au premier soir du festival d'été de Solingen, l'agresseur avait frappé au hasard devant la scène où se déroulait un concert, visant "le cou et le haut du corps" des spectateurs, "principalement par derrière", selon l'accusation. Il a ensuite pris la fuite, avant de se rendre le lendemain aux autorités. Le même jour, l'organisation Etat Islamique a revendiqué l'attaque. (AFP)
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  • Le condamné est originaire de la région de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, bastion de cette organisation jihadiste pendant la guerre civile ayant démarré en 2011
  • Issa al Hasan était passé aux aveux à l'ouverture de son procès fin mai, admettant dans une déclaration lue par son avocat avoir "commis un crime grave"

DUSSELDORF: L'auteur syrien de l'attaque jihadiste au couteau dans la ville allemande de Solingen, qui avait fait trois morts lors de festivités en août 2024, a été condamné à la prison à perpétuité mercredi par le tribunal de Düsseldorf.

Cet attentat, et d'autres commis par des ressortissants étrangers, avait pesé sur les élections législatives de l'hiver suivant, qui ont vu un essor record du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD).

Le tribunal a retenu la motivation islamiste de l'attaque, revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), qui avait également fait huit blessés graves.

Selon le président du tribunal, Issa al Hasan, âgé de 27 ans, "approuvait les objectifs de l'État islamique" et a agi "en raison de ses convictions islamistes radicales".

Il voulait "répondre à l'appel des dirigeants de l'EI à commettre des attentats en Europe de l'Ouest", et ce afin notamment de "se venger pour les combattants de l'EI morts au combat", a-t-il aussi déclaré.

Le condamné est originaire de la région de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, bastion de cette organisation jihadiste pendant la guerre civile ayant démarré en 2011.

Issa al Hasan était passé aux aveux à l'ouverture de son procès fin mai, admettant dans une déclaration lue par son avocat avoir "commis un crime grave".

"J'ai tué et blessé des innocents, pas des infidèles", avait-il déclaré.

En plus de la prison à vie, le tribunal a retenu la reconnaissance de la "gravité particulière de sa culpabilité", ce qui rend peu probable une éventuelle libération.

C'est la peine qu'avait requise le parquet fédéral, compétent pour les affaires de terrorisme.

Failles du règlement 

Au premier soir du festival d'été de Solingen, l'agresseur avait frappé au hasard devant la scène où se déroulait un concert, visant "le cou et le haut du corps" des spectateurs, "principalement par derrière", selon l'accusation.

Il a ensuite pris la fuite, avant de se rendre le lendemain aux autorités. Le même jour, l'organisation Etat Islamique a revendiqué l'attaque.

Celle-ci avait aussi mis en lumière les failles du règlement européen de Dublin, selon lequel le premier pays de l'Union dans lequel est entré un étranger est responsable de sa demande d'asile.

Issa Al Hassan se trouvait en situation illégale en Allemagne et aurait dû être expulsé vers la Bulgarie où son arrivée avait été enregistrée en 2022, selon les lois européennes.

Mis sous pression par l'extrême droite et les conservateurs, le gouvernement de centre-gauche d'Olaf Scholz avait, après l'attentat, durci la législation sur le port de couteaux et rétabli des contrôles à l'ensemble de ses frontières pour lutter contre l'immigration illégale.

L'immigration et la sécurité ont été des thèmes majeurs de la campagne législative qui a suivi.

Selon un sondage pour le compte de la chaîne publique WDR, près d'un habitant de Solingen sur quatre assure avoir durci ses positions sur l'immigration de réfugiés après l'attaque.

Vent favorable pour l'AfD 

Depuis un an, d'autres attaques au couteau ou à la voiture-bélier ont choqué l'Allemagne et favorisé les discours anti-immigration.

Pour les attaques au couteau visant un rassemblement anti-Islam à Mannheim (ouest), qui a fait un mort en mai 2024, et celle visant un groupe d'écoliers, qui avait fait deux morts en janvier 2025 à Aschaffenbourg (sud), les suspects sont des ressortissants afghans.

Si les conservateurs (CDU) du chancelier Friedrich Merz ont remporté les législatives de février, le scrutin a été marqué par le score record du parti d'extrême droite AfD, arrivé deuxième avec un cinquième des voix.

Aujourd'hui, la formation anti-immigration fait quasiment jeu égal avec la CDU dans les sondages.

Pour enrayer cette ascension, Friedrich Merz a opéré un nouveau tour de vis sur la politique migratoire, instaurant notamment le refoulement des demandeurs d'asile aux frontières.

En juillet, sa coalition a organisé le rapatriement de 81 condamnés afghans dans leur pays, malgré la présence au pouvoir des talibans. L'initiative a aussitôt été dénoncée par l'ONU.


Deal avec Trump: von der Leyen attendue au tournant au Parlement européen

Le président américain Donald Trump (à droite) et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (à gauche) s'adressent à la presse après avoir convenu d'un accord commercial entre les deux économies à l'issue de leur rencontre, à Turnberry, au sud-ouest de l'Écosse, le 27 juillet 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump (à droite) et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (à gauche) s'adressent à la presse après avoir convenu d'un accord commercial entre les deux économies à l'issue de leur rencontre, à Turnberry, au sud-ouest de l'Écosse, le 27 juillet 2025. (AFP)
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  • Les eurodéputés attendent des explications de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen mercredi à Strasbourg sur l'accord commercial avec Donald Trump

STRASBOURG: Les eurodéputés attendent des explications de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen mercredi à Strasbourg sur l'accord commercial avec Donald Trump qui laisse nombre d'entre eux amers.

Elle devrait aussi s'exprimer sur la situation géopolitique particulièrement tendue, après des opérations de la Pologne d'interception de drones "hostiles" entrés dans son espace aérien au cours d'une attaque russe contre l'Ukraine voisine.

Sur l'accord commercial avec Trump, la cheffe de l'exécutif européen aura fort à faire pour rassurer les parlementaires lors de ce traditionnel "discours sur l'état de l'Union" durant lequel elle doit présenter ses grandes orientations politiques.

"C'est une rentrée difficile. L'Europe est perçue comme assez faible", convient une source au sein de la Commission. Mais "sur Trump, le juge de paix, ce n'est pas l'accord, c'est l'après. S'il ne respecte pas l'accord, il faudra être très dur", insiste ce responsable, sous couvert d'anonymat.

La fébrilité reste de mise à Strasbourg comme à Bruxelles plus d'un mois après la poignée de main entre Donald Trump et Ursula von der Leyen.

D'autant que le milliardaire américain multiplie les menaces contre la législation européenne sur le numérique, dont l'amende géante infligée par la Commission européenne à Google vendredi, qu'il a fustigée.

Ursula von der Leyen aura "probablement un ton plus offensif" pour "essayer de faire passer la pilule, de vendre son accord" aux eurodéputés, grince Marina Mesure, membre du groupe de la gauche radicale.

- "Humiliation" -

Le Parlement européen a très mal accueilli ce "deal" avec Donald Trump scellé fin juillet: 15% de taxes américaines avec des exceptions pour des produits de l'UE comme l'aéronautique, assorties de promesses de l'Europe d'acheter massivement de l'énergie américaine et de réduire des taxes sur une série de produits made in USA.

"Tout le monde s'accorde sur le fait que c'est un mauvais deal" qui "traduit la faiblesse de l'Europe", tranche la cheffe du groupe centriste Valérie Hayer.

Mais Ursula von der Leyen avait un "mandat" d'Etats membres comme l'Allemagne et l'Italie, et les industriels voulaient de la prévisibilité pour les mois qui viennent, reconnaît-elle.

Plus de la moitié des Européens (52%) ont ressenti de "l'humiliation" avec cet accord, selon un sondage publié dans le média Le Grand Continent et réalisé par l'institut Cluster17 dans cinq pays.

Les eurodéputés devront se prononcer dans les semaines qui viennent sur l'un des volets de l'accord, la baisse des taxes européennes. Les centristes entretiennent le suspense et les sociaux-démocrates menacent de voter contre.

L'argument "selon lequel un mauvais accord vaut mieux que rien du tout est totalement inacceptable", a tonné mardi la cheffe du groupe social-démocrate, Iratxe Garcia Pérez.

La droite, dont est issue Ursula von der Leyen, assume quant à elle un vote en faveur de cet accord, même à contrecœur. Les droits de douane, "ça ne nous fait pas plaisir", mais il faut de la stabilité et s'adapter à la "réalité" voulue par le président américain, a défendu le chef du Parti populaire européen (PPE), Manfred Weber.

Même position chez les eurodéputés italiens du parti de Giorgia Meloni, qui siègent dans l'un des trois groupes d'extrême droite du Parlement.

En matière diplomatique, Ursula von der Leyen sera également très attendue sur la guerre à Gaza, au lendemain de raids israéliens au Qatar visant des responsables du Hamas, mouvement islamiste palestinien.

Depuis des mois, l'Union européenne semble paralysée diplomatiquement tant ses divisions sont nombreuses.

Les dissonances se manifestent jusqu'au sein de la Commission, où la socialiste espagnole Teresa Ribera a qualifié la situation à Gaza de "génocide", déplorant l'inaction des 27 Etats membres.

"Débattre des mots divise l'Europe. Ca ne nous aide pas, ça ne nous apporte pas plus de crédibilité", lui a rétorqué Manfred Weber.

Sur le dossier ukrainien, Ursula von der Leyen ne manquera pas à l'inverse de souligner la mobilisation des Européens.

Une série de pays dont la France et l'Allemagne ont promis des garanties de sécurité à Kiev si le conflit avec la Russie s'arrête: un soutien militaire au sol, en mer ou dans les airs afin de dissuader Moscou d'attaquer à nouveau.

En attendant, l'UE prépare un 19e paquet de sanctions, qui pourrait cibler certains pays achetant des hydrocarbures russes, selon des diplomates à Bruxelles.


La flottille pour Gaza déterminée à partir malgré une «attaque de drone» au large de Tunis

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  • La Garde nationale tunisienne, l'équivalent de la gendarmerie, a elle démenti toute frappe de drone, assurant que selon ses premières constatations, "aucun" engin n'avait été détecté
  • Elle a jugé possible que le feu ait été déclenché par un mégot de cigarette

TUNIS: La flottille pour Gaza s'est dite mardi plus déterminée que jamais à mettre le cap vers le territoire palestinien assiégé par Israël, malgré "une attaque de drone" dont elle affirme avoir été victime dans la nuit au large de Tunis.

Vidéos à l'appui, la "Global Sumud Flotilla", qui doit prendre la mer avec des militants et de l'aide humanitaire afin de "briser le blocus israélien", a dit qu'un de ses bateaux avait été visé par un drone alors qu'il était ancré au large de Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La Garde nationale tunisienne, l'équivalent de la gendarmerie, a elle démenti toute frappe de drone, assurant que selon ses premières constatations, "aucun" engin n'avait été détecté. Elle a jugé possible que le feu ait été déclenché par un mégot de cigarette.

La flottille a affirmé que les six personnes à bord du "Family" étaient saines et sauves, dénonçant "des actes d'agression visant à faire dérailler (sa) mission".

Charge explosive 

Interrogé par l'AFP sur l'origine de l'attaque rapportée par la flottille, le militant palestinien Saif Abukeshek a indirectement impliqué Israël.

"Aucune partie n'a intérêt à empêcher la flottille (de partir), à part l'Etat occupant", a-t-il déclaré.

L'AFP a sollicité l'armée israélienne pour un commentaire, sans réponse dans l'immédiat.

La Belgique a réclamé une enquête "complète et transparente" sur l'incident.

Le militant portugais Miguel Duarte, qui se trouvait à bord du "Family", a affirmé mardi à la presse dans le centre-ville de Tunis avoir vu un drone lâcher une charge explosive.

"J'étais sur le pont, à l'arrière du navire, et j’ai entendu un drone. Je suis sorti (...) et j'ai vu un drone qui planait à environ 3 ou 4 mètres au-dessus de ma tête", a-t-il décrit.

"J'ai appelé les autres membres de l'équipage. Puis nous avons vu le drone se déplacer vers l'avant du pont. Il est resté quelques secondes au-dessus d'un paquet de gilets de sauvetage, puis a lâché une bombe. La bombe a explosé et il y a eu de grandes flammes, un incendie s'est déclaré immédiatement", a-t-il ajouté.

Dans l'une des vidéos publiées par la flottille, présentée comme ayant été prise depuis un autre bateau, on voit une masse lumineuse frapper un navire.

Dans une autre vidéo, provenant d'une caméra de surveillance du bateau lui-même selon la flottille, on entend un vrombissement. Puis on peut voir un homme lever les yeux, s'exclamer et reculer avant qu'une explosion ne se fasse entendre. Un éclair de lumière illumine ensuite la zone.

"Le message est très clair: nous restons soudés et déterminés à partir demain" mercredi, a dit à Tunis l'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan, tandis qu'un organisateur tunisien, Ghassen Henchiri, affirmait que les militants étaient "plus déterminés (que jamais) à briser le blocus contre Gaza".

"Sûreté de l'Etat" 

Interrogés par la presse sur la version de l'incident donnée par les autorités tunisiennes, les membres de la flottille ont dit préférer ne pas s'exprimer en raison de la sensibilité du sujet.

"Nous n'allons pas présenter de données sur cette affaire (...) qui touche la sûreté de l'Etat", a ainsi dit le militant tunisien Wael Naouar.

"S'il est confirmé qu'il s'agit d'une attaque de drone, ce serait (...) une agression contre la Tunisie et la souveraineté tunisienne", a dit dans la nuit la rapporteure de l'ONU Francesca Albanese, qui vit à Tunis, devant des journalistes au port.

Le port de Sidi Bou Saïd se trouve non loin du palais présidentiel de Carthage.

La bande de Gaza est le théâtre d'une guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Les Nations unies ont déclaré en août l'état de famine à Gaza, avertissant que 500.000 personnes se trouvent en situation "catastrophique".

Des navires de la Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe) sont arrivés ces derniers jours en Tunisie d'où ils doivent partir cette semaine pour Gaza.

Ils avaient initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre afin d'y acheminer de l'aide humanitaire et "briser le blocus israélien", après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.